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"24/01278"
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N° RG 24/01278 - N° Portalis DBZ5-W-B7I-J2UV
MINUTE: 24/720
ORDONNANCE
rendue le 24 Décembre 2024
Article L 3211-12-1 du code de la santé publique
CONTRÔLE DE L’HOSPITALISATION COMPLÈTE AVANT L’EXPIRATION D’UN DÉLAI DE SIX MOIS
DEPUIS LA PRÉCÉDENTE DÉCISION DE MAINTIEN
EN HOSPITALISATION COMPLÈTE
DEMANDEUR
M. LE DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER DE [7]
[Adresse 5]
[Adresse 5]
[Localité 3]
Non comparant
PERSONNE ADMISE EN SOINS PSYCHIATRIQUES SANS CONSENTEMENT
Monsieur [U] [F]
né le 06 Juin 1954 à [Localité 6]
[Adresse 2]
[Localité 4]
comparant, assisté de Me Déborah GUILLANEUF, avocat au barreu de CLERMONT FERRAND suppléée par Me Fabienne COUTIN
Sous mesure de protection de :
CROIX MARINE AUVERGNE
[Adresse 1]
[Localité 3]
non comparante non représentée régulièrement avisée par courriel en date du 05/12/2024
MINISTÈRE PUBLIC
régulièrement avisé , a fait des observations écrites
***
Nous, Catherine GROSJEAN, Présidente du Tribunal Judiciaire de Clermont-Ferrand, assistée de Saliha BELENGUER-TIR, greffier statuant dans la salle dédiée à cet effet au Centre Hospitalier [7]
In limine litis le conseil a adressé des conclusions de nullité reçues au greffe le 23 décembre 2024 à 14h14, l’incident a été joint au fond;
DÉBATS :
A l'audience publique du 24 Décembre 2024,en présence du personnel soignant accompagnant, et la décision rendue en audience publique,
Le juge a exposé la procédure et indiqué l’avis du procureur de la République figurant au dossier.
Monsieur [U] [F] et son conseil ont été entendu.
MOTIFS DE L’ORDONNANCE
Attendu que selon l’article L. 3212-1 du code de la santé publique, une personne atteinte de troubles mentaux ne peut faire l’objet de soins psychiatriques sur la décision du directeur d’un établissement mentionné à l’article L. 3222-1 que lorsque les deux conditions suivantes sont réunies :
Ses troubles mentaux rendent impossible son consentement ;Son état mental impose des soins immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance régulière justifiant une prise en charge sous la forme mentionnée au 2° de l’article L. 3211-2-1 ;
Que selon l’article L. 3211-12-1 du même code, l’hospitalisation complète d’un patient ne peut se poursuivre sans que le magistrat du siège du tribunal judiciaire, préalablement saisi par le directeur de l’établissement, n’ait statué sur cette mesure avant l’expiration d’un délai de six mois suivant toute décision prise par le juge des libertés et de la détention en application de cet article ou de l’article L. 3211-12 du même code ; que cette saisine est accompagnée d’un avis conjoint rendu par deux psychiatres de l’établissement ;
Attendu que Monsieur [U] [F] fait l’objet, depuis une décision d’admission en date du 14/06/2024, de soins psychiatriques sous la forme d’une hospitalisation complète au cas de péril imminent;
Attendu que la dernière décision rendue en application des articles L. 3211-12 et L. 3211-12-1 est en date du 25/06/2024 ;
Attendu que par requête du 05 Décembre 2024 le directeur d’établissement a saisi le juge du Tribunal judiciaire de céans pour que la poursuite de cette mesure soit ordonnée ;
Attendu qu’il résulte du certificat médical du docteur [R] en date du 05/12/2024 qu’il a constaté que :”Monsieur [F] évolue dans un registre déficitaire avec retrait majeur et fuite relationnelle, traduisant l’acceptation difficile du départ de son domicile du fait des conditions précaires dans lesquelles il vivait. Ces éléments restent sous-tendus par une thématique psychotique active avec vécu persécutoire et anxieux, et il n'accepte la poursuite des soins que dans le cadre de la contrainte, qui reste indispensable du fait de ses difficultes à investir une relation stable. Les soins sans consentement restent justifiés en raison d'un risque de rupture et de retour à des conduites de mise en danger en l’absence d'étayage soignant stable.
Dans ces conditions, les Soins Sans Consentement restent médicalement justifiés et doivent être maintenus en Hospitalisation Complète”.
Attendu qu’il résulte du certificat médical du docteur [R] en date du 16/12/2024 qu’il a constaté que :”Monsieur [F] se montre dans un enkystement du vécu productif et anxieux, et dans une évolution essentiellerrrent déficitaire avec retrait relationnel et affectif. ll adhère progressivement à un projet d’orientation vers un lieu de vie adapté en raison de la dégradation de son logernent, mais cette évolution reste précaire et dépendante du maintien d’un traitement qu’il n’accepte due dans le cadre de la contrainte. Pour ces raisons, l’hospitalisation doit se poursuivre sans son consentement pour éviter une rupture de soins. Dans ces conditions, les Soins Sans Consentement restent médicalement justifiés et doivent être rnaintenus en Hospitalisation Complète”.
Attendu qu’il résulte du certificat médical du docteur [R] en date du 23/12/2024 qu’il a constaté :” Monsieur [F] présente un état stabilisé avec l’enkystement du vécu délirant persécutoire, un contact adapté et l’absence de troubles anxieux. ll ne reconnait que très partiellement les conséquences graves d’une rupture de soins pendant plusieurs années,
notamment dans le sens d’un isolement complet et d’une incurie de son domicile avec insalubrité.ll reste dans un refus des soins et de l’hospitalisation, et un retour à son domicile exposerait à de nouvelles conduites de mise en danger avec des conséquences somatiques graves. La mesure de contrainte reste indispensable pour éviter une nouvelle rupture des soins comme celles qui ont conduit e des décompensations mettant en danger sa vie.
Les soins sous contrainte sont par ailleurs nécessaires pour maintenir avec lui un lien stable et rechercher un lieu de vie adapte type EHPAD.
Dans ces conditions, les Soins Sans Consentement restent rnédicalernent justifiés et doivent être maintenus en Hospitalisation Complète”.
Attendu qu’au cours de l’audience, Monsieur [U] [F] a déclaré :” j’ai pas envie de parler;
Le conseil a été entendu en ses observations: elle plaide la nullité de la procédure et s’en remet à ses conclusions de nullité jointes au dossier. Subsidiairement, elle indique que le traitement du patient se fait par injection, il est isolé;
Sur la requête en nullité:
Attendu qu’il résulte des dispositions de l’article L.3211-3 du code de la santé publique que toute personne faisant l’objet de soins psychiatriques doit être informée dès l’admission ou aussitôt que son état le permet, et, par la suite, à sa demande, et après chaque décision prononçant le maintien des soins ou définissant la forme de la prise en charge, de sa situation juridique, de ses droits, des voies de recours qui lui sont ouvertes, et des garantie qui lui sont offertes en application des dispositions de l’article L.3211-12-1 du code de la santé publique ;
Attendu qu’en l’espèce, la décision de maintien de Monsieur [F] en soins psychiatriques pour péril imminent en date du 16 décembre 2024 n’a pas été notifié au patient sans qu’aucun document médical ne vienne justifier cette absence de notification ;
Attendu qu’en conséquence, il y a lieu de relever que ce défaut de notification a porté atteinte aux droits de Monsieur [F] donc de constater une irrégularité de procédure, d’en prononcer la nullité et d’ordonner la mainlevée immédiate de la mesure de soins sans consentement dont Monsieur [U] [F] fait l’objet ;
Attendu que les dépens seront laissés à la charge du trésor public.
***
PAR CES MOTIFS
Après débats en audience publique, statuant publiquement, et en premier ressort,
La présente ordonnance est susceptible d'appel dans le délai de 10 jours à compter de sa notification, au greffe de la Cour d'Appel de Riom.
Déclarons la procédure irrégulière;
Prononçons la nullité de la procédure ;
Par voie de conséquence, ordonnons la mainlevée immédiate de la mesure de soins sans consentement dont fait l’objet Monsieur [U] [F].
Laissons les dépens à la charge du trésor public.
Fait à Clermont-Ferrand,
le 24 Décembre 2024
Le greffier La Présidente
Copie
- adressée par courriel avec récépissé au directeur du centre hospitalier ce jour
- transmise au procureur de la République ce jour
- notifié ce jour par courriel au conseil
- adressée par courriel au tiers demandeur à l’admission ce jour
le greffier
POUR INFORMATION
La présente ordonnance est susceptible d'appel dans le délai de 10 jours à compter de sa notification, au greffe de la Cour d'Appel de Riom.
Art. L.3211-12-4. du code de la santé publique - L’ordonnance du juge des libertés et de la détention prise en application des articles L.3211-12 ou L.3211-12-1 est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel ou son délégué. Le débat est tenu selon les modalités prévues à l’article L.3211-12-2.
L’appel formé à l’encontre de l’ordonnance mentionnée au premier alinéa n’est pas suspensif. Le premier président de la cour d’appel ou son délégué statue alors à bref délai dans des conditions définies par décret en Conseil d’Etat.
Art. 58 du code de procédure civile - La déclaration d’appel contient à peine de nullité :
1° Pour les personnes physiques : l’indication des nom, prénoms, profession, domicile, nationalité, date et lieu de naissance du demandeur ;
Pour les personnes morales : l’indication de leur forme, leur dénomination, leur siège sociale et de l’organe qui les représente légalement ;
2° L’indication des nom, prénoms et domicile de la personne contre laquelle la demande est formée, ou, s’il s’agit d’une personne morale, de sa dénomination et de son siège social ;
3° L’objet de la demande.
Elle est datée et signée | false | null | [] | {} |
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"23/00219"
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VERSAILLES
Troisième Chambre
ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT
rendue le
24 DÉCEMBRE 2024
N° RG 23/00219 - N° Portalis DB22-W-B7H-RBND
Code NAC : 30F
DEMANDERESSE au principal :
Défenderesse à l’incident :
La SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE DAUPHINE, société civile immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de VERSAILLES sous le numéro
442 397 949 dont le siège social est situé [Adresse 1], agissant poursuites et diligences de son gérant, Mr [P] [V], domicilié en cette qualité audit siège,
représentée par Maître Véronique BUQUET-ROUSSEL, avocat postulant au barreau de VERSAILLES et par Maître André JACQUIN de la SAS JACQUIN MARUANI & ASSOCIES, avocat plaidant au barreau de PARIS.
DÉFENDERESSE au principal :
Demanderesse à l’incident :
La société ALDI MARCHE, société à responsabilité limitée immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de VERSAILLES sous le numéro
444 330 781 dont le siège social est situé [Adresse 3], prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège,
représentée par Maître Nicolas AYNES, avocat plaidant au barreau de PARIS et par Maître Philippe CHATEAUNEUF, avocat postulant au barreau de VERSAILLES.
DÉBATS : A l'audience publique d’incident tenue le 16 Mai 2024, les avocats en la cause ont été entendus en leurs plaidoiries par M. JOLY, Juge de la mise en état assisté de Madame LOPES DOS SANTOS, Greffier. Puis le Magistrat chargé de la mise en état a avisé les parties que l’ordonnance sera prononcée par sa mise à disposition au greffe à la date du 13 Août 2024 prorogé au
26 Septembre 2024, 5 Décembre 2024 et 24 Décembre 2024 pour surcharge magistrat.
* * * * * *
EXPOSÉ DU LITIGE
Par acte sous seing privé du 18 juillet 2013, la SCI DAUPHINE a donné à bail commercial à la société DISTRILEADER IDF, aux droits de laquelle se trouve la société ALDI MARCHE, des locaux commerciaux situés [Adresse 1] au [Localité 2] (78) et ce pour une durée de 9 années à compter du
1er juillet 2013.
Par acte du 8 décembre 2021, la société DAUPHINE a fait délivrer une sommation visant la clause résolutoire du bail d’avoir à cesser des travaux entrepris par le preneur selon elle sans autorisation.
Par acte du 23 février 2022, la bailleresse a fait délivrer au preneur congé avec refus de renouvellement et refus de paiement d’une indemnité d’éviction pour le 30 septembre 2022.
Par acte du 26 septembre 2022, la société ALDI MARCHE a fait délivrer à la bailleresse une contestation du refus de paiement d’une indemnité d’éviction.
C’est dans ce contexte que par acte du 30 décembre 2022, la société SCI DAUPHINE a fait assigner la société ALDI MARCHE devant ce Tribunal afin principalement de voir prononcer la validité du congé délivré le 23 février 2022 et ordonner l’expulsion de la société ALDI MARCHE.
Par conclusions d’incident N°1 notifiées par voie électronique le
29 décembre 2023, la société ALDI MARCHE a saisi le juge de la mise en état afin de voir désigner un expert avec mission de déterminer l’indemnité d’éviction.
Aux termes de conclusions en réponse sur incident notifiées par voie électronique le 13 mars 2024, la SCI DAUPHINE demande au juge de la mise en état de :
Juger que le principe du droit au paiement de l’indemnité d’éviction de la société ALDI MARCHE est contesté selon congé portant refus de renouvellement et refus de paiement d’une indemnité d’éviction, du
23 février 2022 signifié par la société DAUPHINE,
Juger mal fondée la société ALDI MARCHE en son incident visant à la désignation d’un expert pour estimer l’indemnité d’éviction.
Débouter la société ALDI MARCHE de l’ensemble de ses demandes,
Condamner la société ALDI MARCHE aux dépens, dont bénéfice au profit de la SCP BUQUET-ROUSSEL & de CARFORT, en la personne de maître Véronique BUQUET-ROUSSEL avocats, au barreau de Versailles, ainsi qu’à payer à SCI DAUPHINE, la somme de 4.000 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile.
La SCI DAUPHINE fait valoir que la société ALDI MARCHE a réalisé des travaux sans autorisation dans les lieux loués ce qui justifie la délivrance du congé avec refus d’indemnité d’éviction pour motifs graves et légitimes. Elle ajoute que l’appréciation du motif grave et légitime justifiant en vertu de l’article L145-17 du code de commerce le refus de l’indemnité d’éviction relève de la compétence du juge du fond.
Par dernières conclusions d’incident notifiées le 7 mai 2024 par voie électronique, la société ALDI MARCHE demande au juge de la mise en état de :
Désigner tel expert qu’il lui plaira de commettre avec mission de :
o visiter les lieux situés au [Adresse 1], les décrire, dresser le cas échéant la liste du personnel employé par la société Aldi Marché,
o prendre connaissance, se faire communiquer et/ou consulter tous documents et pièces utiles, notamment comptables et fiscaux,
o recueillir les explications des parties, et entendre tout sachant,
o rechercher, en tenant compte de la nature des activités professionnelles autorisées par le bail, de la situation et de l’état des locaux, tous éléments permettant de déterminer l’indemnité d’éviction due, conformément aux dispositions des articles L. 145-1 et suivants du code de commerce et notamment de l’article L. 145-14 dudit code, dans le cas :
- d’une perte de fonds : valeur marchande déterminée suivant les usages de la profession, augmentée éventuellement des frais normaux de déménagement et de réinstallation, des frais et droits de mutation afférents à la cession d’un fonds d’importance identique, de la réparation du trouble commercial,
- de la possibilité d’un transfert de fonds sans perte conséquente de clientèle sur un emplacement de qualité équivalente et en tout état de cause le coût d’un tel transfert comprenant : acquisition d’un titre locatif ayant les mêmes avantages que l’ancien, frais et droits de mutation, frais de déménagement et de réinstallation, réparation du trouble commercial,
o à cette fin :
- décrire l’activité et l’exploitation situées dans les locaux précités,
- préciser la surface des locaux et en établir une description détaillée,
- indiquer les commodités ou, au contraire, les inconvénients que présentent lesdits locaux pour l’exploitation et/ou l’activité considérée,
- donner toutes précisions techniques et opérationnelles sur l’éventuel transfert de l’activité, ses conditions, les délais envisageables et l’ensemble de tous les coûts, charges, frais et accessoires de toutes nature que le transfert génèreral,
- donner toutes précisions techniques et opérationnelles sur la réinstallation, si tant est qu’elle soit possible, de l’activité, ses conditions, les délais envisageables et l’ensemble de tous les coûts, charges, frais et accessoires de toutes natures que la réinstallation génèrera,
- plus généralement, fournir tous éléments de toute nature, permettant d’évaluer tous les postes susceptibles de constituer l’indemnité d’éviction que la société Aldi Marché pourrait revendiquer,
o faire de façon générale toutes investigations et observations utiles,
o répondre aux dires des parties qu’il aura recueillis au cours d’une réunion de
synthèse qu’il provoquera après la diffusion de son pré-rapport mais avant le dépôt de son rapport et le cas échéant, compléter ses investigations,
o rapporter toutes autres constatations utiles à l’examen des prétentions des parties,
o dresser un constat précis de ses premières constatations au moyen d’un pré-rapport, à défaut d’établir directement un rapport définitif ;
Dire n’y avoir lieu à application de l’article 700 du code de procédure
civile ;
Dire que la SCI Dauphine supportera l’intégralité des provisions à valoir sur les frais d’expertise ;
Condamner la SCI Dauphine aux entiers dépens du présent incident, dont distraction au profit de Maître Philippe CHATEAUNEUF, Avocat, sur le fondement de l’article 699 du cpc.
La société ALDI MARCHE fait valoir qu’elle avait obtenu les autorisations nécessaires pour faire réaliser les travaux d’aménagement et de mise en conformité et que dans la mesure où elle avait aussi reçu les autorisations d’ouverture au public, elle ne pouvait pas supprimer les exutoires de fumée déjà installés. Elle estime que la sommation du 13 décembre 2021 n’a été signifiée que dans le but de justifier le congé du 23 février 2022, lequel a été délivré de mauvaise foi dans le but de poursuivre un projet immobilier du bailleur. Elle argue qu’elle démontre au fond que le bailleur ne justifie d’aucun motif grave et légitime de nature à la priver du droit à indemnité d’éviction. Elle estime par conséquent qu’il serait d’une bonne administration de la justice que l’expertise intervienne avant que le Tribunal se prononce sur la question de fond et soutient que nonobstant le désaccord des parties, lorsque le Tribunal devra statuer, une expertise sera nécessaire pour l’éclairer sur le montant de l’indemnité d’éviction.
MOTIFS
En droit, il résulte de l'article 789, 5°, du code de procédure civile que lorsque la demande est présentée postérieurement à sa désignation, le juge de la mise en état est, jusqu'à son dessaisissement, seul compétent, à l'exclusion de toute autre formation du tribunal, pour ordonner, même d'office, toute mesure d'instruction.
Ainsi que le fait valoir à juste titre la SCI DAUPHINE, l’appréciation du motif grave et légitime justifiant le refus de paiement par le bailleur de l’indemnité d’éviction relève de l’appréciation du juge du fond. On peut même souligner qu’en l’espèce la question constitue le coeur du litige, objet de l’instance au fond.
De ce fait elle échappe par nature à la compétence du juge de la mise en état et contrairement à ce que soutient la société ALDI MARCHE, il n’est pas d’une bonne administration de la justice d’ordonner une expertise pour évaluer l’indemnité d’éviction alors même que la question du droit à indemnité d’éviction n’a pas été tranchée. Or, sur cette question, seul le Tribunal statuant au fond pourra se prononcer de sorte que les moyens développés par le preneur dans le but de démontrer une absence de motif grave et légitime de nature à le priver de son droit à indemnité sont totalement inopérants devant le juge de la mise en état.
Dans ces conditions, il y a lieu de débouter la société ALDI MARCHE de sa demande d’expertise.
L’équité commande de ne pas faire application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile.
Les dépens du présent incident suivront le sort des dépens de l’instance au fond.
PAR CES MOTIFS
Le Juge de la mise en état, statuant en application des articles 789 et suivants du code de procédure civile, par ordonnance contradictoire susceptible de recours dans les conditions prévues par l'article 795 du code de procédure civile,
DÉBOUTE la société ALDI MARCHE de sa demande d’expertise,
DIT n’y avoir lieu à application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile,
DIT que les dépens de l'incident suivront le sort des dépens de l'instance au fond,
RENVOIE l'affaire à l'audience de mise en état du 1er juillet 2025 à 9h30 pour clôture avec fixation du calendrier de procédure suivant :
- conclusions en défense pour le 28 février 2025,
- conclusions en réplique du demandeur pour le 30 avril 2025,
- dernières conclusions en défense pour le 28 juin 2025,
Prononcé par mise à disposition au greffe le 24 DÉCEMBRE 2024, par M. JOLY, Premier Vice-Président Adjoint, assisté de Madame LOPES DOS SANTOS, Greffier, lesquels ont signé la minute de la présente décision.
LE GREFFIER LE JUGE DE LA MISE EN ÉTAT
Carla LOPES DOS SANTOS Eric JOLY | false | null | [] | {} |
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"24/01939"
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
ORDONNANCE
statuant sur la poursuite d’une mesure de contention
Dossier N° RG 24/01939 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDZEC - M. [Y] [E]
Ordonnance du 24 décembre 2024
Minute n° 24/1096
AUTEUR DE LA SAISINE :
Le DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER de [Localité 4],
agissant par agissant par M. [H] [M] , directeur du grand hôpital de l’est francilien
élisant domicile en cette qualité au centre hospitalier de [Localité 4] :
[Adresse 3],
PERSONNE FAISANT L’OBJET DES SOINS :
M. [Y] [E]
né le 08 Février 1957 à [Localité 5], demeurant [Adresse 2]
MAJEUR PROTEGE SOUS TUTELLE : UDAF 77
actuellement hospitalisé(e) au centre hospitalier de [Localité 4],
PARTIE JOINTE :
Monsieur le PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE
près le tribunal judiciaire de MEAUX,
ayant domicile élu au palais de justice de Meaux :
[Adresse 1]
Nous, Catherine MORIN, magistrat du siège du tribunal judiciaire de Meaux, assistée de Fatima GHALEM, greffier, avons rendu la présente ordonnance.
Vu les articles L. 3222-5, L. 3211-12, L. 3211-12-5, R. 3211-34 à R. 3211-45 du code de la santé publique,
Vu la mesure de soins psychiatriques sans consentement sur demande d’un tiers en urgence en date du 28 novembre 2024 dont fait l’objet M. [Y] [E],
Vu la requête du directeur du centre hospitalier de [Localité 4] en date du 24 décembre 2024 aux fins de maintien de la mesure de contention de M. [Y] [E], reçue et enregistrée au greffe le 24 décembre 2024 à 09h35,
Vu les pièces transmises à l’appui de la requête par le directeur du centre hospitalier de [Localité 4] reçues au greffe le 24 décembre 2024 à 09h35 en application des dispositions de l’article R. 3211-34 du code de la santé publique,
M. [Y] [E] a fait l’objet d’une mesure de contention à compter du 13 décembre 2024 à 10h dont le maintien a été autorisé par ordonnance du juge du siège désigné à cet effet prononcée le 21 décembre 2024 à 15h19 par mise à disposition au greffe, mesure qui a été renouvelée par décisions médicales successives, en dernier lieu le 23 décembre 2024 à 12h pour les motifs suivants : hétéro ou auto-agressivité, état d’agitation/décompensation psychotique grave, déambulation nocturne avec risque(s) sexuel(s) secondaire(s).
Au vu de l’ensemble des éléments de la procédure, il apparaît que les prescriptions de l’article L. 3222-5-1 du code de la santé publique ont été respectées et que la mesure de contention débutée le 13 décembre 2024 et renouvelée de manière exeptionnelle par tranches de 6h est justifiée dès lors qu’au vu des éléments médicaux susvisés, le danger de dommage immédiat ou imminent pour M. [Y] [E] et /ou pour autrui est caractérisé et que seule une mesure de contention permet de l’éviter, cette mesure apparaissant adaptée, nécessaire et proportionnée,
En conséquence, il y a lieu d’autoriser le maintien de la mesure de contention de M. [Y] [E],
Conformément aux dispositions des articles R. 93 et R. 93-2 du code de procédure pénale, les dépens de la présente instance resteront à la charge de l’Etat.
PAR CES MOTIFS,
Statuant par ordonnance susceptible d’appel, prononcée publiquement par sa mise à disposition au greffe le 24 décembre 2024 à 13H49
AUTORISONS le maintien de la mesure de contention de M. [Y] [E] ;
LAISSONS les dépens à la charge de l'Etat.
Le greffier Le juge | false | null | [] | {} |
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"24/01020"
] | null | Autre | 2024-12-24 | null | 24/01020 | Tribunal judiciaire du Havre | Maintien de la mesure d'isolement et/ou de contention | null | JLD | null | [] | 676b28fcdb7d98d0f44d5635 | null | 2024-12-24T21:35:08.648000 | 2024-12-24T00:00:00 | null | 2024-12-24 | 14T | [] | false | null | null | N° RG 24/01020 - N° Portalis DB2V-W-B7I-GXFA Minute N°
Dossier SDT
TRIBUNAL JUDICIAIRE DU HAVRE
LE JUGE DES LIBERTÉS ET DE LA DÉTENTION
Copie de la présente ordonnance a été notifiée par MAIL à l’hôpital le 24 Décembre 2024 pour notification à [D] [C] contre signature d’un récépissé
Le greffier
Copie de la présente ordonnance a été notifiée par PLEX le 24 Décembre 2024 à :
Me Antoine SIFFERT
Le greffier
Copie de la présente ordonnance a été notifiée par télécopie avec récépissé le 24 Décembre 2024 à :
- CMBD
Le greffier
Copie de la présente ordonnance a été notifiée par remise contre émargement de la fiche navette le 24 Décembre 2024
à M. le directeur du groupe hospitalier du [Localité 4]
Le greffier
Copie au procureur de la République le 24 Décembre 2024
Le greffier
Débats à l'audience du 24 Décembre 2024
Décision du 24 Décembre 2024 à 12 H 00
Nous, Danielle LE MOIGNE, vice-présidente déléguée pour le contrôle des hospitalisations sans consentement, statuant en matière de contrôle de mesure d’isolement et de contention, assistée de Lucille BRICAUD, greffier,
Siégeant en audience publique, au tribunal judiciaire du Havre par téléphone avec le centre [7]
Vu la décision d'admission en soins psychiatriques sous le régime de l’hospitalisation complète prise par le directeur du groupe hospitalier du [Localité 4] le 23 juillet 2024 de :
[D] [C]
née le 13 Août 1998 à [Localité 5]
Lieu de l’admission : Groupe Hospitalier du [Localité 4], pôle de psychiatrie
Hôpital [7]
[Adresse 3]
[Localité 4].
Ayant pour tuteur : CMBD
[Adresse 1]
[Adresse 1]
[Localité 4]
Vu la décision de placement en isolement de [D] [C] prise par le Docteur [F] sous le contrôle du Docteur [G] le 16 décembre 2024 à 14H30,
Vu la dernière décision du juge des libertés et de la détention du 20 décecmbre 2024 à 12H13 autorisant la poursuite de la mesure à compter du 20 décembre 2024 à 14H30,
Vu l’acte de saisine adressé par le directeur du groupe hospitalier du [Localité 4], reçu et enregistré au greffe du juge des libertés et de la détention le 23 Décembre 2024 à 10H27, accompagnée des pièces mentionnées à l’article R3211-33-1 du code de la santé publique.
Vu les avis donnés par le greffe :
- à la personne faisant l’objet de soins psychiatriques et à son avocat, Me Antoine SIFFERT
- à la personne chargée de sa protection juridique CMBD
- au directeur du groupe hospitalier du [Localité 4]
- au procureur de la République du HAVRE ;
Vu l’avis médical établi par le Docteur [F] sous le contrôle du Docteur [H] le 23 décembre 2024 à 14H30, indiquant que l’audition du patient est possible par téléphone,
Après avoir entendu en ses observations Me Antoine SIFFERT, avocat de la personne faisant l’objet de soins psychiatriques,
En l’absence du directeur de l’établissement de soins, du ministère public et du tuteur de la personne en soins psychiatriques,
En l’absence de [D] [C],
Vu l’avis du ministère public en date du 23 décembre 2024,
Vu les articles L3222-5-1, L3211-12-1 et R3211-31 et suivants du code de la santé publique.
EXPOSÉ DES DEMANDES
La personne faisant l’objet de soins psychiatriques est représentée à l’audience par Me Antoine SIFFERT, avocat commis d’office par le bâtonnier de l’ordre des avocats.
Me Antoine SIFFERT s’en rapporte à l’appréciation des médecins et du juge.
Le tuteur de la personne faisant l’objet de soins psychiatriques n’a pas formulé d’observations.
Le ministère public, dont l’avis écrit a été communiqué aux autres parties, sollicite le maintien de la mesure.
SUR CE,
Sur la forme :
Nous avons été régulièrement saisis dans les délais requis par la loi et la procédure de placement et de maintien en isolement a été menée conformément à la loi.
Sur le fond :
Le juge des libertés et de la détention doit contrôler en application de l'article L3216-1 du code de la santé publique la régularité des décisions administratives prises en matière d'hospitalisation complète. En application de l'article L3211-3 du code de la santé publique il doit aussi veiller à ce que les restrictions à l'exercice des libertés individuelles du patient soient adaptées, nécessaires et proportionnées à son état mental et à la mise en ouvre du traitement requis.
L'article L 3222-5-1,I du code de la santé publique dispose que «l'isolement et la contention sont des pratiques de dernier recours et ne peuvent concerner que des patients en hospitalisation complète sans consentement. Il ne peut y être procédé que pour prévenir un dommage immédiat ou imminent pour le patient ou autrui, sur décision motivée d'un psychiatre et uniquement de manière adaptée, nécessaire et proportionnée au risque après évaluation du patient. Leur mise en oeuvre doit faire l'objet d'une surveillance stricte, somatique et psychiatrique, confiée par l'établissement à des professionnels de santé désignés à cette fin et tracée dans le dossier médical ».
Le juge ne peut dans le cadre de son contrôle se substituer à l'autorité médicale s'agissant de l'évaluation du diagnostic posé ou des soins nécessaires.(1ère Civ 27 septembre 2017)
Le certificat médical établi par le Docteur [F] sous le contrôle du Docteur [H] le 23 décembre 2024 à 14H30 décrit l'existence de troubles mentaux rendant nécessaire la mesure d'isolement pour prévenir un dommage immédiat ou imminent pour le patient ou autrui :
En effet, le certificat médical fait état d’une patiente avec des troubles du spectre autistique associés toujours à des troubles du comportement avec passage à l’acte hétéro-agressif.
En conséquence les conditions de poursuite de l’isolement demeurent réunies.
PAR CES MOTIFS
Statuant publiquement, par ordonnance réputée contradictoire, en premier ressort,
Autorisons la poursuite de la mesure d’isolement de [D] [C] au-delà de 192 heures à compter du 24 décembre 2024.
Informons les parties que le délai d'appel est de 24 heures à compter de la notification et que cet appel doit être formé par déclaration motivée transmise par tout moyen au greffe de la Cour d'Appel de ROUEN sise [Adresse 2], notamment par e-mail à l’adresse suivante : [Courriel 6] .
Le greffier Le juge des libertés et de la détention | false | null | [] | {} |
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"24/10624"
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DE BOBIGNY
ORDONNANCE DISANT N’Y AVOIR LIEU A STATUER
(Article L. 3211-12 du Code de la Santé Publique)
N° RG 24/10624 - N° Portalis DB3S-W-B7I-2MDB
MINUTE: 24/2519
Nous, Aliénor CORON, juge agissant par délégation en qualité de juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de BOBIGNY suivant ordonnance en date du 31 octobre 2024 :
LA PERSONNE EN SOINS PSYCHIATRIQUES :
Monsieur [X] [F]
né le 21 Mai 1991 à [Localité 4]
[Adresse 1]
[Localité 2]
Etablissement d’hospitalisation: L’EPS [3]
PERSONNE A L’ORIGINE DE LA SAISINE
Madame la directrice L’EPS [3]
Le 14 décembre 2024, la directrice de L’EPS [3] a prononcé la décision d’admission en soins psychiatriques de Monsieur [X] [F].
Depuis cette date, Monsieur [X] [F] faisait l’objet d’une hospitalisation complète au sein de cet établissement.
Le 18 décembre 2024, la directrice de l’établissement a saisi le juge des libertés et de la détention aux fins de poursuite de l’hospitalisation complète de Monsieur [X] [F].
Le 24 décembre 2024, la directrice de L’EPS [3] a envoyé un courrier par mail en date du 24 décembre 2024, nous informant de la levée de la mesure de soins sans consentement de Monsieur [X] [F] et que par conséquent la saisine n’a plus lieu d’être ;
Attendu que la saisine de Madame la directrice de L’EPS [3] est devenue sans objet puisque la mesure d’hospitalisation complète a été levée ;
PAR CES MOTIFS
DISONS n’y avoir lieu à statuer sur la saisine de la Directrice de L’EPS [3] en date du 18 décembre 2024 concernant Monsieur [X] [F].
Fait, jugé et signé à Bobigny, le24 décembre 2024
Le juge des libertés et de la détention
Aliénor CORON
Ordonnance notifiée au parquet le à
le greffier
Vu et ne s’oppose :
Déclare faire appel : | false | null | [] | {} |
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"24/02441"
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JUDICIAIRE
DE PONTOISE
ORDONNANCE DE MAINTIEN PROLONGATION D’HOSPITALISATION COMPLÈTE
(PROCÉDURE DE SAISINE OBLIGATOIRE)
article L3211-12-1 et R 3211-9 et suivants du code de la santé publique
SOINS PSYCHIATRIQUES
- procédure de Saisine obligatoire
N° RG : 24/2441
Le 24/12/2024
Nous, M PERRIN, juge au tribunal judiciaire de Pontoise, assisté de LARROQUE Dominique greffier, en salle d’audience à l’hôpital d’[Localité 2]
Vu la requête de Monsieur le Directeur reçu le 20/12/24 demandant au juge des libertés et de la détention de procéder au contrôle de la nécessité de poursuivre l’hospitalisation complète sous contrainte de :
[H] [L]
Comparant (e)
Né (e) le 03/06/89 à [Localité 4]
Adresse : [Adresse 1]
Avocat de permanence : Me LOBO
Vu les pièces accompagnant la requête ;
Vu les avis d’audience adressés à l’intéressé (e), au directeur de l’hôpital, au Ministère Public, au tiers, au conseil ;
Vu les réquisitions écrites du ministère public ;
MOTIFS DE LA DÉCISION :
L’intéressé(e) fait l’objet d’une mesure de soins contraints sous la forme d’une hospitalisation complète depuis le 14/12/2024;
Les délais de saisine de l’article L3111-12-1 du code de la santé publique ont été respectés ;
Les pièces produites au dossier et notamment l’avis motivé en date du 20/12/2024 confirment que l’état de l’intéressé(e) n’est pas stabilisé et qu’au vu des avis médicaux il subsiste un ou des troubles mentaux qui ne permettent pas un consentement réel aux soins ;
De plus, l’état de la personne impose des soins immédiats assortis d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète ;
En conséquence, les soins psychiatriques sans consentement sous le régime de l’hospitalisation complète de l'intéressé(e) apparaissent encore justifiés et il sera fait droit à la requête de Monsieur le Directeur;
PAR CES MOTIFS :
Vu l’article L3211-12-1 du Code de la santé publique,
Statuant publiquement, par ordonnance contradictoire et en premier ressort,
Faisons droit à la requête et ordonnons le maintien de l’hospitalisation complète de
[H] [L]
Laissons les dépens à la charge du Trésor public ;
Disons que conformément à l’article R 3211-11 du code de la santé publique la présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Versailles ([Courriel 3]) dans les dix jours à compter de sa notification.
Le greffier, Le Juge
Notifications faites à :
- la personne hospitalisée
Par remise de copie contre émargement
Ce jour Signature de la personne hospitalisée :
-Directeur d’établissement
Par remise de copie ce jour
-Ministère public
Par remise de copie ce jour Le conseil
Par remise de copie ce jour
Le greffier,
TRIBUNAL
DE GRANDE
INSTANCE
DE PONTOISE
■
cabinet de M. PERRIN
juge des libertés et de la détention
AVIS D’UNE SAISINE D’OFFICE
EN MAINLEVÉE
Le greffier du Juge des libertés et de la détention
à
Monsieur/Madame le Directeur
du centre hospitalier de
SOINS PSYCHIATRIQUES
- SAISINE D’OFFICE MAINLEVÉE-
N° RG : N° RG 24/02441 - N° Portalis DB3U-W-B7I-OFFR
M. LE DIRECTEUR DE L’HÔPITAL D’[Localité 2]
Conformément aux dispositions de l’article R.3211-14 du code de la santé publique, j’ai l’honneur de vous informer, par le présent courrier, que le juge des libertés et de la détention a décidé de se saisir d’office d’une procédure de mainlevée de la mesure de soins psychiatriques dont bénéficie M. LE DIRECTEUR DE L’HÔPITAL D’[Localité 2].
En conséquence, il vous appartient conformément à l’article R.3211-11 du code de la santé publique ci-dessous reproduit, de faire parvenir au greffe par tout moyen et au plus tard dans les 5 jours suivant la date du présent avis, tous les éléments utiles au tribunal, accompagnés d’une copie du présent avis.
[Vous voudrez bien m’adresser par tout moyen un avis de réception du présent avis. (Notamment si envoi par lettre simple ou télécopie)]
PJ :
❒ copie de la requête
❒ autre(s) (à préciser)_______________________________________________________
Le 26 Décembre 2024
Le greffier,
Art. R.3211-11 du code de la santé publique :
Le directeur d’établissement, soit d’office, soit sur invitation du juge, communique par tout moyen, dans un délai de cinq jours à compter de l’enregistrement de la requête, tous les éléments utiles au tribunal, et notamment :
1°° Quand l’admission en soins psychiatriques a été effectuée à la demande d’un tiers, les nom, prénoms et adresse de ce tiers, ainsi qu’une copie de la demande d’admission ;
2°° Quand l’admission en soins psychiatriques a été ordonnée par le préfet, une copie de l’arrêté prévu à l’article L.3213-1 et, le cas échéant, la copie de l’arrêté prévu à l’article L.3213-2 ou le plus récent des arrêtés préfectoraux ayant maintenu la mesure de soins en application des articles L.3213-4 ou L.3213-5 ;
3°° Quand l’admission en soins psychiatriques a été ordonnée par une juridiction, une copie de la décision et de l’expertise mentionnées à l’article 706-135 du code de procédure pénale ;
4°° Une copie des certificats et avis médicaux prévus aux chapitres II et IV du titre Ier du livre II de la troisième partie de la partie législative du présent code, au vu desquels la mesure de soins a été décidée et de tout autre certificat ou avis médical utile en sa possession, dont ceux sur lesquels se fonde la décision la plus récente de maintient des soins ;
5°° L’avis du collège mentionné à l’article L.3211-9 dans les cas prévus au II de l’article L.3211-12 ;
6°° Le cas échéant :
a) L’opposition de la personne qui fait l’objet de soins à l’utilisation des moyens de télécommunication audiovisuelle ;
b) L’avis d’un psychiatre ne participant pas à la prise en charge de la personne qui fait l’objet de soins, indiquant, selon le cas, les motifs médiaux qui feraient obstacle à son audition ou attestant que son état mental ne fait obstacle à l’utilisation de moyens de télécommunication audiovisuelle. | false | null | [] | {} |
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Dossier SDT
TRIBUNAL JUDICIAIRE DU HAVRE
LE JUGE DES LIBERTÉS ET DE LA DÉTENTION
Notification à :
- M. le directeur du groupe hospitalier [Localité 4]
- [I] [T] par transmission au directeur de l’hôpital contre signature d’un récépissé
- Me Antoine SIFFERT
- [W] [T]
- M. Le procureur de la République
le 24 Décembre 2024
Le greffier
Décision du 24 Décembre 2024 à 10 h 25
Nous, Danielle LE MOIGNE, vice-présidente déléguée pour le contrôle des hospitalisations sans consentement, statuant publiquement en matière de contrôle de mesure d’isolement et de contention, au tribunal judiciaire du Havre,
Vu la décision d'admission en soins psychiatriques sous le régime de l’hospitalisation complète prise par le directeur du groupe hospitalier [Localité 4] le 12 décembre 2024 de :
[I] [T]
né le 07 Mai 2003 à [Localité 6]
Lieu de l’admission : Groupe Hospitalier [Localité 4], pôle de psychiatrie
Hôpital [7]
[Adresse 3]
[Localité 4].
