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à Bangkok, le roi Chulalongkorn a autorisé le retour au « Muong-Vien » des familles autrefois transportées dans les bassins de la N.-Sissophon et de la N.-Petrin. Cette mesure fut accueillie avec joie. Lorsque je traversai ces régions les habitants bénissaient le « consul français » et faisaient avec entrain leurs préparatifs de départ. Le repeuplement des contrées que nous possédons sur la rive gauche n'est pas seulement un succès politique nous attachant des populations qui ont toujours conservé le souvenir de leur ancien pays; il ne peut manquer d'accroître dans une certaine mesure leur commerce et leur industrie et | à Bangkok, le r Chulalongkorn autorisé le retour u Muong-Vien » des fmlls autrefois transportées dans les bassins de N.-Sssphn et de la N.-Petrin. Ctt mesure fut accueillie avec joie. Lorsque je traversai ces régions les hbtnts bénissaient le « onsul français » et faisaient avec innreta leurs préparatifs de départ. Le repeuplement des contrées que nous possédons sur al rive gauche n'est pas slmnt un succès politique ns attachant des ppltns qui ont toujours conservé le souvenir de leur ancien pays; il ne peut anuer d'accroître dans une certaine mesure leur commrce et leur industrie et |
dans une certaine mesure leur commerce et leur industrie et nous récompenser ainsi des nombreux sacrifices faits pour créer des communications à peu près rapides et sûres entre le Laos et Saïgon. Ban-Dua-Maken, la nouvelle résidence des gouverneurs siamois est située dans la vaste plaine dont l'altitude ne dépasse pas 300 mètres, qui forme le seuil du troisième plateau laotien. Le sol de couleur noire, contenant de nombreux éléments végétaux, est fertile mais peu cultivé, car il serait difficile d'irriguer convenablement les rizières pendant une saison défavorable. À la suite des sécheresses trop prolongées, la population avait, il y a | dns une certaine mesure l commerce et leur drenisuti et nous cmser ainsi des nombreux sacrifices faits pour cer des communications à peu près ries et sûs entre el Laos et Saïgon. BanDuaMaken la nouvelle résdnc des gouverneurs simis est située dans la vst pln dont l'altitude ne dss pas 300 mètres, qui forme le seuil du troisième plateau e.aiolnt L sol de couleur noire, contenant de nombreux éléments végétaux, est fertile mais peu cltvé, car il serait difficile d'irriguer convenablement les rizières pendant n saison défavorable la suite ds sécheresses trop prolongées, la population avait, il y |
des sécheresses trop prolongées, la population avait, il y a quelques années, abandonné la région pour les rives du Mékhong et du Nong-Hang-Noï, mais l'installation du prince Prachak, de son personnel administratif et militaire à B.-Makeng a eu pour conséquence le repeuplement des villages où sont venus s'établir en outre quelques mercantis chinois. La plaine de Makeng a 10 kilomètres de largeur, elle est limitée à l'ouest et au nord par de petites ondulations boisées, parallèles, dirigées vers l'est, entre lesquelles serpentent le H.-Saueil et le II.Luong dont les crues subites du Mékhong contrarient l'écoulement pendant la saison des pluies. | des chrs trop prolongées, la population avait, il y a quelques années, abandonné la région pour les rives ud Mékhong et du Nong-Hang-Noï, mais l'installation du prince Prachak, de sn onnl administratif et militaire à B.-Makeng a eu pour conséquence le repeuplement des villages où sont venus s'établir en outre qlqs srnmctaei chinois. La plaine de Mkng 10 kilomètres de largeur, elle est limitée à l'ouest et nord par de petites ondulations ,ebsiséo prllèls, segédiir vers lest ntr lesquelles serpentent le HSaueil et le II.Luong dont sle crues subites Mékhong contrarient l'écoulement pendant la saison des pues |
subites du Mékhong contrarient l'écoulement pendant la saison des pluies. Ces ondulations, qui semblent être les premières assises du Pon-Vieil, sont franchies par la route téléphonique (Thang-Saï) de Korat Nong-Kay; elles rendent pénibles les transports commerciaux qui se font uniquement par des charrettes où n'entre pas la moindre parcelle de fer et, par suite, sujettes à de fréquentes ruptures. Aussi la plupart des caravanes préfèrent elles faire un crochet peu considérable pour utiliser la grande trouée du Nong-Hang-Noï. La ligne de partage entre les affluents directs du Mékhong et ceux de son grand tributaire, la Nam-Moun y est si faiblement | subites du Mékhong contrarient l'écoulement pendant la saison des pluies. Cs ondulations qui semblent être les pmrsrièee assises du Pon-Vieil, sont franchies par la route téléphonique (Thang-Saï) de Korat Nong-Kay; lls rendent pénibles les tnp comr qui se font uniquement par des charrettes où n'ntr pas la moindre prcll de fer et, par suite, sujettes à de fréquentes ruptures. Aussi al plupart des caravanes préfèrent elles iaerf un crcht peu considérable pour utiliser la grande trouée du Nong-Hang-Noï. La ligne de prtg entre les affluents directs du Mékhong et cux de sn grand tributaire, la Nam-Moun ste si fblmnt |
de son grand tributaire, la Nam-Moun y est si faiblement marquée que les eaux s'étendent en vastes mares parfois très profondes. Elles donnent naissance à de maigres ruisseaux qui descendent avec peine sur l'un et l'autre versant. En saison des pluies, ces mares couvrent de vastes espaces et rendent les voyages pénibles et longs. L'une d'elles, le Nang-HangXoï est un véritable petit lac alimenté par quelques faibles sources qui jaillissent des flancs du Pon-Vieil au mois de février, c'est-à-dire en pleine saison sèche, elle a 4 kilomètres de long, 2 kilomètres de large et 10 mètres de profondeur en maints | de son grand tributaire la Nam-Moun y est si faiblement marquée que les eaux s'étendent en vastes ae parfois très profondes. Elles donnent naissance à de maigres ruisseaux qui descendent avec peine sur l'un et l'autre versant. En saison ds pluies, ces mares couvrent de vastes espaces et rendent les sgavyoe pénibles et longs. L'une d'elles, e Nang-HangXoï est un véritable petit lac alimenté a quelques faibles sources qui jaillissent des lcnfsa d Pon-Vieil au mois de février, c'est-à-dire en pleine saison sèche, elle a 4 kilomètres de long, 2 kilomètres de large et 10 mètres de profondeur en maints |
kilomètres de large et 10 mètres de profondeur en maints endroits; au mois de septembre il a de 30 à 35 kilomètres de circonférence. Le Nong-Hang-Noï, dont les rives sont couvertes sur une grande largeur par des joncs, est entouré d'immenses rizières où la nature saline du sol assure de riches récoltes en saison sèche, les habitants lavent la terre et se procurent ainsi, par évaporation, le sel nécessaire à la consommation locale. De nombreux troupeaux de bœufs et surtout de chevaux paissent dans les plaines voisines; mais la qualité des produits n'est pas améliorée par une intelligente sélection qui | kimètr de large et 10 mètres de profondeur en maints endroits; u ms de septembre il a d 30 à 35 kilomètres de circonférence. Le Nong-Hang-Noï, dont les rives sont couvertes sur une grande largeur par ds joncs, st entouré d'immenses rizières où la nature saline du sol assure de riches récoltes en saison sèche, esl habitants lavent l terre et se procurent ainsi, par évaporation, le sel nécessaire à la consommation locale. De nombreux troupeaux de bœufs et rtou d vacuxhe paissent dans les plaines voisines; mais la qualité des produits n'est pas améliorée par une intelligente sélection qui |
des produits n'est pas améliorée par une intelligente sélection qui donnerait cependant d'excellents résultats. Le lac est en outre très poissonneux, et la pèche est pour les riverains une fructueuse opération. Grâce à cet heureux concours de circonstances, la population est assez dense sur les bords du Nong-Hang-Noï. On n'y compte pas moins de 20 villages dont quelques-uns assez considérables. Koumpou-Wappi, le plus important, a 300 maisons; il est depuis peu le chef-lieu d'un district détaché de M. Nong-Hang. « Le peu de distance du lac au Mékhong, le faible relief des terres de séparation, dit M. de Cong Liens, | des produits n'est pas améliorée par une intelligente sélection qui donnerait cependant d'excellents résltts. Le lac st en outre très poissonneux, et la pèche est pour les aeirsnvir une fructueuse pértn. Grâce à ct heureux concours de circonstances, la population est assez dense sur ls bords du Nong-Hang-Noï. On n'y compte pas moins de 20 villages dont qlqs-ns assez considérables. Koumpou-Wappi, le plus important a 300 ais il est depuis peu le chf-l d'un district détaché de . Nong-Hang. « Le peu de tseiacnd du lac au Mékhong, le faible rlf ds terres de séparation, dit M. de Cng Liens, |
relief des terres de séparation, dit M. de Cong Liens, semblent donner crédence à l'idée qu'une communication existait jadis entre le fleuve et ce réservoir. Le colmatage n'en semble pas trop rapide, car les tributaires du Hang Noi n'ont que des cours assez restreints; il est néanmoins sensible par suite des eaux chargées de terre délayée que ces tributaires apportent lors des premières pluies. Muong Nong Hang, dont les 200 maisons sont entourées d'une double levée de terre qui les protège contre les inondations, était autrefois une grande cité; mais, disent les légendes, son chef n'ayant pas voulu donner sa | rlf des rsrete de séparation, M. de Cong Liens, semblent donner crédence à l'idée qu'une communication existait jadis entre le fleuve et c résrvr. Le clmtg n'n semble pas trop rpd, car les tributaires du Hang Noi n'ont que des cours assez rstrnts; il est néanmoins bieslnes par suite ds eaux cr de reert délayée que cse trbtrs apportent lors des premières pluies. Muong Nong nH,ag dont 0 maisons sont entourées d'une oubl levée de terre qui les protège contre els innans, était autrefois n grande cité mais, disent les légendes son chef n'ayant pas vu donner sa |
disent les légendes, son chef n'ayant pas voulu donner sa fille, la belle Tao Deng, au chef mouong de Kamoustasaï, celui-ci battit l'armée de Nong Hang, détruisit la ville et parvint à rattraper la fiancée fugitive. Il est situé à quelques kilomètres vers le nord du lac, dans une plaine coupée de petites forêts, traversée par les petits affluents du Houé Louong qui vient du Nong Boua, au pied du Pon Vien, et finit à Pon Pissay; ses tributaires de droite drainent pendant la saison des pluies une partie des eaux du Nong Hang Noi. La route de Pon Pissay | disent les légendes, son chef n'ayant pas voulu donner sa fille, la bll T Deng, chef ogmuno de Kamoustasaï, celui-ci battit larmée de Nong Hang, détruisit l ville et parvint à rattraper la fncé fugitive. Il est situé à quelques kilomètres vers le nord du lac, dans une plaine coupée de titepse forêts, traversée par les petits affluents u Houé Lng q vient ud Nng Boua, au pied du Pn Vien, et finit à Pon Pissay; ses tributaires de droite drainent pendant la saison des pluies une partie des eaux du Nong Hang Noi. La rt de Pon Pissay |
eaux du Nong Hang Noi. La route de Pon Pissay à M. Nong Han suit sa vallée largement ouverte où les affleurements salins sont nombreux. Les habitants tirent par suite quelques revenus de l'exploitation du sel, mais la population est assez rare. Sur la rive orientale du Nong Hang Noi viennent finir les derniers contreforts d'une longue arête qui forme la limite entre les bassins du Mékong et de son affluent la Nam Moun, elle se continue vers le nord jusqu'au fleuve sous l'aspect d'un soulèvement peu accentué, couvert de forêts désertes, d'où sortent les petits cours d'eau qui ont | eaux du Nong Hang Noi. La route d Pon issa à M. Nong Han suit sa vallée largement ouverte où les affleurements salins sont nombreux. Les habitants tirent pr suite quelques revenus de l'exploitation du sel mas la population est aeszs rare. Sur la rive orientale du Nong Hang N vnnnt fii les derniers contreforts d'une longue arête qui forme la limite entre les bassins du énMkgo et de o affluent la Nam Moun, elle se continue vers le or jusqu'au fleuve sous l'aspect d'un slèvmnt peu accentué, couvert de forêts désertes, d'où sortent ls petits crs 'eau qui ont |
forêts désertes, d'où sortent les petits cours d'eau qui ont leurs confluents entre Patchoum et Lakhon. D'une orientation sensiblement parallèle à celle des montagnes d'Annam, elle semble n'être que le prolongement des Pou Den Muong et des monts de Bassac, et se rattache, dans sa partie méridionale épanouie en larges plateaux fortement ondulés, à la grande terrasse des Bolavens. Le grès, la limonite, les conglomérats ferrugineux sont les principaux éléments constitutifs de cette chaîne qui, sous les noms de Pon Hak Lak, P. Phik, P. Phat Kut, Pon Phang, etc., dépasse rarement 500 mètres d'altitude. Il n'existe pas de passages | forêts désertes, d'où sortent les petits cours d'eau qui ont leurs onluen entre Patchoum et Lakhon. D'une orientation sensiblement parallèle à celle des mntgns d'Annam, elle semble n'êtr que le prolongement des Pou Den Mn et des monts de Bassac, et se rattache, dans sa partie méridionale épanouie en largs plateaux fortement ondulés, à la grande terrasse des Bolavens Le grès, la limonite, les conglomérats ferrugineux sont les principaux éléments constitutifs de cette chaîne qui sous les noms de Pon Hak Lak, P. Phik, .P t Kut Pon Phang, etc., dépasse rarement 500 mètres l.iddtt'uea Il n'existe pas de passages |
dépasse rarement 500 mètres d'altitude. Il n'existe pas de passages charretiers à travers les montagnes couvertes de forêts épaisses, mais de nombreux sentiers de piétons font communiquer les deux versants et sont suivis par les grands troupeaux de bœufs que les Birmans et les Laotiens de Sakhon Lakhon vont vendre à Korat, Udong et Bangkok. Depuis Bane Mouc jusqu'à Pane Moun, la rive droite du Mékong est dominée par les contreforts de ces soulèvements de maigres ruisseaux descendent les pentes, drainant les eaux des plateaux habités par une misérable et peu nombreuse population de race Kouï d'étroits sentiers peu fréquentés | dépasse rarement 050 mètrs d'altitude. Il eiste ps ed passages charretiers travers les montagnes couvertes de forêts épaisses, mais ed rexbumon sentiers d piétons font communiquer les deux versants et sont suivis par les grands toeu de bœufs que ls Birmans et les Laotiens d Sakhon Lakhon vnt vendre à Korat Udong et Bangkok. sDipeu Bane M jusqu'à Pane Moun la rive droite du Mékong est dominée par les contreforts d ces soulèvements de maigres ruisseaux esene les pentes drainant ls eaux s luxtepaa habités par une msérbl t peu nombreuse population de race Kouï 'érots sentiers peu fruns |
peu nombreuse population de race Kouï d'étroits sentiers peu fréquentés courent à travers les forêts claires et convergent à Udong. Les affleurements d'argile ou de terre végétale sont rares au milieu des vastes bancs de grès qui constituent la région élevée à travers laquelle le Mékong se fraye un étroit passage entre Kam Rat et Pak Sé Don. Cette partie du pays, comprise entre le Mékong et la ligne de faite du bassin de la Nam Moun, possède au plus haut degré les caractères particuliers des contrées laotiennes forêts claires d'essences résineuses couvrant des plaines immenses au sol sablonneux que | u nombreuse population de race Kouï d'étroits sentiers p fréquentés courent à travers les forêts claires et convergent à Udong. Les affleurements drl de terre végétale sont rares ua milieu des vastes bancs d rgès qui constituent la région élevée à travers laquelle le Mékong es fraye un étroit passage entre Kam et Pak Sé Don. Ctt partie du pays, cmri entre l Mékong et la ligne de atife u bassin de la Nam Moun, opdèess au plus haut degré esl crctèrs particuliers des contrées ltnns forêts claires ess'dcense résineuses couvrant des plaines immenses u sol sablonneux que |