Ayant pour tuteur : [W] [T]
[Adresse 1]
[Localité 4]
Vu la décision de placement en isolement de M. [I] [T] prise par le Docteur [N] le 16 décembre 2024 à 12H12,
Vu la dernière décision du juge des libertés et de la détention du 20 décembre 2024 à 11H45 autorisant la poursuite de la mesure à compter du 20 décembre 2024 à 12H12,
Vu l’acte de saisine adressé par le directeur du groupe hospitalier [Localité 4], reçu et enregistré au greffe du juge des libertés et de la détention le 23 Décembre 2024 à 12H09, accompagnée des pièces mentionnées à l’article R3211-33-1 du code de la santé publique.
Vu les avis donnés par le greffe :
- à la personne faisant l’objet de soins psychiatriques et à son avocat, Me Antoine SIFFERT
- à la personne chargée de sa protection juridique [W] [T]
- au directeur du groupe hospitalier [Localité 4]
- au procureur de la République du HAVRE ;
Vu l’avis médical établi par le Docteur [D] le 23 décembre 2024 à 11H30, indiquant que l’audition de [I] [T] est impossible,
Vu les observations écrites de Me Antoine SIFFERT, avocat de la personne faisant l’objet de soins psychiatriques,
Vu l’avis du ministère public en date du 23 décembre 2024,
Vu les articles L3222-5-1, L3211-12-1, et R3211-31 et suivants du code de la santé publique.
EXPOSÉ DES DEMANDES
La personne faisant l’objet de soins psychiatriques est représentée par Me Antoine SIFFERT, avocat commis d’office par le bâtonnier de l’ordre des avocats.
Me [M] [E] demande la mainlevée de la mesure.
Le tuteur de la personne faisant l’objet de soins psychiatriques n’a pas formulé d’observations.
Le ministère public, dont l’avis écrit a été communiqué aux autres parties, sollicite le maintien de la mesure.
SUR CE,
Sur la forme :
Nous avons été régulièrement saisis dans les délais requis par la loi et la procédure de placement et de maintien en isolement a été menée conformément à la loi.
Sur le fond :
Le juge des libertés et de la détention doit contrôler en application de l'article L3216-1 du code de la santé publique la régularité des décisions administratives prises en matière d'hospitalisation complète. En application de l'article L3211-3 du code de la santé publique il doit aussi veiller à ce que les restrictions à l'exercice des libertés individuelles du patient soient adaptées, nécessaires et proportionnées à son état mental et à la mise en ouvre du traitement requis.
L'article L 3222-5-1,I du code de la santé publique dispose que «l'isolement et la contention sont des pratiques de dernier recours et ne peuvent concerner que des patients en hospitalisation complète sans consentement. Il ne peut y être procédé que pour prévenir un dommage immédiat ou imminent pour le patient ou autrui, sur décision motivée d'un psychiatre et uniquement de manière adaptée, nécessaire et proportionnée au risque après évaluation du patient. Leur mise en oeuvre doit faire l'objet d'une surveillance stricte, somatique et psychiatrique, confiée par l'établissement à des professionnels de santé désignés à cette fin et tracée dans le dossier médical ».
Le juge ne peut dans le cadre de son contrôle se substituer à l'autorité médicale s'agissant de l'évaluation du diagnostic posé ou des soins nécessaires.(1ère Civ 27 septembre 2017)
Le certificat médical établi par le Docteur [D] le 23 décembre 2024 à 11H30 ne comporte aucun élément sur l’état de santé du malade qui justifierait son placement à l’isolement, De plus, l’avis de dépassement de l’isolement à l’issue des 144 heures n’a pas été transmis au greffe JLD,
En conséquence, les conditions de placement en isolement ne sont pas réunies.
PAR CES MOTIFS
Statuant publiquement, par ordonnance réputée contradictoire, en premier ressort,
Donnons mainlevée immédiate de la mesure d’isolement dont [I] [T] fait l’objet.
Informons les parties que le délai d'appel est de 24 heures à compter de la notification et que cet appel doit être formé par déclaration motivée transmise par tout moyen au greffe de la Cour d'Appel de ROUEN sise [Adresse 2], notamment par e-mail à l’adresse suivante : [Courriel 5] .
Le juge des libertés et de la détention | false | null | [] | {} |
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"24/10636"
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DE BOBIGNY
ORDONNANCE STATUANT SUR LA POURSUITE D’UNE MESURE D’HOSPITALISATION COMPLÈTE
-
DÉLAI DE 12 JOURS
ADMISSION A LA DEMANDE D’UN TIERS OU EN CAS DE PÉRIL IMMINENT
N° RG 24/10636 - N° Portalis DB3S-W-B7I-2MG6
MINUTE: 24/2525
Nous, Aliénor CORON, juge agissant par délégation en qualité de juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de BOBIGNY suivant ordonnance en date du 31 octobre 2024, assistée de Sagoba DANFAKHA, greffier, avons rendu la décision suivante concernant:
LA PERSONNE EN SOINS PSYCHIATRIQUES :
Madame [V] [Z] [L]
née le 07 Août 2005 à [Localité 5]
[Adresse 2]
[Localité 3]
Etablissement d’hospitalisation: L’EPS [4]
Présente assistée de Me Cécilia COELHO, avocat commis d’office
PERSONNE A L’ORIGINE DE LA SAISINE
Madame la directrice de L’EPS [4]
Absente
TIERS A L’ORIGINE DE L’HOSPITALISATION
Madame [B] [L]
Absente
MINISTÈRE PUBLIC
Absent
A fait parvenir ses observations par écrit le 23 décembre 2024
Le 19 décembre 2024, la directrice de L’EPS [4] a prononcé la décision d’admission en soins psychiatriques de Madame [V] [Z] [L].
Depuis cette date, Madame [V] [Z] [L] fait l’objet d’une hospitalisation complète au sein de L’EPS [4].
Le 19 décembre 2024, la directrice de l’établissement a saisi le juge des libertés et de la détention aux fins de poursuite de l’hospitalisation complète de Madame [V] [Z] [L].
Le ministère public a fait connaître son avis par conclusions écrites du 24 décembre 2024.
A l’audience du 24 Décembre 2024,Me Cécilia COELHO, conseil de Madame [V] [Z] [L], a été entendu en ses observations.
L’affaire a été mise en délibéré à ce jour.
MOTIFS
Sur la poursuite de la mesure de soins psychiatriques
Aux termes de l’article L. 3212-1 du code de la santé publique, une personne atteinte de troubles mentaux ne peut faire l’objet de soins psychiatriques sur la décision du directeur d’un établissement mentionné à l’article L. 3222-1 du même code que lorsque les deux conditions suivantes sont réunies :
1° Ses troubles mentaux rendent impossible son consentement ;
2° Son état mental impose des soins immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance médicale régulière justifiant une prise en charge sous la forme mentionnée au 2° de l’article L. 3211-2-1.
L’article L. 3211-12-1 du même code dispose que l’hospitalisation complète d’un patient ne peut se poursuivre sans que le juge des libertés et de la détention, préalablement saisi par le directeur de l’établissement, n’ait statué sur cette mesure, avant l’expiration d’un délai de douze jours à compter de l’admission prononcée en application des chapitres II ou III du présent titre ou de l’article L. 3214-3 ou à compter de la décision par laquelle le directeur de l’établissement a modifié la forme de la prise en charge du patient en procédant à son hospitalisation complète.
Il résulte des pièces du dossier, et notamment des certificats médicaux établis dans les 24 et 72 heures, de la décision d’admission ainsi que de l’avis motivé du 20 décembre 2024, que Madame [V] [Z] [L] a été hospitalisée à la suite de troubles du comportement. Etaient évoqués un contact médiocre, une instabilité psychomotrice majeure avec déambulation incessante, une légère exaltation, un refus de traitement ainsi qu’un déni du caractère pathologique de son état. Le certificat des 72 heures mentionnait notamment un discours désorganisé, des réponses floues, peu informatives, des hallucinations acoustico-verbales, une humeur morose, des affects restreints ainsi qu’une anosognosie.
Il ressort en particulier de l’avis médical motivé que Madame [V] [Z] [L] présente un contact bizarre, superficiel. Son humeur apparait neutre et ses affects émoussés. Son discours est décousu, difficile à suivre par moments. Elle rapporte des idées délirantes de persécution à mécanisme hallucinatoire, avec adhésion totale. Elle ne présente pas d’idées suicidaires et accepte passivement les soins.
A l’audience de ce jour, Madame [V] [Z] [L] indique que son hospitalisation se passe bien. Il s’agit de sa première hospitalisation. Elle sent qu’elle va de mieux en mieux. Elle souhaiterait rentrer chez elle et retrouver sa famille. Elle a pu avoir de la visite de sa mère, de ses deux frères et de sa soeur.
Il ressort de l’ensemble de ces éléments que Madame [V] [Z] [L] présente des troubles mentaux qui rendent impossible son consentement et que son état mental impose des soins assortis d'une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète.
En conséquence, il convient d’ordonner la poursuite de la mesure d’hospitalisation complète de Madame [V] [Z] [L].
PAR CES MOTIFS
Le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Bobigny, après débats tenus en audience publique dans la salle d’audience aménagée à l’établissement public de santé [4], au centre [6] situé [Adresse 1], statuant au tribunal par décision susceptible d’appel,
Ordonne la poursuite de la mesure d’hospitalisation complète de Madame [V] [Z] [L]
Laisse les dépens à la charge de l’Etat.
Dit que cette ordonnance bénéficie de plein droit de l’exécution provisoire,
Fait et jugé à Bobigny, le 24 décembre 2024
Le Greffier
Sagoba DANFAKHA
Le Juge des libertés et de la détention
Aliénor CORON
Ordonnance notifiée au parquet le à
le greffier
Vu et ne s’oppose :
Déclare faire appel : | false | null | [] | {} |
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"24/01337"
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N° RG 24/01337 - N° Portalis DBZ5-W-B7I-J3ME
MINUTE : 24/00721
ORDONNANCE
rendue le 24 décembre 2024
Article L 3211-12-1 du code de la santé publique
CONTRÔLE DE L’HOSPITALISATION COMPLÈTE
AVANT L’EXPIRATION D’UN DÉLAI DE DOUZE JOURS
DEMANDEUR
M. LE DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER [6]
[Adresse 2]
[Adresse 2]
[Localité 3]
Non comparant
PERSONNE ADMISE EN SOINS PSYCHIATRIQUES SANS CONSENTEMENT
Madame [C] [Y]
née le 21 Décembre 1984 à [Localité 5]
[Adresse 1]
[Localité 4]
comparante assistée de Me Carole CHEVALIER-DEBERNARD, avocat au barreau de CLERMONT-FERRAND
Sous mesure de curatelle renforcée de l’UDAF 63 , non comparante non représentée régulièrement avisée par courriel en date du 19/12/2024
MINISTÈRE PUBLIC
régulièrement avisé , a fait des observations écrites
***
Nous, Catherine GROSJEAN, Présidente du Tribunal Judiciaire de Clermont-Ferrand, assistée de Saliha BELENGUER-TIR, greffier statuant dans la salle dédiée à cet effet au Centre Hospitalier Sainte Marie
In limine litis le conseil a adressé des conclusions de nullité reçues au greffe le 23 décembre 2024 à 11h27, l’incident a été joint au fond;
DÉBATS :
A l'audience publique du 24 Décembre 2024, en présence du personnel soignant accompagnant, et la décision rendue en audience publique,
Le juge a exposé la procédure et indiqué l’avis du procureur de la République figurant au dossier.
Madame [C] [Y] et son conseil ont été entendus.
MOTIFS DE L’ORDONNANCE
Attendu que selon l’article L. 3212-1 du code de la santé publique, une personne atteinte de troubles mentaux ne peut faire l’objet de soins psychiatriques sur la décision du directeur d’un établissement mentionné à l’article L. 3222-1 que lorsque les deux conditions suivantes sont réunies :
Ses troubles mentaux rendent impossible son consentement ;Son état mental impose des soins immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance régulière justifiant une prise en charge sous la forme mentionnée au 2° de l’article L. 3211-2-1 ;
Que selon l’article L. 3211-12-1 du même code, l’hospitalisation complète d’un patient ne peut se poursuivre sans que le magistrat du siège du tribunal judiciaire, préalablement saisi par le directeur de l’établissement, n’ait statué sur cette mesure avant l’expiration d’un délai de douze jours à compter de l’admission ;
Attendu que Madame [C] [Y] a été admise depuis le 14/12/2024 en soins psychiatriques sous la forme d’une hospitalisation complète sur péril imminent ;
Attendu que par requête reçue le 19 Décembre 2024, le directeur d’établissement a saisi le Juge du Tribunal judiciaire de céans pour que la poursuite de cette mesure soit ordonnée ;
Attendu qu’il résulte du certificat médical du docteur [Z] en date du 19/12/2024 qu’il a constaté :” Les éléments médicaux suivants font obstacle à l’audition du patient par Mr ou Mme le Juge du tribunal Judiciaire de CLERMONT FERRAND: aucun.
Etat mixte de polarité principale haute. Labilité émotionnelle majeure. Ambivalence vis à vis des soins importante; conscience des troubles .Dans ces conditions, les soins sans consentement restent médicalement justifiés et doivent êter maintenus en hospitalisation complète.”
Attendu qu’au cours de l’audience, Madame [C] [Y] a déclaré :” il faut combien de psychiatres pour sortir, j’ai peur madame, j’ai jamais été dans cet état là; j’ai fait une phase maniaque et là c’est la descente mais c’est très dur. Si je sors je vais me suicider.”
Le conseil a été entendu en ses observations :elle indique renoncer à sa nullité;
Attendu qu’au terme des débats, il convient d’une part de déclarer la requête formée par M. LE DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER [6] recevable en la forme, et la procédure régulière ;
Attendu que sur le fond, il convient d’ordonner la poursuite de l’hospitalisation complète de Madame [C] [Y] compte-tenu de la persistance des troubles psychiatriques tels que décrits dans le certificat médical susmentionné, et de la nécessité du maintien d’une surveillance continue en milieu hospitalier.
Attendu que Madame [C] [Y] a été informé de son droit d’interjeter appel de la présente décision auprès de la Cour d’Appel de RIOM ou de solliciter la mainlevée de la mesure en saisissant le Juge du tribunal judiciaire de CLERMONT-FERRAND
PAR CES MOTIFS
Après débats en audience publique, statuant publiquement, et en premier ressort,
Déclarons la procédure régulière et la requête régulière en la forme ;
Ordonnons la poursuite de l’hospitalisation complète dont fait l’objet Madame [C] [Y] .
Laissons les dépens à la charge du trésor public.
Fait à Clermont-Ferrand,
le 24 décembre 2024
Le greffier La Présidente
Copie
- adressée par courriel avec récépissé au directeur du centre hospitalier ce jour
- transmise au procureur de la République ce jour
- notifié ce jour par courriel au conseil
le greffier
POUR INFORMATION
La présente ordonnance est susceptible d'appel dans le délai de 10 jours à compter de sa notification, au greffe de la Cour d'Appel de Riom.
Art. L.3211-12-4. du code de la santé publique - L’ordonnance du juge des libertés et de la détention prise en application des articles L.3211-12 ou L.3211-12-1 est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel ou son délégué. Le débat est tenu selon les modalités prévues à l’article L.3211-12-2.
L’appel formé à l’encontre de l’ordonnance mentionnée au premier alinéa n’est pas suspensif. Le premier président de la cour d’appel ou son délégué statue alors à bref délai dans des conditions définies par décret en Conseil d’Etat.
Art. 58 du code de procédure civile - La déclaration d’appel contient à peine de nullité :
1° Pour les personnes physiques : l’indication des noms , prénoms, profession, domicile, nationalité, date et lieu de naissance du demandeur ;
Pour les personnes morales : l’indication de leur forme, leur dénomination, leur siège sociale et de l’organe qui les représente légalement ;
2° L’indication des noms, prénoms et domicile de la personne contre laquelle la demande est formée, ou, s’il s’agit d’une personne morale, de sa dénomination et de son siège social ;
3° L’objet de la demande. Elle est datée et signée. | false | null | [] | {} |
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"24/01093"
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Au Nom du Peuple Français
Tribunal judiciaire d’EVRY
Pôle des urgences civiles
Juge des référés
Ordonnance du 24 décembre 2024
MINUTE N° 24/______
N° RG 24/01093 - N° Portalis DB3Q-W-B7I-QMFN
PRONONCÉE PAR
Carol BIZOUARN, Première vice-présidente,
Assistée de Fabien DUPLOUY, greffier, lors des débats à l’audience du 19 novembre 2024 et de Alexandre EVESQUE, greffier, lors du prononcé
ENTRE :
S.C.C.V. [Adresse 28]
dont le siège social est sis [Adresse 19]
représentée par Maître Ladislas FRASSON-GORRET de la SELARL FRASSON - GORRET AVOCATS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : D2009
DEMANDERESSE
D'UNE PART
ET :
Madame [P] [G]
demeurant [Adresse 7]
représentée par Maître Marie CAYETTE, avocate au barreau de PARIS, vestiaire : C1041, substituée à l’audience par Maître Chloé ASSOR, avocate au barreau de PARIS
Monsieur [T] [M]
demeurant [Adresse 7]
comparant, assisté par Maître Marie CAYETTE, avocate au barreau de PARIS, vestiaire : C1041, substituée à l’audience par Maître Chloé ASSOR, avocate au barreau de PARIS
Monsieur [O] [M]
demeurant [Adresse 7]
comparant, assisté par Maître Marie CAYETTE, avocate au barreau de PARIS, vestiaire : C1041, substituée à l’audience par Maître Chloé ASSOR, avocate au barreau de PARIS
Monsieur [B] [S] [U]
demeurant [Adresse 11]
comparant non constitué
Madame [K] [U]
de nationalité Française, demeurant [Adresse 11]
non comparante ni constituée
Madame [W] [X]
demeurant [Adresse 6]
représentée par Maître Marie CAYETTE, avocate au barreau de PARIS, vestiaire : C1041, substituée à l’audience par Maître Chloé ASSOR, avocate au barreau de PARIS
Monsieur [J] [F]
demeurant [Adresse 6]
représenté par Maître Marie CAYETTE, avocate au barreau de PARIS, vestiaire : C1041, substituée à l’audience par Maître Chloé ASSOR, avocate au barreau de PARIS
Madame [E] [Y]
demeurant [Adresse 10]
non comparante ni constituée
Monsieur [V] [Y] (décédé)
demeurant [Adresse 33]
non comparant ni constitué
S.A.S. ATELIER A2D ARCHITECTES ASSOCIES
dont le siège social est sis [Adresse 15]
non comparante ni constituée
S.A.R.L. CAPET INGENIERIE
dont le siège social est sis [Adresse 3]
non comparante ni constituée
Monsieur [D] [R], en qualité d’ingénieur conseil
dont le siège social est sis [Adresse 5]
non comparant ni constitué
S.A.S. RISCOS
dont le siège social est sis [Adresse 14]
non comparante ni constituée
S.A.S. QUALICONSULT
dont le siège social est sis [Adresse 4]
non comparante ni constituée
S.A.S. SOL CONSEIL
dont le siège social est sis [Adresse 8]
non comparante ni constituée
SYNDICAT MIXTE POUR L’ASSAINISSEMENT ET LA GESTION DES EAUX DU BASSIN VERSANT YERRES-SEINE “SyAGE”
dont le siège social est sis [Adresse 13]
non comparant ni constitué
S.A. GRDF
dont le siège social est sis [Adresse 22]
non comparante ni constituée
S.A. ORANGE
dont le siège social est sis [Adresse 9]
non comparante ni constituée
S.N.C. VEOLIA EAU D’ILE DE FRANCE
dont le siège social est sis [Adresse 16]
représentée par Maître Julien LAMPE de l’AARPI FRECHE ET ASSOCIES, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : R211, substitué à l’audience par Maître Kamila ELABDI, avocate au barreau de PARIS
S.A. ENEDIS
dont le siège social est sis [Adresse 20]
non comparante ni constituée
S.C.I. DMGI
dont le siège social est sis [Adresse 18]
non comparante ni constituée
S.C.I. 3 LA
dont le siège social est sis [Adresse 12]
non comparante ni constituée
Ville de DRAVEIL
dont le siège social est sis [Adresse 31]
non comparante ni constituée
DÉFENDEURS
D'AUTRE PART
ORDONNANCE : Prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, réputée contradictoire et en premier ressort.
**************
EXPOSE DU LITIGE
La SCCV [Adresse 28], en sa qualité de maître d'ouvrage de la construction d'un ensemble immobilier situé à DRAVEIL et titulaire d'un permis de démolir et de construire délivrés par le maire de cette commune, a, par actes délivrés les 14, 16, 17, 18 et 21 octobre 2024, fait assigner en référé, devant le président du tribunal judiciaire d'Évry, la SAS ATELIER A2D ARCHITECTES ASSOCIES, la SARL CAPET INGENIERIE, Monsieur [D] [R], la SAS RISCOS, la SAS QUALICONSULT, la SAS SOL CONSEIL, la ville de DRAVEIL, le SYNDICAT MIXTE POUR L'ASSAINISSEMENT ET LA GESTION DES EAUX DU BASSIN VERSANT YERRES-SEINE (ci-après le SYAGE), la SA GRDF, la SA ORANGE, la SNC VEOLIA EAU D'ILE DE FRANCE, la SA ENEDIS, la SCI DMGI, la SCI 3 LA, Madame [P] [G], Monsieur [T] [M], Monsieur [O] [M], Monsieur [A] [S] [U], Madame [K] [U], Madame [W] [X], Monsieur [J] [F], Madame [E] [Y] et Monsieur [V] [Y], pour obtenir, au visa de l'article 145 du code de procédure civile, la désignation d'un expert avec mission dite préventive. En outre, elle sollicite de voir ordonner l'exécution de l'ordonnance à intervenir sur minute et réserver les dépens.
L'affaire a été appelée à l'audience du 19 novembre 2024 au cours de laquelle la SCCV [Adresse 28], représentée par son conseil, a soutenu son acte introductif d'instance et déposé ses pièces telles que visées dans l'assignation. Y ajoutant oralement, elle a indiqué se désister de sa demande envers Monsieur [V] [Y], décédé, et envers VEOLIA.
En défense, la SNC VEOLIA EAU D'ILE DE FRANCE, représentée par son conseil, s'est référée à ses conclusions aux termes desquelles elle sollicite sa mise hors de cause au motif que la gestion du réseau d'eau portable sur ce secteur géographique revient au SAUR.
Madame [P] [G], Monsieur [T] [M], Monsieur [O] [M], Monsieur [J] [F] et Madame [W] [X] ont, par l'intermédiaire de leur conseil et par courriel adressé du 18 novembre 2024, formé protestations et réserves en application de l'article 486-1 du code de procédure civile.
Monsieur [B] [S] [U] a comparu en personne sans constituer avocat, acquiesçant à la mesure d'expertise sollicitée.
Par courrier du 13 novembre 2024, la SA GRDF a rappelé l'existence de la procédure spécifique obligatoire relative aux travaux à proximité de réseaux (dite DT/DICT) de sorte que le référé préventif est sans objet à son égard.
Bien que régulièrement assignés, les autres défendeurs n'ont pas comparu et n'ont pas constitué avocat.
Conformément à l'article 455 du code de procédure civile, pour plus ample exposé des prétentions et moyens des parties, il est renvoyé à l'assignation introductive d'instance et aux écritures déposées et développées oralement à l'audience ainsi qu'à la note d'audience.
L'affaire a été mise en délibéré au 24 décembre 2024.
MOTIFS DE LA DECISION
Sur la procédure
En application des dispositions de l'article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond, le juge ne faisant droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée.
Les demandes des parties tendant à voir «dire et juger» ou «constater» ne constituent pas des prétentions au sens des dispositions de l'article 4 du code de procédure civile et ne donneront pas lieu à mention au dispositif.
A titre iminaire, il convient de constater que la SCCV [Adresse 28] se désiste de ses demandes à l'égard de Monsieur [V] [Y], décédé, et de la SNC VEOLIA EAU D'ILE DE FRANCE, laquelle sollicitait sa mise hors de cause.
Il n'y a dès lors pas lieu de statuer sur la demande de mise hors de cause présentée par la SNC VEOLIA EAU D'ILE DE France.
Sur la demande d'expertise préventive
Selon l'article 145 du code de procédure civile, s'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de fait dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé.
L'incidence possible du projet de construction sur l'état des bâtiments voisins justifie le recours à une mesure d'instruction dans les termes indiqués ci-dessous au contradictoire des différents intervenants aux opérations de démolition et de construction et des propriétaires des immeubles avoisinants.
Dès lors, il convient de faire droit à la demande d'expertise préventive, aux frais avancés de la SCCV [Adresse 28], dans les termes du dispositif ci-dessous.
Sur les dépens
En l'absence de partie succombante au sens de l'article 696 du code de procédure civile, les dépens, ne pouvant être réservés, sont laissés à la charge de la SCCV [Adresse 28], dans l'intérêt de laquelle la mesure d'expertise est ordonnée.
Sur l'exécution provisoire sur minute
Aux termes de l'article 489 du code de procédure civile, en cas de nécessité, le juge peut ordonner que l'exécution de l'ordonnance de référé aura lieu au seul vu de la minute.
Cependant, en l'espèce, il n'est pas nécessaire d'ordonner l'exécution au seul vu de la minute, la présente décision étant assortie de l'exécution provisoire de plein droit.
PAR CES MOTIFS
Le juge des référés, statuant publiquement, par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort :
CONSTATE que la SCCV [Adresse 28] se désiste de ses demandes à l'égard de Monsieur [V] [Y] et la SNC VEOLIA EAU D'ILE DE FRANCE ;
ORDONNE une mesure d'expertise et désigne en qualité d'expert :
Madame [C] [I]
Expert près la cour d'appel de PARIS
SCP TRUELLE ARCHITECTES
[Adresse 21]
[Localité 25]
Tél : [XXXXXXXX01]
Email : [Courriel 26]
Avec pour mission de :
- convoquer les parties, au besoin par télécopie ou par courrier électronique avec demande d'avis de réception, en adressant copie par lettre simple aux avocats des parties ;
- se faire communiquer tous documents et pièces qu'il estimera utiles à l'accomplissement de sa mission ;
- se rendre sur le site du projet de construction situé [Adresse 17] à [Localité 27] en présence des parties ou celles-ci dûment appelées ;
- après avoir précisé, le cas échéant, l'état d'avancement des travaux déjà réalisés, dresser, par tout moyen et sur tout support qu'il diffusera ensuite aux parties, un état descriptif technique des immeubles, voies et trottoirs, réseaux et autres ouvrages appartenant aux parties ou exploitées par elles ; dire s'ils présentent des altérations ou des faiblesses apparentes et, dans l'affirmative, les décrire ;
- dire si des précautions ont été prises par les parties pour éviter, le cas échéant, que les altérations ou faiblesses constatées ne s'aggravent ou que des altérations ou faiblesses n'apparaissent du fait des travaux entrepris ;
- le cas échéant, décrire les dispositions confortatives ou toute autre mesure préventive mises en œuvre et leur éventuelle incidence sur la jouissance des biens des parties ;
- donner son avis sur toute difficulté consécutive à l'existence de servitudes, d'emprises, de mitoyenneté ou encore d'éventuels troubles que pourraient causer les travaux et les remèdes à y apporter ;
(EN CAS DE DEMOLITION) - dresser un état descriptif technique des mêmes immeubles, voies et trottoirs, réseaux, ou autres ouvrages appartenant aux parties ou exploitées par elles après l'exécution de la démolition ;
- dans l'hypothèse où, avant l'achèvement du clos et du couvert de la construction, ravalement compris, l'une des parties alléguerait que les travaux entrepris seraient la cause de l'apparition de dommages ou l'aggravation de dommages antérieurement constatés, procéder à leur examen; en ce cas, rédiger, si une partie le demande, un pré-rapport relatant les constatations effectuées et les causes des dommages et, le cas échéant, son avis sur les dispositions envisagées pour que ces dommages ne s'aggravent ;
- dans l'hypothèse où il estimerait que les travaux entrepris seraient la cause de l'apparition ou l'aggravation des dommages constatés, après avoir exposé ses observations sur la nature des travaux propres à maintenir ou remettre les immeubles avoisinants dans leur état antérieur et leurs délais d'exécution, chiffrer, à partir des devis fournis par les parties, éventuellement assistées d'un maître d'oeuvre, le coût de ces travaux ;
- fournir, dans son rapport définitif, tous éléments techniques ou de fait de nature à permettre à la juridiction du fond, éventuellement saisie, de se prononcer sur les responsabilités encourues et les préjudices subis ;
DIT que l'expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux dispositions des articles 263 et suivants du code de procédure civile et qu'il déposera son rapport en un exemplaire original sous format papier et en copie sous la forme d'un fichier PDF enregistré sur un CD-ROM au greffe du tribunal judiciaire d'Evry, service du contrôle des expertises, [Adresse 24] à [Localité 29] ([Courriel 30]), dans le délai de 8 mois à compter de l'avis de consignation, sauf prorogation de ce délai dûment sollicité en temps utile auprès du juge du contrôle (en fonction d'un nouveau calendrier prévisionnel préalablement présenté aux parties) ;
DIT que l'expert devra, dès réception de l'avis de versement de la provision à valoir sur sa rémunération, convoquer les parties à une première réunion qui devra se tenir avant l'expiration d'un délai de deux mois, au cours de laquelle il procédera a une lecture contradictoire de sa mission, présentera la méthodologie envisagée, interrogera les parties sur d'éventuelles mises en cause, établira contradictoirement un calendrier de ses opérations et évaluera le coût prévisible de la mission, et qu'à l'issue de cette première réunion il adressera un compte-rendu aux parties et au juge chargé du contrôle ;
INVITE les parties, dans le but de limiter les frais d'expertise, pour leurs échanges contradictoires avec l'expert et la communication des documents nécessaires à la réalisation de la mesure, à utiliser la voie dématérialisée via l'outil OPALEXE ;
DIT que, sauf accord contraire des parties, l'expert devra adresser à celles-ci une note de synthèse dans laquelle il rappellera l'ensemble de ses constatations matérielles, présentera ses analyses et proposera une réponse à chacune des questions posées par la juridiction ;
DIT que l'expert devra fixer aux parties un délai pour formuler leurs dernières observations ou réclamations en application de l'article 276 du code de procédure civile et rappelons qu'il ne sera pas tenu de prendre en compte les transmissions tardives ;
DESIGNE le magistrat chargé du contrôle des expertises pour suivre la mesure d'instruction et statuer sur tous incidents ;
DIT que l'expert devra rendre compte à ce magistrat de l'avancement de ses travaux d'expertise et des diligences accomplies et qu'il devra l'informer de la carence éventuelle des parties dans la communication des pièces nécessaires à l'exécution de sa mission conformément aux dispositions des articles 273 et 275 du code de procédure civile ;
FIXE à la somme de 6.000 (six mille) euros la provision à valoir sur la rémunération de l'expert, qui devra être consignée par la SCCV [Adresse 28] entre les mains du régisseur d'avances et de recettes de ce tribunal, [Adresse 24] à [Localité 29] ([Courriel 32] / Tél : [XXXXXXXX02] ou [XXXXXXXX023]) dans le délai maximum de six semaines à compter de la délivrance aux parties par le greffe de la présente ordonnance, sans autre avis ;
DIT que, faute de consignation dans ce délai impératif, la désignation de l'expert sera caduque et privée de tout effet ;
CONDAME la SCCV [Adresse 28] aux dépens ;
REJETTE toute autre demande plus ample ou contraire ;
REJETTE la demande tendant à voir ordonner l'exécution au seul vu de la minute ;
RAPPELLE que l'exécution provisoire est de droit.
Ainsi fait et prononcé par mise à disposition au greffe, le 24 décembre 2024, et nous avons signé avec le greffier.
Le Greffier, Le Juge des Référés, | false | null | [] | {} |
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"24/00914"
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Au Nom du Peuple Français
Tribunal judiciaire d’EVRY
Pôle des urgences civiles
Juge des référés
Ordonnance du 24 décembre 2024
MINUTE N° 24/______
N° RG 24/00914 - N° Portalis DB3Q-W-B7I-QKR6
PRONONCÉE PAR
Carol BIZOUARN, Première vice-présidente,
Assistée de Alexandre EVESQUE, greffier, lors des débats à l’audience du 22 novembre 2024 et lors du prononcé
ENTRE :
Madame [Z] [R] épouse [Y]
demeurant [Adresse 1] (ALGÉRIE)
comparante, assistée par Maître Lee HU-FOO-TEE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : E2160
DEMANDERESSE
D'UNE PART
ET :
S.C. DJAS
dont le siège social est sis [Adresse 2]
ayant pour avocat Maître Mathieu RETORET, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : E1512
non comparante
Madame [P], [F] [R] épouse [U], gérante de la SC DJAS
demeurant [Adresse 2]
non comparante ni constituée
DÉFENDERESSES
D'AUTRE PART
ORDONNANCE : Prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, réputée contradictoire et en premier ressort.
**************
EXPOSE DU LITIGE
Par actes de commissaire de justice du 29 août 2024, Madame [Z] [R] épouse [Y] a assigné en référé la SC DJAS et Madame [P] [R] épouse [U] devant le président du tribunal judiciaire d'Évry, au visa des articles 145 et 835 du code de procédure civile, et 1855 du code civil, pour voir :
– A titre principal, désigner un administrateur provisoire pour une durée d'un an avec un mandat général de gestion consistant notamment à :
* gérer et administrer la société conformément à la loi et aux statuts ;
* se faire remettre par tous détenteurs (gérant, organismes bancaires, comptables...) les documents, archives et fonds de la société ;
* faire tous actes d'administration nécessaires conformes aux statuts, gérer la société avec les pouvoirs du gérant et, si nécessaire, la représenter tant en demande qu'en défense dans toutes les instances dont l'objet entre dans la limite de ses pouvoirs d'administrateur ;
* remédier aux fautes de gestion constatées, vérifier et régulariser les comptes afin de permettre leur approbation par l'assemblée générale des associés ;
– Juger que l'administrateur provisoire sera autorisé, pour les besoins de sa mission, à se faire assister par toute personne de son choix ;
– Juger que le coût total de sa mission sera à la charge de Madame [P] [R]-[U] ;
– Juger que la mission de l'administrateur pourra être prorogée sur requête conjointe ou en référé ;
– A titre subsidiaire, désigner un expert judiciaire avec pour mission : de recueillir tous éléments comptables, financiers et de fait relatifs à la gestion de la SC DJAS, analyser les flux financiers, donner son avis sur la gestion de la société DJAS et en relever les actes éventuellement anormaux ;
– A titre plus subsidiaire, condamner la société DJAS et ses gérants à communiquer à Madame [Z] [R] sous astreinte de 500 euros par jour de retard et par document à compter de la signification de l'ordonnance :
* les relevés de comptes de la société DJAS depuis l'année 2017 à ce jour ;
* tous les documents comptables établis au cours de ces mêmes années ;
* la copie du registre des assemblées générales ainsi que les rapports annuels de gestion ;
– En tout état de cause, condamner solidairement la SC DJAS et Madame [R]-[U] au paiement d'une somme de 2.500 euros en application de l'article 700 du code de procédure civile.
Elle fait valoir qu'elle est associée de la SC DJAS, société familiale gérée par Madame [P] [R] épouse [U], Madame [J] [R] et Monsieur [I] [R], dont le seul objet est de détenir et gérer 49% des titres de la SA HOTEL CENTRAL CHAMPOLLION créée par le défunt père des associés de la SC DJAS et leur oncle, et dirigée par leurs cousins. Elle précise qu'en fait, bien que trois gérants soient désignés pour la SC DJAS, seule Madame [P] [R] épouse [U] est gérante de fait, les deux autres résidant à l'étranger.
Dans ce contexte, elle expose qu'elle n'a jamais été convoquée à l'assemblée générale ayant conduit à la désignation des gérants et que la situation financière de la SC DJAS est opaque et l'utilisation des dividendes perçus de la SA HOTEL CENTRAL CHAMPOLLION inconnue, dans un contexte où, à sa connaissance, aucune assemblée générale n'a été convoquée pour clôturer les comptes de l'exercice. Elle fait état d'un conflit familial massif, alimenté par de nombreuses procédures contentieuses engagées par la SC DJAS, notamment à l'encontre des sociétés HOTEL CENTRAL CHAMPOLLION et FABEA, s'inscrivant dans la même configuration familiale. Elle en déduit que seule la désignation d'un administrateur provisoire permettra d'éclairer la gestion de la SC DJAS et de l'assainir, mais qu'à défaut il faudrait envisager une expertise ou au moins une communication de documents pour lui permettre d'éclairer les difficultés de gestion pressenties.
L'affaire a été appelée à l'audience du 15 octobre 2024 puis renvoyée à la demande des parties et entendue à l'audience du 22 novembre 2024.
A l'audience du 22 novembre 2024, Madame [Z] [R] épouse [Y], représentée par son avocat, a soutenu son acte introductif d'instance, et déposé ses pièces telles que visées dans l'assignation. Elle a, au terme de ses conclusions n°1 auxquelles elle s'est référée, complétées oralement, demandé que la demande en intervention forcée de la SA HOTEL CENTRAL CHAMPOLLION, de la société FABEA et de leurs associés, par la SC DJAS soit déclarée irrecevable en l'absence de lien suffisant avec les prétentions de la demanderesse.
En défense, la SC DJAS, bien qu'ayant constitué avocat et communiqué des conclusions écrites en amont, ne s'est pas présentée et a déposé son dossier après la clôture des débats.
Madame [P] [R] épouse [U] n'a pas constitué avocat.
Conformément à l'article 455 du code de procédure civile, pour plus ample exposé des prétentions et moyens des parties, il est renvoyé à l'assignation introductive d'instance et aux écritures déposées et développées oralement à l'audience ainsi qu'à la note d'audience.
La décision a été mise en délibéré au 24 décembre 2024 par mise à disposition au greffe.
MOTIFS
Sur la procédure
Selon l'article 446-1 du code de procédure civile, en procédure orale, les parties présentent oralement à l'audience leurs prétentions et les moyens à leur soutien. Elles peuvent également se référer aux prétentions et aux moyens qu'elles auraient formulés par écrit. Les observations des parties sont notées au dossier ou consignées dans un procès-verbal.
Lorsqu'une disposition particulière le prévoit, les parties peuvent être autorisées à formuler leurs prétentions et leurs moyens par écrit sans se présenter à l'audience. Le jugement rendu dans ces conditions est contradictoire. Néanmoins, le juge a toujours la faculté d'ordonner que les parties se présentent devant lui.
Or, les dispositions de l'article 486-1 du même code autorisant la dispense de comparaitre d'une partie en matière de référés, s'applique exclusivement aux protestations et réserves formulées dans le cadre d'une demande d'expertise.
Dès lors, les écritures et les pièces déposées par la SC DJAS, dont le conseil ne s'est pas présenté aux débats malgré deux appels de l'affaire, sans formuler de demande de retenue ou de renvoi, seront déclarées irrecevables.
En outre, les deux procédures en intervention forcée initiées par la SC DJAS ont été déclarées caduques, en application de l'article 468 du code de procédure civile, le conseil de cette société ne s'étant pas présenté à l'audience pour soutenir ses actes introductifs d'instance. Dès lors, il n'y a pas lieu à référé sur la demande de Madame [Z] [R] épouse [Y] visant à mettre hors de cause les défendeurs à ces interventions forcées.
Par ailleurs, il sera rappelé que les demandes des parties tendant à voir "dire et juger" ou "constater" ne constituent pas des prétentions au sens des dispositions de l'article 4 du code de procédure civile et ne donneront pas lieu à mention au dispositif.
Enfin, en application des dispositions de l'article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond, le juge ne faisant droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée.
Il sera à ce titre rappelé que toute personne ayant la qualité d'associé est recevable à agir en désignation d'un administrateur provisoire d'une société. En outre, le fait que ladite société ait la personnalité morale justifie qu'elle soit assignée, sans que l'assignation individuelle des gérants, représentants de cette société, ne soit nécessaire.
Sur la demande de désignation d'un administrateur provisoire
L'article 834 du code de procédure civile dispose que dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence d'un différend.
L'article 835 du code de procédure civile prévoit que le président peut toujours, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite.
L'article 1833 du code civil dispose que toute société doit avoir un objet licite et être constituée dans l'intérêt commun des associés.
La société est gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité.
Il en résulte que la désignation judiciaire d'un administrateur provisoire est une mesure exceptionnelle qui suppose rapportée la preuve de circonstances rendant impossible le fonctionnement normal de la société et la menaçant d'un péril imminent.
Si la mésentente entre associés peut suffire à justifier la désignation d'un mandataire ad'hoc dont la mission consiste à effectuer une opération ponctuelle et limitée dans le temps, il n'en est pas de même de la désignation d'un administrateur provisoire, investi d'un mandat judiciaire général d'administration courante, impliquant une substitution des dirigeants.
Dans le cas d'espèce, il ressort des statuts de la SC DJAS, en son article 28 «Comptes sociaux – Rapport de la gérance – Approbation des comptes» que «à la clôture de chaque exercice, la gérance établit l'inventaire, le compte d'exploitation générale, le compte de pertes et profits et le bilan de la société.
La gérance doit, au moins une fois dans l'année, rendre compte de la gestion aux associés. Cette reddition de comptes doit comporter un rapport écrit d'ensemble sur l'activité de la société au cours de l'année ou de l'exercice écoulé comportant l'indication des bénéficiaires réalisés ou prévisibles et des pertes encourues ou prévues.
Les associés doivent être convoqués en assemblée générale dans les six mois de la clôture de l'exercice à l'effet de statuer sur les comptes de l'exercice écoulé et sur l'affectation des résultats.»
Les deux procès-verbaux d'assemblée générale produits aux débats, en date des 24 février et 24 mai 2023, mentionnent que Madame [Z] [R] épouse [Y] était absente. Celle-ci a, par courriers des 1er juillet et 12 septembre 2023, signalé qu'elle n'avait pas été convoquée aux-dites assemblées et demandé la rectification de cette situation. La seule réponse produite aux débat est un courrier de la SC DJAS en date du 10 novembre 2023 rappelant le conflit familial et indiquant «je vous répondrai lorsque [la présidente de la SA HOTEL CENTRAL CHAMPOLLION] daignera me communiquer les documents relatifs à l'exploitation de l'hôtel [4]», confirmant par là implicitement l'absence de convocation. Il apparaît cependant que ce défaut de convocation, dans un contexte où aucune action en annulation des délibérations concernées n'a été engagée, ne saurait démontrer l'existence d'un péril imminent pour la société.
En revanche, un courrier reçu par la SC DJAS de la SA HOTEL CENTRAL CHAMPOLLION en date du 13 juin 2024 fait état du versement d'un dividende de 200.160 euros par chèque joint à l'envoi.
Aucune assemblée générale n'aurait été convoquée pour l'année 2024 notamment pour qu'une décision soit prise quant à l'affectation de ces fonds, alors même qu'un courrier de la SC DJAS aux conseils de Madame [Z] [R] épouse [Y] en date du 25 mars 2024 précisait que «dès règlement des dividendes des exercices 2022 et 2023, en bien entendu du prix de vente de l'hôtel, nous réunirons une assemblée générale des associés de la société DJAS».
Pourtant, un courrier de la SC DJAS en date du 16 juillet 2024 adressé à la SA HOTEL CENTRAL CHAMPOLLION à la suite de la perception des dits dividendes, dont copie a été adressée à la demanderesse, précise que ce dividende «distribué à la société DJAS revient à notre mère [E] qui, en vertu de l'article 1844 alinéa 3 du code civil est seule habilitée à décider de son affectation.
Pour sa part, notre mère a choisi de le laisser sur le compte courant de la société DJAS.»
Or, il ressort de ce courrier une confusion dans l'esprit de la gérance entre le partage de la succession du père et époux des associés de la société DJAS et la gestion de ladite société, alors qu'un seul associé de surcroît non gérant, quel que soit le nombre de ses parts, ne peut décider seul de l'affectation des ressources sans respecter les statuts en vigueur et les règles d'approbation des comptes.
Il en résulte que l'existence d'un péril imminent est démontrée par le risque d'utilisation des fonds de la société à titre privatif, accentué dans un contexte de conflit familial exacerbé. Ce péril justifie, en application de l'article 834 du code de procédure civile, que soit désigné provisoirement un administrateur provisoire pour la SC DJAS.
Il n'y a dès lors pas lieu à référé sur les demandes subsidiaires.
Sur les frais et dépens
La SC DJAS et Madame [P] [R] épouse [U], parties perdantes, seront condamnées aux dépens de la présente procédure de référé.
En application de l'article 700 du code de procédure civile elles seront condamnées in solidum à payer à Madame [Z] [R] épouse [Y] une indemnité de procédure qu'il est équitable de fixer à la somme de 1.000 euros.
PAR CES MOTIFS
Le juge des référés, statuant, après débats en audience publique, par ordonnance réputée contradictoire rendue par voie de mise à disposition au greffe et en premier ressort,
DECLARE irrecevables les écritures et les pièces de la SC DJAS qui n'ont pas été soutenues à l'audience tenue en l'absence de son conseil ;
DESIGNE la SELARL FHB prise en la personne de Maître [B] [M], administrateur judiciaire, [Adresse 3], en qualité d'administrateur provisoire de la SC DJAS pour une durée initiale d'un an à compter de la présente décision ;
DIT que pendant la durée de sa mission, l'administrateur provisoire de la SC DJAS sera chargé d'un mandat général d'administration et de gestion de la société, l'autorisant notamment à :
– Administrer tant activement que passivement la société,
– D'une façon générale, prendre toute mesure propre à atteindre l'objectif légal de rétablissement du fonctionnement normal de cette société,
– Se faire communiquer par tous détenteurs (gérants, organismes bancaires, comptables, etc.) les documents, archives et fonds de la société, en établir les comptes et rechercher les causes des difficultés rencontrées,
– Organiser une assemblée générale en vu de l'approbation des comptes de la société,
– Le cas échéant, représenter la société tant en demande qu'en défense dans toute instance dont l'objet entre dans la limite de ses pouvoirs d'administrateur,
– Préconiser dans le rapport qu'il sera amené à déposer à la fin de sa mission toute mesure adaptée au rétablissement du fonctionnement normal de la société ;
DIT que l'administrateur provisoire pourra saisir, par simple requête, le président du tribunal judiciaire d'Évry de toute difficulté rencontrée dans l'exécution de sa mission ou pour obtenir la prorogation ou la cessation de cette mission ;
DIT que Madame [Z] [R] épouse [Y] devra verser une provision de 1.500 euros directement entre les mains de l'administrateur provisoire, à valoir sur sa rémunération qui sera supportée par la SC DJAS ;
DIT n'y avoir lieu à référé sur le surplus des demandes ;
CONDAMNE in solidum la SC DJAS et Madame [P] [R] épouse [U] à payer à Madame [Z] [R] épouse [Y] une somme de 1.000 euros en application de l'article 700 du code de procédure civile ;
CONDAMNE la SC DJAS et Madame [P] [R] épouse [U] aux dépens de l'instance en référé ;
RAPPELLE que la présente décision est exécutoire de plein droit.
Ainsi fait et prononcé par mise à disposition au greffe, le 24 décembre 2024, et nous avons signé avec le greffier.
Le Greffier, Le Juge des Référés, | false | null | [] | {} |
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"24/01079"
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Au Nom du Peuple Français
Tribunal judiciaire d’EVRY
Pôle des urgences civiles
Juge des référés
Ordonnance du 24 décembre 2024
MINUTE N° 24/______
N° RG 24/01079 - N° Portalis DB3Q-W-B7I-QOGG
PRONONCÉE PAR
Carol BIZOUARN, Première vice-présidente,
Assistée de Fabien DUPLOUY, greffier, lors des débats à l’audience du 19 novembre 2024 et de Alexandre EVESQUE, greffier, lors du prononcé
ENTRE :
S.A.R.L. ALN INVEST
dont le siège social est sis [Adresse 2]
représentée par Maître Lionel COHEN de la SELARL CABINET COHEN-TOKAR & ASSOCIES, avocat au barreau de l’ESSONNE
DEMANDERESSE
D'UNE PART
ET :
S.A.S.U. FOOD KORNER
dont le siège social est sis [Adresse 1]
non comparante ni constituée
DÉFENDERESSE
D'AUTRE PART
ORDONNANCE : Prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, réputée contradictoire et en premier ressort.
**************
EXPOSÉ DU LITIGE
Par acte de commissaire de justice délivré le 10 octobre 2024, la SARL ALN INVEST a fait assigner en référé devant le président du tribunal judiciaire d'Évry la SASU FOOD KORNER, au visa des articles 834 et 835 du code de procédure civile et de l'article L.145-41 du code de commerce, aux fins de voir :
- Constater l'acquisition de la clause résolutoire du bail consenti par la SARL ALN INVEST, à la SASU FOOD KORNER, à compter du 17 juillet 2024 ;
- Ordonner, faute de départ volontaire du locataire dans les deux mois de la délivrance du commandement de quitter les lieux, son expulsion des lieux loués, ainsi que celle de tous occupants et biens de son chef des locaux, avec, si nécessaire, le concours de la force publique ;
- Autoriser la bailleresse à faire transporter et séquestrer dans tel garde meuble de son choix, aux frais de la partie expulsée, les meubles laissés dans les lieux loués ;
- Condamner, à titre provisionnel, la SASU FOOD KORNER, à payer à la SARL ALN INVEST, la somme de 7.979,57 euros, terme du mois de septembre 2024 inclus arrêtée au 17 septembre 2024 ;
- Dire que lesdites sommes porteront intérêt au taux de 3% par trimestre, tout trimestre commencé étant dû à compter du 17 juin 2024 ;
- Condamner la SASU FOOD KORNER à payer à la SARL ALN INVEST une indemnité mensuelle d'occupation égale au double du montant du loyer augmentée des charges jusqu'à libération effective des lieux loués ;
- Condamner la SASU FOOD KORNER à payer à la SARL ALN INVEST la somme de 2.000 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile ;
- Condamner enfin la SASU FOOD KORNER aux entiers dépens comprenant les frais du commandement.
Au soutien de ses prétentions, la SARL ALN INVEST expose que, par acte du 15 mai 2007, la SCI LOYS, aux droits de laquelle elle vient selon acte du 26 janvier 2012, a donné à bail à la société ALLO RAPIDO PIZZA, initialement dénommée la société FAMILY PIZZA, des locaux commerciaux moyennant un loyer annuel de 5.572,32 euros hors taxes et hors charges. Elle explique que, par acte du 10 septembre 2010, la société ALLO RAPIDO PIZZA a cédé son fonds de commerce, incluant le droit au bail, à la société CS2M, qui l'a elle-même cédé à la société CHTOUI par acte du 1er juillet 2014. Puis, par acte du 1er août 2018, cette dernière l'a cédé à la société FOOD KORNER. Elle indique que sa locataire, la SASU FOOD KORNER, réglant de manière irrégulière ses loyers et charges, elle a été contrainte de lui faire délivrer le 17 juin 2024 par commissaire de justice un commandement visant la clause résolutoire, d'avoir à payer en principal la somme de 3.188,68 euros, lequel est demeuré infructueux dans le délai imparti.
L'affaire a été appelée à l'audience du 19 novembre 2024 au cours de laquelle la SARL ALN INVEST, représentée par son conseil, s'est référée à ses prétentions et moyens exposés aux termes de son acte introductif d'instance et déposé ses pièces telles que visées dans son assignation.
Bien que régulièrement assignée, la SASU FOOD KORNER n'a pas comparu ni constitué avocat.
Conformément à l'article 455 du code de procédure civile, pour plus ample exposé des prétentions et moyens des parties, il est renvoyé à l'assignation introductive d'instance et aux écritures déposées et développées oralement à l'audience.
L'affaire a été mise en délibéré au 24 décembre 2024.
MOTIFS DE LA DECISION
En application des dispositions de l'article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond, le juge ne faisant droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée.
Sur la demande d'acquisition de la clause résolutoire et d'expulsion du locataire
Aux termes de l'article 835 du code de procédure civile, le président du tribunal judiciaire peut toujours, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite.
Aux termes de l'article L.145-41 du code de commerce toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu'un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai.
En l'espèce, la SARL ALN INVEST justifie, par la production du bail commercial du 15 mai 2007, du commandement de payer délivré le 17 juin 2024 et du décompte actualisé au 19 juillet 2024, que sa locataire, la SASU FOOD KORNER, a cessé de payer ses loyers, charges et taxes.
Le contrat de bail du 15 mai 2007 stipule qu'à défaut de paiement d'un terme du loyer à son échéance, le contrat est résilié de plein droit un mois après la délivrance d'un commandement de payer demeuré infructueux.
Or, la SARL ALN INVEST a fait délivrer le 17 juin 2024 à la SASU FOOD KORNER un commandement de payer, visant la clause résolutoire insérée au bail et reproduisant les dispositions de l'article L.145-41 du code de commerce, d'avoir à payer la somme de 3.188,68 euros au titre des loyers et charges impayés au mois de mai 2024 inclus, hors coût de l'acte.
Le commandement de payer, délivré dans les formes prévues à l'article L.145-41 du code de commerce le 17 juin 2024, étant demeuré infructueux, le bail s'est trouvé résilié de plein droit à compter du 18 juillet 2024.
Il convient donc de considérer la SASU FOOD KORNER occupante sans droit ni titre et dire qu'elle devra libérer les lieux et les rendre libres de tout occupant de leur chef, sans délai, à défaut la SARL ALN INVEST étant alors autorisée à faire procéder à son expulsion et à celle de tout occupant de leur chef, au besoin par la force publique et avec l'aide d'un serrurier.
Comme demandé, le sort des meubles et objets se trouvant dans les lieux loués sera régi par les dispositions des articles L.433-1 et suivants du code des procédures civiles d'exécution.
Sur la demande de provision au titre des impayés de loyers, charges et taxes
Aux termes de l'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le juge des référés peut accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire.
En l'espèce, le décompte actualisé au 17 septembre 2024 inclus porte sur les loyers et charges pour les mois de février à septembre 2024, le montant de la taxe foncière pour l'année 2024 ainsi que la somme de 129,61 euros au titre du réajustement du dépôt de garantie.
La somme réclamée par le décompte au titre du réajustement du dépôt de garantie s'analysant en une clause pénale qui, même prévue au contrat, est susceptible d'être réduite voir supprimée par le juge du fond en raison des circonstances, et dès lors ne présente pas de caractère incontestable. Il convient donc de la déduire du montant provisionnel sollicité.
En outre, il y a lieu de constater que la somme réclamée au titre de la taxe foncière n'est pas justifiée, aucun avis fiscal n'étant joint au dossier, de sorte qu'il convient de déduire la somme de 1.342 euros.
Déduction faite de ces sommes, il convient de considérer que l'obligation de la SASU FOOD KORNER de payer à la SARL ALN INVEST la somme de 6.507,96 euros au titre de l'arriéré des loyers, charges et indemnités d'occupation, terme du mois de septembre 2024 inclus, n'est pas sérieusement contestable.
Par conséquent, la SASU FOOD KORNER est condamnée à payer à la SARL ALN INVEST une somme provisionnelle de 6.507,96 euros au titre des loyers, charges et indemnités d'occupation impayés au terme du mois de septembre 2024 inclus, avec intérêts au taux légal à compter du 17 juin 2024, date de délivrance du commandement de payer, en application de l'article 1231-7 du code civil.
Enfin, la demande de majoration des intérêts de retard s'analyse en une clause pénale qui, même prévue au contrat, est susceptible d'être réduite voir supprimée par le juge du fond en raison des circonstances, et dès lors ne présente pas de caractère incontestable. Il n'y a donc pas lieu à référé sur ce point.
Sur l'indemnité d'occupation majorée
Aux termes de l'article 835 alinéa 2 du code de procédure civile, dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, le juge des référés peut accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il s'agit d'une obligation de faire.
Il est rappelé qu'à compter de la résiliation du bail par l'effet de la clause résolutoire, le preneur n'est plus débiteur de loyers mais d'une indemnité d'occupation.
En l'espèce, le maintien dans les lieux de la SASU FOOD KORNER causant un préjudice à la SARL ALN INVEST, celle-ci est fondée à obtenir à titre provisionnel, une indemnité d'occupation mensuelle.
Par conséquent, il convient de condamner à titre provisionnel la SASU FOOD KORNER au paiement de ladite indemnité à compter du 1er octobre 2024, celles dues depuis le 18 juillet 2024 étant comprises au titre de la provision.
Cependant, la demande de majoration de ladite indemnité s'analyse en une clause pénale qui, même prévue au contrat, est susceptible d'être réduite voir supprimée par le juge du fond en raison des circonstances, et dès lors ne présente pas de caractère incontestable. Il n'y a donc pas lieu à référé sur cette demande.
Sur les frais irrépétibles et les dépens
La SASU FOOD KORNER, qui succombe à la présente instance, est condamnée aux entiers dépens, en ce compris le coût du commandement de payer.
Conformément aux dispositions de l'article 700 du code de procédure civile, il y a lieu de condamner la SASU FOOD KORNER, partie succombante, à payer à la SARL ALN INVEST la somme de 1.200 euros au titre des frais de procédure non compris dans les dépens.
PAR CES MOTIFS,
Le juge des référés, statuant publiquement par ordonnance réputée contradictoire en premier ressort,
CONSTATE l'acquisition de la clause résolutoire du bail portant sur les locaux commerciaux situés [Adresse 1] à [Localité 3], au 18 juillet 2024 ;
ORDONNE l'expulsion immédiate de la SASU FOOD KORNER et de tous occupants de son chef des locaux commerciaux situés [Adresse 1] à [Localité 3], avec le concours, en tant que besoin, de la force publique et d'un serrurier ;
DIT que le sort des meubles et objets se trouvant dans les lieux loués sera régi par les dispositions de l'article L.433-1 et suivants du code des procédures civiles d'exécution ;
CONDAMNE la SASU FOOD KORNER à payer à la SARL ALN INVEST une somme provisionnelle de 6.507,96 euros au titre des loyers, charges et indemnités d'occupation impayés arrêtés au mois de septembre 2024 inclus, assortie des intérêts au taux légal à compter du 17 juin 2024, date de délivrance du commandement de payer ;
DIT n'y avoir lieu à référé sur la demande de majoration des intérêts de retard ;
FIXE à titre provisionnel l'indemnité d'occupation due par la SASU FOOD KORNER à une somme égale au montant du loyer contractuel, outre les taxes, charges et accessoires, à compter de la résiliation du bail, soit à compter du 18 juillet 2024, jusqu'à la libération effective des lieux par la remise des clés ;
CONDAMNE la SASU FOOD KORNER à payer à la SARL ALN INVEST une indemnité mensuelle d'occupation, égale au montant du dernier loyer et charges à compter du 1er octobre 2024 et jusqu'à la libération effective des lieux caractérisée par la reprise des lieux ou la restitution des clés ;
DIT n'y avoir lieu à référé sur la demande de majoration de l'indemnité d'occupation ;
CONDAMNE la SASU FOOD KORNER à payer à la SARL ALN INVEST la somme de 1.200 euros en application des dispositions de l'article 700 du code de procédure civile ;
CONDAMNE la SASU FOOD KORNER aux dépens, en ce compris le coût du commandement de payer ;
REJETTE toute autre demande plus ample ou contraire ;
RAPPELLE que la présente décision est exécutoire par provision.
Ainsi fait et prononcé par mise à disposition au greffe, le 24 décembre 2024, et nous avons signé avec le greffier.
Le Greffier, Le Juge des Référés, | false | null | [] | {} |
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"24/01095"
] | null | Autre | 2024-12-24 | null | 24/01095 | Tribunal judiciaire d'Évry | Désigne un expert ou un autre technicien | null | Chambre des référés | null | [] | 676b1521db7d98d0f44c999c | null | 2024-12-24T20:10:25.840000 | 2024-12-24T00:00:00 | null | 2024-12-24 | 54G | [] | false | null | null | RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
Au Nom du Peuple Français
Tribunal judiciaire d’EVRY
Pôle des urgences civiles
Juge des référés
Ordonnance du 24 décembre 2024
MINUTE N° 24/______
N° RG 24/01095 - N° Portalis DB3Q-W-B7I-QN75
PRONONCÉE PAR
Carol BIZOUARN, Première vice-présidente,
Assistée de Fabien DUPLOUY, greffier, lors des débats à l’audience du 19 novembre 2024 et de Alexandre EVESQUE, greffier, lors du prononcé
ENTRE :
S.A.S. 1317 NOTAIRES
dont le siège social est sis [Adresse 4]
représentée par Maître Thierry PEYRONEL de la SELARL OÏKOS AVOCATS, avocat au barreau de l’ESSONNE
DEMANDERESSE
D'UNE PART
ET :
S.A.R.L. INEXTEL
dont le siège social est sis [Adresse 7]
non comparante ni constituée
DÉFENDERESSE
D'AUTRE PART
ORDONNANCE : Prononcée publiquement par mise à disposition au greffe, réputée contradictoire et en premier ressort.
**************
EXPOSÉ DU LITIGE
Par acte de commissaire de justice de 18 octobre 2024, la SAS 1317 NOTAIRES a assigné en référé la SARL INEXTEL devant le président du tribunal judiciaire d'ÉVRY-COURCOURONNES, au visa de l'article 145 du code de procédure civile, pour obtenir la désignation d'un expert judiciaire et voir réserver les dépens.
Elle fait valoir que :
- Elle a fait appel à la société INEXTEL pour installer un réseau de climatisation, laquelle a établi un devis d'un montant de 149.751,37 euros TTC,
- A partir de juin 2023, des désordres sont apparus à la suite de l'intervention de la société INEXTEL ce dont elle l'a informé par des messages,
- Un dégât des eaux est survenu le 18 aout 2023 ce qui a engendré à terme un écroulement partiel d'un faux-plafond en date du 21 aout 2023,
- Un constat amiable a été réalisé le 21 aout 2023 entre la SAS 1317 NOTAIRES et la SCI LES TABELIONS qui est son bailleur,
- Elle a fait une déclaration de sinistre à son assureur qui lui a affirmé que la réparation de l'origine de la fuite ne faisait pas partie de ses garanties et ne pourrait donc pas être indemnisée,
- Elle a donc fait intervenir la société 2F PLOMBERIE pour cette réparation dont le montant de la facture s'élevait à 621,60 euros TTC,
- Elle a adressé à la société INEXTEL un courrier recommandé avec accusé de réception dans lequel elle évoque les divers désordres subséquents à son intervention, lequel est resté sans réponse,
- En septembre 2023, elle a envoyé de nouveaux messages écrits à la société INEXTEL qui est intervenue le 30 septembre 2023 pour des réparations,
- Le 23 octobre 2023, elle lui a signalé un nouveau désordre, et le 1er novembre 2023, la société INEXTEL est intervenue pour réaliser des travaux de reprise de peintures qui avaient été endommagées par les fuites,
- Elle a demandé à la société INEXTEL, par courriels du 23 octobre et 06 novembre 2023, son attestation d'assurance décennale laquelle ne lui a pas répondu, et lui a adressé des courriers pour signaler de nouveaux désordres et lui demander d'intervenir,
- Le 15 juillet et le 31 juillet 2024, des commissaires de justice ont dressé des procès-verbaux dans lesquels ils constatent les désordres évoqués.
L'affaire a été appelée à l'audience du 19 novembre 2024 lors de laquelle la SAS 1317 NOTAIRES, représentée par son avocat, a soutenu son acte introductif d'instance et déposé ses pièces telles que visées dans l'assignation.
Bien que régulièrement assignée, la SARL INEXTEL n'a pas comparu ni constitué avocat.
Conformément à l'article 455 du code de procédure civile, pour plus ample exposé des prétentions et moyens des parties, il est renvoyé à l'assignation introductive d'instance et aux écritures déposées et développées oralement à l'audience ainsi qu'à la note d'audience.
L'affaire était mise en délibéré au 24 décembre 2024.
MOTIFS
En application des dispositions de l'article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond, le juge ne faisant droit à la demande que dans la mesure où il l'estime régulière, recevable et bien fondée.
L'article 145 du code de procédure civile dispose que s'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé sur requête ou en référé.
Justifie d'un motif légitime au sens de ce texte la partie qui démontre la probabilité de faits susceptibles d'être invoqués dans un litige éventuel.
En l'espèce, la SAS 1317 NOTAIRES justifie, par la production du devis n°D-220005 réalisé par la société INEXTEL le 19 avril 2022, des factures, du constat amiable de dégât des eaux du 21 aout 2023, des courriels entre la société INEXTEL et son assureur, de la facture F2308-00604 de la société 2F PLOMBERIE du 29 aout 2023, des procès-verbaux de constat des 15 et 31 juillet 2024, des preuves des virements bancaires de la société 1317 NOTAIRES à la société INEXTEL, de la lettre recommandée avec accusé de réception du 04 septembre 2023, de l'ensemble des échanges entre les parties et des photographies, d'un motif légitime pour obtenir la désignation d'un expert en vue d'établir, avant tout procès, la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution du litige.
Il sera donc fait droit à la demande, aux frais avancés de la SAS 1317 NOTAIRES, dans les termes du dispositif ci-dessous.
En absence de partie perdante, les dépens seront mis à la charge du demandeur.
PAR CES MOTIFS,
Le juge des référés, statuant, après débats en audience publique, par ordonnance réputée contradictoire rendue par voie de mise à disposition au greffe et en premier ressort,
ORDONNE une expertise et DESIGNE en qualité d'expert :
Monsieur [J] [Y]
[Adresse 3]
[Localité 5]
Tél : [XXXXXXXX01]
Fax : [XXXXXXXX02]
Email : [Courriel 9]
Expert judiciaire près la cour d'appel de PARIS,
Lequel pourra prendre l'initiative de recueillir l'avis d'un autre technicien, mais seulement dans une spécialité distincte de la sienne ;
Avec mission de :
- Se rendre sur les lieux du bien situé [Adresse 4],
- Se faire communiquer tous documents et pièces nécessaires à l'accomplissement de sa mission,
- Examiner l'installation du réseau de climatisation effectuée par la SARL INEXTEL,
- Dire si le matériel livré est conforme à celui commandé,
- Relever et décrire les désordres et malfaçons allégués expressément dans l'assignation et affectant le bien litigieux, ainsi que les non conformités et/ou inachèvements allégués au regard des documents contractuels liant les parties,
- En détailler l'origine, les causes, l'étendue, et fournir tous éléments permettant à la juridiction de déterminer à quels intervenants ces désordres, malfaçons et inachèvements sont imputables, et dans quelles proportions,
- Indiquer les conséquences de ces désordres, malfaçons et inachèvements quant à la solidité, l'habitabilité, l'esthétique du bâtiment, et, plus généralement quant à l'usage qui peut en être attendu ou quant à la conformité à sa destination,
- Dire si les travaux réalisés par la SARL INEXTEL ont été conduits conformément aux documents contractuels et aux règles de l'art,
- Décrire les travaux de reprise et procéder à un chiffrage desdits travaux,
- Fournir tous éléments techniques et de fait de nature à déterminer les responsabilités encourues et évaluer les préjudices subis,
- Rapporter toutes autres constatations utiles à l'examen des prétentions des parties,
- Fournir toutes les indications sur la durée prévisible des réfections ainsi que sur les préjudices accessoires qu'ils pourraient entraîner tels que privation ou limitation de jouissance,
- Evaluer les troubles de jouissance subis,
- Donner son avis sur les comptes entre les parties ;
DIT qu'en cas d'urgence reconnue par l'expert, la partie la plus diligente pourra nous en référer pour être autorisée à faire exécuter à ses frais avancés, pour le compte de qui il appartiendra, les travaux estimés indispensables par l'expert, lequel dans ce cas déposera un pré-rapport précisant la nature et l'importance des travaux ;
FAIT injonction aux parties de communiquer aux autres parties les documents de toute nature qu'elles adresseront à l'expert pour établir le bien fondé de leurs prétentions ;
DIT que l'expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux dispositions des articles 232 à 248, 263 à 284-1 code de procédure civile et qu'il déposera son rapport en un exemplaire original sous format papier et en copie sous la forme d'un fichier PDF enregistré sur un CDROM au greffe du service du contrôle des expertises du tribunal judiciaire d'EVRY-COURCOURONNES sis [Adresse 6] à [Localité 8], dans le délai de six mois à compter de l'avis de consignation, sauf prorogation de ce délai dûment sollicité en temps utile auprès du juge du contrôle (en fonction d'un nouveau calendrier prévisionnel préalablement présenté aux parties) ;
DIT que l'expert devra, dès réception de l'avis de versement de la provision à valoir sur sa rémunération, convoquer les parties à une première réunion qui devra se tenir avant l'expiration d'un délai de deux mois, au cours de laquelle il procédera à une lecture contradictoire de sa mission, présentera la méthodologie envisagée, interrogera les parties sur d'éventuelles mises en cause, établira contradictoirement un calendrier de ses opérations et évaluera le coût prévisible de la mission, et qu'à l'issue de cette première réunion il adressera un compte rendu aux parties et au juge chargé du contrôle :
- en faisant définir une enveloppe financière pour les investigations à réaliser, de manière à permettre aux parties de préparer le budget nécessaire à la poursuite de ses opérations,
- en les informant de l'évolution de l'estimation du montant prévisible de ses frais et honoraires et en les avisant de la saisine du juge du contrôle des demandes de consignation complémentaire qui s'en déduisent,
- en fixant aux parties un délai pour procéder aux interventions forcées,
- en les informant, le moment venu, de la date à laquelle il prévoit de leur adresser son document de synthèse.
INVITE les parties à utiliser la voie dématérialisée via l'outil OPALEXE pour leurs échanges contradictoires avec l'expert et la communication des documents nécessaires à la réalisation de la mesure dans le but de limiter les frais d'expertise ;
DIT que, sauf accord contraire des parties, l'expert devra adresser à celles-ci une note de synthèse dans laquelle il rappellera l'ensemble de ses constatations matérielles, présentera ses analyses et proposera une réponse à chacune des questions posées par la juridiction ;
DIT que l'expert devra fixer aux parties un délai pour formuler leurs dernières observations ou réclamations en application de l'article 276 du code de procédure civile et rappelons qu'il ne sera pas tenu de prendre en compte les transmissions tardives ;
DESIGNE le magistrat chargé du contrôle des expertises pour suivre la mesure d'instruction et statuer sur tous incidents ;
DIT que l'expert devra rendre compte à ce magistrat de l'avancement de ses travaux d'expertise et des diligences accomplies et qu'il devra l'informer de la carence éventuelle des parties dans la communication des pièces nécessaires à l'exécution de sa mission conformément aux dispositions des articles 273 et 275 du code de procédure civile ;
FIXE à la somme de 2.000 euros la provision à valoir sur la rémunération de l'expert qui devra être consignée par la SAS 1317 NOTAIRES entre les mains du régisseur d'avances et de recettes de ce tribunal, [Adresse 6], dans le délai de six semaines à compter de la délivrance de la présente ordonnance par le greffe aux parties, sans autre avis ;
DIT que, faute de consignation dans ce délai impératif, la désignation de l'expert sera caduque et privée de tout effet ;
DIT qu'en déposant son rapport, l'expert adressera aux parties et à leurs conseils une copie de sa demande de rémunération ;
LAISSE les dépens à la charge de la SAS 1317 NOTAIRES ;
RAPPELLE que la présente décision est exécutoire de plein droit.
Ainsi fait et prononcé par mise à disposition au greffe, le 24 décembre 2024, et nous avons signé avec le greffier.
Le Greffier, Le Juge des Référés, | false | null | [] | {} |
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"22/06517"
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JUDICIAIRE
DE PARIS
■
8ème chambre
1ère section
N° RG 22/06517
N° Portalis 352J-W-B7G-CWZJT
N° MINUTE :
[1]
[1] Copies certifiées conformes
délivrées le :
à Me TRONCQUEE, Me GUEGAN-GELINET
ORDONNANCE DE DÉSISTEMENT
rendue le 24 Décembre 2024
DEMANDEUR
Syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 1] à [Localité 6], représenté par son syndic, la S.A.S. Cabinet SAINT GERMAIN
[Adresse 5]
[Localité 3]
représenté par Maître Catherine TRONCQUEE de la SCP GASNIER TRONCQUEE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #P0351
DÉFENDERESSE
Madame [M] [H]
[Adresse 2]
[Localité 4]
représentée par Maître Laurence GUEGAN-GELINET, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #C0886
Nous Elyda MEY, Juge, juge de la mise en état,
assistée de Justine EDIN, Greffière,
Vu les articles 394 et suivants et l'article 787 du code de procédure civile ;
Vu l'assignation délivrée le 02 juin 2022 par le Syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 1] à [Localité 6], représenté par son syndic ;
Par conclusions notifiées par la voie électronique le 6 juin 2024, le Syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 1] à [Localité 6], représenté par son syndic, se désiste de l’instance et de l’action engagées.
Par conclusions notifiées par la voie électronique le 21 juin 2024, Madame [M] [H] accepte ce désistement.
PAR CES MOTIFS
Déclarons parfait le désistement de l’instance et de l’action engagées par le Syndicat des copropriétaires de l’immeuble sis [Adresse 1] à [Localité 6], représenté par son syndic ;
Constatons l'extinction de l'instance et le dessaisissement du tribunal ;
Disons que chacune des parties conservera à sa charge les dépens qu’elle a exposés sauf convention contraire entre les parties ;
Faite et rendue le 24 Décembre 2024 à Paris.
La Greffière La Juge de la mise en état | false | null | [] | {} |
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"24/00476"
] | null | Autre | 2024-12-24 | null | 24/00476 | Tribunal judiciaire d'Amiens | Désigne un expert ou un autre technicien | null | Ch 9 (référés) | null | [] | 676b20c2db7d98d0f44d06fc | null | 2024-12-24T21:00:02.901000 | 2024-12-24T00:00:00 | null | 2024-12-24 | 54G | [] | false | null | null | DU : 24 Décembre 2024
__________________
ORDONNANCE DE REFERE
Demande d’exécution de travaux, ou de dommages-intérêts, formée par le maître de l’ouvrage contre le constructeur ou son garant, ou contre le fabricant d’un élément de construction
Demande de mise en cause d’un tiers pour condamnation ou en déclaration de jugement commun
AFFAIRE :
S.A.R.L. TOPSOL
C/
Société QBE EUROPE
Répertoire Général
N° RG 24/00476 - N° Portalis DB26-W-B7I-IEJC
__________________
Expédition exécutoire le : 24 Décembre 2024
à : Me Gaubour
à :
à :
à :
Expédition le :
à :
à :
à :
à : Expert X2
TRIBUNAL JUDICIAIRE
D’AMIENS
_____________________________________________________________
ORDONNANCE DE REFERE
du
VINGT QUATRE DECEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE
_____________________________________________________________
Nous, ERIC BRAMAT, Président, statuant en qualité de juge des référés, assisté de Céline FOURCADE, adjoint administratif faisant fonction de greffier, avons rendu la décision dont la teneur suit :
ENTRE :
S.A.R.L. TOPSOL
[Adresse 2]
[Localité 4]
représentée par Maître Daniel GAUBOUR de la SELARL RDB ASSOCIES, avocat au barreau d’AMIENS substitué par Me Ambroise LECOCQ, avocat au barreau d’AMIENS
- DEMANDEUR(S) -
ET :
Société QBE EUROPE (RCS DE NANTERRE 842 689 556) Société de Droit Etranger ayant siège social [Adresse 3] à [Localité 6] (BELGIQUE) prise en qualité d’assureur de LA SARL TOPSOL
[Adresse 1]
[Adresse 7]
[Localité 5]
non comparante, ni représentée
- DÉFENDEUR(S) -
EXPOSE DU LITIGE
Vu l’assignation en référé en date du 20 novembre 2024 délivrée par la SARL TOPSOL à la Société QBE EUROPE, au visa des articles 145 du code de procédure civile et L114 du code des assurances, aux fins de :
Déclarer commune et opposable l’ordonnance de référé du 6 décembre 2023 du tribunal judiciaire d’Amiens à la Société QBE EUROPE, assureur de TOPSOL suivant la police n°21103697052 ;Réserver les dépens ;
L’affaire a été entendue à l’audience du 11 décembre 2024.
La SARL TOPSOL a comparu par son conseil et a maintenu l’ensemble de ses demandes.
La Société QBE EUROPE, bien que régulièrement citée, n’a pas comparu.
L’affaire a été mise en délibéré pour l’ordonnance être rendue le 24 décembre 2024 par mise à disposition au greffe.
MOTIFS
Sur la demande d’expertise :
Sur le fondement de l’article 145 du Code de procédure civile le juge des référés peut, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, ordonner les mesures d’instruction légalement admissibles à la demande de tout intéressé.
Au cas précis, il résulte des pièces versées aux débats et notamment de :
Attestation d’assurance de la Société TOPSOL de la police n°19072192373 ;Lettre de résiliation de la police n°19072192373 ;Attestation d’assurance de la Société TOPSOL police n°21103697052 ;Qu’il existe pour la SARL TOPSOL, tenant la nature des désordres, un motif légitime à voir participer aux opérations d’expertise en cours la Société QBE EUROPE, en qualité d’assureur de la SARL TOPSOL. Lesdites opérations lui seront donc déclarées communes et opposables.
Sur les dépens :
En application de l’article 491 alinéa 2 du Code de procédure civile, le juge des référés statue sur les dépens. Selon l’article 696 du même code, la partie perdante est condamnée aux dépens à moins que le juge, par décision motivée, n’en mette la totalité ou une fraction à la charge de l’autre partie.
En l’état, il convient de laisser les dépens à la charge de la SARL TOPSOL qui a intérêt à la mesure, sauf leur récupération éventuelle au fond.
PAR CES MOTIFS
Le président, statuant en référé, par ordonnance mise à disposition au greffe, réputée contradictoire et en premier ressort,
Vu l'article 145 du Code de procédure civile ;
Vu l’ordonnance du 6 décembre 2023 rendue par le Président de ce Tribunal ordonnant une expertise ;
DECLARE communes et opposables les opérations d’expertise confiées à Monsieur [C] [J] par ordonnance de référé en date du 6 décembre 2023 dans l’instance enregistrée au répertoire des affaires civiles sous le n°23/434 à la Société QBE EUROPE, en qualité d’assureur de la SARL TOPSOL ;
DIT que l’expert devra convoquer à nouveau l’ensemble des parties afin de recueillir notamment les dires et observations de chacun ;
LAISSE les dépens de l’instance à la charge de la SARL TOPSOL, au besoin l’y condamne ;
Ainsi jugé et prononcé à AMIENS les jour, mois et an susdits.