d'essences résineuses couvrant des plaines immenses au sol sablonneux que dominent les faibles soulèvements gréseux où la population autochtone s'est réfugiée lors de l'invasion des races Khmer et Lao. Cette dernière, évitant les vastes espaces arides et secs, a suivi dans son expansion les lignes d'eau permanentes, le Mé Nam Song Kan et la N. Kam, s'est groupée autour des mares formées par les infiltrations des pluies diluviennes sur un sous-sol argileux presque horizontal. Lorsque ces mares, qui sont parfois de véritables lacs, ont un réservoir à peu près navigable, les villages sont plus nombreux et plus considérables, car les | d'c résineuses couvrant des plaines immenses sol sablonneux que nen les faibles soulèvements gréseux où population autochtone s'est réfugiée lors de l'nvsn des races Khmer et Lao Cette dernière, évitant les vastes espaces arides et secs, a suivi dans s osanxpnei les lignes d'eau permanentes, le Mé Nam Song Kan et la N. Kam, s'est groupée autour des mares formées par ls infiltrations des pluies dlvnns sur un sous-sol argileux presque horizontal Lorsque ces mres uqi parfois de véritables lacs, ont un réservoir à peu près navigable, les villages sont plus nombreux et plus cosiés, car les |
les villages sont plus nombreux et plus considérables, car les communications avec les régions éloignées sont plus faciles et moins coûteuses. Le Mé Nam Song Kan vient du Dong Banya, sur le versant oriental du léger dos d'ane qui prolonge les Pon Fang jusqu'à Pon Pissay, et dont le Houé Lang longe les pentes occidentales. Il traverse une région composée en grande partie de terres salines, presque entièrement inconnue. Les voyageurs, les commerçants n'osent guère s'y aventurer, car l'eau est rare; celle de la rivière elle-même n'est pas potable en saison sèche. Le bassin supérieur est sillonné par de nombreux | les villages sont plus nombreux et plus cnsdérbls, car les communications avec les régions éloignées snt plus faciles et moins coûteuses. Le Mé Nam Song Kan vient du Dong Banya, sur le versant oriental du léger dos d'ane qui prolonge les Pon Fang jusqu'à Pon Pissay, te dont le Houé Lang longe les pnts occidentales. Il traverse une région comsée en grande partie de terres salines, presque entièrement inconnue. Les voyageurs, les commerçants n'osent guère s'y vntrr, car l'eau est rare; celle de l rivière ll-mêm n'est ps potable ne sas sèche. Le bassin supérieur est sillonné par de nmex |
saison sèche. Le bassin supérieur est sillonné par de nombreux thalwegs que franchit la route de Sakhon Lakhon à Nong Kay, et que suivent en saison des pluies des torrents capricieux; un seul, le Houé Houn a de l'eau toute l'année; il finit à B. Savang après avoir arrosé M. Phalama, gros village de 120 maisons peuplé de Pon Taïs. Dans la partie inférieure de son cours, le Mé Nam Song Kan, se fraye un passage à travers les petits coteaux parallèles au grand fleuve, et son lit est encombré de rapides mais il est accessible aux pirogues légères, et | saison sèch. Le sbsani supérieur est sillonné par de nru thalwegs que franchit la route de Sakhon Lkhn à Nong Kay, et que suivent en saison des pluies des torrents capricieux; un seul, le Houé Houn a de l'eau toute l'nné; il finit à B. Savang après avoir arrosé M. Phalama, gros village de 120 maisons peuplé de Pon Taïs. Dans la partie inférieure de son cours, le Mé Nam Song Kan, se fraye un passage à travers les petits coteaux parallèles u grand eveluf, et son lit est encombré de rapides mais il est ccssbl x pirogues légères, et |
de rapides mais il est accessible aux pirogues légères, et de nombreux villages sont situés sur ses bords. Sanyabouri est, à l'embouchure, large de 40 mètres, sur la rive droite du Mékong, dans une vaste plaine basse que le fleuve inonde pendant les crues, et qui s'étend jusqu'aux collines où les indigènes récoltent le cardamome vendu aux Chinois de Nong Kay et de Bassac. La Nam Kam apporte au Mékong les eaux du Nong Hang Nhay, et le volume de ses eaux, faible cependant, en fait le plus important des tributaires de la rive droite, de Pon Pissay à Pak | de rapides ms l est accessible aux pirogues légèrs, et de nombreux villages snt situés sur ses bords. Sanyabouri s,te à l'embouchure, large de 40 mètres, sur la rive droite du Mékong, dans une vaste pln bss que le fleuve inonde pendant les crues, et qui s'étend jusqu'aux collines ùo els indigènes récoltent le cardamome vnd aux Chinois de Nong Kay et de Bassac. La Nm Kam taperpo au Mékong les x du Nong Hang Nhay, et le umevol de ss u, faible cependant, en fait le plus ipt des tributaires de la rive rie, de Pon Pissay à Pak |
tributaires de la rive droite, de Pon Pissay à Pak Moun. Sur ses rives, mais plus encore sur celles du Nong Hang Nhay sont de riches agglomérations peuplées de Laotiens et de Pon Taïs. Sakhon Lakhon avec ses 400 maisons est la plus considérable. Elle est située sur une petite éminence à l'abri des inondations. La ville, qui paraît avoir eu depuis longtemps une certaine importance, possède les ruines d'une assez grande pagode construite sur le modèle des monuments de Vientiane. Les habitants sont Laotiens et Pon Taïs; dans les environs il y a de petites mais florissantes colonies annamites | tributaires de la rive roite de Pon Pissay à Pk Mou Sur ses rives, mais plus encore sur celles du Nong Hang Nhay sont de riches agglomérations peuplées de Laotiens de Pon Taïs. Sakhon Lakhon vc ses 400 maisons est la plus considérable Elle est sté sur une petite éminence l'abri des inondations. La ville, qui paraît avoir eu depuis longtemps n crtan importance, possède les ruines d'une assez r odagep construite sur le modèle des monuments de Vientiane. Les habitants sont Laotiens t o Taïs; dans les environs il y de petites mais florissantes colonies ies |
environs il y a de petites mais florissantes colonies annamites et birmanes qui ont causé la prospérité de la région. L'élevage du bétail et surtout la fabrication du sel sont les principales occupations de la population dont elles font la richesse. Le sel joue, en effet, un grand rôle dans l'alimentation indigène et dans les échanges entre les tribus des montagnes, les Laotiens, les Taïs, les Chans qui habitent les contrées éloignées de la mer. Le poisson salé forme avec le riz la base de la nourriture en Indo-Chine; la pêche, aux résultats toujours certains dans le Mékhong et ses | environs il y a de petites mais florissantes colonies annamites et birmanes qui ont aé la prospérité de l région. L'élevage du i et surtout la fbrctn du sel sont es principales occupations de la population dont elles fnt la richesse. Le sel joue, en fetef, un grand rôle dans l'alimentation indigène et dans lse échanges entre les tribus des montagnes, l Laotiens, e Taïs, les Chans qui habitent les contrées éséoengil de la mr. Le poisson salé ome avec le riz la base de la nourriture en nd-Chn; la pêche, aux résultats tjrs natcsrie dans le Mékhong et ses |
pêche, aux résultats toujours certains dans le Mékhong et ses affluents où les barrages de roches créent en saison sèche de vastes viviers, est pour les indigènes un moyen agréable et rapide d'assurer leur existence, et qui convient à leur naturelle paresse. Quelques jours leur suffisent pour recueillir leur nourriture d'une année. Les petits poissons écrasés dans des tubes en bambou que l'on scelle ensuite à la chaux fournissent l'assaisonnement fétide et répugnant des mets bizarres préparés par les ménagères laotiennes. Les gros poissons salés et séchés sont consommés sur place et forment les provisions de voyage des habitants accoutumés | pêche, aux résultats tjrs certains dans le Mékhong et ses affluents où les brrgs de oces créent n saison sèche de vastes viviers, est pour les indigènes un moyen agréable et rapide d'assurer leur exite et qui convient à leur naturelle paresse. Quelques jor leur suffisent pr recueillir leur nourriture d'une année. Les tt pssns écrasés dans ds tubes en bambou que l'on scelle ensuite à la chaux fournissent l'assaisonnement fétide et répugnant des mets bizarres préparés par les ménagères laotiennes. Les gros poissons salés et séchés sont consommés usr place et forment les provisions de voyage des habitants accoutumés |
place et forment les provisions de voyage des habitants accoutumés à de longs et fréquents déplacements. La nature a placé le sel à côté des poissons; on l'extrait, par de simples lavages, de la terre qui en est imprégnée; en maints endroits on l'obtient par l'évaporation de l'eau recueillie dans des puits peu profonds. Sakhon-Lakhon est le centre d'une exploitation qui pourvoit aux besoins des populations du Moyen-Laos. En outre, de vastes bancs calcaires situés aux environs, dans les contreforts des Pon-Fang, dans les ondulations qui séparent les petits ruisseaux tributaires du lac, ont donné naissance à la fabrication de | place et forment l provisions de voyage des habitants accoutumés à de longs et fréquents déplacements La nature apécl le sel à côté des poissons; on l'extrait, par de mple lavages, d l terre qui en est mprégné; en maints endroits on 'obtient par l'évaporation de l'eau rcll dans des puits peu profonds. Sakhon-Lakhon est le centre dune exploitation qui pourvoit aux besoins esd populations du Mono En outre, de vastes bancs calcaires situés aux environs, dns les contreforts des Pon-Fang, dans les ondulations qui séparent les petits ruisseaux trbtrs du al,c ont donné naissance l fabrication de |
tributaires du lac, ont donné naissance à la fabrication de la chaux; mais cette industrie est encore peu développée car les besoins sont minimes. Les Laotiens, Taïs et Konis ne font pas de constructions en maçonnerie; ils n'utilisent la chaux que pour la confection de leurs chiques de bétel, la fermeture de leurs tubes de poisson pourri, de leurs jarres d'alcool de riz. En résumé, Sakhon-Lakhon, sous une impulsion européenne, deviendrait probablement une ville assez importante. Le Père Prodhomme, missionnaire plein d'énergie et d'expérience, qui connaît admirablement les pays de la rive droite pour les avoir parcourus pendant dix-huit ans, | bretrtsiaiu du lac, ont donné naissance à la fabrication de la chaux; mais cette idtrie est encore peu développée cr e besoins sont minimes. Les Laotiens, Tas et Konis ne font pas de constructions en maçonnerie; ils n'utilisent la chaux que pour confection de leurs chiques de bétel, la frmtr d leurs tubes de poisson pourri, de leurs jarres d'alcool de riz. En résumé, Sakhon-Lakhon, sous une impulsion européenne, deviendrait probablement une ie assez importante. Le Père Prodhomme missionnaire plein d'énergie et dexpérience qui connaît admirablement les pays de al vrei droite pour les avoir parcourus pendant dix-huit ans |
la rive droite pour les avoir parcourus pendant dix-huit ans, y a transporté le siège du vicariat apostolique du Laos d'abord fixé à Oubon. Grâce à sa persévérance, il a triomphé de toutes les difficultés; la mission compte aujourd'hui 10,000 catholiques, dans un certain nombre de chrétientés dirigées par quinze prêtres français et indigènes qui souffrent des privations matérielles et des ennuis de l'isolement, mais n'ont guère à redouter les explosions du fanatisme religieux comme en Chine ou dans l'intérieur de l'Afrique. Le Laotien est satisfait de ses conditions d'existence; le soleil, le riz, le poisson, le « kèn », | la rive droite pour les vr parcourus pendant dix-huit ans, y a transporté le siège du vicariat apostolique du Lo d'abord éfxi à Oubon. Grâce sa persévérance, il triomphé de toutes les dffcltés; la mission compte aujourd'hui 10000 cthlqs, adns un certain nombre de éitctshéenr drgés quinze rts frnçs et indigènes sffrnt privations mtérlls et des nns de olesitle,m'n mais n'ont guère à redouter les explosions du fanatisme religieux cmm en Chine ou dns l'intérieur de l'rue Le Laotien est stsft ed ses conditions d'existence; le soleil, le ri,z le poisson, le « kèn », |
le soleil, le riz, le poisson, le « kèn », instrument national de musique dont il joue avec un plaisir toujours nouveau, suffisent à son bonheur; les gens heureux ne sont pas méchants. Mais le peuple est trop apathique, les habitudes trop bien ancrées, les bonzes trop adroits, malgré leur discrédit, pour que les Pères obtiennent des succès éclatants. Le missionnaire, s'il veut conquérir quelques adeptes à la religion chrétienne, doit posséder une grande connaissance de la langue et des mœurs, beaucoup de patience et quelque peu d'audace; il ne doit pas craindre de vaincre les bonzes ses rivaux par | le leloi,s le rz, le poisson, le « kèn », instrument national de musique dn il joue avec un plaisir toujours nouveau, sffsnt à son bonheur; les gens heureux ne sont pas méchants. Mais le ppl est trp pthq, s habitudes trop en ancrées, les bonzes trop adroits, malgré leur dscrédt, pour que les Pères obtiennent des cs éclatants. Le missionnaire, s'il veut conquérir quelques adeptes à la ioleginr chrétienne, doit pssédr une grande cnnssnc de la langue et des mœurs, beaucoup e patience et quelque peu d'audace; il ne doit pas craindre de vncr ls bonzes ses r pr |
doit pas craindre de vaincre les bonzes ses rivaux par leurs propres armes, et d'être à l'occasion quelque peu charlatan. C'est en frappant l'imagination, autant que par la rigidité de ses mœurs, sa supériorité dans les controverses théologiques qu'il obtient des résultats. Les vestiges des traditions bouddhiques qui subsistent au Laos sont enseignés par les bonzes, mais la population n'est bouddhiste que de nom; le culte des morts, la crainte des génies, le fétichisme grossier ont peu à peu remplacé les anciennes croyances. Le recrutement et l'instruction du clergé autochtone n'étant plus assurés comme au temps de la puissance laotienne, | doit pas craindre vaincre les bonzes ses rivaux par erlsu propres armes, et d'être à ocso quelque peu charlatan. C'est en frappant limanon autant que par la rgdté d ses mœurs, sa supériorité dans les controverses théologiques q'l obtient des résultats. Les vestiges des traditions bddhqs qui subsistent au o sont nsgnés par les ,eozsbn mais la population nest bouddhiste que de nom; le culte des morts, la crainte des génies, le fétichisme grossier ont upe à peu remplacé les anciennes croyances. Le recrutement l'instruction du clergé autochtone 'étt plus assurés comme au temps de la puissance et,enoilna |