LE GREFFIER, LE PRESIDENT, | false | null | [] | {} |
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"24/01340"
] | null | Autre | 2024-12-24 | null | 24/01340 | Tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand | Maintien de la mesure de soins psychiatriques | null | Juge des libertés détent | null | [] | 676b25aedb7d98d0f44d36af | null | 2024-12-24T21:21:03.100000 | 2024-12-24T00:00:00 | null | 2024-12-24 | 14K | [] | false | null | null | TRIBUNAL JUDICIAIRE DE CLERMONT-FERRAND
N° RG 24/01340 - N° Portalis DBZ5-W-B7I-J3OX
MINUTE : 24/00724
ORDONNANCE
rendue le 24 décembre 2024
Article L 3211-12-1 du code de la santé publique
CONTRÔLE DE L’HOSPITALISATION COMPLÈTE
AVANT L’EXPIRATION D’UN DÉLAI DE DOUZE JOURS
DEMANDEUR
M. LE DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER DE [Localité 7]
[Adresse 4]
[Localité 7]
Non comparant
PERSONNE ADMISE EN SOINS PSYCHIATRIQUES SANS CONSENTEMENT
Monsieur [M] [P]
né le 29 Juin 1982 à [Localité 6]
[Adresse 2]
[Localité 1]
comparant, assisté de Me Déborah GUILLANEUF , avocat au barreau de CLERMONT-FERRAND suppléée par Me Fabienne COUTIN
TIERS DEMANDEUR à L’ADMISSION
Monsieur [Z] [P]
[Adresse 2]
[Localité 1]
non comparant, régulièrement avisé par courriel le 19/12/2024, observations écrites reçues au greffe le 20/12/2024 à 19h00
MINISTÈRE PUBLIC
régulièrement avisé, a fait des observations écrites
***
Nous, Catherine GROSJEAN, Présidente du Tribunal Judiciaire de Clermont-Ferrand, assistée de Saliha BELENGUER-TIR, greffier statuant dans la salle dédiée à cet effet au Centre Hospitalier Sainte Marie
DÉBATS :
A l'audience publique du 24 Décembre 2024, en présence du personnel soignant accompagnant, et la décision rendue en audience publique,
Le juge a exposé la procédure et indiqué l’avis du procureur de la République figurant au dossier.
Monsieur [M] [P] et son conseil ont été entendus.
MOTIFS DE L’ORDONNANCE
Attendu que selon l’article L. 3212-1 du code de la santé publique, une personne atteinte de troubles mentaux ne peut faire l’objet de soins psychiatriques sur la décision du directeur d’un établissement mentionné à l’article L. 3222-1 que lorsque les deux conditions suivantes sont réunies :
Ses troubles mentaux rendent impossible son consentement ;Son état mental impose des soins immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance régulière justifiant une prise en charge sous la forme mentionnée au 2° de l’article L. 3211-2-1 ;
Que selon l’article L. 3211-12-1 du même code, l’hospitalisation complète d’un patient ne peut se poursuivre sans que le magistrat du siège du tribunal judiciaire, préalablement saisi par le directeur de l’établissement, n’ait statué sur cette mesure avant l’expiration d’un délai de douze jours à compter de l’admission ;
Attendu que Monsieur [M] [P] a été admis depuis le 14/12/2024 en soins psychiatriques sous la forme d’une hospitalisation complète à la demande d’un tiers, en l’espèce Monsieur [Z] [P], son père ;
Attendu que par requête reçue le 20 Décembre 2024, le directeur d’établissement a saisi le Juge du Tribunal Judiciaire de céans pour que la poursuite de cette mesure soit ordonnée ;
Attendu qu’il résulte du certificat médical du docteur [W] en date du 20/12/2024 qu’il a constaté :” patient connu, sorti d’une hospitalisation libre le 09 décembre dernier. Réadmis, pour une nouvelle rechute sur un mode délirant et comportemental d’une psychose chronique. Ce jour, le patient vient en entretien en rampant au sol en expliquant que cela lui fait du bien. Le discours reste très désorganisé de même que le comportement (rampe au sol, se lève au cours de l’entretien pour nous mimer ses difficultés à uriner). Il explique un sentiment de dépersonnalisation avec la sensation d’être “le miroir des autres” ce qui selon ses termes “est très fatigant”. Le patient n’a pas conscience de ses troubles et de la nécessité d’hospitalisation. Il est convaincu que “la psychiatrie se trompe”. L’adhésion du lien à la réalité et du système logique est totale.
Projet thérapeutique: poursuite du soins sous contrainte. Poursuite de la réadaptation thérapeutique en milieu protégé. Monsieur [M] [P] apparaît audible par Monsieur ou Madame le Juge du Tribunal Judiciaire. Il y a lieu de prolonger la procédure de soins psychiatriques sur demande d’un tiers ‘dispositifs d’urgence en cas de risque grave d’atteinte à l’intégrité du malade) en hospitalisation complète, selon la procédure prévue à l’article L3211-12-1 du Code de la Santé Publique”.
Attendu qu’au cours de l’audience, Monsieur [M] [P] a déclaré :” je vis chez mes parents j’ai éé admis environ il y a 12 jours à la demande de mon père. C’est ma première hospitalisation sauf une fois à [Localité 3] j’avais auparavant été à la Clinique des [5]. Ce que cherche ma famille c’est un logement inclusif.Je ne me rappelle pas qui est le dr qui me suit c’est le Dr [W], j’ai fait le point avec elle elle suit mon parcours et trouvait logique que je me trouve à l’hôpital j’atais en secteur ouvert je n’ai pas fait de dégâts mais je me suis accordé des libertés qui ont créées des perturbations; après je suis retourné chez mes parents j’ai eu des pulsions morbides et je n’avais pas réussi à gérer le secteur ouvert du coup la psychiatre a proposé le milieu fermé. La maladie des autres me fait du mal. Personne dans l’hôpital ne peut dire que j’ai une maladie;Je connais parfaitement la réalité. Je n’ai pas d’autorisation de sorties. Je me suis habitué au cloisonnement et ce qui fait ma volonté de sortir c’est qu’au début je voulais rester mais je suis tellement absorbé par mes réflexions , les pathologies des autres patients me font mal et il s’est passé quelque chose hier j’ai été agressé un patient a voulu m’étrangler je ne suis pas là pour être violent;comment faire avec un patient qui m’a étranglé. “
Le conseil a été entendu en ses observations : elle plaide la mainlevée de la mesure de soins sous contrainte le patient souhaitant poursuivre les soins en libre.
Attendu qu’au terme des débats, il convient d’une part de déclarer la requête formée par M. LE DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER DE [Localité 7], recevable en la forme, et la procédure régulière ;
Attendu que sur le fond, il convient d’ordonner la poursuite de l’hospitalisation complète de Monsieur [M] [P] compte-tenu de la persistance des troubles psychiatriques tels que décrits dans le certificat médical susmentionné, et de la nécessité du maintien d’une surveillance continue en milieu hospitalier.
Attendu que Monsieur [M] [P] a été informé de son droit d’interjeter appel de la présente décision auprès de la Cour d’Appel de RIOM ou de solliciter la mainlevée de la mesure en saisissant le Juge du tribunal judiciaire de CLERMONT-FERRAND ;
PAR CES MOTIFS
Après débats en audience publique, statuant publiquement, et en premier ressort,
Déclarons la procédure régulière et la requête régulière en la forme ;
Ordonnons la poursuite de l’hospitalisation complète dont fait l’objet Monsieur [M] [P].
Laissons les dépens à la charge du trésor public.
Fait à Clermont-Ferrand,
le 24 décembre 2024
Le greffier La Présidente
Copie
- adressée par courriel avec récépissé au directeur du centre hospitalier ce jour
- transmise au procureur de la République ce jour
- adressée par courriel au tiers demandeur à l’admission ce jour
- notifié ce jour par courriel au conseil
le greffier
POUR INFORMATION
La présente ordonnance est susceptible d'appel dans le délai de 10 jours à compter de sa notification, au greffe de la Cour d'Appel de Riom.
Art. L.3211-12-4. du code de la santé publique - L’ordonnance du juge des libertés et de la détention prise en application des articles L.3211-12 ou L.3211-12-1 est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel ou son délégué. Le débat est tenu selon les modalités prévues à l’article L.3211-12-2.
L’appel formé à l’encontre de l’ordonnance mentionnée au premier alinéa n’est pas suspensif. Le premier président de la cour d’appel ou son délégué statue alors à bref délai dans des conditions définies par décret en Conseil d’Etat.
Art. 58 du code de procédure civile - La déclaration d’appel contient à peine de nullité :
1° Pour les personnes physiques : l’indication des noms , prénoms, profession, domicile, nationalité, date et lieu de naissance du demandeur ;
Pour les personnes morales : l’indication de leur forme, leur dénomination, leur siège sociale et de l’organe qui les représente légalement ;
2° L’indication des noms, prénoms et domicile de la personne contre laquelle la demande est formée, ou, s’il s’agit d’une personne morale, de sa dénomination et de son siège social ;
3° L’objet de la demande. Elle est datée et signée. | false | null | [] | {} |
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DE DRAGUIGNAN
_______________________
Chambre 1
************************
DU 24 Décembre 2024
Dossier N° RG 23/02623 - N° Portalis DB3D-W-B7H-JZQH
Minute n° : 2024/ 582
AFFAIRE :
[X] [R] C/ S.A. ALLIANZ IARD, Société NAUTIC LOISIRS MÉDITERRANÉE, CPAM DE LA LOIRE
JUGEMENT DU 24 Décembre 2024
COMPOSITION DU TRIBUNAL :
PRÉSIDENT : Madame Amandine ANCELIN, Vice-Présidente, statuant à juge unique
GREFFIER LORS DES DEBATS : Madame Stéphanie STAINIER
GREFFIER LORS DU PRONONCE : Madame Nasima BOUKROUH,
DÉBATS :
A l’audience publique du 1er octobre 2024
mis en délibéré au 03 Décembre 2024 prorogé au 24 Décembre 2024
JUGEMENT :
Rendu après débats publics par mise à disposition au greffe, par décision réputée contradictoire et en premier ressort.
Copie exécutoire à Me Alban BORGEL
la SCP BRUNET-DEBAINES
la SELARL CABINET FOURMEAUX-LAMBERT ASSOCIES
Délivrées le
Copie dossier
NOM DES PARTIES :
DEMANDERESSE :
Madame [X] [R],
demeurant [Adresse 3]
[Localité 5]
représentée par Me Alban BORGEL, avocat au barreau de MARSEILLE,
D’UNE PART ;
DEFENDERESSES :
S.A. ALLIANZ IARD,
dont le siège social est sis [Adresse 1]
[Localité 7]
représentée par Maître Colette BRUNET-DEBAINES de la SCP BRUNET-DEBAINES, avocats au barreau de DRAGUIGNAN,
Société NAUTIC LOISIRS MÉDITERRANÉE,
dont le siège social est sis [Adresse 6]
[Localité 8]
représentée par Maître Jean philippe FOURMEAUX de la SELARL CABINET FOURMEAUX-LAMBERT ASSOCIES, avocats au barreau de DRAGUIGNAN,
CPAM DE LA LOIRE,
dont le siège social est sis [Adresse 2]
[Localité 4]
Non comparante ni représentée ;
D’AUTRE PART ;
******************
EXPOSE DU LITIGE
Madame [X] [R], séjournant dans le sud pour des vacances, déclare avoir subi un accident à la base nautique de loisir [10] sise à [Localité 9] (83) en date du 25 juillet 2019, suite à utilisation d’une attraction dénommée “blob jump” consistant à sauter depuis une passerelle à 6 mètres de hauteur sur un ballon gonflable déposé sur l’eau, avec la finalité de faire rebondir une autre personne se trouvant à l’autre bout du ballon (celle-ci devant atterrir dans l’eau).
Madame [R] explique que s’étant élancée en premier (avant son conjoint) elle a chuté sur le ballon gonflable qui lui a semblé dur comme « un mur de pierre » ; elle expose qu’elle a subi consécutivement un tassement vertébral nécessitant trois semaines de corset avant une réévaluation par IRM.
Par actes d’huissier séparés en date du 30 mars 2023, madame [X] [R] a fait assigner la S.A.R.L. NAUTIC LOISIRS MEDITERRANEE et la CPAM DE LA LOIRE devant le Tribunal Judiciaire de DRAGUIGNAN afin de voir juger la S.A.R.L. NAUTIC LOISIRS MEDITERRANEE entièrement responsable du préjudice subi dans les suites de l’accident du 25 juillet 2019, la voir condamner à lui payer la somme de 10.000 € à titre provisionnel et désigner un expert dont les honoraires devront être mis à la charge de la S.A.R.L. NAUTIC LOISIRS MEDITERRANEE, avec pour mission de décrire les conséquences médico-légales de l’accident. Elle a sollicité sa condamnation à lui payer 3.000 € en application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile en sus des dépens distraits au profit de Me Alban BORGEL, les dépens incluant la condamnation de la requise à supporter les charges éventuelles retenues par huissier dans l’hypothèse d’un recours à l’exécution forcée de la décision intervenir.
Par acte d’huissier du 25 avril 2023, la S.A.R.L. NAUTIC LOISIRS MEDITERRANEE a fait assigner la S.A. ALLIANZ IARD, son assureur, devant la même juridiction (procédure n°23/03178) en vue d’être relevée et garantie de toute condamnation.
Les deux procédures ont été jointes par ordonnance du juge la mise en état du 14 septembre 2023 sous le numéro 23/02623.
Dans ses dernières écritures, signifiées par le réseau privé virtuel des avocats en date du 18 janvier 2024, madame [X] [R] a maintenu ses demandes telles que formulées dans l’assignation.
A l’appui de ses demandes, elle vise les articles 1103, 1104 et 1231-1 du Code civil, invoquant un manquement de la société NAUTIC LOISIRS MEDITERRANEE à son obligation de sécurité; à cet égard, elle invoque l’existence d’une obligation de sécurité de résultat eu égard à la nature de l’activité, et pour le moins une obligation de sécurité de moyens renforcée.
Or, madame [R] soutient la notice d’information ne lui avait pas été communiquée en français et que son équipement (gilet et casque) n’avait pas été vérifié avant le saut.
Elle fait état d’une procédure de police instruite suite à une plainte qu’elle a déposée et verse aux débats des éléments médicaux, exposant s’être rendue par ses propres moyens à l’hôpital de [Localité 8] à la suite des faits, où elle a été hospitalisée plusieurs jours avant d’être rapatriée dans sa région d’origine par le biais de son assurance.
Elle fait valoir qu’une autre personne a été blessée le même jour, ce qui a donné lieu à une procédure de référé pour solliciter une expertise. Le juge des référé du Tribunal Judiciaire de DRAGUIGNAN a statué (pièce n°7).
Dans ses dernières écritures, en date du 2 septembre 2024, la société NAUTIC LOISIRS MEDITERRANEE conclut au débouté de madame [R] en l’ensemble de ses demandes formulées à son encontre.
Subsidiairement, en cas de condamnation prononcée à son encontre, elle sollicite de voir condamner la société ALLIANZ, son assureur, à la relever et garantir de toute condamnation prononcée y incluant frais accessoires et dépens.
Elle sollicite la condamnation de tout succombant à lui payer la somme de 3.000 € en application de l’article 700 du Code de procédure civile en sus des dépens.
La société NAUTIC LOISIRS MEDITERRANEE verse aux débats la feuille de décharge de responsabilité signée de madame [R], qui atteste de la mise à disposition de tous les participants de la notice en français et en anglais ainsi que l’a déclaré monsieur [E], le gérant, dans son audition au commissariat (enquête suite à la plainte pièce n°10 de madame [R], ayant abouti à un classement sans suite de la procédure en l’absence d’infraction retenue).
Elle précise qu’un personnel compétent en matière de secouriste était présent en la personne de madame [G] [V], également entendue par les services enquêteurs (cf pièce n°10 précitée); concernant l’obligation de sécurité, il s’agit d’une obligation de sécurité de moyens, l’activité dont il s’agit laissant une véritable liberté de mouvement au pratiquant dans le saut ainsi que dans la réception sur le ballon ; c’est ainsi que l’a jugé le juge des référés de la juridiction saisie relativement à une autre pratiquante (pièce n°7 de madame [R] précitée).
Subsidiairement, la société ALLIANZ doit être condamnée à la relever et garantir, les conditions particulières du contrat de garantie mentionnant expressément le « blob jump » comme une activité couverte par la garantie.
Dans ses dernières écritures datées du 3 septembre 2024, la S.A. ALLIANZ conclut au débouté de madame [R] en l’ensemble de ses demandes.
Subsidiairement, dans l’hypothèse où le tribunal retiendrait sa responsabilité, elle a entendu formuler ses plus expresses protestations et réserves sur la demande d’expertise médicale et sollicité de voir réduit le montant de la provision réclamée.
À titre accessoire, elle a demandé la condamnation de madame [R] à lui payer 3.000 €
sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile et aux dépens.
Pour un plus ample exposé des demandes et moyens des parties, il sera renvoyé à leurs dernières conclusions respectives en application des dispositions de l’article 455 du Code de procédure civile.
L’ordonnance de clôture de la procédure est intervenue en date du 13 juin 2024, fixant la clôture au 20 septembre 2024 et l’audience de plaidoirie au 1er octobre suivant.
À cette audience, à l’issue des débats, la décision été mise en délibéré au 3 décembre 2024, prorogé au 24 décembre 2024.
MOTIFS DE LA DECISION
Sur la demande principale
Aux termes de l’article 1103 du Code civil: « les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits ».
Aux termes de l’article 1231-1 du Code civil : « Le débiteur est condamné, s’il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts soient à raison de l’inexécution de l’obligation, soit raison du retard dans l’exécution, s’il ne justifie pas que l’exécution été empêchée par la force majeure »
Enfin, l’article 9 du Code de procédure civile prévoit qu’ « Il incombe à chaque partie de prouver conformément à la loi les faits nécessaires au succès de sa prétention ».
L’obligation invoquée au fondement de l’action est l’obligation contractuelle de sécurité relative aux personnes participantes à une activité de loisirs, quelle que soit la nature de cette activité, ludique ou sportive.
En l’espèce, eu égard aux circonstances d’exercice de l’activité «blob jump », les participants disposant d’une autonomie dans le saut et relativement à leur réception, relève d’une obligation de sécurité de moyens.
La procédure de police a permis d’objectiver le contexte de survenance de l’accident, en fournissant notamment des précisions sur les moyens mis en œuvre par la société NAUTIC LOISIRS MEDITERRANEE pour s’acquitter de son obligation de sécurité.
Ainsi, il n’est pas contesté que madame [R] était porteuse d’un casque et d’un gilet et la défaillance de ces équipements n’est pas arguée comme se trouvant à l’origine de l’accident.
Une secouriste était présente sur les lieux au départ du saut, et l’obligation de sécurité de moyens à la charge de la société organisatrice n’était pas étendu à la mise en place des équipements par le secouriste présent. Ainsi, la mise en place du casque pouvait valablement être effectuée par les participants eux-mêmes, et seul le contrôle du port dans des conditions normales, au visuel, relevait de la responsabilité de la société NAUTIC LOISIRS MEDITERRANEE.
En outre, relativement aux casques et au gilet il n’est pas contesté que madame [R] en était porteuse et ces éléments n’ont aucune incidence dans la survenance et les conséquences dommageables de l’accident allégué.
Egalement, madame [R] invoque un défaut d’information, en l’état d’une notice d’informations qui ne lui aurait été communiquée qu’en anglais. Pour autant, elle a signé la fiche attestant qu’elle avait bien pris connaissance des informations et l’audition du gérant de la société NAUTIC LOISIRS MEDITERRANEE constitue un commencement de preuve que la notice était disponible pour les participants en version bilingue (français et anglais); le fait que dans la fiche signée les informations à compléter sur le tableau soient mentionnées en anglais (“name”, “date”) ne permet pas de rapporter la preuve que la notice n’aurait été disponible qu’en version anglaise.
Aucun témoignage n’a coroboré le fait allégué ; il doit également être considéré que la présence de la secouriste sur les lieux du saut était de nature à compenser l’éventuelle incompréhension par les participants des documents mis à leur disposition et dont la signature de la fiche atteste de la prise de connaissance par leurs soins.
Dès lors, le fait que la notice n’était disponible qu’en version anglaise ne relève que de l’affirmation de madame [R] et n’est pas objectivée par une autre pièce ; à cet égard, les témoignages de la famille de madame [R] ne peuvent valablement être pris en compte en ce qu’il s’agit de déclarations de témoins indirects, qui n’ont pas assisté à l’accident.
Enfin, le préjudice de madame [R] est incertain, puisque les conclusions des examens médicaux pratiqués suite à son hospitalisation ne permettent pas d’établir un lien direct et certain entre l’accident et la condition médicale de madame [R] telle que constatée à la fin de la journée du 25 juillet 2019.
Il doit être rappelé qu’il n’y a pas eu d’intervention des pompiers sur les lieux, et que la S.A.R.L. NAUTIC LOISIRS MEDITERRANEE n’a pas été informée de l’accident dès sa survenance ; madame [R] n’a pas signalé le problème à la secouriste présente sur les lieux, ni n’a sollicité un examen médical ; enfin, elle s’est rendue par ses propres moyens aux urgences de [Localité 8]; la temporalité n’est pas précisée ; notamment, il est impossible de conclure qu’elle a cessé toute activité à la suite du saut allégué comme à l’origine de sa blessure.
D’autre part, sur l’état médical de madame [R] à proprement parler, s’il a été fait état dans le compte rendu d’hospitalisation consécutive à l’accident d’un « traumatisme du rachis dorso lombaire », aucune blessure n’a été objectivée en dépit de plusieurs I.R.M. et radiographies pratiquées par des médecins différents ; les conclusions d’imagerie ont notamment été les suivantes :
- Docteur [O] [A] (suite à I.R.M. du rachis total de 05/08/2019) : « pas de tassement de T9.
Remaniement inflammatoire des vertèbres T3 à T6 et T8 évoquant plutôt une maladie de Scheuermann en poussée inflammatoire que des tassements vertébraux. À confronter au bilan clinique et radiologique non disponible (examen réalisé en télé IRM) ».
- Docteur [T] [C] (examen intitulé « rachis dorso lombaire sacrée bassin » en date du 29/11/2019): « Bilan radiographique sans anomalie statique ou morphologique significative identifiable » ;
- Docteur [K] [M] (radiographies épaules 21/01/ 2020) : « absence de lésion ostéo articulaire apparente » ; (radiographies du rachis cervical du 04/02/2020) : « raideur du rachis sans anomalie morphologique » ;
- Docteur [I] [B] (scanner cervical du 07/02/2020) : « bilan sans particularité ».
Il s’ensuit que quand bien même un préjudice serait avéré -ce qui n’apparaît pas évident au regard de l’imagerie et des conclusions de plusieurs médecins, la cause du traumatisme n’est pas de manière évidente en lien direct et certain avec le saut effectué par madame [R] en date du 25 juillet 2019 au parc d’attractions « [10] ».
Madame [X] [R] sera déboutée de l’ensemble de ses demandes.
Sur les demandes accessoires
Madame [R], succombant en l’ensemble de ses demandes, sera condamnée au dépens.
En outre, il y aura lieu de la condamner à payer à la S.A.R.L. NAUTIC LOISIRS MEDITERRANEE la somme de 2.000 euros euros en application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile et la somme de 1.000 euros à la S.A. ALLIANZ IARD.
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal, statuant publiquement, par jugement rendu en premier ressort et par mise à dispositions au greffe,
DEBOUTE madame [X] [R] de l’ensemble de ses demandes formulées à l’encontre de la S.A.R.L. NAUTIC LOISIRS MEDITERRANEE et de son assureur ;
CONDAMNE madame [X] [R] à payer à la S.A.R.L. NAUTIC LOISIRS MEDITERRANEE la somme de 2.000 euros en application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile ;
CONDAMNE madame [X] [R] à payer à la S.A. ALLIANZ IARD la somme de 1.000 euros en application des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile ;
REJETTE toute autre demande ;
CONDAMNE madame [X] [R] aux dépens ;
RAPPELLE que la présente décision est exécutoire de plein droit en toutes ses dispositions à titre provisionnel.
AINSI JUGE ET PRONONCE PAR MISE A DISPOSITION AU GREFFE DE LA PREMIERE CHAMBRE CIVILE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE DRAGUIGNAN LE 24 DECEMBRE 2024.
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE TOULOUSE
Juge des Libertés et de la Détention
ORDONNANCE
N° De MINUTE N° RG 24/02256 - N° Portalis DBX4-W-B7I-TUDW
Le 24 Décembre 2024
Nous, Lucile DULIN, vice-présidente, juge des libertés et de la détention au Tribunal judiciaire de TOULOUSE, assistée de Virginie BASTIER, Greffier,
Nous trouvant à l’hôpital [3] conformément à la convention signée avec L’A.R.S, statuant en audience publique, contradictoirement et en premier ressort ;
En présence de Monsieur [I] [F], régulièrement convoqué, assisté de Me Coline THEODULE, avocat au barreau de Toulouse ;
En l’absence de Madame la Directrice de CLINIQUE DE [Localité 2], régulièrement convoquée ;
En l’absence du tiers, régulièrement avisé ;
Vu la requête du 20 Décembre 2024 à l’initiative de Madame la Directrice de CLINIQUE DE [Localité 2] concernant Monsieur [I] [F] né le 24 Juillet 1997 à [Localité 1] ;
Vu les pièces annexées et répertoriées sous bordereau joint ;
Vu les réquisitions écrites de Monsieur le Procureur de la République ;
Vu la Loi n°2011-803 du 5 juillet 2011 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge ;
Vu les articles L3211-12 et suivants et R3211-7 et suivants du code de la santé uublique ;
Monsieur [I] [F] a été admis en soins psychiatriques sans consentement le 15 décembre 2024 sur décision du directeur d’établissement prise dans le cadre de l’urgence à la demande de sa soeur.
Le certificat médical d’admission du même jour fait état d’un patient logorrhéique, avec une disinhibition comportementale, une élation de l’humeur et une hypersyntonie notamment avec absence de conscience des troubles et nécessité d’une hospitalisaition afin de remettre en place les traitements.
Le certificat médical de la 24ème heure indique que ce patient reste ambivalent face à la pertinence des soins outre qu’il présente un ludisme émotionnel.
Le certificat médical de la 72ème heure mentionne une persistance des troubles.
L’avis motivé du 20 décembre 2024 retient l’existence d’une symptomatologie anxieuse avec troubles du comportement, exaltation de l’humeur, tachypsychie et désorganisation idéique outre un refus des soins et une absence de conscience de la pathologie.
A l’audience, Monsieur [F] reconnaît une perturbation de son état de santé au moment de l’hospitalisation, reconnaissant qu’il souffre de bipolarité tout en contestant la nécessité de son hospitalisation aux urgences. Il indique en outre que le traitement lui permet désormais d’aller mieux et qu’il bénéficie d’une permission de sortie pour le Réveillon de Noël.
Le conseil de Monsieur [F] indique que ce dernier conteste le contenu du certificat médical de la 72ème heure alors même que le traitement médical mis en place depuis son hospitalisation lui permet d’aller mieux. Il conteste en outre le contenu de l’avis motivé valant saisine du juge des libertés et de la détention.
Sur les moyens d’irrégularité soulevés :
En l’espèce si Monsieur [F] conteste le contenu du certificat médical de la 72ème heure et de l’avis motivé, il convient de relever que ces documents ont été établis respectivement le 18 décembre 2024 soit il y a six jours et le 20 décembre 2024 et visent à renseigner sur l’état du patient à ces dates. Si le patient revendique une amélioration de son état de santé ce jour, cet élément ne saurait disqualifier les éléments contenus dans les deux écrits précédemment cités. En conséquence les moyens d’irrégularité sont rejetés et la procédure déclarée régulière.
Sur le fond si l’amélioration de l’état de santé du patient est objectivée au regard de sa présentation à l’audience et en considération du fait qu’il bénéficie d’une permission de sortie ce jour, il importe de relever que l’adhésion au traitement doit être renforcée avant d’envisager une sortie alors même que la mesure d’hospitalisation est récente et qu’il résulte des propres déclarations de Monsieur [F] lors de l’audience qu’il a déjà fait l’objet récemment d’une mesure d’hospitalisation sous contrainte au mois de septembre 2024. Enfin alors même qu’il ne dispose d’aucun hébergement propre et reconnaît ne pas avoir de psychiatre référent à l’extérieur lui assurant un suivi thérapeutique régulier, le maintien d’une hospitalisation complète sous contrainte s’impose afin de travailler la poursuite des soins vers l’extérieur et éviter une rupture thérapeutique préjudiciable à ce patient.
En conséquence il convient de maintenir la mesure de soins.
PAR CES MOTIFS
Rejetons les moyens d’irrégularité soulevés ;
Déclarons la procédure régulière ;
Autorisons le maintien de l’hospitalisation complète sous contrainte de Monsieur [I] [F].
Le Greffier Le Juge des Libertés et de la Détention | false | null | [] | {} |
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"24/03479"
] | null | Autre | 2024-12-25 | null | 24/03479 | Tribunal judiciaire de Meaux | Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur | null | JLD | null | [] | 676c683be970710ab34e9505 | null | 2024-12-25T20:17:00.107000 | 2024-12-25T00:00:00 | null | 2024-12-25 | 14Q | [] | true | null | null | Dossier N° RG 24/03479
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE
────
Annexe du palais de Justice de Meaux - [Adresse 12]
Ordonnance statuant sur la première requête en prolongation d’une mesure de rétention administrative
Ordonnance du 25 Décembre 2024
Dossier N° RG 24/03479
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Ahlem CHERIF, greffier ;
Vu les articles L742-1 à L 742-3, L 741-10, L 743-3, L 743-19, L 743-20, R 741-1 à R 743-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu l’arrêté pris le 15 septembre 2023 par le préfet de Val de Marne faisant obligation à M. [Z] [U] alias [D] de quitter le territoire français ;
Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 21 décembre 2024 par le PRÉFET DU VAL-DE-MARNE à l’encontre de M. [Z] [U] alias [D], notifiée à l’intéressé le 21 décembre 2024 à 11h18 ;
Vu la requête du PRÉFET DU VAL-DE-MARNE datée du 24 décembre 2024, reçue et enregistrée le 24 décembre 2024 à 09h12 au greffe du tribunal, tendant à la prolongation de la rétention administrative pour une durée de vingt six jours de :
Monsieur [Z] [U] alias [D], né le 06 Octobre 2003 à [Localité 20] (TUNISIE), de nationalité Tunisienne
Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
En l’absence du procureur de la République régulièrement avisé par le greffier, dès réception de la requête, de la date, de l’heure, du lieu et de l’objet de la présente audience ;
En présence de [J] [O], interprète inscrit sur la liste établie par le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Meaux, assermenté pour la langue arabe déclarée comprise par la personne retenue à l’inverse du français ;
Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments :
-Me Roger BISALU, avocat au barreau de Seine Saint Denis, choisi par la personne retenue pour l’assister, régulièrement avisé ;
- Me BENZINA Aziz, Cabinet ACTIS, avocat représentant le PRÉFET DU VAL-DE-MARNE;
- M. [Z] [U] alias [D] ;
Dossier N° RG 24/03479
MOTIFS DE LA DÉCISION
SUR LA RECEVABILITE DE LA REQUETE
Attendu que contrairement à ce qui est soutenu tant le registre du LRA que le registre du CRA sont joints à la requête; que le moyen d’irrecevabilité tenant à l’absence de ces pièces sera donc rejeté;
SUR LA REGULARITE DE LA PROCEDURE
Attendu que M. [Z] [U] alias [D] soulève l’irrégularité de la procédure motif pris du délai excessif de notification du placement en rétention administrative suite à la levée d’écrou;
Attendu qu’en l’espèce la notification de la levée d’écrou est intervenue le 21 décembre 2024 à 9h28; que le placement en rétention administrative et les droits afférents à cette mesure ont été notifiés le même jour à 11h15 ; que la notification de l’arrêté de placement en rétention administrative peut intervenir, après la levée d’écrou, dans un délai n’excédant pas le temps nécessaire à l’accomplissement des formalités requises et notamment la recherche d’un interprète; qu’il résulte de la procédure que le délai de 1h47 est justifié par la nécessité de requérir un interprète en langue arabe; que dès lors le moyen sera écarté;
Attendu qu’indépendamment de tout recours contre la décision de placement, le juge doit se prononcer en tant que gardien de la liberté individuelle sur la légalité de la rétention ;
Attendu qu’après examen des éléments du dossier tels que complétés ou éclairés à l’audience contradictoirement, la procédure contrôlée est recevable et régulière ;
SUR LA DEMANDE DE PROLONGATION DE LA RÉTENTION:
Attendu qu’il ressort de l’examen des pièces jointes à la requête et des mentions figurant au registre prévu à l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile que la personne retenue a été, dans les meilleurs délais suivant la notification de la décision de placement en rétention, pleinement informée de ses droits et placée en état de les faire valoir à compter de son arrivée au lieu de rétention ;
Attendu que la mesure d’éloignement n'a pu être mise à exécution dans le délai de quatre jours qui s’est écoulé depuis la décision de placement en rétention ;
Attendu qu’il n’est émis aucune critique sur les diligences accomplies jusqu’à présent par l’Administration pour que, conformément aux exigences de l’article L. 741-3 et L. 751-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, la rétention n’excède pas le temps strictement nécessaire au départ de la personne faisant l’objet de la mesure d’éloignement ;
Attendu que la personne retenue ne remplit pas les conditions d’une assignation à résidence, telles que fixées par l’article L. 743-13 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, en ce sens qu’elle n’a pas préalablement remis à un service de police ou à une unité de gendarmerie un passeport en cours de validité, quels que soient les mérites de ses garanties de représentation ;
Attendu qu’en définitive, rien ne s’oppose à ce que soit ordonnée la prolongation de la rétention administrative de la personne visée par la requête du préfet ;
PAR CES MOTIFS,
DÉCLARONS la requête du PRÉFET DU VAL-DE-MARNE recevable et la procédure régulière ;
ORDONNONS la prolongation de la rétention de M. [Z] [U] alias [D] au centre de rétention administrative [21] (77), ou dans tout autre centre ne dépendant pas de l'administration pénitentiaire, pour une durée de vingt six jours à compter du 25 décembre 2024 à 11h18 ;
Prononcé publiquement au palais de justice du Mesnil-Amelot, le 25 Décembre 2024 à 14h52 .
Le greffier, Le juge,
qui ont signé l’original de l’ordonnance.
Pour information :
- La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris dans les 24 heures de sa notification. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Paris (Service des étrangers - Pôle 1 Chambre 11), notamment par télécopie au [XXXXXXXX03] ou par courriel à l’adresse [Courriel 18]. Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel.
- Vous pouvez, pendant toute la durée de votre rétention, demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec votre consulat ou toute personne de votre choix.
- Vous avez également le droit de contacter toute organisation et instance nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment :
• le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 13] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX05] ; fax : [XXXXXXXX02]) ;
• le Défenseur des droits ([Adresse 16] ; tél. : [XXXXXXXX08]) ;
• France Terre d’Asile ([Adresse 14] ; tél. : [XXXXXXXX04]) ;
• Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 15] ; tél. : [XXXXXXXX07]) ;
• Médecins sans frontières - MSF ([Adresse 17] ; tél. : [XXXXXXXX01]).
- La CIMADE, association indépendante de l’administration présente dans chacun des centres de rétention [Localité 19] (Tél. CIMADE CRA2 : [XXXXXXXX010] / [XXXXXXXX011] - Tél. CIMADE CRA 3 : [XXXXXXXX09] / [XXXXXXXX06]) est à votre disposition, sans formalité, pour vous aider dans l’exercice effectif de vos droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur.
- Vous pouvez aussi demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à votre rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au magistrat du siège par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives.
Reçu le 25 décembre 2024, dans une langue comprise, notification de la présente ordonnance avec remise d’une copie intégrale, information du délai d’appel et des modalités d’exercice de cette voie de recours, ainsi que le rappel des droits en rétention.
La personne retenue, L’interprète ayant prêté son concours
Reçu copie intégrale de la présente ordonnance le 25 décembre 2024.
L’avocat du PRÉFET DU VAL-DE-MARNE,
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 25 décembre 2024, à l’avocat de la personne retenue, absent au prononcé de la décision.
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"24/05774"
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Au nom du Peuple Français
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOULOGNE SUR MER
ORDONNANCE STATUANT SUR UNE DEMANDE DE PROLONGATION DE RETENTION
MINUTE: 24/2003
Appel des causes le 25 Décembre 2024 à 10h00 en visioconférence
Div\étrangers
N° étr\N° RG 24/05774 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76CN6
Nous, Madame BOULANGER Marie, Vice-Présidente au Tribunal judiciaire de BOULOGNE SUR MER, juge chargé du contrôle des mesures restrictives et privatives de libertés en droit des étrangers, assistée de Mme Samira CHAIB, Greffier, statuant en application des articles L.742-1, L.743-4, L.743-6 à L.743-8, L. 743-20 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile;
Vu l’article R. 213-12-2 du code de l’organisation judiciaire ;
En présence de Madame [S] [I], interprète en langue arabe, serment préalablement prêté;
En présence de Maître Guillaume SAUDUBRAY représentant de M. LE PREFET DU PAS DE CALAIS ;
Vu le Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile notamment en ses articles L. 741-1 et suivants ;
Monsieur [C] [R]
de nationalité Tunisienne
né le 05 Janvier 2002 à [Localité 3] (TUNISIE), a fait l’objet :
d’un arrêté de remise aux autorités ainsi que son placement en rétention administrative pour quatre jours, prononcé le par M. LE PREFET DU PAS DE CALAIS , qui lui a été notifié le à
Par requête du 24 Décembre 2024, arrivée par courrier électronique à 13h57 M. LE PREFET DU PAS DE CALAIS invoquant devoir maintenir l’intéressé au-delà de QUATRE JOURS, prolongé par un délai de VINGT-SIX JOURS selon l’ordonnance du 30 octobre 2024, prolongé par un délai de TRENTE JOURS selon l’ordonnance du 22 novembre 2024, demande l’autorisation de prolonger ce délai pour une durée de QUINZE JOURS maximum.
En application des articles L.743-9 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile il a été rappelé à l’intéressé, assisté de Me Svetlana DJURDJEVIC, avocat au Barreau de BOULOGNE-SUR-MER et commis d’office, les droits qui lui sont reconnus pendant la rétention et a été informé des possibilités et des délais de recours contre toutes les décisions le concernant ; qu’il a été entendu en ses observations
L’intéressé déclare : Je souhaite être assisté d’un avocat.
Me Svetlana DJURDJEVIC entendue en ses observations : je sollicite la remise en liberté de Monsieur [R]. Il n’est pas démontré que le laissez-passer sera délivré à bref délai même si les autorités centrales ont été saisies.
L’avocat de la Préfecture entendu en ses observations ; sollicite la prolongation de la rétention administrative de l’intéressé. Nous avons une relance faite le 15 décembre 2024 aux autorités tunisiennes.
MOTIFS
Selon l’article L. 742-5 du CESEDA, à titre exceptionnel, le magistrat du siège du tribunal judiciaire peut à nouveau être saisi aux fins de prolongation du maintien en rétention au-delà de la durée maximale de rétention prévue à l'article L. 742-4, lorsqu'une des situations suivantes apparait dans les quinze derniers jours:
1° L'étranger a fait obstruction à l'exécution d'office de la décision d'éloignement ;
2° L'étranger a présenté, dans le seul but de faire échec à la décision d'éloignement :
a) une demande de protection contre l'éloignement au titre du 5° de l'article L. 631-3 ;
b) ou une demande d'asile dans les conditions prévues aux articles L. 754-1 et L. 754-3 ;
3° La décision d'éloignement n'a pu être exécutée en raison du défaut de délivrance des documents de voyage par le consulat dont relève l'intéressé et qu'il est établi par l'autorité administrative compétente que cette délivrance doit intervenir à bref délai.
Le juge peut également être saisi en cas d'urgence absolue ou de menace pour l'ordre public.
L'étranger est maintenu en rétention jusqu'à ce que le juge ait statué.
Si le juge ordonne la prolongation de la rétention, celle-ci court à compter de l'expiration de la dernière période de rétention pour une nouvelle période d'une durée maximale de quinze jours.
Si l'une des circonstances mentionnées aux 1°, 2° ou 3° ou au septième alinéa du présent article survient au cours de la prolongation exceptionnelle ordonnée en application de l'avant-dernier alinéa, elle peut être renouvelée une fois, dans les mêmes conditions. La durée maximale de la rétention n'excède alors pas quatre-vingt-dix jours.