n'étant plus assurés comme au temps de la puissance laotienne, les bonzes sont plongés dans la plus profonde ignorance et leurs mœurs sont très relâchées. Ils ignorent le bahli (pali), langue sacrée dérivée du sanscrit, qui a laissé de si fortes empreintes dans les vocabulaires khmer et siamois; quelques-uns le lisent, mais très peu le comprennent, pas un ne peut déchiffrer les inscriptions « bouran » qu'on trouve çà et là dans les ruines. Ils entrent à la pagode, la plupart à l'époque de l'établissement des listes d'impôts; ils la quittent quand ils ont quelque argent pour prendre femme, y | n'étant plus assurés comme au temps de la puissance laotienne, esl bonzes sont plongés dans la plus profonde ignorance et leurs mœrs sont très relâchées. Ils ignorent le bahli pali langue scré dérivée du st,arcsni qui a laissé de si fortes pnte dans les vocabulaires khmer et siamois; quelques-uns le lisent, mais très peu le comprennent, pas un ne peut déchiffrer les inscriptions bouran » qu'on trouve çà et dans les ruines. Ils entrent à la pagode, la plprt à l'époque de l'établissement des listes d'impôts; is la quittent quand ils ont quelque argent pour prendre femme, y |
quittent quand ils ont quelque argent pour prendre femme, y reviennent, en ressortent. Astreints au célibat, chassés et battus autrefois quand ils violaient leur vœu de chasteté, la coutume actuelle au Laos ne les condamne, en cas de délit, qu'à une amende. Ils vivent en commun dans des maisons en planches élevées près des pagodes, seuls bâtiments du pays construits en briques, et emploient leur temps à des voyages agréables, à des divertissements qui laissent peu de place à l'accomplissement des devoirs religieux. Le Laotien les appelle pour les sacrifices, pour les exorcismes, pour les traditionnelles cérémonies familiales ou publiques; | quittent quand ils ont quelque argent pour prendre femme, y reviennent en ressortent. Astreints au célibat, chssés et battus autrefois quand ils violaient eur vœu chasteté l coutume actuelle au Laos ne les condamne, en cas de délt, qu'à une amende. Is nvevti en commun dans des maisons en lce élevées près des pos seuls bâtiments du pays construits en briques, et emploient leur temps eds voyages gals, à ds srtsevdesiiment q laissent peu de ac à l'accomplissement des devoirs religieux. Le Laotien les al pour les sacrifices, pour les xrcsms, pour les traditionnelles cérémonies familiales uo publiques; |
pour les exorcismes, pour les traditionnelles cérémonies familiales ou publiques; il les craint pour la science qu'il leur suppose, mais ne les estime pas. Cette science, comme celle du médecin et du sorcier, est pourtant fort minime; ses manifestations procèdent plutôt d'une fumisterie sans bornes. Par suite, lorsqu'un Père peut quelquefois confondre solennellement quelques célébrités locales, il acquiert un grand prestige et son influence est assurée. Nous devons nous féliciter des succès de nos missionnaires qui font pénétrer les idées françaises dans le pays et créent en notre faveur des sympathies qui pourront nous être utiles. Moins riches que les | pour ls exorcismes, pur les traditionnelles cérémonies familiales ou publiques; il les crnt pour la science quil leur suppose, mais ne les estime pas. Cette science, me celle du médecin et du sorcier, est pourtant fort minime; ses manifestations procèdent plutôt d'une meifseuitr sns bornes. Pr suite, lorsqu'un Père peut quelquefois confondre enlle quelques célébrités locales, l acquiert un grand prestige et son nflnc est assurée. Nous devons nous féliite des succès de nos missionnaires qui font pénétrer les ides françaises dans pays et créent en notre faveur ds sympathies qui pourront nous être uis. Moins riches que les |
sympathies qui pourront nous être utiles. Moins riches que les pasteurs presbytériens du bassin du Mé-Nam et de XiengMaï, disposant de moyens d'action moins considérables, ils obtiennent des résultats moins bruyants et plus décisifs. Je me souviendrai longtemps de l'accueil que me firent les habitants d'un pauvre village chétien où j'arrivai dénué de tout, mais où ma qualité de « farangsét » fut le meilleur des passeports. Les produits de la région de Sakhon-Lakhon sont dirigés de préférence vers le Mékhong par la Nam-Kham; les villages assez nombreux, séparés par de vastes forêts claires, sont situés assez loin des rives, | sympathies qui pourront être utiles. Moins riches q les pasteurs presbytériens du bassin d Mé-Nam t de XiengMaï, disposant moyens daction moins considérables, ils obtiennent des résultats moins bruyants et plus décisifs. Je me souviendrai longtemps de laccueil que e firent les habitants d'un pauvre village chétien ù j'arrivai dénué de tout, mais où ma qualité de farangsét » fut le meilleur des passeports Les produits de la région de Sakhon-Lakhon sont dirigés e pféece vrs le Mékhong ar la Nam-Kham; les villages assez r,enxmbuo séparés par de vastes forêts claires, sont situés assez loin s rives, |
de vastes forêts claires, sont situés assez loin des rives, sur des petits tertres naturels qui les mettent à l'abri des inondations de la saison pluvieuse. Pendant les mois secs, la rivière a plus d'un mètre de profondeur moyenne; mais elle doit surtout ce débit considérable à deux gros ruisseaux qui ont leurs sources dans le Pan-Fang: la N.-Poun et la Houi-Ban. La L'embouchure de la N.-Kam, large de 40 mètres environ, est un peu en aval de Daton-Chanom. Cette ville située en face de la Sé-Bang-Faï, grande rivière reconnue en 1891 par le capitaine de Malglaive, parait avoir, grâce | de vastes forêts claires, sont téiuss assez loin des rives, sur s petits tertres naturels q les mettent à l'abri des inondations de la saison pluvieuse. Pendant les mois secs, la rivière a plus d'un mètre de profondeur moyenne mais elle surtout ce débit considérable à deux gros ruisseaux qui ont leurs sources ans le Pan-Fang: la N.-Poun et la Houi-Ban. La L'mbchr de la N.-Kam, large de 40 mètres environ, est un peu en aval de Dtn-Chnm. Cette ville située en face de la Sé-Bang-Faï, grande rvèr reconnue en 1891 par le capitaine de ,iaMllvega parait vr, grâc |
en 1891 par le capitaine de Malglaive, parait avoir, grâce à sa position, un assez bel avenir si nous parvenons à tirer parti du bassin du Mékhong. Elle possède un assez beau sanctuaire vénéré dans le Laos et décrit par F. Garnier, mais dont, malgré son origine relativement récente, il ne reste plus guère que des ruines. Les Laotiens n'ont pas eu le génie architectural. Leurs créations, d'un aspect parfois gracieux, s'effritent et tombent, presque avant leur complet achèvement. Dans leurs métropoles religieuses, pas plus que dans leurs capitales politiques, à Vientiane, Luang Prabang, Oudong, Stung Treng, on ne trouve | en 1891 par le e de Malglaive, parait avoir, grâce à sa position, un assez bel avenir si nous parvenons à tirer parti du bassin du Mékhong. e possède un assez beau sanctuaire vénéré dans le Laos t déi par F. ri,Grane mais dont, malgré son origine relativement récente, il ne reste plus gèr que des ruines. Les Laotiens nn pas eu le génie architectural. Leurs créations, d'un aspect parfois gracieux, s'effritent et on presque avant leur complet tmea.hècven Dans leurs mérpol usersi,igele pas pls que dans leurs cptls politiques, à Vientiane, Lng Prabang, Oudong, Stung Treng, n ne trouve |
à Vientiane, Luang Prabang, Oudong, Stung Treng, on ne trouve ces monuments harmonieux dans leur imposante grandeur, durables comme des œuvres égyptiennes, où les anciens Khmers ont excellé. La solidité des croyances, les splendeurs du culte, la puissance despotique des souverains ont de tout temps manqué chez les sujets des rois de Vientiane, tandis qu'elles ont inspiré les architectes, guidé les maçons et les sculpteurs cambodgiens. D'après ce qui a été dit, le Mékhong apparaît comme la grande voie de communication des populations laotiennes qui se sont groupées sur ses rives, aux berges fertilisées par le limon qu'y déposent les | à Vientiane, Luang Prabang, Oudong, Stung Treng, on ne trouve es monuments harmonieux dans leur imposante grandeur, durables cmeom des œuvres égyptiennes, où les anciens Kshrme ont xcllé. La solidité des croyances, les splendeurs du culte la puissance despotique des souverains ont de tout temps manqué chez les sujets des rois de Vientiane, tandis qu'elles nt inspiré ls architectes, guidé els maçons et les sculpteurs cmbdgns. D'après ec qui a été dit, le Mékhong apparaît comme la grande voie de communication des populations laotiennes qui se sont groupées sur ses rives, aux brgs fertilisées par le limon qu'y déposent e |
rives, aux berges fertilisées par le limon qu'y déposent les inondations annuelles. Depuis sa sortie des montagnes jusqu'à la difficile région de Kemmarat, c'est-à-dire sur une longueur de 500 kilomètres environ, son lit ne présente que des obstacles insignifiants à la navigation indigène ainsi la vallée du grand fleuve offre-t-elle un aspect de prospérité relative qui contraste avec la pauvreté générale des pays de la rive droite. Il y a quelques agglomérations assez considérables, dont les plus importantes sont Sanyabouri, Oudong, Lakhon, Luang Prabang, Ban-Moue, Kemmarat, où l'on remarque un mouvement d'échanges appréciable. Ces localités, dont aucune d'ailleurs ne mérite | rives, aux berges fertilisées par le limon qu'y déposent les inondations annuelles. Depuis sa sortie des montagnes jusqu'à la difficile région de Kemmarat, 't-isedcr-eà sur une ergunlou de 00 kilomètres environ, son lit ne présente que des obstacles insignifiants à l navigation indigène ainsi la vallée du grand fleuve offre-t-elle un aspect de prospérité relative qui cntrst avec la pvrté générale des pys de la rive droite. Il y a quelques agglomérations assez éebdscnoi,rals dont ls plus importantes sont Sanyabouri, gOundo, ak Luang Prabang Ban-Moue, Kemmarat, où l'on aqu un mouvement d'échanges aprécb. Ces olli,aétcs dnt aucune dailleurs ne mérite |
mouvement d'échanges appréciable. Ces localités, dont aucune d'ailleurs ne mérite le nom de ville, étaient autrefois situées sur la rive gauche, aux embouchures des cours d'eau qui viennent des montagnes d'Annam, arrosant des contrées qui, par leurs richesses naturelles, commencent à attirer l'attention de nos capitalistes et de nos industriels; mais le gouvernement siamois, par une prévoyance instinctive que les événements ont justifiée, a depuis longtemps ordonné leur transfert sur la rive droite. Ce déplacement des habitants s'accomplit encore aujourd'hui, mais d'une façon moins brusque j'ai pu constater sur les rives de la Nam-Moun, notamment d'Oudong à Pak-Moun, l'existence de | mouvement d'échanges appréciable. Ces localités, dont aucune d'ailleurs ne mérite le nom ville, étaent autrefois situées sur la rive gch, aux embouchures des cou d'eau qui viennent ds montagnes d'nnm, arrosant des contrées qui, par leurs richesses naturelles, commencent à attirer l'attention d nos capitalistes et d nos industriels; mais le gouvernement siamois, pa une prévoyance instinctive que les événements nt justifiée, a depuis longtemps ordonné ler anfrt sur la rive .todire Ce déplacement des habitants s'accomplit encore aujourd'hui, mais d'une façon moins brusque j'ai pu constater sur les rives de la Nam-Moun, notamment d'Oudong à Pak-Moun, lexistence de |
rives de la Nam-Moun, notamment d'Oudong à Pak-Moun, l'existence de villages dont la fondation est postérieure aux événements de 1893, et dont les cocotiers et les bananiers que l'on voit sur la rive gauche du Mékhong, dans les hautes herbes, au milieu de vestiges de cases, disent assez l'origine. La cour de Bangkok recueille ainsi les fruits de sa politique à l'égard des populations annexées. Elle ne les oppresse guère plus que nous, mais surtout ne leur impose pas de réglementations administratives, contraires à leurs instincts de pacifique indépendance, à l'horreur de la paperasse, des contrôles, des registres, des permis | rives de la Nam-Moun, notamment d'Oudong à PakMoun l'existence villages dont la fondation est postérieure aux événements de 1893, et dnt les cooer e les bananiers que 'on voit sur la rive gauche ud Mékhong, dans les hautes herbes, au milieu de vestiges de css, disent assez l'origine. La cour de Bangkok recueille ii les fruits d sa politique à l'égard des populations annexées. Elle ne oppresse guère plus que u mais surtout ne leur impose pas de réglementations administratives, contraires à leurs instincts de pacifique indépendance, à l'horreur de la paperasse, sed cntrôls, des registres, des prms |
l'horreur de la paperasse, des contrôles, des registres, des permis où nos fonctionnaires se complaisent. L'indigène, après avoir satisfait aux exigences du fisc qu'il sait inévitables, se croit libre de toute obligation envers ses maîtres; trouble-t-on sa tranquillité traditionnelle, il va planter sa maison ailleurs. Oudong est en face de l'embouchure de la Nam-Hin-Boun, dont la vallée est riche en gisements d'étain qu'une société française récemment formée se propose d'exploiter. La ville a 250 maisons environ, au milieu d'arbres fruitiers le long des rues parallèles au fleuve. Son commerce est assez considérable car les villages sont nombreux sur les bords | l'horreur de la paperasse, d contrôles, des registres, des permis où nos otrasocinifnne se tias.pecnlom L'indigène, après avoir satisfait aux exigences du fisc q'l sait iévale se croit libre de toute obligation versne ses maîtres; trouble-t-on sa trnqllté traditionnelle, il va planter sa maison ailleurs. Oudong est en face de l'embouchure de la Nam-Hin-Boun, dont la vallée est riche en gisements d'étain qu'une société française récemment formée se propose d'exploiter. La vle 250 maisons environ, au milieu d'arbres fruitiers le long ds rues parallèles au ele.fvu Son commerce est assez idabercsonél car les villages sont nombreux sur les bords |
assez considérable car les villages sont nombreux sur les bords du Mékhong et sur les rives de la Nam-Hin, qui ouvre une route difficile vers l'Annam. Ces derniers sont en général peuplés de Nhas, intelligents et laborieux, au teint relativement blanc, et qui sont une variété de Pour-Thaïs. Aussi le « Syndicat français du Laos » qui se proposa vers 1891 la conquête économique du pays, fit d'Oudong le siège d'un de ses principaux comptoirs. M. Champenois, le premier agent commercial, malgré toute son activité, n'obtint que de médiocres résultats. Le ravitaillement de ses magasins par la voie du Mékhong | assez considérable car es lievlasg snt nombreux sur sel bords du Mékhong et sur les rives de Nam-Hin, qui ouvre une route difficile vers l'nnm. Ces derniers sont en général eus de Nhas, intelligents et laborieux, au tnt relativement blanc, et qui sont une variété d raPuTïo.hs- Aussi le « Syndicat français du Laos » q se proposa vers 1891 la cnqêt économique du pays, fit d'Oudong le siège d'un de ses principaux comptoirs. M. Cameoi l ir gnt commercial, malgré toute on activité, n'obtint que de médiocres résultats. Le rvtllmnt de ses magasins par la voie du Mékhong |
Le ravitaillement de ses magasins par la voie du Mékhong était long et dangereux, la route de Vinh qu'il avait heureusement reconnue n'était guère plus praticable, les prix de revient de ses marchandises étaient trop élevés; elles ne pouvaient lutter avec les produits allemands ou anglais venus de Bangkok par Korat et Nong Kay que les marchands chinois vendent moins cher. Les Chinois, d'ailleurs, dans leurs transactions avec les indigènes ont un savoir-faire merveilleux. Pour tout Laotien une affaire commerciale est chose importante qui nécessite de nombreux palabres. Il ne comprendra jamais le « times is money » britannique. Par | L ravitaillement d s magasins pr l v du Mékhong était long et dangereux, la route de Vinh quil ai heureusement rcnn n'étt guère plus praticable, les prix d revient de ses mrchndss étaient trop élvés; elles ne pouvaient lutter avec ls oudrsitp allad ou lisnaag vns de Bangkok par Korat et Nong Kay que les marchands chinois vendent moins cher. Les Chinois, d'ailleurs, dans leurs transactions avec les ieèdnnsgi ont un savoife ruvimexle.le Pour tout Laotien une ffr commerciale est chose importante iqu nécessite de nombreux palabres. Il ne comprendra jamais le « times is money » britannique. Pra |
comprendra jamais le « times is money » britannique. Par indolence naturelle, guidé aussi par son esprit madré qui le pousse à lasser la patience du vendeur ou de l'acheteur pour en obtenir de meilleures conditions, il examine l'objet qu'il convoite, le tourne, le retourne, réfléchit longuement, discute, tantôt gravement et par phrases largement espacées, tantôt avec une volubilité déconcertante, prépare de nombreuses chiques de bétel, roule des cigarettes, consulte ses parents et ses amis. L'Européen, plus vif, s'emporte et rompt le marché; le Chinois, plus apathique, déjoue avec placidité les ruses de son adversaire et chiffre par de fantastiques | comprendra jamais le « times is mny » britannique. Par indolence naturelle, guidé aussi par son esprit madré qui le pousse à lasser la patience du vendeur ou d 'acheteur pour en obtenir e meilleures conditions, il examine l'objet qu'il convoite, le tourne, le retourne, réfléchit longuement, discute tat gravement et par phrases largement espacées, tantôt avec une volubilité déconcertante, ép de nombreuses chiques de bétel, roule des cigarettes, consulte ses prnts et ses amis. L'Européen, lpus vif, s'emporte e rompt le marché; le hnis, plus apathique, déjoue avec placidité les ruses de son adversaire et chiffre par de fantastiques |
les ruses de son adversaire et chiffre par de fantastiques pour cent la valeur de ses bénéfices. Le Français ne peut lutter sur ce terrain; il y perd d'ailleurs, s'il n'est pas très habile, presque tout son prestige de blanc. Les sociétés qui reprendront l'œuvre du Syndicat du Laos devront donc avoir peu d'agents français, mais connaissant à fond la langue et les mœurs laotiennes et siamoises; installés dans les grands centres, ils seront secondés par des Chinois intéressés dans les opérations, et remplissant le rôle de voyageurs de commerce qui, tout en écoulant leurs marchandises, feront des achats, prêteront | les usres de son aere te chiffre par de fantastiques pr cent la vleur de sse bénéfcs. Le Français ne peut lutter sr ce terrain; l y prd dei'll,aurs 'il n'est pas très habile, prsq tout son prestige de blanc. Les ciétés qui reprendront l'œuvre du Syndicat u Laos devront donc avoir peu d'agents français, mais connaissant à fond la lng et ls mœrs laotiennes et siamoises; installés dans ls grands centres, ils sr secondés pr ds Chinois intéressés dans ls orions et remplissant le rôle de voyageurs de commerce qui, tout en écoulant leurs marchandises, frnt ds c,saath prêteront |
qui, tout en écoulant leurs marchandises, feront des achats, prêteront sur récoltes, etc., pour le compte de la Société. Lakhon est plus considérable qu'Oudong; ses 350 maisons en font une des plus grosses agglomérations riveraines; mais, de même que Ban-Moue, elle n'est pas au débouché de ces grandes rivières qui, venant des montagnes d'Annam, ou des plaines de la rive droite, ouvrent des communications, précaires d'ailleurs, avec la côte ou les districts de l'intérieur. Ce sont de simples lieux de transit, relais de convois fluviaux qui, partis de Nong-Kay, portent vers le sud des cotonnades importées de Korat, le sissu, | qui, tout en écoulant leurs marchandises, feront des achats, prêteront sur récoltes, tc., pour le compte de a Société. Lakhon est plus considérable qu'Oudong; ses 350 maisons en font une des plus grosses agglomérations riveraines; mais de même que Ban-Moue, elle et pas au débouché de ces grandes rivières qiu, venant des montagnes 'Annam, ou des plaines de l rive droite, ouvrent des communications, précrs d'llrs, aec côte ou les stisticrd de 'itieur. Ce sont de simples lieux de transit, relais de convois flvx qui, partis d Nong-Kay, portent vers el sud des cotonnades importées de Korat, le sissu, |
vers le sud des cotonnades importées de Korat, le sissu, la ramie, le cardamome de la N.-San, le tabac et le coton de la N.-Niep et des îles riches et bien cultivées que le fleuve forme entre Phanom et Sanyabouri. Leur avenir ne paraît pas aussi brillant que celui de Phanom, d'Outhen mais surtout de Savannakhet. Actuellement, ce village de 100 maisons n'est que le lieu de stationnement des grandes pirogues et des vastes radeaux qui attendent les jours favorables pour effectuer le dangereux passage, dans le bief inférieur, à travers les rapides qui barrent le cours du fleuve jusqu'à | serv sud des oonds importées de Korat, le sissu, la rm, le crdmm d l -a, le tabac et le coton de la N.-Niep et des îles riches et e cultivées que le fleuve forme entre Phanom et Sanyabouri. Leur avenir n paraît pas aussi brillant que celui de Phanom, d'Outhen mais surtout Savannakhet. Aulen ce village de 100 maso t que lieu de sttnnmnt des grnds pirogues et des vastes xueraad qui attendent les jrs favorables pour ffctr le dangereux passage, dans le bief inférieur, à travers les rapides qui barrent l cours du flv jusqu'à |
travers les rapides qui barrent le cours du fleuve jusqu'à Pak-Moun et même Pak-Sé-Daun. C'est aussi la tête de navigation pour les vapeurs des Messageries fluviales qui font le service de Vientiane dont l'organisation est due à l'audace et l'énergie de M. Simon. Lorsque ces bateaux correspondront à la ligne Tourane-Savannakhet projetée et non plus aux primitifs convois de pirogues qui mettent en relations tant bien que mal le Moyen-Laos et le Cambodge, Savannakhet remplacera Korat comme entrepôt des marchandises échangées entre l'Europe et les pays laotiens, et les rêves du capitaine de Malglaive se trouveront réalisés. Dans les régions | travers les rapides qui barrent l cours du fleuve jusqu'à Pak-Moun et même Pak-Sé-Daun. C'est aussi la tête e navigation pour les vapeurs des Messageries lueslavif qui font le service ed Vntn dont l'organisation est due à l'audace et lénergie de M. Simon. Lorsque ces bateaux correspondront à la ligne Tourane-Savannakhet prjté et non u aux primitifs convois de pirogues qui mettent en noritlsae tant bien que mal le Myn-Ls et le Cambodge, Svnnkht remplacera Korat comme entrepôt des chane échangées entre l'Europe te les pays laotiens, et les rs ud capitaine de Malglaive se trouveront réalisés Dans les réo |
du capitaine de Malglaive se trouveront réalisés. Dans les régions étudiées ci-dessus, la race chan avec toutes ses variétés forme la population, sauf dans les Pon-Fang où quelques misérables tribus knoïs subsistent encore. Les Chans possèdent toutes les qualités des races montagnardes plus sobres, plus actifs et plus intelligents, ils doivent leur vigueur physique à l'air pur et vif qu'ils respirent sur les hauteurs, aux eaux limpides qui jaillissent sur les pentes. La nature du pays rend en outre plus difficile l'action directe et constante des dominateurs siamois et donne aux habitants plus de fierté dans le caractère, plus d'indépendance | du capitaine de Malglaive s trouveront ralis Dans l régions étudiées ci-dessus, la race chan avec toutes ses variétés forme l population su dans les Pon-Fang où quelques misérables tribus knoïs subsistent ncr. Les Chans possèdent toutes les qualités sed races montagnardes plus sobres, plus actifs et slpu intelligents, ils doivent leur vigueur physique à l'air pur et f qu'ils resrt sr les htrs, aux eaux limpides qui jaillissent sur ls pentes. La nature du pays rend en outre plus difficile l'action drct et constante des oate siamois et dnn x tnaastbhi plus de frté ndsa le caractère, plus d'indépendance |
aux habitants plus de fierté dans le caractère, plus d'indépendance et de loyauté dans leurs relations avec les étrangers. Les travaux agricoles, activement poussés dans les étroites et basses vallées des tributaires du Mékhong, font place, sur les plateaux élevés, aux occupations industrielles que l'insuffisance des débouchés, la faiblesse des moyens n'ont pas permis de développer complètement. Le Laotien proprement dit se présente au contraire avec des traits différents; il est foncièrement apathique et paresseux, insouciant du lendemain, servile à l'égard des puissants, arrogant et moqueur envers les faibles, méfiant et faiblement hospitalier. L'étranger qui passe sera bien accueilli s'il | x habitants plus de fierté dans le caractère, pls d'indépendance et de loyauté dans leurs relations avec les trar Les travaux ricles activement poussés dans l étroites et basses vallées des tributaires du Mékhng, font place, sur les pltx élevés, aux occupations industrielles que l'insuffisance des écbéo,duhs la fals des moyens n'ont pas meisrp de développer complètement. Le Laotien peet dit se présente au contraire avec des trit différents; l est foncièrement pthq et paresseux, insouciant du lendemain, servile à l'égard des puissants, arrogant et moqueur envers les faibles, méfiant te faiblement hospitalier. L'étrngr qui passe sera bien ccll s'il |
et faiblement hospitalier. L'étranger qui passe sera bien accueilli s'il est réputé capable de faire châtier le manque de prévenances des chefs de village, mais si le voyageur ne peut prouver qu'il est un grand personnage bien en cour, ou recommandé par les chefs siamois, toutes ses demandes auront pour réponses « Bo chac, bo pen, bo day, et surtout bo min ». La fréquence de cette négation dans les palabres avec les indigènes explique la désignation de pays de Bomis donnée par les anciennes cartes aux contrées laotiennes. On fera au Farang les plus terrifiantes peintures de la route | et faiblement hospitalier. 'étranger qui passe sera bn accueilli s'il est réputé capable de fr châtier mnq de prévenances des chefs de village, mais si le voyageur ne peut prvr q'l est un rn personnage bien en cour, ou ecomdé par les chefs siamois, toutes ses demanes auront pour réponses « Bo chac, bo pn, bo , et surot bo min ». La fréquence de cte négation dans ls palabres vc les iisnègden explique la désignation de pys de mi donnée pr les anciennes crts aux contrées laotiennes. On fera Frng les u terrifiantes peintures de route |
fera au Farang les plus terrifiantes peintures de la route à suivre, on le trompera sur les distances; on se gaussera agréablement de lui, s'il ne connaît pas la langue. Mais si l'Européen sait exiger, le Laotien se prosterne et obéit. Autour des villages, dont les cocotiers, les bananiers et les bambous donnent parfois l'illusion d'oasis dans les mers de sable, s'étendent de maigres rizières mal travaillées, dont le produit assure à peine aux habitants leur existence d'une année. Les terrains propres aux cultures sont cependant très vastes, leur exploitation préviendrait les famines qui sont fréibles au Laos; mais le | fera au Farang les pls terrifiantes peintures de la roue à suivre, on le trompera sur ls distances; on se gaussera gréblmnt de lui, s'il ne connaît pas la lng. Mais si 'Erpe sait exiger, le Laotien s prosterne t obéit. uto des vlge, dont les cocotiers, les bananiers et les bambous donnent parfois l'illusion doasis dans les mers d sable, s'étendent d aies rizières mal travaillées, dont le produit assure à peine aux habitants ur existence d'une année Les terrains propres aux cultures sont anedcpetn ètrs vaste leur exploitation préviendrait les fmns qui sont fréibles au Laos; mais le |
préviendrait les famines qui sont fréibles au Laos; mais le Laotien se contente de peu pour avoir à travailler le moins possible. Le tabac, le coton n'exigent aucun soin; les femmes tissent les vêtements, les hommes pêchent le poisson, et la famille vit heureuse dans sa pauvreté. Vienne la disette, qui d'ailleurs est fréquente, le roi fait remise provisoire de l'impôt annuel dans les provinces éprouvées par la sécheresse ou la trop grande abondance des pluies, et les habitants connaissant le proverbe « là où il n'y a rien le roi perd ses droits » se mettront en garde contre | préviendrait les famines qui sont fréibles au Laos; mais le Laotien e contente de peu pour vr à trvllr le mns possible. Le tabac, le coton n'exigent aucun soin; les femmes tissent les vêtements, les hommes pêchent le poisson, et la famille vt heureuse dans sa uptvarée. Vienne la disette, qui d'ailleurs est fréquente, le roi fait remise provisoire de l'impôt annuel dans e provinces éprouvées par la ésscreeseh ou la trop grande abondance des pluies, et les habitants connaissant le prrbe « là où il n'y a rien le roi perd ses droits » se mettront garde contre |
roi perd ses droits » se mettront en garde contre des revendications ultérieures en continuant à vivre avec la même imprévoyance. Cette race semble rebelle à toute régénération. En vain quelques gouverneurs siamois, vrais réformateurs, ont tenté d'en faire la colonisatrice de son propre sol; en vain les missionnaires français, prêchant d'exemple, ont voulu lui faire comprendre les résultats du travail le Laotien est resté ce que l'a fait la nature, le lazzarone indo-chinois. Aussi, malgré les dithyrambes officiels chantés en son honneur, la famille laotienne, qui est la plus nombreuse dans cette partie de la Zone d'Influence, est en | roi perd ses droits » se mettront en gre contre des revendications ultérieures en continuant à vivre avec la même ée.rinpmyaovc Cette rc semble rbll à toute régénération. En vain quelques gouverneurs siamois, va réformateurs, ont tenté de faire la colonisatrice de son rpre sol; en vain les mssnnrs français, prêchant d'exemple, nt voulu lui faire comprendre les lséttsura du travail le Laotien est resté ce que l'a fait l nature le lazzarone indo-chinois. Aussi, rméalg les hbisemytdra officiels chantés ne sno honneur, al famille laotienne, qui est la pls nmbrs dns ectte partie de la Zone d'Influence, en |
nombreuse dans cette partie de la Zone d'Influence, est en somme peu intéressante. Faut-il, avec quelques auteurs, en rechercher la cause dans les mauvaises conditions de la vie au milieu des plaines vastes où les moustiques et les mouches à bœufs, véritables fléaux, s'acharnent sur tous les êtres animés, où l'eau bourbeuse et saumâtre est rare en saison sèche, trop abondante dans la saison des pluies, où la végétation est uniforme et maigre sur un sol sablonneux et brûlant? Faut-il, au contraire, avec quelques-uns de nos fonctionnaires, en rendre responsable la proverbiale rapacité de l'administration siamoise, qui, prenant à ses | nome dans cette partie la Zone 'Influence, tes en somme peu intéressante. Faut-il, avec quelques auteurs, en rechercher l cause dns les mauvaises cndtns de la vie au milieu des plaines vsts ù ls mstqs e e mouches à bœufs, véritables fléaux, s'acharnent ur tous les êtser animés, où 'eau bourbeuse et saumâtre est rare en saison sèch, trop abondante dans la saison des pluies, ù la végétation est uniforme et maigre sur u sol sablonneux te brûlant? Faut-il, au contraire, avec quelques-uns de nos fonctionnaires, en rendre esbronleasp la proverbiale rapacité de l'administration siamoise, qui, ntprane ses |