En application de l’article L 741-3 du CESEDA, un étranger ne peut être placé ou maintenu en rétention que le temps strictement nécessaire à son départ et l’administration doit exercer toute diligence utile à cet effet.
La seule saisine ou relance d’un autre service de l’administration française ne saurait caractérisé une telle diligence.
Or, en l’espèce, la seule démarche effectuée depuis la seconde prolongation en date du 22 novembre 2024 est une relance effectuée le 16 décembre 2024 à un autre service de l’administration française.
Les conditions d’application de l’article susvisé ne sont pas réunies dès lors que l’administration ne démontre pas que la délivrance du laissez-passer consulaire des autorités tunisiennes interviendra à bref délai pour permettre l’exécution forcée de la mesure d’éloignement dont fait l’objet l’intéressé.
Il sera fait droit au moyen soulevé et la demande de prolongation sera rejetée.
PAR CES MOTIFS
REJETONS la demande de prolongation de maintien en rétention administrative de M. LE PREFET DU PAS DE CALAIS
ORDONNONS que Monsieur [C] [R] soit remis en liberté à l’expiration d’un délai de vingt quatre heures suivant la Notification à Monsieur le Procureur de la République de BOULOGNE SUR MER de la présente ordonnance sauf dispositions contraires prises par ce magistrat.
INFORMONS Monsieur [C] [R] qu’il est maintenu à la disposition de la justice pendant un délai de vingt quatre heures à compter de la notification de la présente ordonnance au procureur de la République et le cas échéant, jusqu’à ce qu’il soit statué sur l’effet suspensif de l’appel ou la décision au fond, que pendant ce délai il peut contacter un avocat, un tiers, rencontrer un médecin et s’alimenter.
RAPPELONS à l’intéressé qu’il a l’obligation de quitter le territoire national.
NOTIFIONS sur le champ la présente ordonnance par mail au CRA pour remise à l’intéressé qui, en émargeant ci-après, atteste avoir reçu copie et avisons l’intéressé de la possibilité de faire appel, devant le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt quatre heures de son prononcé ; l’informons que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen (notamment par mail via la boîte structurelle : [Courriel 2] ) au greffe de la Cour d’Appel de DOUAI (numéro de FAX du greffe de la Cour d’Appel: [XXXXXXXX01].) ; lui indiquons que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué.
L’avocat de la Préfecture, L’avocat, Le Greffier, Le Juge,
En visio
décision rendue à 10h57
Ordonnance transmise ce jour à M. LE PREFET DU PAS DE CALAIS
Ordonnance transmise au Tribunal administratif de LILLE
N° étr\N° RG 24/05774 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76CN6
Ordonnance notifiée à Monsieur le procureur de la République à
Décision notifiée à ...h...
L’intéressé, L’interprète, | false | null | [] | {} |
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"24/05753"
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Au nom du Peuple Français
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOULOGNE SUR MER
ORDONNANCE STATUANT SUR UNE DEMANDE DE MAINTIEN EN RÉTENTION ET SUR LE CONTRÔLE DE LA RÉGULARITÉ D’UNE DÉCISION DE PLACEMENT EN RÉTENTION
MINUTE : 24/2001
Appel des causes le 25 Décembre 2024 à 10h00 en visioconférence
Div\étrangers
N° étr\N° RG 24/05753 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76CNG
Nous, Madame BOULANGER Marie, Vice Présidente au Tribunal Judiciaire de BOULOGNE SUR MER, juge chargé du contrôle des mesures restrictives et privatives de libertés en droit des étrangers, assistée de Mme CHAIB Samira, Greffier, statuant en application des articles L.742-1, L.743-4, L.743-6 à L.743-8, L. 743-20 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile;
Vu l’article R. 213-12-2 du code de l’organisation judiciaire ;
En présence de [T] [B], interprète en langue russe, serment préalablement prêté ;
Vu le Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile notamment en ses articles L. 741-1 et suivants ;
Vu les dispositions des articles L.741-10, L743-3 à L743-20, L743-24, R. 741-3 et R743-1 à 743-7 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Monsieur [N] [Y] alias [E] [Y]
de nationalité Biélorusse
né le 14 Octobre 1981 à [Localité 2] (BIÉLORUSSIE), a fait l’objet :
– d’une obligation de quitter le territoire français sans délai de départ volontaire, fixant le pays de destination de la reconduite, lui faisant interdiction de retour sur le territoire français prononcée le 14 juillet 2024 par M. PREFET DE L’OISE , qui lui a été notifié le 15 juillet 2024.
– d’un arrêté ordonnant son placement en rétention administrative pour une durée de quatre jours, prononcé le 20 décembre 2024 par M. PREFET DE L’OISE , qui lui a été notifié le 20 décembre 2024 à 20h53 .
Vu la requête de Monsieur [N] [Y] en contestation de la régularité de la décision de placement en rétention administrative en date du 23 Décembre 2024 réceptionnée par le greffe du juge des libertés et de la détention le 23 Décembre 2024 à 12h30 ;
Par requête du 23 Décembre 2024 reçue au greffe à 15h52, Monsieur le Préfet invoquant devoir maintenir l’intéressé au-delà de quatre jours, demande l’autorisation de prolonger ce délai pour une durée de VINGT-SIX jours maximum.
En application des articles L.743-9 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile il a été rappelé à l’intéressé, assisté de Me Svetlana DJURDJEVIC, avocat au Barreau de BOULOGNE-SUR-MER et commis d’office, les droits qui lui sont reconnus pendant la rétention et a été informé des possibilités et des délais de recours contre toutes les décisions le concernant ; qu’il a été entendu en ses observations.
L’intéressé déclare : Je souhaite être assisté d’un avocat. Mon problème est qu’en prison j’ai laissé mon téléphone et mes cartes bleues. Je veux donc récupérer mes affaires et je vais quitter la France par mes propres moyens. Il n’y a pas d’avion pour me renvoyer en Biélorussie. Je sais que ça va durer une éternité.
Me Svetlana DJURDJEVIC entendue en ses observations : je ne soutiens pas le recours déposé. Je n’ai pas relevé d’irrégularité de procédure.
MOTIFS
L’intéressé ne présente pas de garanties suffisantes pour la mise à exécution de la mesure de reconduite à la frontière, des mesures de surveillance sont nécessaires.
Eu égard aux nécessités invoquées par M. PREFET DE L’OISE, il convient d’accorder la prolongation demandée et de constater que le recours en annulation déposé n’est pas soutenu.
PAR CES MOTIFS
PRONONÇONS la jonction avec l’affaire n°24/5752
CONSTATONS que le recours en annulation de Monsieur [N] [Y] n’est pas soutenu
AUTORISONS l’autorité administrative à retenir : Monsieur [N] [Y] dans les locaux ne relevant pas de l’Administration pénitentiaire pour une prolongation de rétention administrative d’une durée maximale de VINGT-SIX JOURS soit jusqu’au : 19 janvier 2025
NOTIFIONS sur le champ la présente ordonnance par mail au CRA pour remise à l’intéressé qui, en émargeant ci-après, atteste avoir reçu copie et avisons l’intéressé de la possibilité de faire appel, devant le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt quatre heures de son prononcé ; l’informons que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen (notamment par mail via la boîte structurelle : [Courriel 1] ) au greffe de la Cour d’Appel de DOUAI ; lui indiquons que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué.
L’Avocat, Le Greffier, Le Juge,
décision rendue à 10h38
L’ordonnance a été transmise ce jour à M. PREFET DE L’OISE
Ordonnance transmise au Tribunal administratif de LILLE
N° étr\N° RG 24/05753 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76CNG
Décision notifiée à ...h...
L’intéressé, L’interprète, | false | null | [] | {} |
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} | [] | null | [] | null | Tribunal judiciaire | [
"24/09262"
] | null | Autre | 2024-12-25 | null | 24/09262 | Tribunal judiciaire de Rennes | Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur | null | JLD | null | [] | 676c5d39e970710ab34e2cba | null | 2024-12-25T19:30:00.328000 | 2024-12-25T00:00:00 | null | 2024-12-25 | 14Q | [] | false | null | null | COUR D'APPEL
DE RENNES
TRIBUNAL JUDICIAIRE
DE RENNES
SERVICE DES
RÉTENTIONS ADMINISTRATIVES
N° RG 24/09262 - N° Portalis DBYC-W-B7I-LLBO
Minute n° 24/538
PROCÉDURE DE RECONDUITE
À LA FRONTIÈRE
ORDONNANCE
statuant sur le contrôle de la régularité d’une décision de placement en rétention et sur la prolongation d’une mesure de rétention administrative
Le 25 Décembre 2024,
Devant Nous, Mélanie FRENEL, Vice-Présidente chargée du contrôle des mesures privatives et restrictives de liberté prévues par le code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile près le Tribunal judiciaire de RENNES,
Assistée de Chantal JOUANOLLE, directrice des services de greffe judiciaires,
Étant en audience publique, au Palais de Justice,
Vu l’Arrêté de M. le Préfet CALVADOS en date du 20 décembre 2024, notifié à M. [R] [G] le 20 décembre 2024 ayant prononcé l’obligation de quitter le Territoire ;
Vu l’Arrêté de M. le Préfet Calvados en date du 20 décembre 2024 notifié à M. [R] [G] le 20 décembre 2024 ayant prononcé son placement en rétention administrative ;
Vu la requête introduite par M. [R] [G] à l’encontre de l’arrêté de placement en rétention administrative ;
Vu la requête motivée du représentant de M LE PREFET DU CALVADOS en date du 24 décembre 2024, reçue le 24 décembre 2024 à 13h29 au greffe du Tribunal ;
Vu l’absence en l’état d’une salle spécialement aménagée à proximité immédiate du Centre de rétention administrative de [Localité 4] ;
Vu l’indisponibilité de la salle de visioconférence ;
COMPARAIT CE JOUR :
Monsieur [R] [G]
né le 23 Août 2005 à [Localité 1] (TUNISIE)
de nationalité Tunisienne
Assisté de Me Léo Paul BERTHAULT, avocat commis d’office, qui a pu consulter la procédure, ainsi que l’intéressé.
En l’absence du représentant de M LE PREFET DU CALVADOS, dûment convoqué,
En présence de M [X] [M], interprète en langue arabe, qui a prêté serment d’apporter son concours,
En l’absence du Procureur de la République, avisé,
Mentionnons que M LE PREFET DU CALVADOS, M. le Procureur de la République dudit tribunal, l’intéressé et son conseil ont été avisés, dès réception de la requête, de la date et l’heure de la présente audience par le greffier.
Mentionnons que les pièces de la procédure ont été mises à la disposition de l’intéressé et du conseil.
Vu les dispositions des articles L.741- 1 et suivants du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile ;
Après avoir entendu :
Le représentant de M LE PREFET DU CALVADOS en sa demande de prolongation de la rétention administrative.
Me Léo Paul BERTHAULT en ses observations.
M. [R] [G] en ses explications.
MOTIFS DE LA DÉCISION
L’intéressé est actuellement en rétention dans les locaux non pénitentiaires depuis le 20 décembre 2024 à 17h15 et pour une durée de 4 jours.
I - Sur la régularité du placement en rétention administrative :
Aucun moyen n’a été soulevé à l’audience
II - Sur les moyens de nullité soulevés par l’avocat du défendeur :
Sur le moyen de nullité tiré du défaut d’habilitation du fonctionnaire ayant procédé à la consultation du fichier FPR
En l’espèce, il est fait mention de cette recherche et de son résultat par la mention que monsieur [R] [G] fait l’objet d’une fiche de recherche sur le procès-verbal rédigé le 20 décembre 2024 à 11heures 15 par les brigadiers-chefs principaux [U] [B] et [D] [P] et signé par eux deux ainsi que par madame [I] [J], officier de police judiciaire.
Dès lors que les personnes ayant consulté le FPR sont régulièrement identifiées en procédure, les conditions de l’article 15-5 du Code de procédure pénale, qui dispose que l’habilitation de l’agent à procéder à la consultation de fichiers est présumée et que l’absence d’une telle mention dans les PV transcrivant ces recherches ne peut à elle seule entraîner la nullité de la procédure, sont respectées, l’identité des agents ayant procédé à cette consultation étant établie et pouvant au besoin être vérifiée par l’autorité judiciaire.
En toute hypothèse, cette consultation de fichier n’a emporté aucune conséquence pour la procédure de rétention administrative, et il n’est ainsi pas démontré en quoi l’absence de mention expresse de l’ habilitation des agents ayant procédé à la consultation dus fichier FPR aurait eu pour effet de porter substantiellement atteinte aux droits de l’étranger comme l’imposent les dispositions de l’article L. 743-12 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile.
Le moyen sera ainsi rejeté.
Sur le moyen tiré du défaut de production de pièce justificative utile
Le conseil de monsieur [R] [G] soutient que la décision du juge des libertés et de la détention intervenue à l’occasion du précédent placement de l’intéressé au centre de rétention administrative de l’[Localité 2] du 22 novembre au 29 novembre 2024 constitue une pièce justificative utile qui n’est pas jointe à la requête ce qui la rend irrecevable.
Aux termes des dispositions de l’article R. 743-2 du CESEDA : « A peine d’irrecevabilité, la requête est motivée, datée et signée, selon le cas, par l’étranger ou son représentant ou par l’autorité administrative qui a ordonné le placement en rétention. Lorsque la requête est formée par l’autorité administrative, elle est accompagnée de toutes pièces justificatives utiles, notamment une copie du registre prévu à l’article L. 744-2. » ;
Il convient à cet égard de rappeler que les pièces utiles visées à cet article, en dehors de la copie du registre, correspondent à celles indispensables au juge des libertés et de la détention pour lui permettre d’exercer son contrôle sur la légalité de la requête en prolongation de la rétention administrative au regard des dispositions des articles L. 741-3 et L. 742-1 du CESEDA.
En l’occurrence, une décision du juge des libertés et de la détention intervenue à l’occasion d’un précédent placement en rétention de la personne ne constitue pas une pièce utile, même si celui-ci est intervenu sur la base d’une même obligation de quitter le territoire français.
De surcroît, une telle décision ayant nécessairement été notifiée à l’intéressé, il est loisible à ce dernier de la produire s’il l’estime utile lors du débat devant le juge des libertés et de la détention à l’occasion d’un nouveau placement en centre de rétention administrative.
Le moyen d’irrecevabilité soulevé sera en conséquence rejeté.
III - Sur le fond :
L’intéressé a été pleinement informé , lors de la notification de son placement en rétention, des droits lui étant reconnus par l’article L.744-4 du CESEDA et placé en état de les faire valoir, ainsi que cela ressort des mentions figurant au registre prévu à cet effet.
L’article L 741-3 et L751-9 du CESEDA dispose qu’un étranger ne peut être placé ou maintenu en rétention que pour le temps strictement nécessaire à son départ, l’administration devant exercer toute diligence à cet effet ;
Les services de la Préfecture Calvados justifient d’ores et déjà de démarches auprès du Consulat de Tunisie dont M. [R] [G] se déclare ressortissant, celui-ci étant dépourvu de tout document d’identité . Le rendez-vous sollicité ne pourra avoir lieu qu’en dehors du délai initial de la rétention. Il convient donc de permettre à l’autorité administrative d’effectuer toutes démarches utiles en vue de la mise en oeuvre de la mesure d’éloignement.
Par ailleurs, l’intéressé ne présente pas de garanties suffisantes de représentation et ne dispose pas d’un passeport.
Il ne remplit donc pas les conditions préalables à une assignation à résidence
Il convient en conséquence de faire droit à la requête de M LE PREFET DU CALVADOS parvenue à notre greffe le 24 décembre 2024 à 13h29 ;
PAR CES MOTIFS
Rejetons les exceptions de nullité soulevées ;
Ordonnons la prolongation du maintien de M. [R] [G] dans les locaux non pénitentiaires pour un délai maximum de VINGT SIX JOURS à compter du 24 décembre 2024 à 24h00 ;
Disons que le Procureur de la République a la possibilité dans un délai de 24 heures à partir de la notification de la présente ordonnance de s’y opposer et d’en suspendre les effets.
Notifions que la présente décision est susceptible d'être contestée par la voie de l'appel interjeté dans les 24 heures du prononcé de la présente ordonnance, devant le Premier Président de la Cour d'Appel de RENNES, et par requête motivée (courriel : [Courriel 3]) ;
Rappelons à M. [R] [G] que dès le début du maintien en rétention, il peut demander l’assistance d’un interprète, d’un médecin, d’un conseil et peut, s’il le désire, communiquer avec son consulat et avec une personne de son choix ;
Décision rendue en audience publique le 25 Décembre 2024 à 14h25.
LE GREFFIER LE JUGE | false | null | [] | {} |
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"24/03478"
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CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE
────
[Adresse 17]
Ordonnance statuant sur la première requête en prolongation d’une mesure de rétention administrative
Ordonnance du 25 Décembre 2024
Dossier N° RG 24/03478
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Ahlem CHERIF, greffier ;
Vu les articles L742-1 à L 742-3, L 741-10, L 743-3, L 743-19, L 743-20, R 741-1 à R 743-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu l’arrêté pris le 27 mai 2024 par le préfet de Val de Marne faisant obligation à M. [J] [M] de quitter le territoire français ;
Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 21 décembre 2024 par le PRÉFET DU VAL-DE-MARNE à l’encontre de M. [J] [M], notifiée à l’intéressé le 21 décembre 2024 à 09h20 ;
Vu la requête du PRÉFET DU VAL-DE-MARNE datée du 24 décembre 2024, reçue et enregistrée le 24 décembre 2024 à 09h12 au greffe du tribunal, tendant à la prolongation de la rétention administrative pour une durée de vingt six jours de :
Monsieur [J] [M], né le 23 Juin 2003 à [Localité 19] (ALGERIE), de nationalité Algérienne
Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
En l’absence du procureur de la République régulièrement avisé par le greffier, dès réception de la requête, de la date, de l’heure, du lieu et de l’objet de la présente audience ;
Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments :
- Me Samir MBARKI, avocat de permanence au barreau de Meaux désigné d’office à la demande de la personne retenue pour l’assister ;
Dossier N° RG 24/03478
- Me Aziz BENZINA, cabinet ACTIS, avocat représentant le PRÉFET DU VAL-DE-MARNE;
- M. [J] [M] ;
Dossier N° RG 24/03478
MOTIFS DE LA DÉCISION
SUR LA RECEVABILITE DE LA PROCÉDURE:
Attendu que M. [J] [M] soulève par la voie de son conseil l’irrecevabilité de la requête au motif que la copie de son passeport n’a pas été jointe à la requête; que toutefois, la copie du passeport ne constitue pas une pièce justificative utile; que ce moyen ne saurait donc prospérer;
SUR LA REGULARITE DE LA PROCEDURE
Attendu qu’indépendamment de tout recours contre la décision de placement, le juge doit se prononcer en tant que gardien de la liberté individuelle sur la légalité de la rétention ;
Attendu qu’après examen des éléments du dossier tels que complétés ou éclairés à l’audience contradictoirement, la procédure contrôlée est recevable et régulière ;
SUR LA DEMANDE DE PROLONGATION DE LA RÉTENTION:
Attendu que la procédure est régulière ;
Attendu qu’il ressort de l’examen des pièces jointes à la requête et des mentions figurant au registre prévu à l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile que la personne retenue a été, dans les meilleurs délais suivant la notification de la décision de placement en rétention, pleinement informée de ses droits et placée en état de les faire valoir à compter de son arrivée au lieu de rétention ;
Attendu que la mesure d’éloignement n'a pu être mise à exécution dans le délai de quatre jours qui s’est écoulé depuis la décision de placement en rétention ;
Attendu que le conseil du retenu critique les diligences accomplies jusqu’à présent par l’Administration en ce que la copie du passeport n’aurait pas été adressée aux autorités consulaires; qu’il résulte toutefois de la procédure que les autorités consulaires algériennes ont été saisies le 21 décembre 2024 à 9h10 d’une demande de sauf conduit; que la saisine desdites autorités précise l’état civil complet de l’intéressé; que dès lors, conformément aux exigences de l’article L. 741-3 et L. 751-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, l’Administration a bien accompli toutes les diligences lui incombant pour que la rétention n’excède pas le temps strictement nécessaire au départ de la personne faisant l’objet de la mesure d’éloignement ;
Attendu que la personne retenue ne remplit pas les conditions d’une assignation à résidence, telles que fixées par l’article L. 743-13 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, en ce sens qu’elle n’a pas préalablement remis à un service de police ou à une unité de gendarmerie un passeport en cours de validité, quels que soient les mérites de ses garanties de représentation ;
Attendu qu’en définitive, rien ne s’oppose à ce que soit ordonnée la prolongation de la rétention administrative de la personne visée par la requête du préfet ;
Dossier N° RG 24/03478
PAR CES MOTIFS,
DÉCLARONS la requête du PRÉFET DU VAL-DE-MARNE recevable et la procédure régulière ;
ORDONNONS la prolongation de la rétention de M. [J] [M] au centre de rétention administrative n°2 du [Localité 20] (77), ou dans tout autre centre ne dépendant pas de l'administration pénitentiaire, pour une durée de vingt six jours à compter du 25 décembre 2024 ;
Prononcé publiquement au palais de justice du Mesnil-Amelot, le 25 Décembre 2024 à 17h 22 .
Le greffier, Le juge,
qui ont signé l’original de l’ordonnance.
Pour information :
- La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris dans les 24 heures de sa notification. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Paris (Service des étrangers - Pôle 1 Chambre 11), notamment par télécopie au [XXXXXXXX03] ou par courriel à l’adresse [Courriel 18]. Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel.
- Vous pouvez, pendant toute la durée de votre rétention, demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec votre consulat ou toute personne de votre choix.
- Vous avez également le droit de contacter toute organisation et instance nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment :
• le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 12] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX05] ; fax : [XXXXXXXX02]) ;
• le Défenseur des droits ([Adresse 15] ; tél. : [XXXXXXXX08]) ;
• France Terre d’Asile ([Adresse 13] ; tél. : [XXXXXXXX04]) ;
• Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 14] ; tél. : [XXXXXXXX07]) ;
• Médecins sans frontières - MSF ([Adresse 16] ; tél. : [XXXXXXXX01]).
- La CIMADE, association indépendante de l’administration présente dans chacun des centres de rétention du [Localité 20] (Tél. CIMADE CRA2 : [XXXXXXXX010] / [XXXXXXXX011] - Tél. CIMADE CRA 3 : [XXXXXXXX09] / [XXXXXXXX06]) est à votre disposition, sans formalité, pour vous aider dans l’exercice effectif de vos droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur.
- Vous pouvez aussi demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à votre rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au magistrat du siège par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives.
Reçu le 25 décembre 2024, dans une langue comprise, notification de la présente ordonnance avec remise d’une copie intégrale, information du délai d’appel et des modalités d’exercice de cette voie de recours, ainsi que le rappel des droits en rétention.
La personne retenue,
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 25 décembre 2024, à l’avocat du PRÉFET DU VAL-DE-MARNE, absent au prononcé de la décision.
Dossier N° RG 24/03478
Le greffier,
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 25 décembre 2024, à l’avocat de la personne retenue, absent au prononcé de la décision.
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE TOULOUSE
CABINET DU JUGE DES LIBERTÉS ET DE LA DÉTENTION
____________________________________________________
ORDONNANCE STATUANT SUR UNE MESURE D'ISOLEMENT
DOSSIER : N° 24/02274 - N° Portalis DBX4-W-B7I-TUNP
NOM DU PATIENT : [J] [M] [B]
Nous, Catherine SEVELY, Vice-Présidente désignée en qualité de Juge des Libertés et de la Détention au Tribunal judiciaire de Toulouse, statuant en notre cabinet,
Vu la loi du 05 juillet 2011, modifiée par la loi du 27 septembre 2013, relative aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge, et son décret d'application du 18 juillet 2011, modifié par le décret du 15 août 2014 ;
Vu la loi n° 2022-46 du 22 janvier 2022 renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire et modifiant le code de la santé publique,
Vu les dispositions des articles L. 3211-12-1 à L. 3211-13, L.3212-1 et suivants, L.3213-1 et suivants, L3222-5-1, R. 3211-7 à R. 3211-45 du code de la santé publique, ainsi que de l'article 17 de la loi n°2022-46 du 22 janvier 2022 renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire et modifiant le code de la santé publique ;
Vu la décision d'admission en soins psychiatriques en hospitalisation complète concernant :
Madame [J] [M] [B]
Né le 18/12/1988 en Roumanie
se trouvant actuellement au Centre Hospitalier [1] à [Localité 2] ;
Vu la mesure initiale d'isolement prise le 18/12/2024 0 08h09 ;
Vu l’ordonnance statuant sur une mesure d’isolement en date du 21 décembre 2024 à 14h35, ayant autorisé le maintien de la mesure d’isolement ;
Vu l'information donnée par le directeur de l'établissement au juge des libertés et de la détention du renouvellement des mesures d'isolement ;
Vu les pièces communiquées en application des dispositions de l'article R3211-12, et R3211-33-1 du Code la Santé Publique ;
Vu les observations écrites du procureur de la République aux fins de maintien de la mesure ;
[DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée]
PAR CES MOTIFS
Autorison le maintien de la mesure d’isolement dont fait l'objet Madame [J] [F] [B]
Disons que la présente ordonnance sera notifiée par le greffe sans délai et par tout moyen permettant d'en établir la réception à la personne hospitalisée, au directeur d'établissement et au Ministère Public.
Rappelons que la présente ordonnance est susceptible d'appel devant le premier président de la cour d’appel ou son délégué, dans un délai de vingt-quatre heures à compter de sa notification. Le ministère public peut, dans tous les cas, interjeter appel dans le même délai.
Le premier président ou son délégué est saisi par une déclaration d’appel motivée transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel.
Laissons les dépens à la charge de l'État.
Le 25 décembre 2024 à 14h51
Le Juge des Libertés et de la Détention | false | null | [] | {} |
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"24/03472"
] | null | Autre | 2024-12-25 | null | 24/03472 | Tribunal judiciaire de Meaux | Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur | null | JLD | null | [] | 676c683ce970710ab34e951e | null | 2024-12-25T20:17:16.872000 | 2024-12-25T00:00:00 | null | 2024-12-25 | 14Q | [] | true | null | null | Annexe TJ Meaux - (rétentions administratives)
N° RG 24/03472 Page
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE
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[Adresse 17]
Ordonnance statuant sur la quatrième prolongation
d’une mesure de rétention administrative
Ordonnance du 25 Décembre 2024
Dossier N° RG 24/03472
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Ahlem CHERIF, greffier ;
Vu les articles L 742-2, L 742-5, R 741-1, R 741-2, R 742-1 à R 743-9 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu le jugement rendu le 22 janvier 2024 par la comparutions immédiates chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Strasbourg prononçant à l’encontre de M. X se disant [Z] [I] une interdiction définitive du territoire français, à titre de peine complémentaire ;
Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 10 octobre 2024 par le PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS à l’encontre de M. X se disant [Z] [I], notifiée à l’intéressé le 10 octobre 2024 à 15h05 ;
Vu l’ordonnance rendue le 10 décembre 2024 par le magistrat du siège du tribunal judiciaire de Meaux prolongeant la rétention administrative de M. X se disant [Z] [I] pour une durée de quinze jours à compter du 09 décembre 2024 ;
Vu la requête du PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS datée du 24 décembre 2024, reçue et enregistrée le 24 décembre 2024 à 08h23 au greffe du tribunal, tendant à la quatrième prolongation pour une durée de quinze jours supplémentaires, à compter du 24 décembre 2024, la rétention administrative de :
Monsieur X se disant [Z] [I], né le 03 Mars 1991 à [Localité 18], de nationalité Algérienne
Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
En l’absence du procureur de la République régulièrement avisé par le greffier, dès réception de la requête, de la date, de l’heure, du lieu et de l’objet de la présente audience ;
En présence de [K] [S], interprète inscrit sur la liste établie par le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Meaux, assermenté pour la langue arabe déclarée comprise par la personne retenue à l’inverse du français ;
Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments :
- Me Samir MBARKI, avocat de permanence au barreau de Meaux désigné d’office à la demande de la personne retenue pour l’assister ;
- Me Aziz BENZINA, Cabinet ACTIS, avocat représentant le PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS ;
- M. X se disant [Z] [I];
Annexe TJ Meaux - (rétentions administratives)
N° RG 24/03472 Page
MOTIFS DE LA DÉCISION
Attendu qu’indépendamment de tout recours contre la décision de placement, le juge doit se prononcer en tant que gardien de la liberté individuelle sur la légalité de la rétention;
Attendu qu’après examen des éléments du dossier tels que complétés ou éclairés à l’audience contradictoirement, la procédure contrôlée est recevable et régulière ;
Attendu que selon l’article L. 743-11 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, à peine d’irrecevabilité, prononcée d’office, aucune irrégularité antérieure à l’audience relative à la première prolongation de la rétention ne peut être soulevée lors de l’audience relative à la quatrième prolongation ;
Attendu qu’il ressort de l’examen des pièces jointes à la requête et des mentions figurant au registre prévu à l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile que la personne retenue, pleinement informée de ses droits lors la notification de son placement, n’a cessé d’être placée en état de les faire valoir depuis de son arrivée au lieu de rétention ;
Attendu qu’en vertu du principe de la séparation des pouvoirs, c’est au juge administratif qu’il revient d’apprécier la légalité et l’opportunité, ou la nécessité, pour l’administration d’éloigner de France un étranger et de le placer à cette fin en rétention, y compris lorsque celui-ci invoque une situation personnelle ou familiale présentée comme incompatible avec son départ en regard de dispositions légales ou conventionnelles ;
Attendu qu’aux termes de l’article L. 742-5 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile le magistrat du siège peut à titre exceptionnel être à nouveau saisi pour une quatrième prolongation de quinze jours de la rétention lorsque dans les quinze derniers jours, l’étranger, soit a fait obstruction à l’exécution d’office de la mesure d’éloignement, soit a présenté dans le seul but de faire échec à la mesure d’éloignement, une demande d’asile, ou une demande visant à voir constater que son état de santé nécessite une prise en charge médicale dont le défaut pourrait avoir pour lui des conséquences d’une exceptionnelle gravité et qu’il ne pourra bénéficier de soins appropriés dans son pays de renvoi, ou encore si la mesure d’éloignement n’a pu être exécutée en raison du défaut de délivrance des documents de voyage par le consulat dont relève l’intéressé et qu’il est établi par l’autorité administrative compétente que cette délivrance doit intervenir à bref délai ; le juge peut également être saisi en cas d’urgence absolue ou de menace pour l’ordre public ;
Attendu que ces conditions ne sont pas cumulatives ;
Attendu que s’agissant de la menace à l’ordre public invoquée par l’administration pour fonder sa demande en quatrième prolongation exceptionnelle, cette qualification doit faire l’objet d’une appréciation in concreto tirée d’un ensemble d’éléments faisant ressortir la réalité des faits allégués, leur gravité, leur récurrence ou leur réitération ainsi que l’actualité de la menace que constitue le comportement personnel de l’étranger pour l’ordre public ;
Attendu que si la commission d’une infraction pénale n’est pas de nature à elle seule à établir que le comportement de l’intéressé présenterait une menace pour l’ordre public (CE 16 mars 2005 n° 269313, CE 12 février 2014 n° 365644) et que l’appréciation de la menace doit prendre en considération les risques objectifs que l’étranger en situation irrégulière fait peser sur l’ordre public (CE 7 mai 2015 n° 389959), il résulte en l’espèce des pièces de la procédure que X se disant [Z] [I] a fait l’objet de quatre signalisation; qu’il a été condamné à douze mois d’emprisonnement par le tribunal correctionnel de Strasbourg le 22 janvier 2024 pour des faits de vol par ruse, effraction ou escalade dans un local d’habitation ou un lieu d’entrepôt aggravé par une autre circonstance, recel de bien provenant d’un vol, vol, vol aggravé par deux circonstances, détention sans déclaration d’arme, de munition ou de leurs éléments de catégorie C et usage illicite de stupéfiants; que le tribunal a en outre prononcé à son encontre, titre de peine complémentaire, une peine d’interdiction définitive du territoire français;
Qu’ainsi la réalité, la gravité et l’actualité de la menace que constitue le comportement personnel de l’étranger pour l’ordre public sont caractérisées et justifient que la requête préfectorale en quatrième prolongation de la rétention administrative soit accueillie ;
Attendu que la quatrième prolongation de la rétention étant de nature à permettre l’exécution de la mesure d’éloignement, il convient, par conséquent, de faire droit à la requête et de prolonger la rétention de la personne retenue ;
PAR CES MOTIFS,
DÉCLARONS la requête recevable et la procédure régulière ;
ORDONNONS une quatrième prolongation de la rétention de M. X se disant [Z] [I], au centre de rétention administrative n° 3 du [Localité 20] (77) ou dans tout autre centre ne dépendant pas de l'administration pénitentiaire, pour une durée de quinze jours à compter du 24 décembre 2024
;
Prononcé publiquement au palais de justice du Mesnil-Amelot, le 25 Décembre 2024 à 11h02 .
Le greffier, Le juge,
qui ont signé l’original de l’ordonnance.
Pour information:
- La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris dans les 24 heures de sa notification. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Paris (Service des étrangers - Pôle 1 Chambre 11), notamment par télécopie au [XXXXXXXX03] ou par courriel à l’adresse mail [Courriel 19] . Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel.
- Pendant toute la durée de sa rétention, le retenu peut demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec son consulat ou toute personne de votre choix.
- Le retenu bénéficie également du droit de contacter toute organisation et instance nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment :
• le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 12] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX05] ; fax : [XXXXXXXX02]) ;
• le Défenseur des droits ([Adresse 15] ; tél. : [XXXXXXXX08]) ;
• France Terre d’Asile ([Adresse 13] ; tél. : [XXXXXXXX04]) ;
• Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 14] ; tél. : [XXXXXXXX07]) ;
• Médecins sans frontières - MSF ([Adresse 16] ; tél. : [XXXXXXXX01]).
- La CIMADE, association indépendante de l’administration présente dans chacun des centres de rétention du [Localité 20] (Tél. CIMADE CRA2 : [XXXXXXXX010] / [XXXXXXXX011] - Tél. CIMADE CRA 3 : [XXXXXXXX09] / [XXXXXXXX06]), est à la disposition des retenus, sans formalité, pour les aider dans l’exercice effectif de leurs droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur.
- Chaque retenu est en droit de demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à sa rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au magistrat du siège par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives.
Reçu, le 25 décembre 2024, dans une langue comprise, notification orale des motifs et du dispositif de la présente ordonnance, avec remise d’une copie intégrale, information des voies de recours et de leurs incidences, ainsi que rappel des droits pouvant être exercés pendant le maintien en rétention.
La personne retenue, L’interprète ayant prêté son concours
Reçu copie intégrale de la présente ordonnance le 25 décembre 2024.
L’avocat du PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS,
Reçu copie intégrale de la présente ordonnance le 25 décembre 2024.
L’avocat de la personne retenue,
Annexe TJ Meaux - (rétentions administratives)
N° RG 24/03472 Page | false | null | [] | {} |
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"24/05773"
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Au nom du Peuple Français
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOULOGNE SUR MER
ORDONNANCE STATUANT SUR UNE DEMANDE DE MAINTIEN EN RETENTION
MINUTE : 24/2002
Appel des causes le 25 Décembre 2024 à 10h00 en visioconférence
Div\étrangers
N° étr\N° RG 24/05773 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76CN5
Nous, Madame BOULANGER Marie, Vice Présidente au Tribunal judiciaire de BOULOGNE SUR MER, juge chargé du contrôle des mesures restrictives et privatives de libertés en droit des étrangers, assistée de Mme CHAIB Samira, Greffier, statuant en application des articles L.742-1, L.743-4, L.743-6 à L.743-8, L. 743-20 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile;
Vu l’article R. 213-12-2 du code de l’organisation judiciaire ;
Vu le Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile notamment en ses articles L. 741-1 et suivants ;
Monsieur [Y] [H] [M] [B]
de nationalité Ivoirienne
né le 26 Avril 2000 à [Localité 1] (CÔTE D’IVOIRE),
a fait l’objet :
- d’une obligation de quitter le territoire français sans délai de départ volontaire, fixant le pays de destination de la reconduite, lui faisant interdiction de retour sur le territoire français prononcée le 10 décembre 2024 par M. LE PREFET DE L’OISE , qui lui a été notifié le 18 décembre 2024 à 16h15
- d’un arrêté de placement en rétention administrative pour une durée de quatre jours, prononcé le 21 décembre 2024 par M. LE PREFET DE L’OISE , qui lui a été notifié le 21 décembre 2024 à 13h00
Par requête du 24 Décembre 2024 reçue au greffe à 12h31, M. LE PREFET DE L’OISE invoquant devoir maintenir l’intéressé au-delà de quatre jours, demande l’autorisation de prolonger ce délai pour une durée de VINGT SIX jours maximum.
En application des articles L.743-9 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile il a été rappelé à l’intéressé, assisté de Me Ismaël KONE, avocat au Barreau de PARIS, les droits qui lui sont reconnus pendant la rétention et a été informé des possibilités et des délais de recours contre toutes les décisions le concernant ; qu’il a été entendu en ses observations.
L’intéressé déclare : Je souhaite être assisté de Me Ismaël KONE. Je sors de l’hôpital. J’ai des traitements à suivre. Le renouvellement de mon titre de séjour a été refusé. Mon titre n’est plus valable depuis une semaine. J’ai déposé un recours contre l’OQTF.
Me Ismaël KONE entendu en ses observations : Monsieur [B] n’entend pas contester l’interpellation. On va contester la motivation du préfet. Il sort d’un centre hospitalier et doit suivre un traitement rigoureux. Il est placé au centre de rétention à 300 kilomètres de son lieu de suivi. Il a des garanties de représentation. Il a des attestations d’hébergement et un passeport valide. Il demande simplement à pouvoir suivre ses soins pour éviter que son trouble shyzophrénique ne revienne. Il veut continuer en outre ses études de droit. Nous demandons sa remise en liberté ou une attestation d’hébergement.
MOTIFS
L’intéressé ne présente pas de garanties suffisantes pour la mise à exécution de la mesure de reconduite à la frontière, des mesures de surveillance sont nécessaires.
Si Monsieur [B] évoque des attestations d’hébergement, celles-ci n’ont pas été transmises.
S’agissant des arguments de l’intéressé relatifs à la motivation de l’arrêté de rétention et aux risques de troubles à l’ordre public en l’absence de condamnation à ce jour, il sera relevé que l’arrêté de placement en rétention a été suffisamment motivé par l’autorité préfectorale et est dénué d’erreur manifeste d’appréciation.
Dès lors, il apparaît que la procédure est régulière et ce sans qu’il soit nécessaire à ce jour de se prononcer sur le risque de trouble à l’ordre public.
Eu égard aux nécessités invoquées par M. LE PREFET DE L’OISE, il convient d’accorder la prolongation demandée.
PAR CES MOTIFS
Autorisons l’autorité administrative à retenir : Monsieur [Y] [H] [M] [B] dans les locaux ne relevant pas de l’Administration pénitentiaire pour une prolongation de rétention administrative d’une durée maximale de VINGT SIX JOURS soit jusqu’au : 20 janvier 2025
NOTIFIONS sur le champ la présente ordonnance par mail au CRA pour remise à l’intéressé qui, en émargeant ci-après, atteste avoir reçu copie et l’avisons de la possibilité de faire appel, devant le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt quatre heures de son prononcé ; l’informons que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen (notamment par mail via la boîte structurelle : [Courriel 2] ) au greffe de la Cour d’Appel de DOUAI ; lui indiquons que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué.
L’Avocat, Le Greffier, Le Juge,
En visio
décision rendue à 10h50
L’ordonnance a été transmise ce jour par mail à M. LE PREFET DE L’OISE et au Tribunal administratif de LILLE
N° étr\N° RG 24/05773 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76CN5
Décision notifiée à ...h...