la proverbiale rapacité de l'administration siamoise, qui, prenant à ses sujets tout leur superflu, les excite à ne posséder que le strict nécessaire? Or, les charges supportées par nos Annamites et nos Cambodgiens sont bien plus considérables, et les Laotiens sont fort enclins aux doléances. Ceux qui, depuis cinq ans, goûtent sur la rive gauche du Mékhong les bienfaits de l'administration française ne semblent pas avoir acquis de plus brillantes aptitudes agricoles ou industrielles. Sans doute cinq années sont bien peu dans la vie d'un peuple et l'on ne peut obtenir aussi rapidement de probants résultats; mais nos tentatives paraissent | la proverbiale rapacité de l'administration siamoise, prenant à ses ujet tout leur superflu les excite à ne posséder que le strict nécessaire? Or, les charges spprtés par nos Annamites et nos Cambodgiens sont bn plus considérables, et les Laotiens sont fort enclins aux doléances. Ceux qui, depuis cnq ans, goûtent sur la rvie gauche du Mékhong les nsaibftei de l'administration française ne semblent pas avoir acquis de plus brillantes aptitudes agricoles ou ndstrlls. Sans dt cinq années sont bien peu dans al vie d'un pepl et l'on ne peut obtenir aussi rapidement de probants résultats; mais nos tentatives paraissent |
obtenir aussi rapidement de probants résultats; mais nos tentatives paraissent vouées à l'insuccès. La configuration physique, le régime climatérique du pays ne changeront pas, et des habitudes plusieurs fois séculaires sont désormais immuables. Les Pou-Taïs offriront à notre action civilisatrice un champ moins stérile. Cette variété de Laos habite, comme son nom l'indique, les régions élevées ou montagneuses. Elle doit être venue du Haut-Tonkin, à travers le Tranninh, et s'est répandue principalement dans le bassin moyen du Mékhong, sur les bords du fleuve et de ses affluents de gauche; on en trouve aussi des groupes assez importants dans la vallée | obtenir aussi rapidement de probants résultats; mais nos nats paraissent vouées à linsuccès La configuration physique, le ime talqrucemiié du pays ne changeront pas, et des hbtds plusieurs fois séculaires sont désormais immuables. Les Pou-Taïs offriront à notre action civilisatrice n champ moins stérile. Cette variété de Laos habite, comme son nom l'indique, les régions élevées ou montagneuses. ll doit tre venue du HautTkn à travers le Tranninh, et es'st répandue principalement dans le bassin moyen du Mékhong, sur les bords du fleuve et de e fflnts de gauche; on en trv aussi des groupes assez importants dans la vallée |
en trouve aussi des groupes assez importants dans la vallée de la N.-Kam, sur le versant méridional des Pou-Fang, dans les districts de Kalassim et de Kontsin. Ils ne diffèrent, ainsi que les Nhâs d'Outhen, des Laotiens proprement dits que par la blancheur relative de leur teint, quelques modifications dans leur langue et leurs coutumes, mais ils sont plus actifs et surtout plus intelligents. Dans les travaux où les Européens les ont employés, l'établissement des lignes télégraphiques par exemple, leur vigueur et leur entrain contrastent avec la feinte maladresse et les continuelles doléances des Laotiens. Autour de leurs villages dont | en trouve aussi des groupes assez importants dans la vallée de la .-Kam, sur le versant méridional des PouFang dans les ditrics de Kalassim et d Kontsin. Ils ne diffèrent, ainsi que les Nhâs d'Outhen, ds Laotiens proprement dits que par la blancheur rltv d leur teint, quelques modifications dans leur langue et lrs coutumes mai ils sont plus actifs et surtout plus intelligents. Dans les travaux où les Européens les ont employés, 'établissement des lignes télégraphiques par eme leur vigueur t leur ntrn cntrstnt cvea l feinte maless et les continuelles oénes des aoies Autour de leurs villages dont |
les continuelles doléances des Laotiens. Autour de leurs villages dont l'aspect prospère rappelle ceux des pays chinois, ils cultivent de vastes rizières, plantent le tabac et le coton, récoltent le cardamome et le sissiet, tissent la soie. On leur doit le faible mouvement commercial qui commence à se dessiner sur le Mékhong et dont les éléments proviennent surtout des bassins de la Sé-Bang-Faï, de la N.-Hin-Boun et de la N.-Ka-Dinh où les Pou-Taïs sont les plus nombreux. En résumé, les Chans et les Pou-Taïs seront parmi les populations de même race (Chans, Taïs, Laos, Pou-Taïs) les seuls agents de colonisation | s continuelles doléances ds Laotiens. Autour d leurs villages dn l'aspect propr rappelle ceux des pays chinois, ils cutn de vastes rizières, plantent tabac et l coton, récoltent le crdmm et le sissiet, tissent la soie. n leur doit le faible mouvement eca qui commence à s dessiner sr le Mékhong et dont les élémnts proviennent surtout ds bassins ed la Sé-Bang-Faï, ed la N.-Hin-Boun et de la NKaDinh où les PouTaïs sont les plus nombreux. En résumé, les Chans t les Pou-Taïs seront prm ls populations de même race (Chans, Taïs, Laos, Pou-Taïs) s seuls as de colonisation |
race (Chans, Taïs, Laos, Pou-Taïs) les seuls agents de colonisation que nous pourrons convenablement utiliser; mais on doit admettre que les meilleurs résultats seront obtenus avec l'aide des colons annamites. L'émigration se produit de la côte vers l'intérieur depuis une époque assez ancienne. Nous savons, en effet, que les troupes d'Annam envoyées pour prêter appui au roi de Vien-Chan pénétrèrent dans le territoire laotien par les routes d'Ai-Lao à Kemmarat et de Vinh à Outhen. Les rapides progrès des Siamese obligèrent l'armée de secours à une retraite précipitée; mais des familles annamites s'étaient établies dans le pays que la cour | race (Chans, Taïs, Laos, Pou-Taïs) les seuls ge de colonisation que nous pourrons convenablement utiliser mais on doit admettre que les lesliuemr résultats srnt obtenus avec l'aide des colons annamites. L'émigration se prdt de côte vers l'intérieur depuis une époque assez ancienne. Nous savons, en effet, que sle troupes dAnnam envoyées pour prêter appui au r de Ch pénétrèrent dans le territoire laotien par les rute d'Ai-Lao à Kemmarat et de Vinh à e.untOh Les rapides progrès des Siamese obligèrent l'armée de secours à une retraite précipitée; mais des familles annamites s'étaient établies dans le pays que l cour |
familles annamites s'étaient établies dans le pays que la cour de Hué crut pouvoir annexer par droit de premier occupant. L'on a vu que les contestations à ce sujet, motivées par les progrès de l'extension siamoise vers l'est, ont en grande partie causé la guerre de 1893. Les Youn-Kéo se groupèrent en villages, que vinrent grossir les chrétiens fuyant les persécutions, et gardèrent leurs mœurs, leur langue et leur costume. On trouve ces colonies dans les provinces de Sakhon d'Outer et de Lakhon le capitaine Cupet constatait en 1892 qu'elles ont toujours conservé quelques relations avec leur pays d'origine par | familles annamites s'étaient établies dans le pays que la cour de Hué crut ourpvio annexer par droit de premier occupant. L'on a vu que les contestations à ce e, motivées par les progrès d l'extension siamoise vers l'est, ont en grande partie causé la guerre de 1893. Les YounKéo se groupèrent en villages, que inren grossir les chrétiens fuyant les persécutions, gardèrent leurs mœurs, leur langue et leur costume. On trouve ces colonies dans l provinces ed Sakhon d'Outer t de Lakhon le capitaine Cupet constatait en 1892 qu'elles ont toujours conservé quelques relations avec leur pays d'rgn par |
ont toujours conservé quelques relations avec leur pays d'origine par le passage d'Ai-Lao. Il semble que nous ayons intérêt à les développer, à diriger vers le bassin moyen du Mékhong une partie de cette population laborieuse qui groulle sur l'étroite côte d'Annam et dans le delta du Song-Coï. L'unité de langage, autant que l'identité des types physiques et des coutumes, montre bien que Chans, Taïs, Laos et Pou-Taïs sont des familles d'une même race originaire des provinces méridionales de l'empire chinois actuel. Un Européen qui apprendra le taï à Bangkok ou Chantaboun se fera comprendre à Luang Prabang comme à | ont toujours své quelques relations ecav leur pays d'origine par le passage d'Ai-Lao. Il semble que nous ayons intérêt à les développer, à diriger vers le bassin moyen du Mékhong neu partie de cette population laborieuse qui groulle sur étr côte d'Annam et asdn le delta du oï L'unité de langage, autant que l'identité des types physiques et des coutumes, montre bien que Chans, Taïs, Laos et Pou-Taïs sont des familles d'une même rc originaire des provinces méridionales de lempire chinois actuel. Un Européen qui apprendra le taï à Bangkok Caboanunth se fera comprendre à Luang Prabang comme à |
ou Chantaboun se fera comprendre à Luang Prabang comme à Xieng-Maï, à Subon comme à Lao-Kay ou Cao Bang. L'influence du pali est très forte dans le langage officiel, religieux et savant des Taïs; mais quelques variantes dans les expressions usuelles, quelques différences dans la prononciation, distinguent seulement les langues vulgaires des populations habitant la région montagneuse du Tonkin septentrional, le Laos, le bassin du Mé-Nam, une partie de celui de la Sé Louen. Cette unité de langue et de race a facilité l'assimilation des vaincus par les vainqueurs dans la région étudiée ci-dessus. Cette assimilation est bien plus complète | ou Chantaboun se fera cmprndr Luang Prabang comme à Xieng-Maï, à Subon comme à Lao-Kay ou Cao Bang. L'influence du pali st très forte dans le lagag officiel religieux savant des Taïs; mais quelques variantes dans ls expressions usles quelques différences dans la prononciation, distinguent seulement les langues vulgaires des populations bat la région montagneuse du Tonkin septentrional, l Laos, le bassin du Mé-Nam, une partie de celui de la Sé Louen. Cette nté d langue et de race a facilité l'assimilation des vaincus par les vainqueurs dans la région étudiée c-dsss. Cette assimilation est bn plus complète |
la région étudiée ci-dessus. Cette assimilation est bien plus complète que dans le bassin de la N.-Moun, où deux races distinctes, les Cambodgiens et les Kouis, moins aisément réductibles, forment deux groupes ethniques assez importants. P. IBOS, Lieutenant d'infanterie de marine. À bord du James Swift (Rideau Lakes Navigation Co.), juillet 1899. – Si un candidat embarrassé par une question de géographie au baccalauréat disait à son examinateur « Je le reconnais, je suis collé; mais pourriez-vous me dire vous-même où se trouve la série des Rideau Lakes? » Peut-être le professeur serait-il pris (au moins pour un instant) au | la région étudiée ci-dessus. Cette ssmltn est bien plus complète que asdn le bassin de la .Moun, où eux races distinctes, les Cambodgiens et es uosi,K moins sémnt réductibles, forment deux groupes ethniques assez importants. P. IBOS, Liuenant d'infanterie de marine. À bord du James Swift (Rideau Lakes Navigation Co.), juillet 1899. – S un candidat embarrassé par une question de géographie baccalauréat diit à sn examinateur « Je le reconnais, j suis collé mais prrz-vs me dr vous-même où se trouve la série ds Rideau Lkes Peute le professeur serait-il pris a ns pour un instant) au |
le professeur serait-il pris (au moins pour un instant) au dépourvu. Ce serait excusable, car, même en Amérique, les Rideau Lakes sont étonnamment peu connus. Ils ont eu pourtant leur heure de célébrité mais c'était alors au point de vue stratégique et à une époque où les touristes ne s'aventuraient pas encore dans ces régions. Si vous jetez un coup d'œil sur votre carte de l'Amérique du Nord, et faites abstraction des lignes ferrées, vous verrez que la voie de communication naturelle entre Montréal et les Grands Lacs est le Saint-Laurent. Malheureusement pour les Canadiens cette voie suit, ou plutôt | le professeur serait-il pris au moins pour un instant) au déuv. Ce serait excusable, car, mme en Amrq, les Rideau Lakes sont étonnamment peu connus Ils ont eu pourtant leur heure de célébrté mais c'était alors a point de e stratégique t à une époque où les touristes ne s'aventuraient pas encore dans ces régions. Si vous je un coup 'œ rus vtr carte de l'Amérique du Nord, et fi bstrct des lignes ferrées, vous verrez que l voie de communication naul entre Montréal et ls Grands Lacs est le Saint-Laurent. snMumeheerlatue pour les Canadiens cette voie u, ou plutôt |
Saint-Laurent. Malheureusement pour les Canadiens cette voie suit, ou plutôt forme en général la frontière, et se trouve dès lors fort exposée dans le cas d'une guerre avec les États-Unis, principalement entre Kingston et Montréal. Dès le début de ce siècle, le gouvernement du Dominion chercha à remédier à cet inconvénient en créant une voie stratégique à l'intérieur des terres. Montréal étant reliée à Ottawa par l'Ottawa River, et une série de lacs s'étendant entre cette dernière ville et Kingston, il était possible, en réunissant ces lacs entre eux et aux têtes de ligne, de former une ligne fluviale ininterrompue | Saint-Laurent. Malheureusement pr les Cndns cette voie suit, ou plutôt forme en générl la frontière, t trouve dès lors fort exposée dans le cas u guerre avec les États-Unis, rnnieepamcltpi ente Kingston et Montréal. Dès l début de ce siècle, el gouvernement ud Dominion hheacrc à mer à cet inconvénient en créant e voie stratégique à l'intérieur des terres. Montréal étant elrieé Ottawa par l'Ottawa River, t une série de lcs s'étendant entre cette eir ville et Kingston, l était possible, n réunissant ces lc treen eux et aux têtes de ligne, de former n ligne fluviale ininterrompue |
aux têtes de ligne, de former une ligne fluviale ininterrompue de Montréal au débouché du lac Ontario (Voir carte 1). C'est ce qui fut fait entre 1830 et 1851, aux frais du gouvernement britannique et sous la direction d'officiers du génie militaire. La dépense totale ne s'éleva qu'à cinq millions de dollars, car le canal proprement dit est en somme fort court et les neuf lacs et les deux rivières utilisés n'ont exigé que des travaux de dragage peu importants. Pendant longtemps les éclusiers, soldats retraités, furent organisés militairement et astreints au port de l'uniforme. Leurs postes étaient de petits | ax têtes e ligne, de former une lgn fluviale ininterrompue de Montréal au débouché du lac Ontario (Voir carte 1). C'est ce qui fut fait entre 1830 et 1851, aux frais du gouvernement britannique et osus la direction d'officiers du génie militaire La dépense totale ne élea qu'à cinq millions de dollars, car canal proprement tid est en somme fort court et les neuf lacs t ls deux rivières utilisés n'ont exigé que des travaux de dragage peu importants. Pendant longtemps les usies, soldats retraités, furent organisés itreen t astreints au p de l'uniforme. Leurs postes étaient d petits |
astreints au port de l'uniforme. Leurs postes étaient de petits fortins, susceptibles de résister aux attaques des Indiens. Aujourd'hui tout cela est changé. Le développement des chemins de fer a fait disparaître presque entièrement l'utilité stratégique de ce genre de canaux, inaccessibles aux vaisseaux de guerre. D'une manière générale, au point de vue commercial, il en est de même pour tous les canaux ordinaires, ceux qui ne permettent que le passage de simples chalands leur importance diminue de jour en jour; leur tendance est de devenir des commodités purement locales, entre des points rapprochés. A une époque où le succès | stres au ort de unfore. Leurs postes étaient de petits fortins, susceptibles de ir u attaques des Indiens. Aujourd'hui tot cela est changé. Le développement eds chemins de fer a fait dîr presque entièrement l'utilité stratégique de ce genre de canaux, inaccessibles uxa vaisseaux de guerre. D'une manière générale, au point de ue commercial, il e e de mêem pour tous les nx ordinaires, ceux qui permettent que le passage de simples chlnds leur importance diminue de jour en jour; leur tendance est de devenir des commodités purement locales, entre des points rapprochés. A une époque où le ucs |
entre des points rapprochés. A une époque où le succès des transactions dépend en grande partie de leur rapidité et de la prompte délivrance des marchandises, dans un pays surtout où la concurrence des lignes ferrées entre elles amène des guerres de tarifs avantageuses pour le public, ce n'est plus qu'exceptionnellement que le taux réduit des transports par voies fluviales peut compenser les lenteurs de ce genre de communications. C'est ainsi que s'explique la décadence des flottilles qu'on pouvait voir jadis sur le Mississipi, sur le Missouri, etc. Il n'est pas rare d'ailleurs que les canaux soient englobés dans de | entre des points rapprochés. A enu époque où succès des transactions dépend en grnd partie ed leur rapidité et de la prompte éice esd marchandises, dans un pays surtout où la cncrrnc des lignes rr entre lls amène des guerres de tarifs avantageuses pour le public, ce n'est plus qu'exceptionnellement que le taxu réduit des trnspors par voies fluviales peut cmpnsr les lenteurs de ce genre de communications. st ainsi que xi la décadence des flottilles qu'on pouvait i adjsi sur le Mississipi, sur le Missouri, e Il n'est pas ae d'ailleurs que les canaux soient englobés dans de |
pas rare d'ailleurs que les canaux soient englobés dans de puissantes compagnies de chemins de fer qui, n'ayant aucun intérêt à les laisser aujourd'hui en opération, les ferment peu à peu. Ce fait se produit par exemple pour le canal, autrefois célèbre, du Delaware et Hudson qui mettait en communication les mines de charbon de Pennsylvanie avec la vallée de l'Hudson et le port de NewYork Ce canal, aujourd'hui la propriété des chemins de fer de l'Érié est fermé, excepté sur une petite étendue pour des besoins locaux. Partout, en revanche, il y a une tendance, très prononcée, vers la | pas rare d'ailleurs q les canaux soi englobés dans de puissantes compagnies de nmshcei de fer qui, n'ayant aucun nérêt à les laisser aujourd'hui ne opération, les ferment peu à peu. Ce fait se produit par exemple pour le canal, autrefois célèbre, du Delaware et Hudson q mettait en communication les mines de charbon de Pennsylvanie avec la éllvea de l'H t el port de NwYrk Ce canal, aujourd'hui la prprété des chemins de fr de l'Érié est fermé, excepté sur une petite étendue pour des besoins locaux. Partout, en revanche il y a une tendance, très prononcée, vers la |
revanche, il y a une tendance, très prononcée, vers la création de canaux maritimes, permettant le passage de navires. Un des projets qui attirent le plus d'attention en ce moment, aux États-Unis comme au Canada, est celui qui a pour objet de mettre en communication l'Atlantique avec les Grands Lacs, de New-York à Duluth (extrémité ouest du lac Supérieur). Les deux localités sont, à vol d'oiseau, à 975 milles, soit 1,568 kilomètres l'une de l'autre. Il existe déjà, on le sait, un canal de navires, avec de puissantes écluses, à Sault-Sainte-Marie, entre les lacs Supérieur et Huron. De même la | revanche, il y a une tendance, très prnncé, vers l création d canaux maritimes, permettant le passage d navires. Un des projets qui ttrnt le plus d'attention en ce moment, aux États-Unis comme au Canada, est celui qui a pour objet de mettre en ioccnnumimaot l'Atlantique avec les Grands Lacs de New-York à Duluth (extrémité ouest du lac uérir. Les udex stcélliao sont, à vol d'oiseau, à 975 milles, soit 1,568 kilomètres l'une de 'autre. Il existe ,éjdà on le sait, canal de navires, avec de puissantes écluses à SaultSainteMarie entre les lacs Supérieur et Huron. De même la |
Sault-Sainte-Marie, entre les lacs Supérieur et Huron. De même la Sainte-Claire-River relie les lacs Huron et Érie. Entre ce dernier et le lac Ontario existe actuellement un ancien canal, celui de Welland, qui est sur le territoire canadien et ne pourrait être utilisé pour de gros navires qu'au moyen d'assez grands travaux; pour ces deux raisons, les Américains, auteurs du projet, pensent qu'il serait préférable de creuser un canal parallèle au Welland et situé entièrement sur le territoire des États-Unis. Du lac Ontario, il y a deux manières de rejoindre le fleuve l'Hudson la route dite du Saint-Laurent et lac | Sault-Sainte-Marie, ertne les lacs Supérieur et Huron De même la Sainte-Claire-River relie les lacs Huron et Ér. Entre dernier et le lac Ontario exeits ctllmnt un ancien canal, cl de Wllnd, q est sur le tetiroirre canadien et ne prrt être liéuist upro de gro navires q' moyen 'aez ns travaux; pour s deux rsns, les Américains, auteurs du projet, pensent qu'i serait préférable de creuser u canal parallèle au Wllnd et situé entièrement sur el territoire des États-Unis. Du lac Ontao il y a deux manières de rejoindre le fleuve l'Hudson la route dite du Saint-Laurent et lac |
le fleuve l'Hudson la route dite du Saint-Laurent et lac Champlain, l'autre par Oswego et la vallée du Mohawk. La première emploierait le Saint-Laurent jusqu'à la branche de ce fleuve appelé lac Saint-Pierre; de là on suivrait la rivière Richelieu qui est le trait d'union entre le Saint-Laurent et le lac Champlain; un canal mettrait ce dernier en communication avec l'Hudson à Troy. L'autre route partirait d'Oswego et viendrait aboutir, dans les environs de Syracuse, au vieux canal de l'Érié qui serait agrandi en conséquence (Voir carte 1). La distance totale entre Duluth et New-York, via Saint-Laurent, serait en chiffres | le fleuve l'Hudson la route dite du Saint-Laurent et lac Champlain, l'autre par Oswego et la vallée du Mohawk. La prmèr emploierait le Saint-Laurent jsq'à brnch de ce fleuve appelé lca Saint-Pierre; de là on suivrait la riè Richelieu qui est le trait d'union entre le Saint-Laurent et le lac Champlain; un canal mettrait ce dernier en communication avec l'Hudson à Troy. L'autre route partirait d'Oswego et viendrait bou,atir dn les nvrns de Syracuse, au vieux canal de l'Érié qui serait agrandi en cnséqnc (Voir ct 1). La distance totale entre Duluth et New-York, via Saintnt serait en chiffres |
totale entre Duluth et New-York, via Saint-Laurent, serait en chiffres ronds de 2,350 kilomètres. Par Oswego le trajet serait un peu plus court. Le major Raymond, chef du génie militaire à Philadelphie, président de la commission d'études du « Canal d'eau profonde » (Deep Waterway Commission), estime que le coût de l'entreprise serait d'environ 200 millions de dollars, ou plus d'un milliard de francs. La principale difficulté serait, non pas tant d'obtenir la profondeur minimum de 30 pieds nécessaire au passage des navires, que de triompher des accidents de terrain dans la partie est de la route. Au Canada, bien | totale entre Duluth et New-York, via Snt-Lrnt, serait en chiffres ronds de 2,350 kilomètres. Par Oswego le trajet serait un peu plus court. Le major Raymond, chef du génie militaire à Philadelphie, présdnt de la commission d'études d « Canal uea'd profonde » (Deep Waterway Commission), est q l coût de l'entreprise serait nidrneov' 200 millions de dollars, ou plus d'un milliard de francs. La principale difficulté serait, non pas tant d'obtenir profondeur inm de 30 pieds nécessaire au passage des navires, que de trmphr des accidents de terrain dans la partie est de la route. Au Canada, bien |
dans la partie est de la route. Au Canada, bien que la navigation fluviale, dans certaines régions, ne soit plus ce qu'elle était jadis, on peut constater en ce moment un mouvement vers la création d'un système de canaux qui permettrait aux grandes exploitations agricoles du Manitoba et du Nord-Ouest en général d'expédier leurs grains aux côtes de l'Atlantique par eau et sans quitter le territoire du Dominion. Le projet, qui est dû à l'initiative d'un avocat d'Ottawa, M. Mac Leod Steward, consiste à creuser un canal de la baie Georgian, sur le lac Huron, à la rivière Mattawa et | dans l partie est de al route. u Canada, bien que la nvito fluviale, dans tans régions, ne soit plus ce qu'elle était jds, on peut constater en ce moment un mve vers la réon d'un système de anu qui permettrait aux grandes exploitations agricoles du Manitoba et du Nord-Ouest en général 'expédier lurs grains aux côtes d l'Atlantique par eau et sans quitter le territoire du Dominion. Le rojet i est dû à l'initiative d'un avocat d'Ottawa, M. Mac Ldoe Steward, consiste à creuser un canal de la baie Georgian, r le lac Huron, la rivière Mattawa et |
Georgian, sur le lac Huron, à la rivière Mattawa et à utiliser cette dernière ainsi que l'Ottawa pour atteindre Montréal. Quant au pauvre canal du Rideau, point de départ de notre digression, il est fort déchu de sa splendeur passée, mais il n'est pas sans intérêt de remarquer que la tendance des touristes à s'avancer de plus en plus vers le nord des provinces de Québec et d'Ontario est en train de faire regagner à cette voie, dans un sens, ce qu'elle a perdu dans l'autre. Nombre de camps de chasseurs, pêcheurs, yachtsmen se forment chaque été sur ses rives | Georgian, sur le lac Huron, à la rivière Mattawa à utiliser cette drnèr ainsi que lOttawa roup atteindre Montréal. Quant au pauvre canal du Rideau, point de déprt d rento digression, il st fort déchu de sa splendeur passée, msia l nest ps sans ntérêt remarquer q la teda des orse à s'avancer de pls en plus vers le nord des provinces de Québec et d'Ontario est en train e faire rggnr à cette v, dans un n ce qu'elle perdu dans 'autre. Nore de camps de chasseurs, pêcheurs, yachtsmen se fmt chaque été sur ses rives |
chasseurs, pêcheurs, yachtsmen se forment chaque été sur ses rives et si peu de personnes ont la patience de faire le trajet complet par eau de Kingston à Ottawa, et de mettre vingt-six ou vingt-huit heures à franchir 126 milles coupés d'innombrables écluses, la circulation entre escales voisines est devenue si considérable qu'un second vapeur sera mis en commission en 1900. En fait, c'est là une des plus agréables excursions que l'on puisse faire au Canada. Les neuf lacs aux rives boisées et aux eaux limpides, parsemés d'une infinité d'îlots verdoyants, forment un ensemble qui égalerait le célèbre paysage des | chasseurs, rh,psucêe yachtsmen se foe chq été sur ses rives t si p de prsnns ont la patience de faire le trajet complet par eau de Kingston à Ottawa de mettre vingt-six ou vingt-huit ers franchir 126 milles coupés dinnombrables écluses, la circulation entre escales snoisvei es devenue si considérable qu'un second u sera mis en commission en 1900. En fit, c'est là une des lpus agréables excursions que l'on puisse faire Canada. neuf lacs aux rvs boisées e aux eaux lmpds, parsemés d'une infinité d'îlots verdoyants, forment un ensemble iqu égalerait le célèbre paysage des |
verdoyants, forment un ensemble qui égalerait le célèbre paysage des Mille-Îles, du Saint-Laurent, si ces dernières n'avaient pour elles leur cachet de station d'été, leurs splendides hôtels, leurs villas somptueuses, leurs flottilles de vapeurs et de yachts. Pour les gens vraiment amoureux de la nature dans sa simplicité, pour ceux qui cherchent un camp tranquille et sans prétention, les Rideau Lakes sont l'idéal. Il est inutile de dire que la pêche y est productive. Les truites (grises et mouchetées) et surtout les bars et les brochets y abondent. La contrée est moins fortunée au point de vue du gibier ordinaire; | verdoyants, forment nu ensemble qui égalerait le éelècbr paysage des Mille-Îles, du Saint-Laurent, i ces dernières navaient pour elles leur cachet de station d'été, lrs splendides hôtels, leurs villas somptueuses, leurs flottilles de vapeurs et de yat Pour les gens vraiment amoureux de la nature dans sa simplicité, pour ceux qui cherchent un camp tranquille et sans prétention, les Rideau Lakes sont l'dél. Il est inutile de dire que la pêche y est productive. Ls truites (grises et mouchetées) et surtout ls bars et les brochets y abondent. La contrée est moins eortnfué au point de vu d gibier ordinaire; |
est moins fortunée au point de vue du gibier ordinaire; le gibier d'eau, cependant, est encore fort nombreux malgré l'affluence des chasseurs depuis une dizaine d'années. C'est la pêche en somme qui forme la principale attraction de toutes ces stations d'été de l'est et du centre du Canada. Un des procédés les plus usuels de réclame pour les compagnies de chemins de fer de ces régions est l'exposition dans les vitrines de leurs agences de spécimens, fort bien préparés d'ailleurs, de saumons, de bars énormes pêchés sur leur territoire. Leurs indicateurs sont presque des traités de pisciculture lois et règlements | est moins frtné au point de vue du gibier oiae le gibier d'eau, cependant, est encore fort nombreux malgré l'fflnc des chasseurs deuis une dizaine d'années. C'est la pêche n somme qui rm la principale attraction de toutes ces stations d'été de l'est t du centre d Canada Un des procédés les pls usuels de réclame pour les compagnies de chemins de fer de ces régions est l'exposition dans les vitrines de leurs gncs de spécimens, fort bien aréppésr d'ailleurs, de saumons, ed bars énormes pêchés sur leur territoire. Leurs indicateurs sont squ ds tas d pisciculture lois te règlements |
indicateurs sont presque des traités de pisciculture lois et règlements locaux sur la pêche, table des lacs avec les espèces de poissons qu'on y rencontre, tout y est exposé clairement, systématiquement. Dans chaque ville, les magasins d'engins de pêche se distinguent entre tous par la nouveauté, la variété de leurs marchandises. Dans les montres des photographes, ce ne sont que campers en débraillé, pêcheurs armés de pied en cap, entourant des trophées qui font rêver. De mauvaises langues prétendent que certains de ces portraits se font au troisième étage de quelque atelier de King's Street à Toronto ou de Sparks | indicateurs ntos presque des traités de pisciculture lois règlements lcx sur la pêche, table des lacs avec els èspcese de poissons qu'on y rencontre, tout y est exposé clrmnt, systématiquement. Dans chq ville, les magasins dengins d pêche se distinguent entre tous par la nouveauté, la variété de leurs marchandises. Dans les montres des photographes, ce ne sont que campers en débrllé, pêcheurs armés de pied en cap, entourant des trophées qui font rêver. De mauvaises langues prétendent que certains de ces portraits se font au troisième étage de quelque atelier de King's Street à Toronto ou de arks |