L’intéressé, | false | null | [] | {} |
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"24/01944"
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
ORDONNANCE
statuant sur la poursuite d’une mesure d’isolement
Dossier N° RG 24/01944 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDZE5 - M. [K] [I] [Y]
Ordonnance du 25 décembre 2024
Minute n°
AUTEUR DE LA SAISINE :
Le DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER de [Localité 5],
agissant par agissant par M. [B] [C] , directeur du [4],
élisant domicile en cette qualité au centre hospitalier de [Localité 5] : [Adresse 2],
PERSONNE FAISANT L’OBJET DES SOINS :
M. [K] [I] [Y]
né le 06 Mars 1966 à LAOS, demeurant [Adresse 1]
actuellement hospitalisé(e) au centre hospitalier de [Localité 5],
PARTIE JOINTE :
Monsieur le PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE
près le tribunal judiciaire de MEAUX,
ayant domicile élu au palais de justice de Meaux :
[Adresse 3]
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège du tribunal judiciaire de Meaux, assistée de Romane MONTOT, greffier, avons rendu la présente ordonnance.
Vu les articles L. 3222-5, L. 3211-12, L. 3211-12-5, R. 3211-34 à R. 3211-45 du code de la santé publique,
Vu la mesure de soins psychiatriques sans consentement sur demande du représentant de l’Etat en date du 29 avril 2019 dont fait l’objet M. [K] [I] [Y],
Vu la requête du directeur du centre hospitalier de [Localité 5] en date du 25 décembre 2024 aux fins de maintien de la mesure d’isolement de M. [K] [I] [Y], reçue et enregistrée au greffe le 25 décembre 2024 à 10h48,
Vu les pièces transmises à l’appui de la requête par le directeur du centre hospitalier de [Localité 5] reçues au greffe le 25 décembre 2024 à 10h48 en application des dispositions de l’article R. 3211-34 du code de la santé publique,
M. [K] [I] [Y] a fait l’objet d’une mesure d’isolement à compter du 18 décembre 2024 à 11h00 dont le maintien a été autorisé par ordonnance du juge du siège désigné à cet effet prononcée le 21 décembre 2024 à 15h23 par mise à disposition au greffe, mesure qui a été renouvelée par décisions médicales successives, en dernier lieu le 25 décembre 2024 à 10h30 pour les motifs suivants : décompensation psychotique grave, risque de passage à l’acte hétéro agressif, imprévisibilité comportementale;
Au vu de l’ensemble des éléments de la procédure, il apparaît que les prescriptions de l’article L. 3222-5-1 du code de la santé publique ont été respectées et que la mesure d’isolement débutée le 18 décembre 2024 à 11h00 et renouvelée de manière exeptionnelle par tranches de 12h est justifiée dès lors qu’au vu des éléments médicaux susvisés, le danger de dommage immédiat ou imminent pour M. [K] [I] [Y] et /ou pour autrui est caractérisé et que seule une mesure d’isolement permet de l’éviter, cette mesure apparaissant adaptée, nécessaire et proportionnée,
En conséquence, il y a lieu d’autoriser le maintien de la mesure d’isolement de M. [K] [I] [Y],
Conformément aux dispositions des articles R. 93 et R. 93-2 du code de procédure pénale, les dépens de la présente instance resteront à la charge de l’Etat.
PAR CES MOTIFS,
Statuant par ordonnance susceptible d’appel, prononcée publiquement par sa mise à disposition au greffe le 25 décembre 2024 à 19h39,
AUTORISONS le maintien de la mesure d’isolement de M. [K] [I] [Y] ;
LAISSONS les dépens à la charge de l'Etat.
Le greffier Le juge | false | null | [] | {} |
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"24/03471"
] | null | Autre | 2024-12-25 | null | 24/03471 | Tribunal judiciaire de Meaux | Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur | null | JLD | null | [] | 676c683ce970710ab34e9511 | null | 2024-12-25T20:17:16.341000 | 2024-12-25T00:00:00 | null | 2024-12-25 | 14Q | [] | true | null | null | TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE
────
[Adresse 17]
Ordonnance statuant sur la première requête en prolongation d’une mesure de rétention administrative
Ordonnance du 25 Décembre 2024
Dossier N° RG 24/03471
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Ahlem CHERIF, greffier ;
Vu les articles L742-1 à L 742-3, L 741-10, L 743-3, L 743-19, L 743-20, R 741-1 à R 743-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu le jugement rendu le 03 septembre 2021 par la 13eme chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Bobigny prononçant à l’encontre de M. [X] [K] une interdiction du territoire français pour une durée de 10 ans, à titre de peine complementaire ;
Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 20 décembre 2024 par le PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS à l’encontre de M. [X] [K], notifiée à l’intéressé le 20 décembre 2024 à 10h35 ;
Vu la requête du PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS datée du 24 décembre 2024, reçue et enregistrée le 24 décembre 2024 à 08h24 au greffe du tribunal, tendant à la prolongation de la rétention administrative pour une durée de vingt six jours de :
Monsieur [X] [K], né le 04 Août 1992 à [Localité 20] (TUNISIE), de nationalité Tunisienne
Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
En l’absence du procureur de la République régulièrement avisé par le greffier, dès réception de la requête, de la date, de l’heure, du lieu et de l’objet de la présente audience ;
Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments :
-Me Ruben GARCIA, avocat au barreau de PARIS, choisi par la personne retenue pour l’assister, régulièrement avisé ;
Dossier N° RG 24/03471
- Me Aziz BENZINA, Cabinet Actis, avocat représentant le PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS ;
- M. [X] [K] ;
MOTIFS DE LA DÉCISION
SUR LA REGULARITE DE LA PROCÉDURE
Attendu que le conseil de M. [X] [K] soulève in limine litis l’irrégularité de la procédure motif pris du caractère anticipé de l’avis fait au procureur de la République ;
Attendu qu’aucune disposition légale ou réglementaire ne s’oppose à ce que le procureur de la République soit avisé de la décision de placement en rétention avant que celle-ci ne soit notifiée à l’intéressé, ni ne prévoit que cet avis, dans une telle occurrence, devrait être réitéré postérieurement à la notification, étant observé que le caractère d’immédiateté de l’avis au procureur de la République imposé par l’article L.741-8 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ne s’imposerait que pour un avis effectué postérieurement à la mesure ; qu’en l’espèce, le procureur de la République de Bobigny a été avisé du placement en rétention de M. [X] [K] le 19 décembre 2024; que dès lors qu’aucune atteinte aux droits de l’étranger retenu ne saurait résulter de ce que l’avis de son placement en rétention a été donné au procureur de la République d’une façon anticipée, étant rappelé que le procureur de la République ne peut mettre fin à la mesure de rétention; que le moyen sera écarté ;
Attendu qu’après examen des éléments du dossier tels que complétés ou éclairés à l’audience contradictoirement, la procédure contrôlée est recevable et régulière ;
SUR LA DEMANDE DE PROLONGATION DE LA RÉTENTION:
Attendu que la procédure est régulière ;
Attendu qu’il ressort de l’examen des pièces jointes à la requête et des mentions figurant au registre prévu à l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile que la personne retenue a été, dans les meilleurs délais suivant la notification de la décision de placement en rétention, pleinement informée de ses droits et placée en état de les faire valoir à compter de son arrivée au lieu de rétention ;
Attendu que la mesure d’éloignement n'a pu être mise à exécution dans le délai de quatre jours qui s’est écoulé depuis la décision de placement en rétention ;
Attendu qu’il n’est émis aucune critique sur les diligences accomplies jusqu’à présent par l’Administration pour que, conformément aux exigences de l’article L. 741-3 et L. 751-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, la rétention n’excède pas le temps strictement nécessaire au départ de la personne faisant l’objet de la mesure d’éloignement ;
Attendu que la personne retenue ne remplit pas les conditions d’une assignation à résidence, telles que fixées par l’article L. 743-13 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, en ce sens qu’elle n’a pas préalablement remis à un service de police ou à une unité de gendarmerie un passeport en cours de validité, quels que soient les mérites de ses garanties de représentation ;
Attendu qu’en définitive, rien ne s’oppose à ce que soit ordonnée la prolongation de la rétention administrative de la personne visée par la requête du préfet ;
PAR CES MOTIFS,
DÉCLARONS la requête du PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS recevable et la procédure régulière ;
ORDONNONS la prolongation de la rétention de M. [X] [K] au centre de rétention administrative n°2 du [Localité 19] (77), ou dans tout autre centre ne dépendant pas de l'administration pénitentiaire, pour une durée de vingt six jours à compter du 24 décembre 2024 à 10h35 ;
Prononcé publiquement au palais de justice du [Localité 19], le 25 Décembre 2024 à 17h18.
Le greffier, Le juge,
qui ont signé l’original de l’ordonnance.
Pour information :
- La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris dans les 24 heures de sa notification. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Paris (Service des étrangers - Pôle 1 Chambre 11), notamment par télécopie au [XXXXXXXX03] ou par courriel à l’adresse [Courriel 18]. Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel.
- Vous pouvez, pendant toute la durée de votre rétention, demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec votre consulat ou toute personne de votre choix.
- Vous avez également le droit de contacter toute organisation et instance nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment :
• le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 12] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX05] ; fax : [XXXXXXXX02]) ;
• le Défenseur des droits ([Adresse 15] ; tél. : [XXXXXXXX08]) ;
• France Terre d’Asile ([Adresse 13] ; tél. : [XXXXXXXX04]) ;
• Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 14] ; tél. : [XXXXXXXX07]) ;
• Médecins sans frontières - MSF ([Adresse 16] ; tél. : [XXXXXXXX01]).
- La CIMADE, association indépendante de l’administration présente dans chacun des centres de rétention du [Localité 19] (Tél. CIMADE CRA2 : [XXXXXXXX010] / [XXXXXXXX011] - Tél. CIMADE CRA 3 : [XXXXXXXX09] / [XXXXXXXX06]) est à votre disposition, sans formalité, pour vous aider dans l’exercice effectif de vos droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur.
- Vous pouvez aussi demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à votre rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au magistrat du siège par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives.
Reçu le 25 décembre 2024, dans une langue comprise, notification de la présente ordonnance avec remise d’une copie intégrale, information du délai d’appel et des modalités d’exercice de cette voie de recours, ainsi que le rappel des droits en rétention.
La personne retenue,
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 25 décembre 2024, à l’avocat du PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS, absent au prononcé de la décision.
Le greffier,
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 25 décembre 2024, à l’avocat de la personne retenue, absent au prononcé de la décision.
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}
],
"moyens": null,
"dispositif": [
{
"start": 4098,
"end": 5507
}
],
"annexes": null,
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"end": 3302
}
],
"introduction": [
{
"start": 0,
"end": 1981
}
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"24/05759"
] | null | Autre | 2024-12-25 | null | 24/05759 | Tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer | Maintien de la mesure de rétention administrative | null | JLD | null | [] | 676c6fe8e970710ab34edc2c | null | 2024-12-25T20:50:00.433000 | 2024-12-25T00:00:00 | null | 2024-12-25 | 14Q | [] | false | null | null | RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
Au nom du Peuple Français
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOULOGNE SUR MER
ORDONNANCE STATUANT SUR UNE DEMANDE DE MAINTIEN EN RÉTENTION ET SUR LE CONTRÔLE DE LA RÉGULARITÉ D’UNE DÉCISION DE PLACEMENT EN RÉTENTION
MINUTE : 24/2006
Appel des causes le 25 Décembre 2024 à 10h00 en visioconférence
Div\étrangers
N° étr\N° RG 24/05759 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76CNM
Nous, Madame BOULANGER Marie, Vice Présidente au Tribunal Judiciaire de BOULOGNE SUR MER, juge chargé du contrôle des mesures restrictives et privatives de libertés en droit des étrangers, assistée de Mme CHAIB Samira, Greffier, statuant en application des articles L.742-1, L.743-4, L.743-6 à L.743-8, L. 743-20 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile;
Vu l’article R. 213-12-2 du code de l’organisation judiciaire ;
En présence de [E] [Y], interprète en langue arabe, serment préalablement prêté ;
Vu le Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile notamment en ses articles L. 741-1 et suivants ;
Vu les dispositions des articles L.741-10, L743-3 à L743-20, L743-24, R. 741-3 et R743-1 à 743-7 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Monsieur [B] [X] [H] Alias [I] [M]
de nationalité Algérienne
né le 10 Juillet 1994 à [Localité 2] (ALGERIE), a fait l’objet :
- d’une interdiction judiciaire du territoire français d’une durée de trois ans prononcée par jugement contradictoire du tribunal correctionnel de Lille en date du 31 mai 2023
- d’un arrêté de placement en rétention administrative pour une durée de quatre jours, prononcé le 20 décembre 2024 par MME LA PREFETE DE L’AISNE , qui lui a été notifié le 20 décembre 2024 à 17h00 .
Vu la requête de Monsieur [M] [H] en réalité [I] en contestation de la régularité de la décision de placement en rétention administrative en date du 21 Décembre 2024 réceptionnée par le greffe du juge des libertés et de la détention le 21 Décembre 2024 à 13h20 ;
Par requête du 23 Décembre 2024 reçue au greffe à 14h31, Monsieur le Préfet invoquant devoir maintenir l’intéressé au-delà de quatre jours, demande l’autorisation de prolonger ce délai pour une durée de VINGT-SIX jours maximum.
En application des articles L.743-9 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile il a été rappelé à l’intéressé, assisté de Me Svetlana DJURDJEVIC, avocat au Barreau de BOULOGNE-SUR-MER et commis d’office, les droits qui lui sont reconnus pendant la rétention et a été informé des possibilités et des délais de recours contre toutes les décisions le concernant ; qu’il a été entendu en ses observations.
L’intéressé déclare : Je souhaite être assisté d’un avocat. Avec tous mes respects, je vais dire la vérité. Je pensais que j’avais juste une OQTF sans interdiction de revenir. Je ne savais pas que j’avais une ITF par le tribunal. On ne me l’a pas dit. Je suis choqué depuis que je le sais. Ma femme est malade, enceinte. Elle n’a personne d’autre que moi. Elle n’a même pas de quoi manger. Je suis malade, j’ai une adresse. Je respecte la loi.
Me Svetlana DJURDJEVIC entendue en ses observations : je ne soutiens pas le recours déposé. La préfecture aurait du vous saisir plus tôt. La requête est tardive.
Audience suspendue et mise en délibéré.
MOTIFS
Monsieur [H] a été placé en rétention le 20 décembre 2024 à 17h00. L’autorité administrative a saisi le juge aux fins de prolongation le 23 décembre 2024 à 14h31 soit dans le délai légal de quatre jours et l’audience est intervenue dans le délai légal de quarante huit heures de la saisine.
Dès lors, la saisine n’apparaît pas tardive et la prolongation de rétention est donc possible.
Le moyen sera donc rejeté.
L’intéressé ne présente pas de garanties suffisantes pour la mise à exécution de la mesure de reconduite à la frontière, des mesures de surveillance sont nécessaires.
Eu égard aux nécessités invoquées par MME LA PREFETE DE L’AISNE, il convient de constater que le recours en annulation formé par l’intéressé n’est pas soutenu et d’accorder la prolongation demandée.
PAR CES MOTIFS
PRONONÇONS la jonction avec l’affaire n°24/05757
CONSTATONS que le recours en annulation de Monsieur [H] en réalité [I] [M] n’est pas soutenu
AUTORISONS l’autorité administrative à retenir : Monsieur [B] [X] [H] Alias [I] [M] dans les locaux ne relevant pas de l’Administration pénitentiaire pour une prolongation de rétention administrative d’une durée maximale de VINGT-SIX JOURS soit jusqu’au : 19 janvier 2025
NOTIFIONS sur le champ la présente ordonnance par mail au CRA pour remise à l’intéressé qui, en émargeant ci-après, atteste avoir reçu copie et avisons l’intéressé de la possibilité de faire appel, devant le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt quatre heures de son prononcé ; l’informons que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen (notamment par mail via la boîte structurelle : [Courriel 1] ) au greffe de la Cour d’Appel de DOUAI ; lui indiquons que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué.
L’Avocat, Le Greffier, Le Juge,
décision rendue à 11h29
L’ordonnance a été transmise ce jour à MME LA PREFETE DE L’AISNE
Ordonnance transmise au Tribunal administratif de LILLE
N° étr\N° RG 24/05759 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76CNM
Décision notifiée à ...h...
L’intéressé, L’interprète, | false | null | [] | {} |
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}
]
} | [] | null | [] | null | Tribunal judiciaire | [
"24/05764"
] | null | Autre | 2024-12-25 | null | 24/05764 | Tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer | Maintien de la mesure de rétention administrative | null | JLD | null | [] | 676c6fe7e970710ab34edc05 | null | 2024-12-25T20:50:00.110000 | 2024-12-25T00:00:00 | null | 2024-12-25 | 14Q | [] | false | null | null | RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
Au nom du Peuple Français
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOULOGNE SUR MER
ORDONNANCE STATUANT SUR UNE DEMANDE DE MAINTIEN EN RETENTION
MINUTE : 24/2007
Appel des causes le 25 Décembre 2024 à 10h00 en visioconférence
Div\étrangers
N° étr\N° RG 24/05764 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76CNS
Nous, Madame BOULANGER Marie, Vice Présidente au Tribunal judiciaire de BOULOGNE SUR MER, juge chargé du contrôle des mesures restrictives et privatives de libertés en droit des étrangers, assistée de Mme CHAIB Samira, Greffier, statuant en application des articles L.742-1, L.743-4, L.743-6 à L.743-8, L. 743-20 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile;
Vu l’article R. 213-12-2 du code de l’organisation judiciaire ;
En présence de [C] [I], interprète en langue arabe, serment préalablement prêté ;
Vu le Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile notamment en ses articles L. 741-1 et suivants ;
Monsieur [D] [B]
de nationalité Algérienne
né le 07 Mars 2002 à [Localité 2] (ALGERIE), a fait l’objet :
- d’une obligation de quitter le territoire français sans délai de départ volontaire, fixant le pays de destination de la reconduite, lui faisant interdiction de retour sur le territoire français prononcée le 10 octobre 2024 par MME LE PREFET DE L’OISE , qui lui a été notifié le 14 octobre 2024
- d’un arrêté de placement en rétention administrative pour une durée de quatre jours, prononcé le 20 décembre 2024 par M. LE PREFET DE L’OISE , qui lui a été notifié le 20 décembre 2024 à 09h32
Par requête du 23 Décembre 2024 reçue au greffe à 15h56, M. LE PREFET DE L’OISE invoquant devoir maintenir l’intéressé au-delà de quatre jours, demande l’autorisation de prolonger ce délai pour une durée de VINGT SIX jours maximum.
En application des articles L.743-9 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile il a été rappelé à l’intéressé, assisté de Me Svetlana DJURDJEVIC, avocat au Barreau de BOULOGNE-SUR-MER et commis d’office, les droits qui lui sont reconnus pendant la rétention et a été informé des possibilités et des délais de recours contre toutes les décisions le concernant ; qu’il a été entendu en ses observations.
L’intéressé déclare : Je souhaite être assisté d’un avocat. J’ai mon doigt plié et le docteur a dit que je dois faire une opération.
Me Svetlana DJURDJEVIC entendue en ses observations : je n’ai pas relevé d’irrégularité de procédure.
MOTIFS
L’intéressé ne présente pas de garanties suffisantes pour la mise à exécution de la mesure de reconduite à la frontière, des mesures de surveillance sont nécessaires.
Eu égard aux nécessités invoquées par M. LE PREFET DE L’OISE, il convient d’accorder la prolongation demandée.
PAR CES MOTIFS
Autorisons l’autorité administrative à retenir : Monsieur [D] [B] dans les locaux ne relevant pas de l’Administration pénitentiaire pour une prolongation de rétention administrative d’une durée maximale de VINGT SIX JOURS soit jusqu’au : 19 janvier 2025
NOTIFIONS sur le champ la présente ordonnance par mail au CRA pour remise à l’intéressé qui, en émargeant ci-après, atteste avoir reçu copie et l’avisons de la possibilité de faire appel, devant le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt quatre heures de son prononcé ; l’informons que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen (notamment par mail via la boîte structurelle : [Courriel 1] ) au greffe de la Cour d’Appel de DOUAI ; lui indiquons que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué.
L’Avocat, Le Greffier, Le Juge,
décision rendue à 11h33
L’ordonnance a été transmise ce jour par mail à M. LE PREFET DE L’OISE et au Tribunal administratif de LILLE
N° étr\N° RG 24/05764 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76CNS
Décision notifiée à ...h...
L’intéressé, L’interprète, | false | null | [] | {} |
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"start": 15884,
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"annexes": null,
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"introduction": [
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} | [] | null | [] | null | Tribunal judiciaire | [
"24/06232"
] | null | Autre | 2024-12-25 | null | 24/06232 | Tribunal judiciaire d'Orléans | Maintien de la mesure de rétention administrative | null | RETENTION ADMINISTRATIVE | null | [] | 676c83995faf1e7684087fc3 | null | 2024-12-25T22:14:01.470000 | 2024-12-25T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 14Q | [] | false | null | null | COUR D'APPEL
D’ORLEANS
TRIBUNAL JUDICIAIRE
D’ORLEANS
Rétention administrative
N° RG 24/06232 - N° Portalis DBYV-W-B7I-G7HK
Minute N°24/01164
ORDONNANCE
statuant sur le contrôle de la régularité d’une décision de placement en rétention et sur la prolongation d’une mesure de rétention administrative
rendue le 25 Décembre 2024
Le 25 Décembre 2024
Devant Nous, Xavier GIRIEU, Juge au Tribunal judiciaire d’ORLEANS,
Assisté(e) de Jamila DAROUICHE, Greffier,
Etant en audience publique, au Palais de Justice,
Vu l’Arrêté de la PREFECTURE D’INDRE ET LOIRE en date du 25 juin 2024, ayant prononcé l’obligation de quitter le Territoire
Vu l’Arrêté de la PREFECTURE D’INDRE ET LOIRE en date du 20 décembre 2024, notifié à Monsieur X se disant [R] [T] le 21 décembre 2024 à 09h20 ayant prononcé son placement en rétention administrative
Vu la requête introduite par M. X se disant [R] [T] à l’encontre de l’arrêté de placement en rétention administrative le 23 décembre 2024 à 16h47 ;
Vu la requête motivée du représentant de PREFECTURE D’INDRE ET LOIRE en date du 24 Décembre 2024, reçue le 24 Décembre 2024 à 15h20
COMPARAIT CE JOUR :
Monsieur X se disant [R] [T]
né le 30 Décembre 1986 à [Localité 2] (ALGERIE)
de nationalité Algérienne
Assisté de KANTE Mahamadou, avocat commis d’office, qui a pu consulter la procédure, ainsi que l’intéressé.
En présence du représentant de 28 - PREFECTURE DE L’EURE-ET-LOIR dûment convoqué,
En présence de Madame [V] [D], interprète en langue arabe, inscrit sur la liste de la Cour d’appel d’Orléans.
En l’absence du Procureur de la République, avisé ;
Mentionnons que la PREFECTURE D’INDRE ET LOIRE, le Procureur de la République dudit tribunal, l’intéressé et son conseil ont été avisés, dès réception de la requête, de la date et l’heure de la présente audience par le greffier.
Mentionnons que les pièces de la procédure ont été mises à la disposition de l’intéressé et du conseil.
Vu les dispositions des articles L.741-1 et suivants du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile
Après avoir entendu :
Maître KERKENI, représentant de la PREFECTURE D’INDRE ET LOIRE en sa demande de prolongation de la rétention administrative,
Maître KANTE Mahamadou en ses observations.
M. X se disant [R] [T] en ses explications.
MOTIFS DE LA DECISION
I – Sur la régularité de la procédure :
Sur l’information, du procureur du placement en LRA :
En l’espèce, le Procureur de la République près le tribunal judiciaire de Tours a été avisé du placement dans le local de rétention administrative de Tours le 21 décembre 2024 à 9h29, soit immédiatement après la notification du placement.
Le moyen n’a pas été soutenu oralement.
Sur l’absence de personne morale conventionnée en LRA :
Monsieur [R] [T] conteste la régularité de son placement au Local de rétention de [Localité 6] (LRA) au motif qu’aucune personne morale n’est présente au sein de ces locaux.
Il ressort des dispositions de l’article R.744-21 du CESEDA, applicable aux locaux de rétention administrative, que « pour permettre l’exercice effectif de leurs droits, les étrangers maintenus dans un local de rétention peuvent bénéficier du concours d’une personne morale, à leur demande ou à l’initiative de celle-ci, dans des conditions définies par convention conclue par le préfet ou, à [Localité 5], par le préfet de police.
Dans chaque local de rétention, ce concours est assuré par une seule personne morale. »
En l’espèce, Monsieur [R] [T] s’est vu notifier, concomitamment à la levée de la mesure de garde à vue dont il faisait l’objet, une décision de placement en rétention et les droits y afférant le 21 décembre 2024.
Par la même occasion, l’intéressé a pris connaissance du règlement appliqué par le LRA en s’en voyant remettre une copie. L’arrêté préfectoral de placement en rétention et le procès-verbal de notification de cette décision, fournissent pour leur part les coordonnées de plusieurs associations et notamment de France Terre d’Asile à [Localité 5].
S’il n’est pas contesté par le préfet qu’aucune association n’a, en l’état, passé de convention avec la préfecture de l’Indre pour intervenir auprès des retenus du LRA de [Localité 6], il convient toutefois de vérifier si l’absence de personne morale intervenant au sein de ce local était de nature à porter atteinte aux droits de l’étranger avant de prononcer la main levée de la mesure de placement, conformément aux dispositions de l’article L.743-12 du CESEDA.
L’article R.744-21 du CESEDA n’impose pas l’intervention physique d’une association puisqu’il est indiqué que « les étrangers maintenus dans un local de rétention peuvent bénéficier du concours d'une personne morale » (voir en ce sens CA d’Orléans, 13 juin 2024, n° 24/01374).
Dès lors, la remise à la personne retenue d’une liste des numéros de téléphone utiles et notamment ceux d'associations lui permettant de l'assister pour exercer ses droits est de nature à garantir l’exercice des droits en LRA (en ce sens CA de Rouen, 01 mars 2024, n° 24/00803).
Si l’étranger retenu fait valoir qu’il ne disposait d’accès à un téléphone, il doit justifier de l’impossibilité alléguée.
Il ressort de ces dispositions que l’absence de convention avec une personne morale ne fait pas grief à l’intéressé dès lors qu’il a été placé en position de pouvoir contacter une association.
Ce moyen n’a pas été soutenu oralement.
Sur la nécessité du placement en LRA :
Par son conseil, Monsieur [R] [T] soulève l’irrégularité de son placement en local de rétention en affirmant que la préfecture du [lieu] ne démontre pas avoir été dans l’impossibilité de le placer directement en centre de rétention administrative.
Aux termes de l'article R.744-8 du CESEDA : « Lorsqu'en raison de circonstances particulières, notamment de temps ou de lieu, des étrangers retenus en application du présent titre ne peuvent être placés immédiatement dans un centre de rétention administrative, le préfet peut les placer dans des locaux adaptés à cette fin, dénommés » locaux de rétention administrative « régis par la présente sous-section. »
Dès lors, la préfecture doit motiver sa décision par des circonstances de faits justifiant le recours aux dispositions de l’article R.744-8 précité (voir en ce sens CA d’Orléans, 13 juin 2024, n°24/01374).
En l’espèce, l’arrêté de placement en rétention motive le placement en LRA par l'absence de CRA dans le département d’Indre-et-Loire et l'impossibilité matérielle d'organiser immédiatement une escorte pour conduire l’intéressé au centre le plus proche et pouvant l’accepter. Dès lors, le préfet de l’Indre-et-Loire a motivé sa décision par des circonstances de faits justifiant le recours aux dispositions de l’article R.744-8 précité (voir en ce sens CA d’Orléans, 13 juin 2024, n° 24/01374).
Le moyen sera donc rejeté.
Sur la consultation des fichiers Visabio et FAED :
Il n’apparaît pas que ces fichiers auraient été consultés lors de la levée d’écrou.
Ce moyen n’est pas soutenu.
Sur la notification des droits dans une langue qu’il comprend :
Il apparaît effectivement que la notification des droits au CRA d’[Localité 3] s’est faite en langue française.
Cependant, la précédente notification a bien été réalisée en langue arabe au LRA de [Localité 6] et la réitération des droits en seule langue française ne saurait constituer en conséquence une atteinte suffisamment substantielle à ses droits au vu de l’exercice de ceux-ci réalisés en vue de l’audience.
Sur la requête :
En l’espèce, la requête est motivée, datée, signée et accompagnée des pièces justificatives utiles, conformément aux dispositions de l’article R743-2 du CESEDA.
La requête est signée par une personne ayant délégation de signature pour ce type de saisine au vu de la décision du 27 novembre 2024 et les textes visés sont ceux du CESEDA, ce qui constitue une délégation suffisamment précise.
La requête est donc recevable.
II – Sur la contestation de l’arrêté de placement en rétention administrative :
Aux termes de l’article L.741-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile : « L'autorité administrative peut placer en rétention, pour une durée de quatre jours, l'étranger qui se trouve dans l'un des cas prévus à l'article L. 731-1 lorsqu'il ne présente pas de garanties de représentation effectives propres à prévenir un risque de soustraction à l'exécution de la décision d'éloignement et qu'aucune autre mesure n'apparaît suffisante à garantir efficacement l'exécution effective de cette décision.
Le risque mentionné au premier alinéa est apprécié selon les mêmes critères que ceux prévus à l'article L. 612-3 ou au regard de la menace pour l'ordre public que l'étranger représente. »
L’article L.741-4 du même code disque que « La décision de placement en rétention prend en compte l’état de vulnérabilité et tout handicap de l’étranger. Le handicap moteur, cognitif ou psychique et les besoins d’accompagnement de l’étranger sont pris en compte pour déterminer les conditions de son placement en rétention. »
Aux termes de l’article L.731-1 du même code : « L’autorité administrative peut assigner à résidence l’étranger qui ne peut quitter immédiatement le territoire français mais dont l’éloignement demeure une perspective raisonnable, dans les cas suivants :
1° L'étranger fait l'objet d'une décision portant obligation de quitter le territoire français, prise moins d'un an auparavant, pour laquelle le délai de départ volontaire est expiré ou n'a pas été accordé ;
2° L'étranger doit être éloigné en exécution d'une interdiction de retour sur le territoire français prise en application des articles L. 612-6, L. 612-7 et L. 612-8 ;
3° L'étranger doit être éloigné pour la mise en œuvre d'une décision prise par un autre État, en application de l'article L. 615-1 ;
4° L'étranger doit être remis aux autorités d'un autre Etat en application de l'article L. 621-1 ;
5° L'étranger doit être éloigné en exécution d'une interdiction de circulation sur le territoire français prise en application de l'article L. 622-1 ;
6° L'étranger fait l'objet d'une décision d'expulsion ;
7° L'étranger doit être éloigné en exécution d'une peine d'interdiction judiciaire du territoire prononcée en application du deuxième alinéa de l'article 131-30 du code pénal ;
8° L'étranger doit être éloigné en exécution d'une interdiction administrative du territoire français.
L'étranger qui, ayant été assigné à résidence en application du présent article, ou placé en rétention administrative en application des articles L. 741-1 ou L. 741-2, n'a pas déféré à la décision dont il fait l'objet ou, y ayant déféré, est revenu en France alors que cette décision est toujours exécutoire, peut être assigné à résidence sur le fondement du présent article. »
L’article L.731-2 du même code précise que : « L'étranger assigné à résidence en application de l'article L.731-1 peut être placé en rétention en application de l'article L. 741-1, lorsqu'il ne présente plus de garanties de représentation effectives propres à prévenir un risque de soustraction à l'exécution de la décision d'éloignement apprécié selon les mêmes critères que ceux prévus à l'article L. 612-3. »
Par ailleurs, aux termes de l’article 15-1 de la directive dite retour n° 2008/115/CE du Parlement Européen et du Conseil en date du 16 décembre 2008 « A moins que d’autres mesures suffisantes, mais moins coercitives puissent être appliquées efficacement dans un cas particulier, les Etats membres peuvent uniquement placer en rétention le ressortissant d’un pays tiers qui fait l’objet de procédures de retour afin de préparer le retour et/ou de procédure à l’éloignement en particulier lorsque a) il existe un risque de duite ou b) le ressortissant concerné d’un pays tiers évite ou empêche la préparation du retour ou de la procédure d’éloignement. »
Ainsi, le placement en rétention administrative ne peut être ordonné que si une mesure d’assignation à résidence n’apparaît pas suffisante au vu des garanties dont dispose un étranger en situation irrégulière sur le territoire national.
Dans son arrêté de placement en rétention administrative en date du 20 décembre 2024, signé par [Z] [M] régulièrement habilité, notifié à l’intéressé le 21 décembre 2024 à 9h20, la préfecture de l’Indre-et-Loire expose que Monsieur [R] [T] a fait l’objet d’un arrêté portant obligation de quitter le territoire en date du 25 juin 2024 assortie d’une interdiction de retour sur le territoire français d’une durée de 2 ans.
Aux fins d’établir que Monsieur [R] [T] ne présente pas de garantie de représentation suffisantes pour l’assigner à résidence, la préfecture retient que l’intéressé est dépourvu de document de voyage ou d’identité en original en cours de validité.
La préfecture ajoute que Monsieur [R] [T] a déclaré ne pas disposer d’une adresse stable et effective.
La préfecture relève que Monsieur [R] [T] n’a pas justifié de ressources légales propres à financer son départ, ce qui est l’objet de la mesure d’assignation à résidence.
La préfecture relève que Monsieur [R] [T] n’a pas respecté ses obligations afférentes à la mesure d’assignation à résidence dont il a fait l’objet le 22 septembre 2020.
Dans ces conditions, il apparaît que la Préfecture, après examen de la situation, et après avoir motivé en fait et en droit sa décision par des éléments objectifs, n’a commis aucune erreur d’appréciation en considérant que Monsieur [R] [T] ne présentait pas de garanties suffisantes permettant d’envisager une mesure d’assignation à résidence et en le plaçant en rétention administrative.
Dans ces conditions les moyens soulevés seront rejetés.
III – Sur le fond :
Au fond, il résulte des articles 15 § 1 de la directive n° 2008-115 et L.741-3 du CESEDA que la rétention ne peut être maintenue ou prolongée que si la préfecture justifie de diligences accomplies en vue de l’exécution de la décision d’éloignement. Elle doit notamment justifier de la saisine du consulat en vue de l’obtention d’un laissez-passer consulaire (voir en ce sens, Civ. 1ère, 23 septembre 2015, n° 14-25.064). Cette saisine devant intervenir dans les plus brefs délais suivant le placement en rétention administrative de l’étranger (voir en ce sens, Civ. 1ère, 23 septembre 2015, précitée / Civ. 1ère, 13 mai 2015, n° 14-15.846)
Aucune disposition légale n’impose la réalisation, par l’administration, de diligences en vue de l’exécution de la mesure d’éloignement avant le placement en rétention de l’intéressé, ces diligences devant, au terme de l’article précité, être effectuées lors du placement de l’intéressé en rétention administrative afin qu’il ne soit maintenu que le temps strictement nécessaire à son départ.
La 1ère chambre civile de la Cour de Cassation, dans un arrêt en date du 17 octobre 2019 (pourvoi n°19-50.002) a ainsi rappelé que l’administration n’avait pas à justifier de diligences nécessaires à l’éloignement durant la période d’incarcération ayant précédé le placement en rétention.
Il ressort du dossier que la préfecture de l’Indre-et-Loire, compte tenu des déclarations de l’intéressé, s’est adressée aux autorités consulaires d’Algérie le 20 décembre 2024, dans l’objectif d’obtenir un laissez-passer consulaire en vue de son éloignement.
Ces diligences ont été réalisées moins d’un jour ouvrable après le placement en rétention administrative. Il y a lieu de considérer qu’elles ont été effectuées immédiatement après le placement en rétention de l’intéressé.
Dès lors, il convient de constater que l’administration a réalisé les diligences qui s’imposaient à elle dans le cadre d’une première demande de prolongation. Monsieur [R] [T] étant dépourvu de tout document de voyage en original, de sorte qu’un laissez-passer est nécessaire.
En conséquence, il sera fait droit à la demande de prolongation de la rétention administrative de Monsieur [R] [T].
PAR CES MOTIFS
Ordonnons la jonction de la procédure suivie sous le numéro RG 24/06232 avec la procédure suivie sous le RG 24/6233 et disons que la procédure sera suivie sous le seul numéro de N° RG 24/06232 - N° Portalis DBYV-W-B7I-G7HK ;
Rejetons l’exception de nullité soulevée ;
Rejetons le recours formé à l’encontre de l’Arrêté de placement en rétention administrative
Ordonnons la prolongation du maintien de Monsieur X se disant [R] [T] dans les locaux non pénitentiaires pour un délai maximum de VINGT SIX JOURS à compter du 25 décembre 2024.
Notifions que la présente décision est susceptible d'être contestée par la voie de l'appel interjeté dans les 24 heures du prononcé de la présente ordonnance, devant le Premier Président de la Cour d'Appel d’ORLEANS ([Courriel 1]), et par requête motivée.
Rappelons à Monsieur X se disant [R] [T] que dès le début du maintien en rétention, il peut demander l’assistance d’un interprète, d’un médecin, d’un conseil et peut, s’il le désire, communiquer avec son consulat et avec une personne de son choix.
Décision rendue en audience publique le 25 Décembre 2024 à
Le Greffier Le Juge
Reçu notification et copie de la présente ordonnance le 25 Décembre 2024 à ‘[Localité 4]
L’INTERESSE L’AVOCAT L’INTERPRETE
Copie de la présente décision est transmise par courriel au procureur de la République, au Tribunal Administratif d’Orléans, à la Préfecture dePREFECTURE D’INDRE ET LOIRE et au CRA d’Olivet. | false | null | [] | {} |
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Au nom du Peuple Français
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOULOGNE SUR MER
ORDONNANCE STATUANT SUR UNE DEMANDE DE MAINTIEN EN RÉTENTION ET SUR LE CONTRÔLE DE LA RÉGULARITÉ D’UNE DÉCISION DE PLACEMENT EN RÉTENTION
MINUTE : 24/2005
Appel des causes le 25 Décembre 2024 à 10h00 en visioconférence
Div\étrangers
N° étr\N° RG 24/05767 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76CNV
Nous, Madame BOULANGER Marie, Vice Présidente au Tribunal Judiciaire de BOULOGNE SUR MER, juge chargé du contrôle des mesures restrictives et privatives de libertés en droit des étrangers, assistée de Mme CHAIB Samira, Greffier, statuant en application des articles L.742-1, L.743-4, L.743-6 à L.743-8, L. 743-20 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile;
Vu l’article R. 213-12-2 du code de l’organisation judiciaire ;
En présence de [J] [U], interprète en langue roumaine, serment préalablement prêté ;
Vu le Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile notamment en ses articles L. 741-1 et suivants ;
Vu les dispositions des articles L.741-10, L743-3 à L743-20, L743-24, R. 741-3 et R743-1 à 743-7 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Monsieur [M] [F]
de nationalité Roumaine
né le 10 Juin 1994 à [Localité 1] (ROUMANIE), a fait l’objet :
- d’une obligation de quitter le territoire français sans délai de départ volontaire, fixant le pays de destination de la reconduite, lui faisant interdiction de retour sur le territoire français prononcée le 12 juillet 2023 par M. LE PREFET DE LA SARTHE, qui lui a été notifié le 13 juillet 2023 à 10h05
- d’un arrêté de placement en rétention administrative pour une durée de quatre jours, prononcé le 20 décembre 2024 par M. LE PREFET DE L’OISE , qui lui a été notifié le 20 décembre 2024 à 12h07
Vu la requête de Monsieur [M] [F] en contestation de la régularité de la décision de placement en rétention administrative en date du 20 Décembre 2024 réceptionnée par le greffe du juge des libertés et de la détention le 20 Décembre 2024 à 17h56 ;
Par requête du 23 Décembre 2024 reçue au greffe à 16h05, Monsieur le Préfet invoquant devoir maintenir l’intéressé au-delà de quatre jours, demande l’autorisation de prolonger ce délai pour une durée de VINGT-SIX jours maximum.
En application des articles L.743-9 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile il a été rappelé à l’intéressé, assisté de Me Svetlana DJURDJEVIC, avocat au Barreau de BOULOGNE-SUR-MER et commis d’office, les droits qui lui sont reconnus pendant la rétention et a été informé des possibilités et des délais de recours contre toutes les décisions le concernant ; qu’il a été entendu en ses observations.
L’intéressé déclare : Je souhaite être assisté d’un avocat. En 2023, j’ai été incarcéré et j’ai eu une OQTF. La juge m’avait libéré. Je suis en France depuis tout petit, depuis 23-24 ans c’est pour ça que les roumains ne me reconnaissent pas. Mes enfants sont nés en France. Toute ma famille est ici. Je vis chez mon cousin. J’ai transmis une attestation d’hébergement. J’ai donné l’adresse à la police.
Me Svetlana DJURDJEVIC entendue en ses observations : je ne soutiens pas le recours et je n’ai pas relevé d’irrégularité de procédure.
MOTIFS
L’intéressé ne présente pas de garanties suffisantes pour la mise à exécution de la mesure de reconduite à la frontière, des mesures de surveillance sont nécessaires.
Eu égard aux nécessités invoquées par M. LE PREFET DE L’OISE, il convient d’accorder la prolongation demandée et de constater que le recours déposé n’est pas soutenu.
PAR CES MOTIFS
PRONONÇONS la jonction avec l’affaire n°24/05768
CONSTATONS que le recours en annulation de Monsieur [M] [F] n’est pas soutenu
AUTORISONS l’autorité administrative à retenir : Monsieur [M] [F] dans les locaux ne relevant pas de l’Administration pénitentiaire pour une prolongation de rétention administrative d’une durée maximale de VINGT-SIX JOURS soit jusqu’au : 19 janvier 2025
NOTIFIONS sur le champ la présente ordonnance par mail au CRA pour remise à l’intéressé qui, en émargeant ci-après, atteste avoir reçu copie et avisons l’intéressé de la possibilité de faire appel, devant le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt quatre heures de son prononcé ; l’informons que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen (notamment par mail via la boîte structurelle : [Courriel 2] ) au greffe de la Cour d’Appel de DOUAI ; lui indiquons que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué.
L’Avocat, Le Greffier, Le Juge,
décision rendue à 11h15
L’ordonnance a été transmise ce jour à M. LE PREFET DE L’OISE
Ordonnance transmise au Tribunal administratif de LILLE
N° étr\N° RG 24/05767 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76CNV
Décision notifiée à ...h...
L’intéressé, L’interprète, | false | null | [] | {} |
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"24/06225"
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D’ORLEANS
TRIBUNAL JUDICIAIRE
D’ORLEANS
Rétention administrative
N° RG 24/06225 - N° Portalis DBYV-W-B7I-G7HE
Minute N°24/01162
ORDONNANCE
statuant sur le contrôle de la régularité d’une décision de placement en rétention et sur la prolongation d’une mesure de rétention administrative
rendue le 25 Décembre 2024
Le 25 Décembre 2024
Devant Nous, Xavier GIRIEU, Juge au Tribunal judiciaire d’ORLEANS,
Assisté(e) de Jamila DAROUICHE, Greffier,
Etant en audience publique, au Palais de Justice,
Vu l’Arrêté de la 72- PREFECTURE DE LA SARTHE en date du 16 septembre 2024, ayant prononcé l’obligation de quitter le Territoire
Vu l’Arrêté de la 72- PREFECTURE DE LA SARTHE en date du 21 décembre 2024, notifié à Monsieur [E] [Y] [I] le 21 décembre 2024 à 14h25 ayant prononcé son placement en rétention administrative
Vu la requête introduite par M. [E] [Y] [I] à l’encontre de l’arrêté de placement en rétention administrative le 23 décembre 2024 à 17h39 ;
Vu la requête motivée du représentant de 72- PREFECTURE DE LA SARTHE en date du 24 Décembre 2024, reçue le 24 Décembre 2024 à 11h37
COMPARAIT CE JOUR :
Monsieur [E] [Y] [I]
né le 22 Novembre 2003 à [Localité 2] (PORTUGAL)
de nationalité Portugaise
Assisté de Maître KANTE Mahamadou, avocat commis d’office, qui a pu consulter la procédure, ainsi que l’intéressé.
En l’absence de 72- PREFECTURE DE LA SARTHE, dûment convoqué.
En l’absence du Procureur de la République, avisé ;
Mentionnons que 72- PREFECTURE DE LA SARTHE, le Procureur de la République dudit tribunal, l’intéressé et son conseil ont été avisés, dès réception de la requête, de la date et l’heure de la présente audience par le greffier.
Mentionnons que les pièces de la procédure ont été mises à la disposition de l’intéressé et du conseil.
Vu les dispositions des articles L.741-1 et suivants du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile
Après avoir entendu :
Maître KANTE Mahamadou en ses observations.
M. [E] [Y] [I] en ses explications.
MOTIFS DE LA DECISION
I – Sur la régularité de la procédure :
Sur les conditions d’interpellation :
Il appartient au juge judiciaire, sur le fondement de l’article 66 de la Constitution et conformément à la jurisprudence constante de la Cour de Cassation, comme gardien de la liberté individuelle, de contrôler, par voie d’exception, la chaîne des privations de liberté depuis le contrôle d’identité ou l’interpellation jusqu’à la mesure de rétention administrative dès lors qu’il s’agit de mesures successives.
Par ailleurs, il ressort des dispositions de l’article L.743-12 du CESEDA que : « En cas de violation des formes prescrites par la loi à peine de nullité ou d’inobservation des formalités substantielles, le magistrat du siège du tribunal judiciaire saisi d’une demande sur ce motif ou qui relève d’office une telle irrégularité ne peut prononcer la mainlevée du placement ou du maintien en rétention que lorsque celle-ci a eu pour effet de porter substantiellement atteinte aux droits de l’étranger dont l’effectivité n’a pu être rétablie par une régularisation intervenue avant la clôture des débats. »
Aux termes de l’article R.233-1 du code de la route des assurances « Lorsque les dispositions du présent code l'exigent, tout conducteur […], est tenu de présenter à toute réquisition des agents de l'autorité compétente : Tout titre justifiant de son autorisation de conduire [et] le certificat d'immatriculation du véhicule. »
En l’application de l'article 78-2 alinéas 1 à 6 du code de procédure pénale, « les officiers de polices judiciaire et, sur l’ordre et sous la responsabilité de ceux-ci, les agents de police judiciaire et agents de police judiciaire adjoints mentionnes aux articles 20 et 21-1 peuvent inviter une personne à justifier, par tout moyen, de son identité toute personne à l’égard de laquelle existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner :
qu'elle a commis ou tenté de commettre une infraction (78-2 alinéa 2);qu'elle se prépare à commettre un crime ou un délit (78-2 alinéa 3) ;qu'elle est susceptible de fournir des renseignements utiles à l'enquête en cas de crime ou de délit (78-2 alinéa 4) ;qu’elle a violé les obligations et les interdictions auxquelles elle est soumise par une autorité judiciaire (78-2 alinéa 5) ;qu'elle fait l'objet de recherches ordonnées par une autorité judiciaire (78-2 alinéa 6). »
Est considéré comme discriminatoire, le contrôle fondé sur des caractéristiques physiques associées à une origine réelle ou supposée, sans aucune justification objective préalable (voir en ce sens, Civ. 1ère, 21 novembre 2018, n° 18-11.421).
Ces dispositions exigent une motivation concrète tirée de la situation de fait ayant amené l’agent à procéder au contrôle. De telle sorte que pour être valable, la procédure doit reposer sur la constatation d’un indice apparent, c’est-à-dire sur l’existence d’un signe objectif et visible de tous.
Le conseil de l’intéressé allègue que Monsieur [E] [Y] [I] a été interpelé par un agent de police sans que la commission d’une infraction ne soit caractérisée.
En l’espèce, il ressort du procès-verbal d’interpellation en date du 20 décembre 2024 que les agents de police en patrouilles ont été constaté la présence d’un véhicule arrivant à vitesse excessive. Voulant procéder au contrôle du conducteur, le véhicule emprunte un sens giratoire à contre sens. Lorsque la police arrive à la hauteur du véhicule, les agents constatent que le conducteur en la personne de Monsieur [E] [Y] [I] se place sur une place passager arrière.
Les agents procèdent alors, l’interpellation de Monsieur [E] [Y] [I] sur la base du flagrant délit.
Le contrôle d’identité répond aux conditions de l’article susvisé. Dès lors, il y a lieu de considérer l’interpellation comme régulière.
Ce moyen n’a en conséquence pas été maintenu.
Sur la consultation des fichiers :
En l’espèce, la consultation de fichiers tels que le TAJ ou le FPR n’est soumise à aucune nécessité d’habilitation spécifique en dehors des pouvoirs conférés aux OPJ et APJ.
Quant au FAED, aux termes de l’article L.142-2 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile autorise la consultation des données des fichiers automatisés des empreintes digitales par les seuls agents expressément habilités des services du ministère de l’intérieur et de la gendarmerie nationale.
Par ailleurs, la CEDH a pu considérer que la conservation, dans un fichier des autorités nationales, des empreintes digitales d’un individu identifié ou identifiable constitue une ingérence dans le droit au respect de la vie privée (M. K. c. France du 18 avril 2013, requête n° 19522/09, point 29 ' S. et Marper c/ Royaume-Uni, § 86) et d’autre part, que la législation interne doit donc ménager des garanties appropriées pour empêcher toute utilisation de données à caractère personnel qui ne serait pas conforme aux garanties prévues dans l'article 8 CEDH (S. et Marper, précité, § 103, Gardel c/ France, requête n° 16428/05, § 62 ; Bouchacourt c/ France, requête n° 5335/06, § 61).
Depuis la loi n° 2023-22 du 24 janvier 2023, l’article 15-5 du code de procédure pénale dispose que seuls les personnels spécialement et individuellement habilités peuvent procéder à la consultation de ces traitements informatiques, que la réalité de cette habilitation peut être contrôlée à tout moment par un magistrat à son initiative ou à la demande de l'intéressé et que l’absence de mention de cette habilitation sur les différentes pièces de la procédure résultant de la consultation de ces traitements n’emporte pas, par elle-même, la nullité de la procédure.
Par cette disposition, le législateur a entendu créer une présomption d’habilitation des agents consultant le FAED, complétée par un mécanisme permettant au juge de vérifier, par mesure d’instruction, d’initiative ou pour répondre à la demande d’une partie, la réalité de cette habilitation.
Désormais, l’absence de mention n’emporte pas en elle-même une nullité d’ordre public. Toutefois, il appartient à la préfecture de rapporter la preuve de cette habilitation. L’absence de preuve constitue alors une nullité qui emporte nécessairement grief pour celui qu’il l’invoque.
La jurisprudence récente de la Cour de cassation a pu retenir la faculté du magistrat pour vérifier la réalité de l’habilitation de l’agent ayant procédé à la consultation d’un fichier comprenant des données personnelles (Chambre crim. 3 avril 2024, n° 23-85.513). Il faut relever que cette faculté est intimement liée aux pouvoirs de la chambre d’instruction.
Pour ce qui concerne le contrôle de la régularité de la procédure dans le cadre de la rétention administrative, le magistrat du siège doit s’attacher à contrôler que l’agent ayant consulté le FAED soit individuellement et spécialement habilité.
S’il est contesté devant le magistrat du siège du tribunal judiciaire, saisi afin de prolongation d’une mesure de rétention, la réalité de l’habitation de l’agent ayant procédé à la consultation du FAED, il appartient à l’autorité administrative d’en justifier sauf à encourir le prononcé de l’irrégularité de la procédure.
Dès lors, lorsque les enquêteurs sont autorisés à requérir une telle consultation, ils doivent porter, dans un procès-verbal, toute mention permettant de s’assurer que la personne ayant consulté le fichier était habilitée spécialement et individuellement à cette fin, de manière à permettre un contrôle effectif sur la capacité de celle-ci à accéder audit traitement.
Tel a été le cas puisqu’il y est indiqué dans un procès-verbal de la procédure pénale que Madame [X] [K], qui a procédé à la réalisation du rapport issu du FAED, est dûment habilitée pour le consulter, ce qui est également indiqué dans le rapport, le fait qu’un autre nom apparaisse dans le rapport lui-même n’étant pas suffisant pour remettre en cause ces deux mentions.
Sur l’avis au procureur du placement en garde-à-vue :
Au terme des dispositions de l’article 63 du code de procédure pénale, l’officier de police judiciaire doit informer le procureur de la République dès le début de la garde à vue. Le délai mis par l’officier de police judiciaire pour aviser le procureur de la République court à compter de la présentation de l’intéressé audit officier de police judiciaire et non de l’interpellation.
Si cette information doit arriver à bref délai, la jurisprudence admet une information qui aurait été réalisée trente minutes après le début de la garde à vue (en ce sens, Crim., 20 décembre 2017, n° 17-84.700).
En l’espèce, l’intéressé a été présenté à l’officier de police judiciaire le 20 décembre 2024 à 15h15 et le procureur de la République a été avisé de la mesure de garde à vue prise à son encontre le même jour à 15h35, soit vingt minutes après, si bien qu’il ne saurait être soutenu que ce délai soit excessif, le temps de route issu entre l’interpellation et le placement en garde-à-vue ne devant pas être pris en compte.
II – Sur la contestation de l’arrêté de placement en rétention administrative :
Aux termes de l’article L.741-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile : « L'autorité administrative peut placer en rétention, pour une durée de quatre jours, l'étranger qui se trouve dans l'un des cas prévus à l'article L. 731-1 lorsqu'il ne présente pas de garanties de représentation effectives propres à prévenir un risque de soustraction à l'exécution de la décision d'éloignement et qu'aucune autre mesure n'apparaît suffisante à garantir efficacement l'exécution effective de cette décision.
Le risque mentionné au premier alinéa est apprécié selon les mêmes critères que ceux prévus à l'article L. 612-3 ou au regard de la menace pour l'ordre public que l'étranger représente. »
L’article L.741-4 du même code disque que « La décision de placement en rétention prend en compte l’état de vulnérabilité et tout handicap de l’étranger. Le handicap moteur, cognitif ou psychique et les besoins d’accompagnement de l’étranger sont pris en compte pour déterminer les conditions de son placement en rétention. »
Aux termes de l’article L.731-1 du même code : « L’autorité administrative peut assigner à résidence l’étranger qui ne peut quitter immédiatement le territoire français mais dont l’éloignement demeure une perspective raisonnable, dans les cas suivants :
1° L'étranger fait l'objet d'une décision portant obligation de quitter le territoire français, prise moins d'un an auparavant, pour laquelle le délai de départ volontaire est expiré ou n'a pas été accordé ;
2° L'étranger doit être éloigné en exécution d'une interdiction de retour sur le territoire français prise en application des articles L. 612-6, L. 612-7 et L. 612-8 ;
3° L'étranger doit être éloigné pour la mise en œuvre d'une décision prise par un autre État, en application de l'article L. 615-1 ;
4° L'étranger doit être remis aux autorités d'un autre Etat en application de l'article L. 621-1 ;
5° L'étranger doit être éloigné en exécution d'une interdiction de circulation sur le territoire français prise en application de l'article L. 622-1 ;
6° L'étranger fait l'objet d'une décision d'expulsion ;
7° L'étranger doit être éloigné en exécution d'une peine d'interdiction judiciaire du territoire prononcée en application du deuxième alinéa de l'article 131-30 du code pénal ;
8° L'étranger doit être éloigné en exécution d'une interdiction administrative du territoire français.
L'étranger qui, ayant été assigné à résidence en application du présent article, ou placé en rétention administrative en application des articles L. 741-1 ou L. 741-2, n'a pas déféré à la décision dont il fait l'objet ou, y ayant déféré, est revenu en France alors que cette décision est toujours exécutoire, peut être assigné à résidence sur le fondement du présent article. »
L’article L.731-2 du même code précise que : « L'étranger assigné à résidence en application de l'article L.731-1 peut être placé en rétention en application de l'article L. 741-1, lorsqu'il ne présente plus de garanties de représentation effectives propres à prévenir un risque de soustraction à l'exécution de la décision d'éloignement apprécié selon les mêmes critères que ceux prévus à l'article L. 612-3. »
Par ailleurs, aux termes de l’article 15-1 de la directive dite retour n° 2008/115/CE du Parlement Européen et du Conseil en date du 16 décembre 2008 « A moins que d’autres mesures suffisantes, mais moins coercitives puissent être appliquées efficacement dans un cas particulier, les Etats membres peuvent uniquement placer en rétention le ressortissant d’un pays tiers qui fait l’objet de procédures de retour afin de préparer le retour et/ou de procédure à l’éloignement en particulier lorsque a) il existe un risque de duite ou b) le ressortissant concerné d’un pays tiers évite ou empêche la préparation du retour ou de la procédure d’éloignement. »
Ainsi, le placement en rétention administrative ne peut être ordonné que si une mesure d’assignation à résidence n’apparaît pas suffisante au vu des garanties dont dispose un étranger en situation irrégulière sur le territoire national.
Dans son arrêté de placement en rétention administrative en date du 21 décembre 2024, signé par [B] [W] régulièrement habilitée selon l’arrêté du 9 septembre 2024 (et qui, selon l’article 17 du décret 82-389 du 10 mai 1982 qui dispose que « le préfet peut donner délégation de signature : 1° Au secrétaire général […] en toutes matières […] » de telle sorte que le secrétaire général de la préfecture peut disposer d’une délégation générale (voir en ce sens CE 16 décembre 1994, req. n° 146528)), notifié à l’intéressé le même jour à 14h25, la préfecture de la Sarthe expose que Monsieur [E] [Y] [I] a fait l’objet d’un arrêté portant obligation de quitter le territoire en date du 16 septembre 2024, notifié le 24 septembre 2024 assortie d’une interdiction de retour sur le territoire français d’une durée de 2 ans.
S’il ressort du dossier que Monsieur [E] [Y] [I] a exécuté son obligation de quitter le territoire français, il est toujours tenu par l’interdiction de retour sur le territoire français prise à son encontre.
Aux fins d’établir que Monsieur [E] [Y] [I] ne présente pas de garantie de représentation suffisantes pour l’assigner à résidence, la préfecture retient que l’intéressé est dépourvu de document de voyage ou d’identité en original en cours de validité.
La préfecture relève que l’intéressé a déclaré ne pas vouloir quitter le territoire français de lui-même, révélant sa volonté de se maintenir sur le territoire. Une volonté réaffirmée par son retour sur le territoire national en violation de l’interdiction de retour qui lui est faite.
La préfecture relève que Monsieur [E] [Y] [I] n’a pas justifié de ressources légales propres à financer son départ, ce qui est l’objet de la mesure d’assignation à résidence.
Sa situation antérieure, pénale et familiale, a été abordée dans l’arrêté.
Dans ces conditions, il apparaît que la Préfecture, après examen approfondi de la situation, et après avoir motivé en fait et en droit sa décision par des éléments objectifs, n’a commis aucune erreur d’appréciation en considérant que Monsieur [E] [Y] [I] ne présentait pas de garanties suffisantes permettant d’envisager une mesure d’assignation à résidence et en le plaçant en rétention administrative, quand bien même il fait état d’éléments de rapprochements familiaux à l’audience.
Dans ces conditions les moyens soulevés seront rejetés.
III – Sur le fond :
Au fond, il résulte des articles 15 § 1 de la directive n° 2008-115 et L.741-3 du CESEDA que la rétention ne peut être maintenue ou prolongée que si la préfecture justifie de diligences accomplies en vue de l’exécution de la décision d’éloignement. Elle doit notamment justifier de la saisine du consulat en vue de l’obtention d’un laissez-passer consulaire (voir en ce sens, Civ. 1ère, 23 septembre 2015, n° 14-25.064). Cette saisine devant intervenir dans les plus brefs délais suivant le placement en rétention administrative de l’étranger (voir en ce sens, Civ. 1ère, 23 septembre 2015, précitée / Civ. 1ère, 13 mai 2015, n° 14-15.846)
Il ressort du dossier que la préfecture de la Sarthe, compte tenu de l’éloignement récent de Monsieur [E] [Y] [I], s’est adressée aux autorités consulaires du Portugal le 21 décembre 2024, dans l’objectif d’obtenir un laissez-passer consulaire en vue de son éloignement.
Il ressort des pièces produites que, Monsieur [E] [Y] [I] a déjà été reconnu comme ressortissant portugais. A ce titre, il a été éloigné du territoire national français le 7 novembre 2024, à la suite de la délivrance d’un laissez-passer consulaire émis le 30 octobre 2024. Celui-ci ayant une validité de 45 jours, la préfecture a sollicité le Consulat portugais afin que celui-ci puisse de nouveau délivrer un laissez-passer.
Le 23 décembre 2024, les autorités consulaires ont accepté de délivrer un nouveau laissez-passer à la réception d’un plan de vol.
La préfecture justifie avoir réalisé une demande de routing auprès de la DNE le 21 décembre 2024 afin de mettre en œuvre l’éloignement de l’intéressé. A ce jour, la préfecture est dans l’attente d’un retour.
Ces diligences ont été réalisées moins d’un jour ouvrable après le placement en rétention administrative. Il y a lieu de considérer qu’elles ont été effectuées immédiatement après le placement en rétention de l’intéressé.
Dès lors, il convient de constater que l’administration a réalisé les diligences qui s’imposaient à elle dans le cadre d’une première demande de prolongation. Monsieur [E] [Y] [I] étant dépourvu de tout document de voyage en original, de sorte qu’un laissez-passer est nécessaire.
En conséquence, il sera fait droit à la demande de prolongation de la rétention administrative de Monsieur [E] [Y] [I].
PAR CES MOTIFS
Ordonnons la jonction de la procédure suivie sous le numéro RG 24/06225 avec la procédure suivie sous le RG/6229 et disons que la procédure sera suivie sous le seul numéro de N° RG 24/06225 - N° Portalis DBYV-W-B7I-G7HE ;
Rejetons l’exeception de nullité soulevée ;
Rejetons le recours formé à l’encontre de l’Arrêté de placement en rétention administrative
Ordonnons la prolongation du maintien de Monsieur [E] [Y] [I] dans les locaux non pénitentiaires pour un délai maximum de VINGT SIX JOURS à compter du 25 décembre 2024.
Notifions que la présente décision est susceptible d'être contestée par la voie de l'appel interjeté dans les 24 heures du prononcé de la présente ordonnance, devant le Premier Président de la Cour d'Appel d’ORLEANS ([Courriel 1]), et par requête motivée.
Rappelons à Monsieur [E] [Y] [I] que dès le début du maintien en rétention, il peut demander l’assistance d’un interprète, d’un médecin, d’un conseil et peut, s’il le désire, communiquer avec son consulat et avec une personne de son choix.
Décision rendue en audience publique le 25 Décembre 2024 à
Le Greffier Le Juge
Reçu notification et copie de la présente ordonnance le 25 Décembre 2024 à ‘ORLEANS
L’INTERESSE L’AVOCAT L’INTERPRETE
Copie de la présente décision est transmise par courriel au procureur de la République, au Tribunal Administratif d’Orléans, à la Préfecture de72- PREFECTURE DE LA SARTHE et au CRA d’Olivet.
RECEPISSE DE LA DELIVRANCE D’UNE COPIE DE L’ORDONNANCE A L’INTERESSE
(à retourner au greffe de la chambre du contentieux des libertés)
Je soussigné(e), M. [E] [Y] [I] atteste :
- avoir reçu copie de l’ordonnance du juge judiciaire en date du 25 Décembre 2024 ;
- avoir été avisé(e), dans une langue que je comprends, de la possibilité de faire appel, devant le Premier président de la cour d’appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt-quatre heures de son prononcé, appel non suspensif ;
- avoir été informé(e), dans une langue que je comprends, que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel d’Orléans.
L’INTERESSE L’INTERPRETE
M. [E] [Y] [I] | false | null | [] | {} |
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"24/06234"
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D’ORLEANS
TRIBUNAL JUDICIAIRE
D’ORLEANS
Rétention administrative
N° RG 24/06234 - N° Portalis DBYV-W-B7I-G7HM
Minute N°24/01165
ORDONNANCE
statuant sur le contrôle de la régularité d’une décision de placement en rétention et sur la prolongation d’une mesure de rétention administrative
rendue le 25 Décembre 2024
Le 25 Décembre 2024
Devant Nous, Xavier GIRIEU, Juge au Tribunal judiciaire d’ORLEANS,
Assisté(e) de Jamila DAROUICHE, Greffier,
Etant en audience publique, au Palais de Justice,
Vu l’Arrêté de la 29 - PREFECTURE DU FINISTERE en date du 22 décembre 2024, ayant prononcé l’obligation de quitter le Territoire
Vu l’Arrêté de la 29 - PREFECTURE DU FINISTERE en date du 22 décembre 2024, notifié à Monsieur X se disant [N] [Z] [I] le 22 décembre 2024 à 21h00 ayant prononcé son placement en rétention administrative
Vu la requête introduite par M. X se disant [N] [Z] [I] à l’encontre de l’arrêté de placement en rétention administrative le 24 décembre 2024 à 14h46 ;
Vu la requête motivée du représentant de 29 - PREFECTURE DU FINISTERE en date du 24 Décembre 2024, reçue le 24 Décembre 2024 à 14h46
COMPARAIT CE JOUR :
Monsieur X se disant [N] [Z] [I]
né le 09 Août 1994 à [Localité 3] (ALGERIE)
de nationalité Algérienne
Assisté de Maître KANTE Mahamadou, avocat commis d’office, qui a pu consulter la procédure, ainsi que l’intéressé.
En l’absence de 29 - PREFECTURE DU FINISTERE, dûment convoqué.
En présence de Madame [J] [O], interprète en langue arabe, inscrit sur la liste de la Cour d’appel d’Orléans.
En l’absence du Procureur de la République, avisé ;
Mentionnons que 29 - PREFECTURE DU FINISTERE, le Procureur de la République dudit tribunal, l’intéressé et son conseil ont été avisés, dès réception de la requête, de la date et l’heure de la présente audience par le greffier.
Mentionnons que les pièces de la procédure ont été mises à la disposition de l’intéressé et du conseil.
Vu les dispositions des articles L.741-1 et suivants du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile
Après avoir entendu :
Maître KANTE Mahamadou en ses observations.
M. X se disant [N] [Z] [I] en ses explications.
MOTIFS DE LA DECISION
Monsieur X se disant [N] [Z] [I], né le 9 août 1994 à [Localité 3] (ALGERIE), a été placé en rétention administrative le 22 décembre 2024 à 21h00, puis transféré au centre de rétention administrative d’[Localité 4].
La préfecture du Finistère a saisi le juge du tribunal judiciaire d’Orléans le 24 décembre 2024 aux fins de prolongation de sa rétention.
Monsieur X se disant [N] [Z] [I] a quant à lui adressé un recours de contestation de l’arrêté préfectoral le plaçant en rétention le 24 décembre 2024.
Sur les moyens tenant à la régularité de la procédure précédant le placement en rétention et sur la requête du préfet :
Sur la procédure préalable au placement en rétention :
Sur le défaut de notification de ses droits du fait de son état d’ébriété :
Monsieur X se disant [N] [Z] [I] a été interpelé le 22 décembre 2024 à 1 heure du matin en flagrant délit.
Il a été constaté qu’il était alors en état d’ébriété, du fait de sa forte agitation, de son agressivité, de sa sueur, de son haleine chargée en alcool et de son équilibre précaire, si bien que la notification de ses droits a été légitimement reportée.
A 11h15, il a été constaté que l’intéressé était suffisamment dégrisé pour comprendre ses droits et, ceux-ci lui ont été notifiés à 12h15 par le truchement d’un interprète.
En cela, les dispositions de l’article 63-1 du CPP ont été respectées, l’ébriété constituant une circonstance insurmontable pour la notification des droits et le recours à un interprète étant ensuite justifié et intervenant dans un délai raisonnable et non excessif.
Le moyen sera donc rejeté.
Sur la consultation du fichier VISABIO et du FAED :
En l’espèce, le fichier VISABIO n’a pas été consulté et le moyen n’a pas été soutenu.
La consultation du FPR ne pose aucune difficulté.
Quant au FAED, consulté sans indication d’habilitation, il en ressort qu'une consultation décadactylaire a été réalisée le 22 décembre 2024 concluant à un résultat négatif, Monsieur [Z] étant inconnu du fichier. Il en résulte qu'aucune information personnelle n'a été consultée par l'agent qui a accédé au fichier.
En conséquence le moyen sera rejeté.
Sur l’information du procureur du placement en LRA :
Il apparaît que le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Brest a décidé de mettre fin à la garde-à-vue et d’orienter Monsieur X se disant [N] [Z] [I] vers le local de rétention le 22 décembre 2024 à 19h.
Un nouvel avis a été ensuite réalisé le 22 décembre 2024 à 21h00, soit juste après la levée de garde-à-vue notifiée à partir de 20h52.
Le moyen n’a en conséquence pas été soutenu.
Sur l’absence de personne morale conventionnée au LRA :
Monsieur X se disant [N] [Z] [I], reprenant les dispositions combinées des articles R.744-20 et R.744-21 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, estime que ses droits n’ont pu être correctement notifiés et exercés, dans la mesure où aucune association n’a passé de convention avec le LRA de [Localité 1].
Il ressort plus spécifiquement des dispositions de l’article R.744-21 du CESEDA, applicable aux locaux de rétention administrative, que « pour permettre l’exercice effectif de leurs droits, les étrangers maintenus dans un local de rétention peuvent bénéficier du concours d’une personne morale, à leur demande ou à l’initiative de celle-ci, dans des conditions définies par convention conclue par le préfet ou, à [Localité 5], par le préfet de police.
Dans chaque local de rétention, ce concours est assuré par une seule personne morale. »
En l’espèce, Monsieur X se disant [N] [Z] [I] s’est vu notifier une décision de placement en rétention.
S’il n’est pas contesté par le préfet qu’aucune association n’a, en l’état, passé de convention avec la préfecture de l’Indre-et-Loire pour intervenir auprès des retenus du LRA de [Localité 1], il convient toutefois de vérifier si l’absence de personne morale intervenant au sein de ce local était de nature à porter atteinte aux droits de l’étranger avant de prononcer la main levée de la mesure de placement, conformément aux dispositions de l’article L.743-12 du CESEDA.
L’article R.744-21 du CESEDA n’impose pas l’intervention physique d’une association puisqu’il est indiqué que « les étrangers maintenus dans un local de rétention peuvent bénéficier du concours d'une personne morale » (voir en ce sens CA d’Orléans, 13 juin 2024, n° 24/01374).
Dès lors, la remise à la personne retenue d’une liste des numéros de téléphone utiles et notamment ceux d'associations lui permettant de l'assister pour exercer ses droits est de nature à garantir l’exercice des droits en LRA (en ce sens CA de Rouen, 01 mars 2024, n° 24/00803), ce qui a été le cas.
Si l’étranger retenu fait valoir qu’il ne disposait d’accès à un téléphone, il doit justifier de l’impossibilité alléguée.
Il ressort de ces dispositions que l’absence de convention avec une personne morale ne fait pas grief à l’intéressé dès lors qu’il a été placé en position de pouvoir contacter une association.
Le moyen n’a en outre pas été soutenu.
Sur l’absence de nécessité de placement en LRA :
Par son conseil, Monsieur X se disant [N] [Z] [I] soulève l’irrégularité de son placement en local de rétention en affirmant que la préfecture du Finistère ne démontre pas avoir été dans l’impossibilité de le placer directement en centre de rétention administrative.
Aux termes de l'article R.744-8 du CESEDA : « Lorsqu'en raison de circonstances particulières, notamment de temps ou de lieu, des étrangers retenus en application du présent titre ne peuvent être placés immédiatement dans un centre de rétention administrative, le préfet peut les placer dans des locaux adaptés à cette fin, dénommés » locaux de rétention administrative « régis par la présente sous-section. »
Dès lors, la préfecture doit motiver sa décision par des circonstances de faits justifiant le recours aux dispositions de l’article R.744-8 précité (voir en ce sens CA d’Orléans, 13 juin 2024, n°24/01374).
En l’espèce, l’arrêté de placement en rétention du 22 décembre 2024 ne motive pas le placement en LRA par l'absence de CRA dans le département du Finistère et l'impossibilité matérielle d'organiser immédiatement une escorte pour conduire l’intéressé au centre le plus proche et pouvant l’accepter.
Aucune autre pièce du dossier ne permet de justifier le placement au LRA de [Localité 1].
Ce placement en LRA doit donc être considéré comme irrégulier et porte nécessairement une atteinte substantielle aux droits de l’intéressé.
Il y aura donc lieu de ne pas faire droit à la demande de prolongation.
PAR CES MOTIFS
Ordonnons la jonction de la procédure suivie sous le numéro RG 24/06234 avec la procédure suivie sous le RG 24/6235 et disons que la procédure sera suivie sous le seul numéro de N° RG 24/06234 - N° Portalis DBYV-W-B7I-G7HM ;
Constatons l’irrégularité du placement en rétention
Disons n’y avoir lieu à prolongation de la rétention administrative de Monsieur X se disant [N] [Z] [I]
Disons que le Procureur de la République a la possibilité dans un délai de 24 heures à partir de la notification de la présente ordonnance de s’y opposer et d’en suspendre les effets.
Notifions que la présente décision est susceptible d'être contestée par la voie de l'appel interjeté dans les 24 heures du prononcé de la présente ordonnance, devant le Premier Président de la Cour d'Appel d’ORLEANS ([Courriel 2]).
Rappelons à l’intéressé son obligation de quitter le territoire national.
Décision rendue en audience publique le 25 Décembre 2024 à
Le Greffier Le Juge
Reçu notification et copie de la présente ordonnance le 25 Décembre 2024 à ‘ORLEANS
L’INTERESSE L’AVOCAT L’INTERPRETE
Copie de la présente décision est transmise par courriel au procureur de la République, au Tribunal Administratif d’Orléans, à la Préfecture de29 - PREFECTURE DU FINISTERE et au CRA d’[Localité 4]. | false | null | [] | {} |
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"24/01945"
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
ORDONNANCE
statuant sur la poursuite d’une mesure d’isolement
Dossier N° RG 24/01945 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDZE6 - Mme [S] [P]
Ordonnance du 25 décembre 2024
Minute n°
AUTEUR DE LA SAISINE :
Le DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER de [Localité 8],
agissant par agissant par M. [U] [C] , directeur du grand hôpital de l’est francilien
élisant domicile en cette qualité au centre hospitalier de [Localité 8] :
[Adresse 4] - [Localité 8],
Le DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER de [7],
agissant par agissant par M. [U] [C] , directeur du grand hôpital de l’est francilien,
élisant domicile en cette qualité au centre hospitalier de [7] : [Adresse 1] - [Localité 5],
Le DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER de [Localité 6],
agissant par agissant par M. [U] [C] , directeur du grand hôpital de l’est francilien,
élisant domicile en cette qualité au centre hospitalier de [Localité 6]
[Adresse 9] - [Localité 6],
PERSONNE FAISANT L’OBJET DES SOINS :
Mme [S] [P]
née le 04 Janvier 2005 à [Localité 6], demeurant [Adresse 2] - [Localité 6]
actuellement hospitalisé(e) au centre hospitalier de [Localité 6],
PARTIE JOINTE :
Monsieur le PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE
près le tribunal judiciaire de MEAUX,
ayant domicile élu au palais de justice de Meaux :
[Adresse 3] [Localité 8]
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège du tribunal judiciaire de Meaux, assistée de Romane MONTOT, greffier, avons rendu la présente ordonnance.
Vu les articles L. 3222-5, L. 3211-12, L. 3211-12-5, R. 3211-34 à R. 3211-45 du code de la santé publique,
Vu la mesure de soins psychiatriques sans consentement sur demande d’un tiers en urgence / sur demande du représentant de l’Etat / pour péril imminent en date du 22 décembre 2024 dont fait l’objet Mme [S] [P],
Vu la requête du directeur du centre hospitalier de [Localité 6] en date du 25 décembre 2024 aux fins de maintien de la mesure d’isolement de Mme [S] [P], reçue et enregistrée au greffe le 25 décembre 2024 à 12h04,
Vu les pièces transmises à l’appui de la requête par le directeur du centre hospitalier de [Localité 6] reçues au greffe le 25 décembre 2024 à 12h04 en application des dispositions de l’article R. 3211-34 du code de la santé publique,
Vu les observations du procureur de la République en date du 25 décembre 2024,
Mme [S] [P] a fait l’objet d’une mesure d’isolement à compter du XXX à XXX heures qui a été renouvelée par décisions du XXX (dates des certificats médicaux) pour les motifs suivants : reprendre les motifs sur la décision du psychiatre
EN CAS DE MAINTIEN DE LA MESURE :
Au vu de l’ensemble des éléments de la procédure, il apparaît que les prescriptions de l’article L. 3222-5-1 du code de la santé publique ont été respectées et que la mesure d’isolement débutée le XXX à XXX heures et renouvelée de manière exeptionnelle par tranches de 12h est justifiée dès lors qu’au vu des éléments médicaux susvisés, le danger de dommage immédiat ou imminent pour Mme [S] [P] et /ou pour autrui est caractérisé et que seule une mesure d’isolement permet de l’éviter, cette mesure apparaissant adaptée, nécessaire et proportionnée,
En conséquence, il y a lieu d’autoriser le maintien de la mesure d’isolement de Mme [S] [P],
OU EN CAS DE LEVEE DE LA MESURE POUR IRREGULARITE DE LA PROCEDURE :
Il résulte de la procédure que les prescriptions de l’article L. 3222-5-1 du code de la santé publique n’ont pas été respectées en ce que motivation du juge sur l’irrégularité ;
OU EN CAS DE LEVEE DE LA MESURE :
Si les prescriptions de l’article L. 3222-5-1 du code de la santé publique ont bien été respectées, les éléments médicaux susvisés sont insuffisants à caractériser le danger de dommage immédiat ou immient pour Mme [S] [P] et / ou pour autrui. Dès lors, le caractère adaptée, nécessaire et proportionnée de la mesure d’isolement n’est pas établi.
- N° RG 24/01945 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDZE6
En conséquence, il y a lieu d’ordonner la mainlevée immédiate de la mesure d‘isolement de Mme [S] [P].
Conformément aux dispositions des articles R. 93 et R. 93-2 du code de procédure pénale, les dépens de la présente instance resteront à la charge de l’Etat.
PAR CES MOTIFS,
Statuant par ordonnance susceptible d’appel, prononcée publiquement par sa mise à disposition au greffe le 25 décembre 2024 à XXHXX,
AUTORISONS le maintien de la mesure d’isolement de Mme [S] [P] ;
OU
ORDONNONS la mainlevée immédiate de la mesure d’isolement prise à l’encontre de Mme [S] [P] ;
LAISSONS les dépens à la charge de l'Etat.