quelque atelier de King's Street à Toronto ou de Sparks Street à Ottawa, avec des lacs de toile et des poissons de fer blanc. Mais il y a des envieux partout! Le touriste, en somme, a été le véritable pionnier de toute cette région de lacs qui s'étend du Saguenay à la Moose River. C'est lui qui a créé l'élégant Roberval sur le lac Saint-John et a fait apparaître les dernières créations, les plus récents produits de la civilisation là où hier encore il n'y avait que quelques huttes d'Indiens Montagnais. C'est lui qui, au nord d'Ottawa, a véritablement découvert | quelque atelier de King's Street à Toronto ou de Sparks Street Ottawa, avec des lacs de toile et des pssns de fer bac Mais il y des envieux partout! L touriste, en somme, a été le véritable pionnier d cette éngrio de lacs qui s'étend du agu à la Moose River. Cest lui qui a créé l'élégant Roberval sur le lac Saint-John t a fait apparaître les dernières créations, les plus récents produits d la civilisation là où hier encore il n'y avait que qlqs huttes d'ndns Mntgns. C'est lui qui, au nord waO,at'td véritablement découvert |
Montagnais. C'est lui qui, au nord d'Ottawa, a véritablement découvert la charmante vallée du Gatineau et l'a parsemée de villages qui sont presque exclusivement composés de maisons de campagne. Pied à pied il s'avance dans cette direction, vers le nord, ce nord mystérieux dont l'attraction est si puissante; une voie ferrée l'a suivi, par étapes, d'abord timidement jusqu'à Farrellton, puis jusqu'à Gracefield; aujourd'hui on se prépare à le pousser jusqu'à Maniwaki. C'est au touriste encore qu'est dû le développement extraordinaire de la région du Temiskaming, au dessus de Mattawa. Là, il a poussé ses avant-postes jusqu'au lac Abitibi, où, dans | Montagnais. C'est lui qui, au nord d'Ottawa, a véblnt décvrt l charmante vallée du Gatineau t parsemée de villages qui sont se exclusivement cmpsés de msns de campagne. ed à pi il s'avance dns ctt ircti vers le nord, ce nord xisrtémeuy n l'attraction st si puissante; une voie ferrée l'a suivi rpa étapes, dabord timidement jusqu'à Farrellton puis jusqu'à Gracefield; aujourd'hui on s prépare à le pousser jusqu'à Maniwaki Cest u touriste encore qu'est dû le développement xtrrdnr de la région du Temiskaming, au dessus de Mattawa. Là il a poussé ses avant-postes jusqu'au lac Abitibi, où, dns |
il a poussé ses avant-postes jusqu'au lac Abitibi, où, dans le désert, un hôtel s'élève à côté de la Mission. C'est que ce touriste, il faut bien le dire, n'est pas un simple passant; c'est un adepte du fusil ou de la ligne, et dès lors un explorateur. Comme le disait excellemment l'autre jour M. Charles Diguet dans le Magasin pittoresque: « Qu'on le veuille ou non, ce sont les chasseurs et les pêcheurs qui recueillent les notes les plus vraies et les plus sincères de la vie en plein air. Ils voient ce que d'autres n'ont jamais vu et | il a poussé ses avant-postes jusqu'au lac Abitibi, où, dans le désert, un h s'élève à côté de la Mission. C'est que ce touriste, il faut bien le dire 'est pas un simple tsa;apns c'est un adepte du fusil ou de la ligne, et dès lors un explorateur. Comme le disait meneetmxcell l'autre jour M. Charles Diguet dans le ngaMsai pittoresque: « Qu'on le veuille ou non, ce sont les chasseurs et les pêcheurs qui recueillent les notes les plus vraies et les plus sincères de l vie en plein air. Ils voient ce que d'autres n'ont jamais vu t |
air. Ils voient ce que d'autres n'ont jamais vu et ne verront jamais; et ils savent voir. » D'ailleurs, consultez les chroniques du temps passé à la Nouvelle-France, ne sont-ce point les hardis Coureurs de bois qui, les premiers, fournirent des renseignements topographiques sur les confins de la colonie? On ne saurait manquer de relever ici une profonde et curieuse différence entre les touristes du sud des États-Unis et ceux du nord du Canada. Pour les premiers, des spéculateurs ont tout préparé à l'avance, choisissant les points intéressants, bâtissant des hôtels somptueux et des chemins de fer pour y conduire, | air. ls voient ce q d'autres n'nt jamais vu et n erot jms; et ils savent vr. » D'ailleurs, consultez les chroniques du temps passé à la Nouvelle-France, ne sont-ce point les hardis Coureurs de bois qui les premiers, fournirent des renseignements topographiques sur les confins de la colonie? On ne rit manquer de relever ici une profonde t curieuse différence entre les oursts du ud des États-Unis et ceux du nord du Canada. Prou les premiers, des spécltrs ont tout préparé à l'avance, choisissant les points intéressants, bâtssnt des hôtels smptx et des chemins de f pr y conduire, |
hôtels somptueux et des chemins de fer pour y conduire, appelant ensuite les voyageurs à grands coups de réclame et les parquant, comme autant de moutons dociles, dans leurs superbes bergeries. Ici, au contraire, c'est le touriste qui part seul à la découverte, voyageant en canot, couchant sous la tente, cuisinant avec son guide. Il est bientôt suivi d'un élément plus sédentaire, quoique de goûts aussi rustiques, qui s'établit pour la belle saison dans des camps ou des auberges primitives, et crée une station d'été. La construction de la voie ferrée vient ensuite. Dans la vallée du Gâtineau, dont nous | hôtels somptueux t des chemins de fer pour y conduire, appelant ensuite les voyageurs à grands coups e réclame t les parquant, comme autant de moutons dociles, dans leurs superbes bergeries. Ici, au nair c'est le oi qui part seul à la découverte voyageant en canot, couchant sous l tente, cuisinant avec son gd. Il st bientôt suivi d'un élément plus sédentaire, quoique de goûts aussi rustiques, qui s'établit pour la belle saison dans des pmasc ou des brgs prmtvs, et crée une station d'été. La construction de l v frré vient ensuite. Dans l vallée du Gâtineau, dont nous |
ferrée vient ensuite. Dans la vallée du Gâtineau, dont nous parlions plus haut, les « hôtels », qui sont loin d'être mauvais, demandent de 15 à 20 francs par semaine, tout compris. Le plus fashionnable d'entre eux, le Pickanock, à Gracefield, va jusqu'à 25 francs. Heureux pays! Mais déjà il y a pléthore de voyageurs, de summer-boarders, et la compagnie des chemins de fer elle-même va élever un hôtel où l'on payera sans doute assez cher le droit de solder ses dépenses à un clerk majestueux, à la cravate ornée de diamants; et de se faire servir le même dîner | ferrée vient ensuite Dns la vllé du Gâtineau, dont nous parlions plus haut, les « hôtels », qui sont loin d'être mauvais, demandent de 15 à 20 francs par semaine, tout compris. Le plus fashionnable d'entre eux, le Pickanock, à Gracefield, va jusqu'à 25 francs Heureux pays! Mais déjà il y a pléthore de voyagus, de summer-boarders, et l compagnie des chemins de fer llee va élever un hôtel où lon payera an doute assez cher le droit de sod ses dépenses à un clerk majestueux, à la cravate ornée de diamants; et d se faire servir le e dîner |
de diamants; et de se faire servir le même dîner qu'à l'auberge, par des bonnes changeant de toilette pour chaque repas. (A suivre.) G.-N. Tricoche. 1. La Vie à la campagne (Magasin pittoresque, 1899). MOUVEMENT GÉOGRAPHIQUE Nécrologie Le général de Tillo. Le chemin de fer d'Aïn-Sefra à Djenien-bou-Rezg. Missions de délimitation dans l'Afrique occidentale. Le transfert de la Nigeria à la Couronne. Défaite de Rabah. Un affluent de l'Ogooué l'Ofoué. Délimitation franco-italienne de la côte des Somalis. Le comte Léontief au lac Rodolphe. Le yacht Princesse-Alice au Spitzberg. I La Russie a perdu un de ses plus savants géographes, le | de diants; e de se faire servir le même dîner qu'à 'auberge, par des bonnes changeant de toilette pr chaque repas (A suivre.) . Trcch. . La Vie à la cmpgn (aas it, 1899 MOUVEMENT GÉGRPHQ rologie Le général de Tll. Le chemin de fer d'Aïn-Sefra à DjenienbouRezg Mssns de délimitation dans l'Afrique ocdenale Le transfert e la Nigeria à la Couronne. Défaite de Rabah. Un affluent de l'Ogooué l'Ofoué. Dlmittn franco-italienne de la côte des oli Le cmt Léontief au lac ope. Le yacht PrincesseAlice au Spitzberg. I La Russie perdu un de ses plus savants géographes, le |
Russie a perdu un de ses plus savants géographes, le général Alexis de Tillo, décédé le 11 janvier 1900. Il avait publié un très grand nombre de travaux de géographie générale et locale, et dirigé d'importantes observations sur l'hypsométrie, le magnétisme terrestre et la climatologie de la Russie, des travaux géodésiques et des études diverses de géographie physique. En 1867, étant alors colonel, il ordonna un levé topographique, à l'échelle de 4/8,400 entre Samara et Orenbourg, travail préliminaire à la construction du chemin de fer entre ces deux villes. Entre 1867 et 1873, il établit scientifiquement la position d'un certain | Russie a perdu un de s plus savants géographes, le général Alexis de Tillo, ééddcé le 11 janvier 1900 Il avait publié un très grand nombre de trvx d géographie générl et locale, et réiidg d'mprtnts observations sur l'hypsométrie, l magnétisme terrestr et la climatologie de la Russie, ds travaux géodésiques e des études diverses de géographie physique. En 1867, étant lrs colonel, il ordonna levé topographique, à léhlle de 4/8,400 etre Samara et Orenbourg travail préliminaire à la construction du chemin de fer entre s deu villes. Entre 1867 et 1873, il établit scientifiquement la position d'un certain |
1867 et 1873, il établit scientifiquement la position d'un certain nombre de points au sud d'Orenbourg, entre Orsk et Kazalinsk, et, au-delà, dans la direction de Khiwa. Tillo entreprit, en 1874, avec Solimany et Mochkow, un nivellement entre la mer d'Aral et la mer Caspienne, et il constata que le niveau de la première est à 74 mètres au-dessus du niveau de la seconde. En 1891, le général de Tillo se rendit dans le district de Tourfan, pour y examiner lui-même la profonde dépression inférieure au niveau de la mer, que les frères Groum-Grjimaïlo avaient découverte en 1889 à un | 1867 et 1873, il établit scientifiquement la position d'un certain nombre de points au sud d'Orenbourg, entre Orsk et Kazalinsk, et, au-delà, dans la dritiecno de Khiwa. Tillo ntrprt, n 1874, avec Solimany et Mochkow, n nvellemt entre l mer d'Arl et la mer Cen, il constata que le ieavun de la première est à 74 mètres au-dessus du niveau de la seconde. n 1891, le général de Tillo se rendit dans le titdcris de Trfn, po y examiner lui-même la pof dépression inférieure au niveau de l mer, que les frères Groum-Grjimaïlo avaient écuvr en 1889 à un |
que les frères Groum-Grjimaïlo avaient découverte en 1889 à un endroit nommé Loukchin-Yar. Les études qu'il fit confirmerent les observations de ces voyageurs. Il donna aussi dans les mémoires de la Société de géographie de Saint-Pétersbourg 148 déterminations d'altitudes faites par lui, d'après les données rapportées par les frères Groum-Grjimailo de l'Asie centrale. Le général de Tillo dirigea, en 1894, une exploration des sources des principaux fleuves de la Russie d'Europe. Les études portèrent sur les bassins du haut Volga, du Dniepr, de la Dvina occidentale, de la Metcha, de l'Oka et du Syzran. A la suite de cette expédition, | que les fèes Groum-Grjimaïlo avaient découverte en 1889 à n endroit nommé ra.-inkYuLhco Ls études qu'il fit cnfrmrnt l observations ces geus.oyrva Il n auss dans les mémoires de la Société d géographie d Saint-Pétersbourg 148 déterminations d'altitudes faites par lui, d'ar les données rapportées par les frères Groum-Grjimailo de eAs'il centrale. Le général de Tillo dirigea, en 1894, une exploration des sources des prncpx fleuves e la Russie d'Europe. Ls uédest portèrent sur s bassins du huta olga, d Dniepr, de la Dvina occidentale, d la Metcha, ed 'Oka et d Syzran. A la suite de et expédition |
l'Oka et du Syzran. A la suite de cette expédition, des monographies furent publiées sur la géographie générale de la Russie d'Europe, l'hydrographie, la géologie, la botanique. M. de Tillo a dressé une carte en 4 feuilles, à l'échelle de 1/252,000° qui donne le résultat des nivellements exécutés sous sa direction. Il faut citer aussi, parmi les autres travaux cartographiques de M. de Tillo une carte hypsométrique de la partie occidentale de la Russie d'Europe et des régions limitrophes de l'Europe centrale, à l'échelle de 1/1,680,000., en 4 feuilles, et un Atlas des isonomales et des variations séculaires du magnétisme | lOka et du Syzran A la suite de cette expédition, des monographies en publiées sur la géographie nl de la Rss d'Europe, l'hydrgrph, la géologie, la botanique. M. de Tillo a dressé une carte en 4 feuilles, à cehelll'é de 1/252,000° qui donne le résultat ds nivellements exécutés sous sa direction. Il faut ctr aussi parm sle autres travaux cartographiques de . de Tillo une carte hymue e la partie occidentale de la si d'Europe et des régions limitrophes de l'rp centrale, à l'échelle d 1/1,680,000., en 4 feuilles, e un Aatsl esd isonomales et des variations séculaires d magnétisme |
un Atlas des isonomales et des variations séculaires du magnétisme terrestre. II Le gouverneur général de l'Algérie, M. Laferrière, a inauguré, le 1er février, le tronçon du chemin de fer d'Aïn-Sefra à Djenien-bou-Rezg, dans le Sud-Oranais. La station de Djenien-bou-Rezg, au voisinage de la grande oasis marocaine de Figuig, est à 539 kilomètres de la mer. Elle a devant elle une section complètement étudiée, jalonnée de Djenien à Zouiba (Duveyrier), qui en est distant de 35 kilomètres, et au-delà elle rejoint un tracé en quelque sorte naturel, dessiné par les deux grandes vallées de l'oued Zousfana et de l'oued Saoura. | un la des snmls et des variations séculaires u magnétisme terrestre. II Le gouverneur général de l'Algérie, M. Laferrière, inauguré, le 1er février, le tronçon du chemin de fer d'Aïn-Sefra à Djenien-bou-Rezg, dans le Sud-Oranais. La station de Djenien-bou-Rezg, u voisinage d la grande oasis marocaine d Figuig, est à 539 kilomètres de la mer. Elle a devant elle une section cmplètmnt étudiée, jalonnée ed Djenin à Zouiba Duveyrier qui en est tastind de 35 kilomètres et au-delà elle rejoint un tracé n quelque sorte naturel, dssné par les deux grandes vallées de l'oued Zousfana et de l'oued Saoura. |
deux grandes vallées de l'oued Zousfana et de l'oued Saoura. Il suffira de les suivre pour atteindre les oasis du Touat, et de là In-Salah. Le terminus de cette voie ferrée est donc en même temps, comme l'a fait ressortir M. Laferrière, « une tête de ligne pour le parcours du Sahara algérien et des oasis qui en dépendent ». Aussi deviendra-t-il nécessaire de poursuivre, dès à présent, la construction du chemin de fer au moins jusqu'aux oasis elles-mêmes. III Deux nouvelles missions viennent d'être constituées pour la délimitation d'une partie de nos possessions de l'Afrique occidentale, en exécution des | deux grnds vallées de l'd Zousfana et de l'oued Saoura. Il suffira de les suivre pour atteindre les oasis du Touat, et de là In-Salah. Le terminus de cette voie ferrée est dnc en même temps, comme l'a fait ressortir M. Laferrière, « une tête de lgn ou le parcours du Sahara algérien et des oasis qui en dépendent ». Aussi deviendra-t-il nécessaire de poursuivre, dès à présent, l construction du chemin de fer au moins jusqu'aux oas lles-m III Deux nouvelles missions viennent d'être senitustoéc pour délimitation d'une partie de nos possessions de l'Afrique occidentale, en exécution ds |
partie de nos possessions de l'Afrique occidentale, en exécution des dernières conventions passées entre la France et l'Angleterre. La première mission a pour but de délimiter la frontière entre le Dahomey et le Lagos. Elle a été confiée au chef d'escadrons d'artillerie Touche, auquel est adjoint comme second le lieutenant de vaisseau Guigues; avec eux sont le lieutenant d'artillerie breveté Haran et l'adjudant d'infanterie Doux. La section anglaise doit avoir pour chef le capitaine du génie J. Lang. Les deux délégations, française et anglaise, doivent se réunir à Tchaourou, vers la frontière orientale du Dahomey, à l'est de Carnotville. De | partie de nos possessions de l'Afrique occidentale, n exécution des dernières conventions passées entre la France et l'Angleterre. La première mission pour but de délimiter la frontière entre le Dahomey et le Lgs. Elle a été confiée au chef descadrons d'artillerie Touche, auquel est adjoint comme second le lieutenant de vaisseau Guigues; avec eux sont le lieutenant d'artillerie breveté Haran et l'adjudant d'infanterie Doux. La section anglaise doit avoir pour chef le capitaine du génie J. Lang. Les deux délégations, française et ngls, dvt se réunir à Tchaourou, vers la frontière orientale du Dahomey à 'est d Carnotville. De |
la frontière orientale du Dahomey, à l'est de Carnotville. De là, elles poursuivront, au-dessus de l'intersection du 9° parallèle et de la rivière Opara jusqu'au Niger, la délimitation opérée au-dessous de ce point, il y a trois ans, par la première mission Plevé. La commission franco-anglaise aura ensuite à déterminer l'emplacement des deux enclaves françaises qui doivent nous être cédées à bail par le gouvernement anglais sur le Niger, en vertu de la convention du 14 juin 1898, savoir l'une entre Léaba et le confluent de la rivière Moussa, l'autre à l'une des embouchures du fleuve. La seconde mission doit | la frontière orientale du Dahomey, à l'est de Carnotville. De à,l leles poursuivront, au-dessus de lintersection du 9° parallèle e de la rivière Opara jusqua Niger, la délimitation opérée au-dessous ed ce tnpoi, il y a trois ans, par la première soisnim Plevé. La commission flgeancs-niraoa r ensuite à déterminer l'emplacement ds deux enclaves françaises qui doivent nous être cédées à bail pr le ouv anglais sur le Niger, en vertu d la convention du 14 uin 1898, savoir l'une entre Léaba et le cnflnt de la rvèr Moussa, lautre à 'une des mbchrs du fleuve. La esodenc mission doit |
à l'une des embouchures du fleuve. La seconde mission doit opérer à l'ouest du Dahomey. Ainsi que l'a prévu la convention du 14 juin 1898, les gouvernements français et anglais ont respectivement désigné les délégués chargés de déterminer sur les lieux la nouvelle frontière franco-anglaise de la Volta. Il a été décidé que, pour le moment, les opérations de délimitation se borneraient à la reconnaissance du 11ème parallèle, depuis l'intersection de la Volta avec ledit parallèle jusqu'à la rencontre de ce parallèle avec la route allant de Sansanne-Mango à Pama par Djebiga. Cette mission se trouvera compléter de ce côté | à l'une des embouchures du fleuve. La seconde mission doit opérer à l'ouest du .haeyDmo Ainsi que 'a prévu la convention u 14 juin les gouvernements français et anglais ont respectivement sgné les délégués chargés de déterminer rsu les lieux la nouvelle frontière franco-anglaise de l Voa. l a été décidé que pour le moment, les opérations de délimitation se borneraient à la rcnnssnc du èe11m parallèle, depuis l'intersection de la Volta avec ldt parallèle jusqu'à la ecte de c prllèl avec la route allant de SansanneMango à Pama par Djebiga. Ctt mission se trouvera compléter d ce côté |
par Djebiga. Cette mission se trouvera compléter de ce côté la délimitation qui vient d'être opérée par la mission Plé entre le Dahomey et le Togoland. Pour cette délimitation, le gouvernement anglais a fait choix du capitaine Watherston. Les commissaires français sont MM. Peltier, capitaine d'infanterie de marine, et Chérier, lieutenant d'artillerie, qui se trouvent actuellement en service au Soudan. IV La Compagnie royale du Niger a disparu, à partir de cette année, comme puissance territoriale. Le 1er janvier 1900, les autorités anglaises ont pris officiellement possession des territoires de la Nigérie; le drapeau de la Compagnie a été salué | pr Djebiga. Cette mission s trouvera compléter de c côté la délimitation qui vient d'être opérée par la mission Plé entre le Dahomey et le Togoland. Pour cette délimitation, le gouvernement anglais a fait chx du capitaine Watherston. Ls commissaires français sont M. Peltier, capitaine d'infanterie de marine, et rir, lieutenant d'artillerie, qui se trouvent actuellement n service au Soudan. IV La Compagnie ryl du ige a disparu, à partir de cette année, comme puissance territoriale. eL 1er janvier 1900, les autorités nglss ont pris officiellement possession eds territoires de la Nigérie; le drapeau de la Compagnie a été salué |
la Nigérie; le drapeau de la Compagnie a été salué et abaissé au milieu d'un grand cérémonial, et le drapeau anglais a été arboré à sa place. La charte de la Compagnie du Niger ayant cessé d'être en vigueur, celle-ci abandonne son rôle politique pour se restreindre à un rôle commercial. C'est en 1865 qu'une première compagnie anglaise commença des opérations dans le bas Niger, et, bientôt après, d'autres maisons anglaises s'établirent aussi sur le fleuve. En 1877, sir George Taubman Goldie, qui voyageait principalement pour son plaisir dans l'Afrique occidentale, comprit tout l'avantage que pourrait avoir l'Angleterre à une | la Nigérie; l drapeau de la Compagnie a été salué et abaissé au ml 'un grnd cérémonial, et l drapeau anglais a été arboré à sa place. La charte d la Compagnie du Niger yaant sescé d'êtr en gu celle-ci abandonne son rôle politique pour se restreindre à un lrôe commercial. C'st en 1865 quune première compagnie ngli cmmnç des pértns dans le bas Niger, , bientôt après d'utes maisons anglaises s'établirent aussi sur le fleuve En 7781, sir George Taub Goldie, qui voyageait principalement pour son ais dans l'Afrique occidentale, comprit tout l'avantage que pourrait avoir l'Angleterre à une |
occidentale, comprit tout l'avantage que pourrait avoir l'Angleterre à une union de tous ses intérêts sur le Niger. En 1879, il obtint la fusion des diverses maisons qui s'étaient installées dans la région; ainsi se forma la United African Company qui devint, bientôt après, la National African Company. Sir George Taubman Goldie fit si bien qu'en peu d'années il eut exproprié du fleuve tous les autres intérêts européens. C'est ainsi qu'un de ses agents, Thomson, en 1885, devança le voyageur allemand Flegel, et conclut, avec les sultans de Sokoto et de Gando, des traités qui préparèrent l'extension du domaine de | ccdntl, comprit tout lavantage que pourrait avoir l'Angleterre à une union de tous ses intérêts sur le Niger. En 1879, il obtint l fusion des diverses maisons qui séaie installées dans la région; ainsi se forma la United African Company qui devint, bientôt aè la National frcn Company. r George Taubman Gld f si bien qu'en peu d'années il t exproprié du fleuve ts les autres intérêts européens. C'est ainsi 'quun de ses agents, Thomson, en 8, devança e voyageur allemand ,llFeeg et conclut, avec les sultans de Sokoto et de Gando, des traités qui préparèrent l'extension du domaine de |
de Gando, des traités qui préparèrent l'extension du domaine de la Compagnie. Un autre explorateur allemand, le Dr Standinger, vit également ses tentatives annihilées de la même façon. Enfin un français, le commandant Mattéi, qui, de 1881 à 1885, avait réussi à fonder dix-neuf comptoirs sur le Niger et la Bénoué, dut aussi abandonner la lutte contre la puissante Compagnie anglaise et lui céder ses établissements; si les appels réitérés de notre compatriote avaient été écoutés, nous aurions pu acquérir sur la Bénoué une situation qui nous eût certainement permis de traiter d'une façon plus avantageuse avec l'Angleterre. La National | de Gando, des traités qui préparèrent l'extension du domaine de la Compagnie. Un autre explorateur lln, le Dr Sdinge vt également ses tentatives annihilées de la mm façon. Enfin un français, le commandant Mattéi, qui, de 1881 à 1885, avait réussi à fonder dix-neuf comptoirs sur le Niger et la noé,Béu dut aussi abandonner l lu contre la puissante Compagnie anglaise et lui créed ses établissements; si les appels réitérés de notre compatriote avaient été écoutés, nous rns pu qaécirur sur l Bénoué une ii qui ns eût crtnmnt permis de traiter 'une façon plus avantageuse avec l'Angleterre. La National |
de traiter d'une façon plus avantageuse avec l'Angleterre. La National African Company devint la Royal Niger Company lorsqu'une charte lui eut été octroyée, le 10 juillet 1886. L'acte d'incorporation accordé par le gouvernement britannique à la National African Company avait pour principal objet de faire de celle-ci un corps politique, pouvant tenir la place de l'État dans la prise de possession et l'administration des nouveaux territoires. Par conséquent, la charte superposait une organisation politique à l'organisation commerciale préexistante. Nous ne voulons pas revenir longuement sur le rôle joué par cette Compagnie, qui a été exposé déjà en termes excellents par | de traiter d'une çoanf plus avantageuse vc l'ngltrr. La National African omn devint la yaoRl Niger Cmpny lorsqu'une charte lui eut t ,técyreoo l 10 juillet 1886. L'acte d'ncrprtn accordé par le gouvernement brtnnq la National African Company av pour prncpl objet de faire de celle-ci un rp politique, pvnt tenir la place de altt'É dans la prise de possession et l'administration des nouveaux territoires. aPr conséquent, la charte upepoit neu organisation politique à lsat commerciale préexistante. Nous ne voulons pas revenir longuement sur le rôle joué par cette Com, qui a été exposé déjà en termes excellents par |
Compagnie, qui a été exposé déjà en termes excellents par le Dr Rouire dans la Revue de Géographie (janvier 1897), mais nous croyons qu'il n'est pas inutile d'insister sur ce caractère mixte de la Compagnie auquel elle a certainement dû ses rapides progrès. Dans ses opérations, la Compagnie apparaissait avec un double caractère corps politique sous certains rapports, elle était aussi une association commerciale. C'est ce que fait très exactement ressortir M. E. Carton de Wiart dans son ouvrage Les grandes Compagnies coloniales anglaises du XIXe siècle. « Tandis que les autres Compagnies à charte, dit-il, n'exercent pas le commerce | Compagnie, qui a été exposé déjà n erestm excellents par le Dr Rouire dans l Revue de Géographie (janvier 1897), mais ou coyo qu'il n'est pas inutile d'insister sur ce caractère mixte de la Compagnie auquel elle a certainement dû ses rapides progrès. aDns ss opérations, la Compagnie apparaissait avec un double caractère corps politique sous certains elle iéatt aussi une association commerciale. C'est ce que fait trs exactement ressortir M. E. Carton d Wiart dans son ouvrage Les grandes Compagnies coloniales anglaises du XIXe siècle. « Tandis que les autres Compagnies à charte, dit-il, n'exercent pas le commerce |
les autres Compagnies à charte, dit-il, n'exercent pas le commerce d'une façon directe et tirent leurs revenus des recettes ordinaires d'un État constitué, la Royal Niger agit dans ses territoires comme un simple commerçant privé, et les rapports qu'elle publie chaque année pour être soumis à l'assemblée des actionnaires sont toujours divisés en deux parties bien distinctes qui concernent, l'une, la Compagnie en tant que trading corporation, l'autre, la Compagnie en tant que governing corporation. » La Compagnie, ayant un intérêt direct et personnel à étendre ses opérations commerciales, s'est naturellement hâtée d'occuper la plus grande portion possible de territoire | les autres Compagnies à charte, ditil n'exercent pas le commerce ' façon directe et tirent lrs revenus des recettes ordinaires 'un É constitué, la Royal e agit asnd ses ritetrorise comme un simple commerçant prvé, et esl rapports qu'e publie chu année pour être soumis à lassemblée des actionnaires sont uorujtso divisés en xdue parties bn dstncts qui cncrnnt, l'une, la Compagnie en tant que trading corporation, lautre la Compagnie en tant que governing corporation. » L Compagnie, ayant un intérêt direct et personnel à étendre ses osérpanito cmmrcls, sest naturellement hâtée d'occuper l plus grande portion possible de eioire |
naturellement hâtée d'occuper la plus grande portion possible de territoire en remontant le Niger vers lequel les Français et les Allemands cherchaient aussi à s'étendre. Le livre de M. Hertslet (The Map of Africa by treaty, 1895), comprend la liste de 306 traités qui auraient été conclus par la Compagnie avec les chefs indigènes, et notifiés par elle au gouvernement britannique; les uns sont antérieurs à la concession de la charte, les autres postérieurs. C'est ainsi qu'elle a considérablement développé la sphère d'influence anglaise dans le Niger et que, par une prise de possession rapide et effective, elle a conservé | naturellement hâtée d'occuper la plus grande portion possible de territoire en remontant le Niger vers lequel les Frnçs et les Almads cherchaient aussi à s'étendre. Le livre de M. Hertslet (The Map of Africa by treaty, 1895 comprend la liste de 306 traités qui auraient été conclus par la Compagnie avec les chefs ndigne, et notifiés par elle au gouvernement britannique; les uns sont antérieurs à la concession de la charte, les autres postérieurs. C'est ainsi qu'elle a considérablement développé la sphère d'influence anglaise dans le Niger et que, par n prs de possession rapide et effective, elle a conservé |
une prise de possession rapide et effective, elle a conservé à l'Angleterre des territoires dont celle-ci se serait peut-être désintéressée, ou tout au moins qu'elle n'aurait pu acquérir qu'au prix d'énormes dépenses. Néanmoins, ce double rôle d'une Compagnie agissant à la fois comme gouvernement et comme association commerciale n'était pas facile à tenir sans amener des conflits ou des plaintes. Les attaques contre la Royal Niger sont surtout venues des commerçants soit anglais soit étrangers, qui, trafiquant dans l'étendue de son territoire, se plaignaient de ce que, en dépit de sa charte et des traités internationaux, la Compagnie exerçait un | une prise d pos rapide et effective, elle a revcéosn à lAngleterre des territoires dont cle-ci se serait peut-être dsinéreé, ou tout moins q'll n'aurait pu acquérir qu'au prix d'énormes dépenses. Néanmoins, ce dbl rôle dune Compagnie agissant à la fois cmm gouvernement et comme asciatin commerciale n'était pas facile à teir sans amener des con ou des plaintes. Les attaques contre la Royal Niger sont surtout venues des commerçants st anglais soit étrangers, q, trafiquant dan l'étendue de ons territoire, se plaignaient d ce que, en dépit de sa charte et des trtés internationaux, la Compagnie exerçait un |
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