Le greffier Le juge | false | null | [] | {} |
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"24/03476"
] | null | Autre | 2024-12-25 | null | 24/03476 | Tribunal judiciaire de Meaux | Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes | null | JLD | null | [] | 676c683ce970710ab34e951a | null | 2024-12-25T20:17:16.713000 | 2024-12-25T00:00:00 | null | 2024-12-25 | 14Q | [] | true | null | null | Annexe TJ Meaux - (rétentions administratives)
N° RG 24/03476 Page
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE
────
[Adresse 17]
Ordonnance statuant sur la troisième prolongation
d’une mesure de rétention administrative
Ordonnance du 25 Décembre 2024
Dossier N° RG 24/03476
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Ahlem CHERIF, greffier ;
Vu les articles L 742-2, L 742-5, R 741-1, R 741-2, R 742-1 à R 743-9 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu l’arrêté d’expulsion pris le 04 mars 2024 par le préfet de Seine et Marne à l’encontre de M. [I] [O] [E] [Y] ;
Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 25 octobre 2024 par le PRÉFET DE LA SEINE ET MARNE à l’encontre de M. [I] [O] [E] [Y], notifiée à l’intéressé le 25 octobre 2024 à 16H21 ;
Vu l’ordonnance rendue le 25 novembre 2024 par le magistrat du siège de Meaux prolongeant la rétention administrative de M. [I] [O] [E] [Y] pour une durée de trente jours à compter du 24 novembre 2024 ; décision confirmée par le premier président de la cour d’appel de Paris le 28 novembre 2024 ;
Vu la requête du PRÉFET DE LA SEINE ET MARNE datée du 24 décembre 2024, reçue et enregistrée le 24 décembre 2024 à 09h09 au greffe du tribunal, tendant à la prolongation pour une durée de quinze jours supplémentaires, à compter du 24 décembre 2024, la rétention administrative de :
Monsieur [I] [O] [E] [Y], né le 03 Février 1972 à [Localité 20](RUSSIE), de nationalité Russe
Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
En l’absence du procureur de la République régulièrement avisé par le greffier, dès réception de la requête, de la date, de l’heure, du lieu et de l’objet de la présente audience ;
En présence de [N] [Z], interprète inscrit sur la liste établie par le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Meaux, assermenté pour la langue russe déclarée comprise par la personne retenue à l’inverse du français ;
Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments :
- Me David SILVA MACHADO, avocat au barreau de PARIS, choisi par la personne retenue pour l’assister et régulièrement avisé ;
- Me Aziz BENZINA, Cabinet CENTAURE, avocat représentant le PRÉFET DE LA SEINE ET MARNE ;
- M. [I] [O] [E] [Y];
Annexe TJ Meaux - (rétentions administratives)
N° RG 24/03476 Page
MOTIFS DE LA DÉCISION
Attendu que M. [I] [O] [E] [Y] soutient, par la voie de son conseil, que les conditions d’une troisième prolongation exceptionnelle de rétention ne sont pas réunies faute pour l’Administration d’avoir à ce jour fixé le pays de renvoi, de démontrer la perspective la délivrance à bref délai des documents de voyage par le consulat dont relève l’intéressé ou l’existence d’une menace pour l’ordre public;
Attendu qu’aux termes de l’article L. 742-5 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile le magistrat du siège peut à titre exceptionnel être à nouveau saisi pour une troisième prolongation de quinze jours de la rétention lorsque dans les quinze derniers jours, l’étranger, soit a fait obstruction à l’exécution d’office de la mesure d’éloignement, soit a présenté dans le seul but de faire échec à la mesure d’éloignement, une demande d’asile ou une demande visant à voir constater que son état de santé nécessite une prise en charge médicale dont le défaut pourrait avoir pour lui des conséquences d’une exceptionnelle gravité et qu’il ne pourra bénéficier de soins appropriés dans son pays de renvoi, ou encore si la mesure d’éloignement n’a pu être exécutée en raison du défaut de délivrance des documents de voyage par le consulat dont relève l’intéressé et qu’il est établi par l’autorité administrative compétente que cette délivrance doit intervenir à bref délai ; le juge peut également être saisi en cas d’urgence absolue ou de menace pour l’ordre public;
Attendu que ces conditions ne sont pas cumulatives ;
Attendu s’agissant des perspectives de délivrance des documents de voyage à bref délai qu’il résulte de la procédure et notamment du courriel du chef de section Laissez-Passer consulaires en date du 19 décembre 2024 adressé à la préfecture de Seine-et-Marne que la procédure de réadmission à destination de la Russie doit être transmise par la DGEF aux autorités russes via l’ASI à Moscou; que le dossier de M. [I] [O] [E] [Y] a été transmis à la DGEF à cette fin le 18 décembre 2024 alors même que l’intéressé a été placé en rétention le 25 octobre 2024 en sorte que la préfecture n’établit nullement que la délivrance de documents de voyage par les autorités consulaires russes doit intervenir à bref délai;
Attendu que s’agissant de la menace à l’ordre public invoquée par l’administration pour fonder sa demande en troisième prolongation exceptionnelle, cette qualification doit faire l’objet d’une appréciation in concreto tirée d’un ensemble d’éléments faisant ressortir la réalité des faits allégués, leur gravité, leur récurrence ou leur réitération ainsi que l’actualité de la menace que constitue le comportement personnel de l’étranger pour l’ordre public ; que si la commission d’une infraction pénale n’est pas de nature à elle seule à établir que le comportement de l’intéressé présenterait une menace pour l’ordre public (CE 16 mars 2005 n° 269313, CE 12 février 2014 n° 365644) et que l’appréciation de la menace doit prendre en considération les risques objectifs que l’étranger en situation irrégulière fait peser sur l’ordre public (CE 7 mai 2015 n° 389959); qu’il résulte en l’espèce des pièces de la procédure que M. [I] [O] [E] [Y] a fait l’objet de condamnations en novembre 2018, octobre 2020 et juillet 2021 respectivement pour des faits de conduite sans permis et défaut d’assurance, port sans motif légitime d’arme blanche ou incapacitante de catégorie D et violences avec usage ou menace d’une arme en récidive; que s’il a été placé en garde à vue du 24 au 25 octobre 2024 pour des faits de violence sur mineur, force est de constater que cette infraction a fait l’objet d’un classement comme étant insuffisamment caractérisée; qu’il s’en suit que la réalité, la gravité et l’actualité de la menace que constituerait le comportement de l’intéressé pour l’ordre public ne sont pas caractérisées;
Attendu dès lors que les conditions d’une troisième prolongation exceptionnelle de rétention ne sont pas réuies;
PAR CES MOTIFS,
REJETONS la requête du PRÉFET DE LA SEINE ET MARNE ;
DISONS n'y avoir lieu à troisième prolongation de la rétention administrative de M. [I] [O] [E] [Y] ;
RAPPELONS à M. [I] [O] [E] [Y] qu’il devra se conformer à l’arrêté d’expulsion ;
Prononcé publiquement au palais de justice du Mesnil-Amelot, le 25 Décembre 2024 à 16h59.
Le greffier, Le juge,
qui ont signé l’original de l’ordonnance.
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par télécommunication le 25 décembre 2024 au centre de rétention n°2 du [Localité 19] (77) pour information du chef de centre et notification à l’intéressé (copie de l’exemplaire émargé par le retenu devant impérativement être adressée en télécopie au greffe du juge des libertés et de la détention),
Le greffier,
Pour information :
- Lorsqu’une ordonnance met fin à la rétention, elle doit être notifiée au procureur de la République. A moins que ce dernier n’en dispose autrement, l’étranger est alors maintenu à la disposition de la justice pendant un délai de vingt quatre heures à compter de la notification de l’ordonnance au procureur. Durant cette période, l’étranger peut, s’il le souhaite, contacter son avocat ou un tiers, rencontrer un médecin et s’alimenter. Dans le cas où, dans ce délai de vingt quatre heures le procureur de la République décide de former appel en demandant que son recours soit déclaré suspensif, l’intéressé reste maintenu à la disposition de la justice jusqu’à ce le premier président de la cour d’appel ou son délégué statue sur la demande du procureur, voire sur le fond s’il apparaît justifié de donner un effet suspensif à l’appel du ministère public.
- Le préfet peut aussi faire appel mais, en ce cas, son recours n’est pas suspensif.
- L’appel du procureur de la République ou du préfet est transmis par tout moyen au greffe de la Cour d’appel de Paris (Service des étrangers - Pôle 1 Chambre 11), notamment par télécopie au n° : [XXXXXXXX03] ou par courriel à l’adresse mail [Courriel 18] .
- Tant que la rétention n’a pas pris fin, la personne retenue peut demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec son consulat ou toute personne de son choix.
- La personne retenue bénéficie également du droit de contacter toute organisation et instance nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment :
• le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 12] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX05] ; fax : [XXXXXXXX02]) ;
• le Défenseur des droits ([Adresse 15] ; tél. : [XXXXXXXX08]) ;
• France Terre d’Asile ([Adresse 13] ; tél. : [XXXXXXXX04]) ;
• Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 14] ; tél. : [XXXXXXXX07]) ;
• Médecins sans frontières - MSF ([Adresse 16] ; tél. : [XXXXXXXX01]).
- La CIMADE, association indépendante de l’administration présente dans chacun des centres de rétention du [Localité 19] (Tél. CIMADE CRA2 : [XXXXXXXX010] / [XXXXXXXX011] - Tél. CIMADE CRA 3 : [XXXXXXXX09] / [XXXXXXXX06]) est à la disposition de toute personne retenue, sans formalité, pour l’aider dans l’exercice effectif de ses droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur.
- A tout moment, la personne retenue peut demander que sa privation de liberté prenne fin, par simple requête, motivée et signée, adressée au juge des libertés et de la détention par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives.
- L’ordonnance qui met fin à la rétention ne fait pas disparaître l’obligation de quitter le territoire français imposée par l’autorité administrative tant que la personne concernée n’en est pas relevée. Si celle-ci n’a pas quitté la France en exécution de la mesure d’éloignement ou si elle revient en France alors que cette mesure est toujours exécutoire, elle peut faire l’objet d’une nouvelle décision de placement en rétention, à l’expiration d’un délai de 7 jours à compter du terme de sa rétention ou d’un délai de 48 heures en cas de circonstances nouvelles de fait ou de droit.
Reçu dans une langue comprise, le à heures
Le retenu, L’agent notifiant (nom, prénom, qualité et signature),
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 25 décembre 2024, à l’avocat du PRÉFET DE LA SEINE ET MARNE, absent au prononcé de la décision.
Le greffier,
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 25 décembre 2024, à l’avocat de la personne retenue, absent au prononcé de la décision.
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D’ORLEANS
TRIBUNAL JUDICIAIRE
D’ORLEANS
Rétention administrative
N° RG 24/06231 - N° Portalis DBYV-W-B7I-G7HJ
Minute N°24/01163
ORDONNANCE
statuant sur la seconde prolongation d’une mesure de rétention administrative
rendue le 25 Décembre 2024
Le 25 Décembre 2024
Devant Nous, Xavier GIRIEU, Juge au Tribunal judiciaire d’ORLEANS,
Assisté(e) de Jamila DAROUICHE, Greffier,
Etant en audience publique, au Palais de Justice,
Vu la requête motivée du représentant de 28 - PREFECTURE DE L’EURE-ET-LOIR en date du 24 Décembre 2024, reçue le 24 Décembre 2024 à 13h45 au greffe du Tribunal,
Vu l’ordonnance du magistrat du siège du Tribunal judiciaire d’Orléans en date du 28 novembre 2024 ordonnant la prolongation du maintien en rétention administrative de l’intéressé, confirmée par l’ordonnance en date du 01 décembre 2024 rendue par la Cour d’appel d’Orléans.
Vu les avis donnés à Monsieur [R] se disant [P] [K] Alias [R] se disant [P] [K] né le 11 septembre 2000 à [Localité 4] (ALGERIE) de nationalité algérienne, à 28 - PREFECTURE DE L’EURE-ET-LOIR, au Procureur de la République, à Maître KANTE Mahamadou, avocat de permanence,
Vu notre note d’audience de ce jour,
COMPARAIT CE JOUR :
Monsieur [R] se disant [P] [K] Alias [R] se disant [P] [K] né le 11 septembre 2000 à [Localité 4] (ALGERIE) de nationalité algérienne
né le 11 Septembre 2000 à [Localité 1] (MAROC)
de nationalité Marocaine
Assisté de Maître KANTE Mahamadou avocat commis d’office, qui a pu consulter la procédure, ainsi que l’intéressé.
En l’absence de 28 - PREFECTURE DE L’EURE-ET-LOIR, dûment convoqué.
En présence de Madame [W] [V], interprète en langue arabe, inscrit sur la liste de la Cour d’appel d’Orléans.
En l’absence du Procureur de la République, avisé ;
Mentionnons que 28 - PREFECTURE DE L’EURE-ET-LOIR, le Procureur de la République dudit tribunal, l’intéressé et son conseil ont été avisés, dès réception de la requête, de la date et l’heure de la présente audience par le greffier.
Mentionnons que les pièces de la procédure ont été mises à la disposition de l’intéressé et du conseil.
Vu les dispositions des articles L.741-1 et suivants du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile
Après avoir entendu :
Maître KANTE Mahamadou en ses observations.
M. [R] se disant [P] [K]
Alias [R] se disant [P] [K] né le 11 septembre 2000 à [Localité 4] (ALGERIE) de nationalité algérienne en ses explications.
MOTIFS DE LA DECISION
Monsieur [R] se disant [P] [K] a été placé en rétention le 25 novembre 2024 à 8h38.
Par ordonnance en date du 28 novembre 2024, le juge du tribunal judiciaire d’Orléans a ordonné la prolongation de la rétention de Monsieur [R] se disant [P] [K] dans les locaux non pénitentiaires pour un délai maximum de 26 jours à compter du 29 novembre 2024.
Le 1er décembre 2024, la cour d’appel d’Orléans a confirmé cette ordonnance.
Par requête en date du 24 décembre 2024, le préfet d’Eure-et-Loir a sollicité la seconde prolongation de la rétention de Monsieur [R] se disant [P] [K].
Sur la recevabilité de la requête en prolongation de la rétention :
En vertu des dispositions de l’article R.743-2 du CESEDA, “à peine d'irrecevabilité, la requête est motivée, datée et signée, selon le cas, par l'étranger ou son représentant ou par l'autorité administrative qui a ordonné le placement en rétention. Lorsque la requête est formée par l'autorité administrative, elle est accompagnée de toutes pièces justificatives utiles, notamment une copie du registre prévu à l'article L. 744-2. Lorsque la requête est formée par l'étranger ou son représentant, la décision attaquée est produite par l'administration. Il en est de même, sur la demande du juge des libertés et de la détention, de la copie du registre”.
En l’espèce, Madame [O] [D] a délégation de signature pour saisir le juge en la matière, par arrêté du Préfet en date du 29 mai 2024.
Au regard de la réforme ayant eu pour effet de donner compétence désormais au juge du tribunal judiciaire et non plus au juge des libertés et de la détention, il doit se comprendre que cette compétence s’applique automatiquement au juge désormais compétent pour connaître du contentieux des étrangers en lieu et place du juge des libertés et de la détention.
La requête est donc recevable.
Sur les critères de prolongation dont les diligences effectuées :
L’article L742-4 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile dispose que le juge des libertés et de la détention peut, dans les mêmes conditions qu'à l'article L. 742-1, être à nouveau saisi aux fins de prolongation du maintien en rétention au-delà de trente jours, dans les cas suivants :
1° En cas d'urgence absolue ou de menace pour l'ordre public ;
2° Lorsque l'impossibilité d'exécuter la décision d'éloignement résulte de la perte ou de la destruction des documents de voyage de l'intéressé, de la dissimulation par celui-ci de son identité ou de l'obstruction volontaire faite à son éloignement ;
3° Lorsque la décision d'éloignement n'a pu être exécutée en raison :
a) du défaut de délivrance des documents de voyage par le consulat dont relève l'intéressé ou lorsque la délivrance des documents de voyage est intervenue trop tardivement pour procéder à l'exécution de la décision d'éloignement ;
b) de l'absence de moyens de transport.
L'étranger peut être maintenu à disposition de la justice dans les conditions prévues à l'article L. 742-2.
Si le juge ordonne la prolongation de la rétention, celle-ci court à compter de l'expiration de la précédente période de rétention et pour une nouvelle période d'une durée maximale de trente jours. La durée maximale de la rétention n'excède alors pas soixante jours.
L’autorité préfectorale fait en premier lieu état de deux condamnations de Monsieur [R] se disant [P] [K] le 29 septembre 2023 par le tribunal correctionnel de Bordeaux et le 8 avril 2024 par le tribunal correctionnel d’Orléans.
Si le juge ayant examiné la demande de première prolongation de la rétention a pu statuer sur l’absence de garanties de représentation de l’intéressé, il n’a pas mentionné avoir eu directement les éléments de preuve relatifs à la condamnation du 29 septembre 2023 prononcée par le tribunal correctionnel de Bordeaux et ayant entraîné l’interdiction judiciaire du territoire français pour trois ans de Monsieur [P] [K] et à la seconde condamnation, non visée dans la décision.
Quant à la cour d’appel d’Orléans, elle retient que Monsieur [K] lui-même fait valoir qu’il a été condamné en septembre 2023 et a été incarcéré et n’est ensuite sorti de détention que le 25 novembre 2024.
Cependant, ni la seconde condamnation, ni les motifs de condamnation ne sont rappelés et visés dans ces deux décisions, si bien qu’il n’est pas possible de retenir en l’état des éléments produits en vue du débat de seconde prolongation de la rétention que Monsieur [P] [K] présenterait une menace à l’ordre public pouvant justifier la prolongation de sa rétention administrative.
En revanche, à ce stade, il est certain que la décision d’éloignement n’a pas pu être exécutée en raison du défaut de délivrance des documents de voyage dont relève l’intéressé et que ce dernier est également démuni de tout document d’identité ou de voyage, ce qui est assimilé à la perte ou à la destruction de ceux-ci.
Les critères 2 et 3a permettant de la prolongation de la rétention sont donc réunis.
Le juge ayant statué au titre de la première demande de prolongation de la rétention a indiqué que la préfecture avait saisi le consulat d’Algérie le 6 novembre 2024 d’une demande de reconnaissance consulaire et avait avisé les autorités consulaires algériennes le 25 novembre 2024 du placement en rétention de Monsieur [P] [K].
La préfecture a également demandé une reconnaissance consulaire en vue d’obtenir un laissez-passer consulaire aux autorités consulaires du Maroc le 25 novembre 2024.
Le 23 décembre 2024, à la suite d’une relance quant à l’identification de Monsieur [K] par empreintes digitales, le Maroc a fait savoir qu’il n’avait pas encore la confirmation de l’identité de l’intéressé.
Le fait que le consulat a été saisi ne pose aucune difficulté d’autant plus que le Maroc a répondu aux demandes de la préfecture.
Le 23 décembre 2024, la préfecture a également relancé les autorités algériennes de sa demande de reconnaissance de Monsieur [K].
Ces éléments constituent des éléments suffisants en termes de diligences, la préfecture ne pouvant être tenue par les diligences des deux pays saisis du fait des deux identités données par Monsieur [R] se disant [P] [K].
Sur les perspectives raisonnables d’éloignement :
Il doit être rappelé que l’examen de la légalité de la mesure d’éloignement et celui de la décision fixant le pays de retour relèvent de la compétence exclusive du juge administratif.
Cependant, il revient au juge judiciaire de vérifier les diligences accomplies par l’administration française pour les démarches qui lui sont propres, comme cela a été réalisé ci-dessus, mais également en procédant à une analyse des éléments dont il pourrait résulter l’impossibilité de procéder à l’éloignement dans le temps de la rétention.
En l’espèce, les demandes de reconnaissance et les relances effectuées sont suffisantes comme rappelé ci-dessus et il n’est pas démontré que l’éloignement ne pourra pas avoir lieu durant le temps de la prolongation de la rétention.
PAR CES MOTIFS
Ordonnons la prolongation du maintien de Monsieur [R] se disant [P] [K] Alias [R] se disant [P] [K] né le 11 septembre 2000 à [Localité 4] (ALGERIE) de nationalité algérienne dans les locaux non pénitentiaires pour un délai maximum de TRENTE JOURS à compter du 25 décembre 2024.
Notifions que la présente décision est susceptible d'être contestée par la voie de l'appel interjeté dans les 24 heures du prononcé de la présente ordonnance, devant le Premier Président de la Cour d'Appel d’ORLEANS ([Courriel 2]), et par requête motivée.
Rappelons à Monsieur [R] se disant [P] [K]
Alias [R] se disant [P] [K] né le 11 septembre 2000 à [Localité 4] (ALGERIE) de nationalité algérienne que dès le début du maintien en rétention, il peut demander l’assistance d’un interprète, d’un médecin, d’un conseil et peut, s’il le désire, communiquer avec son consulat et avec une personne de son choix.
Décision rendue en audience publique le 25 Décembre 2024 à
Le Greffier Le Juge
Reçu notification et copie de la présente ordonnance le 25 Décembre 2024 à [Localité 5]
L’INTERESSE L’AVOCAT L’INTERPRETE
Copie de la présente décision est transmise par courriel au procureur de la République, au Tribunal Administratif d’Orléans, à la Préfecture de28 - PREFECTURE DE L’EURE-ET-LOIR et au CRA d’[Localité 3].
RECEPISSE DE LA DELIVRANCE D’UNE COPIE DE L’ORDONNANCE A L’INTERESSE
(à retourner au greffe de la chambre du contentieux des libertés)
Je soussigné(e), M. [R] se disant [P] [K]
Alias [R] se disant [P] [K] né le 11 septembre 2000 à [Localité 4] (ALGERIE) de nationalité algérienne atteste :
- avoir reçu copie de l’ordonnance du juge judiciaire en date du 25 Décembre 2024 ;
- avoir été avisé(e), dans une langue que je comprends, de la possibilité de faire appel, devant le Premier président de la cour d’appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt-quatre heures de son prononcé, appel non suspensif ;
- avoir été informé(e), dans une langue que je comprends, que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel d’Orléans.
L’INTERESSE L’INTERPRETE
M. [R] se disant [P] [K]
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"24/03475"
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N° RG 24/03475 Page
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE
────
[Adresse 17]
Ordonnance statuant sur la troisième prolongation
d’une mesure de rétention administrative
Ordonnance du 25 Décembre 2024
Dossier N° RG 24/03475
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Ahlem CHERIF, greffier ;
Vu les articles L 742-2, L 742-5, R 741-1, R 741-2, R 742-1 à R 743-9 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu l’arrêté pris le 25 octobre 2024 par le préfet de Hauts de Seine faisant obligation à M. [E] [I] de quitter le territoire français ;
Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 25 octobre 2024 par le PRÉFET DES HAUTS-DE-SEINE à l’encontre de M. [E] [I], notifiée à l’intéressé le 25 octobre 2024 à 15h10 ;
Vu l’ordonnance rendue le 25 novembre 2024 par le magistrat du siège de Meaux prolongeant la rétention administrative de M. [E] [I] pour une durée de trente jours à compter du 24 novembre 2024
; décision dont la déclaration d’appel a été rejetée par le premier président de la cour d’appel de Paris le 27 novembre 2024 ;
Vu la requête du PRÉFET DES HAUTS-DE-SEINE datée du 24 décembre 2024, reçue et enregistrée le 24 décembre 2024 à 09h01 au greffe du tribunal, tendant à la prolongation pour une durée de quinze jours supplémentaires, à compter du 24 décembre 2024, la rétention administrative de :
Monsieur [E] [I], né le 03 Décembre 2005 à [Localité 19], de nationalité Tunisienne
Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
En l’absence du procureur de la République régulièrement avisé par le greffier, dès réception de la requête, de la date, de l’heure, du lieu et de l’objet de la présente audience ;
En présence de [U] [D], interprète inscrit sur la liste établie par le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Meaux, assermenté pour la langue arabe déclarée comprise par la personne retenue à l’inverse du français ;
Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments :
- Me Samir MBARKI, avocat de permanence au barreau de Meaux désigné d’office à la demande de la personne retenue pour l’assister ;
- Me MATHIEU Bruno, Cabinet MATHIEU avocat représentant le PRÉFET DES HAUTS-DE-SEINE ;
- M. [E] [I];
Annexe TJ Meaux - (rétentions administratives)
N° RG 24/03475 Page
MOTIFS DE LA DÉCISION
Attendu qu’indépendamment de tout recours contre la décision de placement, le juge doit se prononcer en tant que gardien de la liberté individuelle sur la légalité de la rétention;
Attendu qu’après examen des éléments du dossier tels que complétés ou éclairés à l’audience contradictoirement, la procédure contrôlée est recevable et régulière ;
Attendu que selon l’article L. 743-11 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, à peine d’irrecevabilité, prononcée d’office, aucune irrégularité antérieure à l’audience relative à la première prolongation de la rétention ne peut être soulevée lors de l’audience relative à la troisième prolongation ;
Attendu qu’il ressort de l’examen des pièces jointes à la requête et des mentions figurant au registre prévu à l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile que la personne retenue, pleinement informée de ses droits lors la notification de son placement, n’a cessé d’être placée en état de les faire valoir depuis de son arrivée au lieu de rétention ;
Attendu qu’en vertu du principe de la séparation des pouvoirs, c’est au juge administratif qu’il revient d’apprécier la légalité et l’opportunité, ou la nécessité, pour l’administration d’éloigner de France un étranger et de le placer à cette fin en rétention, y compris lorsque celui-ci invoque une situation personnelle ou familiale présentée comme incompatible avec son départ en regard de dispositions légales ou conventionnelles ;
Attendu qu’aux termes de l’article L. 742-5 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile le magistrat du siège et de la détention peut à titre exceptionnel être à nouveau saisi pour une troisième prolongation de quinze jours de la rétention lorsque dans les quinze derniers jours, l’étranger, soit a fait obstruction à l’exécution d’office de la mesure d’éloignement, soit a présenté dans le seul but de faire échec à la mesure d’éloignement, une demande d’asile, ou une demande visant à voir constater que son état de santé nécessite une prise en charge médicale dont le défaut pourrait avoir pour lui des conséquences d’une exceptionnelle gravité et qu’il ne pourra bénéficier de soins appropriés dans son pays de renvoi, ou encore si la mesure d’éloignement n’a pu être exécutée en raison du défaut de délivrance des documents de voyage par le consulat dont relève l’intéressé et qu’il est établi par l’autorité administrative compétente que cette délivrance doit intervenir à bref délai ; le juge peut également être saisi en cas d’urgence absolue ou de menace pour l’ordre public;
Attendu que ces conditions ne sont pas cumulatives ;
Attendu que s’agissant de la menace à l’ordre public invoquée par l’administration pour fonder sa demande en troisième prolongation exceptionnelle, cette qualification doit faire l’objet d’une appréciation in concreto tirée d’un ensemble d’éléments faisant ressortir la réalité des faits allégués, leur gravité, leur récurrence ou leur réitération ainsi que l’actualité de la menace que constitue le comportement personnel de l’étranger pour l’ordre public ;
Attendu que si la commission d’une infraction pénale n’est pas de nature à elle seule à établir que le comportement de l’intéressé présenterait une menace pour l’ordre public (CE 16 mars 2005 n° 269313, CE 12 février 2014 n° 365644) et que l’appréciation de la menace doit prendre en considération les risques objectifs que l’étranger en situation irrégulière fait peser sur l’ordre public (CE 7 mai 2015 n° 389959), il résulte en l’espèce des pièces de la procédure que M. [E] [I] a fait l’objet de 7 signalisations entre mars et septembre 2024 notamment pour des faits d’infractions à la législation sur les stupéfiants, vols aggravés et agression sexuelle; qu’il a été placé en garde à vue le 25 octobre 2024 pour des faits de vol en réunion, usage de produits stupéfiants et port d’arme blanche de catégorie B, qu’il a reconnu les faits d’usage de produits stupéfiants et port d’arme blanche de catégorie B pour lesquels il doit faire l’objet d’une ordonnance pénale le 10 janvier prochain;
Qu’ainsi la réalité, la gravité et l’actualité de la menace que constitue le comportement personnel de l’étranger pour l’ordre public sont caractérisées et justifient que la requête préfectorale en troisième prolongation de la rétention administrative soit accueillie ;
Attendu que la troisième prolongation de la rétention étant de nature à permettre l’exécution de la mesure d’éloignement, il convient, par conséquent, de faire droit à la requête et de prolonger la rétention de la personne retenue ;
PAR CES MOTIFS,
DÉCLARONS la requête recevable et la procédure régulière ;
ORDONNONS une troisième prolongation de la rétention de M. [E], au centre de rétention administrative n° 2 du [Localité 20] (77) ou dans tout autre centre n [I] e dépendant pas de l'administration pénitentiaire, pour une durée de quinze jours à compter du 24 décembre 2024 ;
Prononcé publiquement au palais de justice du Mesnil-Amelot, le 25 Décembre 2024 à 17h12 .
Le greffier, Le juge,
qui ont signé l’original de l’ordonnance.
Pour information :
- La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris dans les 24 heures de sa notification. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Paris (Service des étrangers - Pôle 1 Chambre 11), notamment par télécopie au [XXXXXXXX03] ou par courriel à l’adresse mail [Courriel 18] . Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel.
- Pendant toute la durée de sa rétention, le retenu peut demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec son consulat ou toute personne de votre choix.
- Le retenu bénéficie également du droit de contacter toute organisation et instance nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment :
• le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 12] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX05] ; fax : [XXXXXXXX02]) ;
• le Défenseur des droits ([Adresse 15] ; tél. : [XXXXXXXX08]) ;
• France Terre d’Asile ([Adresse 13] ; tél. : [XXXXXXXX04]) ;
• Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 14] ; tél. : [XXXXXXXX07]) ;
• Médecins sans frontières - MSF ([Adresse 16] ; tél. : [XXXXXXXX01]).
- La CIMADE, association indépendante de l’administration présente dans chacun des centres de rétention du [Localité 20] (Tél. CIMADE CRA2 : [XXXXXXXX010] / [XXXXXXXX011] - Tél. CIMADE CRA 3 : [XXXXXXXX09] / [XXXXXXXX06]), est à la disposition des retenus, sans formalité, pour les aider dans l’exercice effectif de leurs droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur.
- Chaque retenu est en droit de demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à sa rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au magistrat du siège par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives.
Reçu, le 25 décembre 2024, dans une langue comprise, notification orale des motifs et du dispositif de la présente ordonnance, avec remise d’une copie intégrale, information des voies de recours et de leurs incidences, ainsi que rappel des droits pouvant être exercés pendant le maintien en rétention.
La personne retenue, L’interprète ayant prêté son concours
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 25 décembre 2024, à l’avocat du PRÉFET DES HAUTS-DE-SEINE, absent au prononcé de la décision.
Le greffier,
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 25 décembre 2024, à l’avocat de la personne retenue, absent au prononcé de la décision.
Le greffier, | false | null | [] | {} |
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"motivations": [
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"end": 6394
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"24/03477"
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N° RG 24/03477 Page
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE
────
[Adresse 17]
Ordonnance statuant sur la troisième prolongation
d’une mesure de rétention administrative
Ordonnance du 25 Décembre 2024
Dossier N° RG 24/03477
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Ahlem CHERIF, greffier ;
Vu les articles L 742-2, L 742-5, R 741-1, R 741-2, R 742-1 à R 743-9 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu l’arrêté pris le 12 mai 2023 par le préfet de Val de Marne faisant obligation à M. Monsieur [K] [T] né le 15 avril 1996 en Lybie alias [T] [N] né le 15 mai 1997 à [Localité 20] (Tunisie) de quitter le territoire français ;
Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 25 octobre 2024 par le PRÉFET DE LA SEINE ET MARNE à l’encontre de M. Monsieur [K] [T] né le 15 avril 1996 en Lybie alias [T] [N] né le 15 mai 1997 à [Localité 20] (Tunisie), notifiée à l’intéressé le 25 octobre 2024 à 16h23 ;
Vu l’ordonnance rendue le 26 novembre 2024 par le magistrat du siège de Meaux prolongeant la rétention administrative de M. Monsieur [K] [T] né le 15 avril 1996 en Lybie alias [T] [N] né le 15 mai 1997 à [Localité 20] (Tunisie) pour une durée de trente jours à compter du 24 novembre 2024 ;
Vu la requête du PRÉFET DE LA SEINE ET MARNE datée du 24 décembre 2024, reçue et enregistrée le 24 décembre 2024 à 09h12 au greffe du tribunal, tendant à la prolongation pour une durée de quinze jours supplémentaires, à compter du 24 décembre 2024, la rétention administrative de :
Monsieur Monsieur [K] [T] né le 15 avril 1996 en Lybie alias [T] [N] né le 15 mai 1997 à [Localité 20] (Tunisie), né le 15 Avril 1996 à LYBIE, de nationalité Tunisienne
Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
En l’absence du procureur de la République régulièrement avisé par le greffier, dès réception de la requête, de la date, de l’heure, du lieu et de l’objet de la présente audience ;
En présence de [Z] [M], interprète inscrit sur la liste établie par le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Meaux, assermenté pour la langue arabe déclarée comprise par la personne retenue à l’inverse du français ;
Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments :
- Me Samir MBARKI, avocat de permanence au barreau de Meaux désigné d’office à la demande de la personne retenue pour l’assister ;
- Me Aziz BENZINA, cabinet CENTAURE, avocat représentant le PRÉFET DE LA SEINE ET MARNE ;
- M. Monsieur [K] [T] né le 15 avril 1996 en Lybie alias [T] [N] né le 15 mai 1997 à [Localité 20] (Tunisie);
MOTIFS DE LA DÉCISION
Attendu qu’indépendamment de tout recours contre la décision de placement, le juge doit se prononcer en tant que gardien de la liberté individuelle sur la légalité de la rétention;
Attendu qu’après examen des éléments du dossier tels que complétés ou éclairés à l’audience contradictoirement, la procédure contrôlée est recevable et régulière ;
Attendu que selon l’article L. 743-11 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, à peine d’irrecevabilité, prononcée d’office, aucune irrégularité antérieure à l’audience relative à la première prolongation de la rétention ne peut être soulevée lors de l’audience relative à la troisième prolongation ;
Attendu qu’il ressort de l’examen des pièces jointes à la requête et des mentions figurant au registre prévu à l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile que la personne retenue, pleinement informée de ses droits lors la notification de son placement, n’a cessé d’être placée en état de les faire valoir depuis de son arrivée au lieu de rétention ;
Attendu qu’en vertu du principe de la séparation des pouvoirs, c’est au juge administratif qu’il revient d’apprécier la légalité et l’opportunité, ou la nécessité, pour l’administration d’éloigner de France un étranger et de le placer à cette fin en rétention, y compris lorsque celui-ci invoque une situation personnelle ou familiale présentée comme incompatible avec son départ en regard de dispositions légales ou conventionnelles ;
Attendu qu’aux termes de l’article L. 742-5 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile le magistrat du siège et de la détention peut à titre exceptionnel être à nouveau saisi pour une troisième prolongation de quinze jours de la rétention lorsque dans les quinze derniers jours, l’étranger, soit a fait obstruction à l’exécution d’office de la mesure d’éloignement, soit a présenté dans le seul but de faire échec à la mesure d’éloignement, une demande d’asile, ou une demande visant à voir constater que son état de santé nécessite une prise en charge médicale dont le défaut pourrait avoir pour lui des conséquences d’une exceptionnelle gravité et qu’il ne pourra bénéficier de soins appropriés dans son pays de renvoi, ou encore si la mesure d’éloignement n’a pu être exécutée en raison du défaut de délivrance des documents de voyage par le consulat dont relève l’intéressé et qu’il est établi par l’autorité administrative compétente que cette délivrance doit intervenir à bref délai ; le juge peut également être saisi en cas d’urgence absolue ou de menace pour l’ordre public;
Attendu que ces conditions ne sont pas cumulatives ;
Attendu qu’il ressort des pièces jointes à la requête et des débats que l’impossibilité d’exécuter la mesure d’éloignement résulte de l’obstruction volontaire de la personne retenue à son éloignement dans les quinze derniers jours en ce qu’elle a refusé de coopérer avec les autorités consulaires du pays dont elle relève ou dont il est raisonnable de supposer qu’elle relève lors du rendez vous d’audition du 11 décembre 2024 ainsi qu’il résulte du courriel du consulat d’Algérie du 14 décembre 2024.
Attendu que la troisième prolongation de la rétention étant de nature à permettre l’exécution de la mesure d’éloignement, il convient, par conséquent, de faire droit à la requête et de prolonger la rétention de la personne retenue ;
PAR CES MOTIFS,
DÉCLARONS la requête recevable et la procédure régulière ;
ORDONNONS une troisième prolongation de la rétention de M. Monsieur [K] [T] né le 15 avril 1996 en Lybie alias [T] [N] né le 15 mai 1997 à [Localité 20] (Tunisie), au centre de rétention administrative n° 2 du [Localité 19] (77) ou dans tout autre centre ne dépendant pas de l'administration pénitentiaire, pour une durée de quinze jours à compter du 24 décembre 2024 ;
Prononcé publiquement au palais de justice du Mesnil-Amelot, le 25 Décembre 2024 à 11h43 .
Le greffier, Le juge,
qui ont signé l’original de l’ordonnance.
Pour information :
- La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris dans les 24 heures de sa notification. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Paris (Service des étrangers - Pôle 1 Chambre 11), notamment par télécopie au [XXXXXXXX03] ou par courriel à l’adresse mail [Courriel 18] . Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel.
- Pendant toute la durée de sa rétention, le retenu peut demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec son consulat ou toute personne de votre choix.
- Le retenu bénéficie également du droit de contacter toute organisation et instance nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment :
• le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 12] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX05] ; fax : [XXXXXXXX02]) ;
• le Défenseur des droits ([Adresse 15] ; tél. : [XXXXXXXX08]) ;
• France Terre d’Asile ([Adresse 13] ; tél. : [XXXXXXXX04]) ;
• Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 14] ; tél. : [XXXXXXXX07]) ;
• Médecins sans frontières - MSF ([Adresse 16] ; tél. : [XXXXXXXX01]).
- La CIMADE, association indépendante de l’administration présente dans chacun des centres de rétention du [Localité 19] (Tél. CIMADE CRA2 : [XXXXXXXX010] / [XXXXXXXX011] - Tél. CIMADE CRA 3 : [XXXXXXXX09] / [XXXXXXXX06]), est à la disposition des retenus, sans formalité, pour les aider dans l’exercice effectif de leurs droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur.
- Chaque retenu est en droit de demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à sa rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au magistrat du siège par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives.
Reçu, le 25 décembre 2024, dans une langue comprise, notification orale des motifs et du dispositif de la présente ordonnance, avec remise d’une copie intégrale, information des voies de recours et de leurs incidences, ainsi que rappel des droits pouvant être exercés pendant le maintien en rétention.
La personne retenue, L’interprète ayant prêté son concours
Reçu copie intégrale de la présente ordonnance le 25 décembre 2024.
L’avocat du PRÉFET DE LA SEINE ET MARNE,
Reçu copie intégrale de la présente ordonnance le 25 décembre 2024.
L’avocat de la personne retenue, | false | null | [] | {} |
{
"motivations": [
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"24/03483"
] | null | Autre | 2024-12-25 | null | 24/03483 | Tribunal judiciaire de Meaux | Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur | null | JLD | null | [] | 676c683be970710ab34e950d | null | 2024-12-25T20:17:15.942000 | 2024-12-25T00:00:00 | null | 2024-12-25 | 14Q | [] | true | null | null | TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE
────
Annexe du palais de Justice de Meaux - [Adresse 12]
Ordonnance statuantsur la première requête en prolongation d’une mesure de rétention administrative
Ordonnance du 25 Décembre 2024
Dossier N° RG 24/03483
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Ahlem CHERIF, greffier ;
Vu les articles L742-1 à L 742-3, L 741-10, L 743-3, L 743-19, L 743-20, R 741-1 à R 743-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu le jugement rendu le 24 janvier 2023 par la 11b comparutions immédiates chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Marseille prononçant à l’encontre de M. [Y] [W] une interdiction du territoire français pour une durée de 5 ans, à titre de peine complementaire ;
Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 20 décembre 2024 par le PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS à l’encontre de M. [Y] [W], notifiée à l’intéressé le 20 décembre 2024 à 11h05 ;
Vu la requête du PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS datée du 24 décembre 2024, reçue et enregistrée le 24 décembre 2024 à 10h56 au greffe du tribunal, tendant à la prolongation de la rétention administrative pour une durée de vingt six jours de :
Monsieur [Y] [W], né le 10 Février 1996 à [Localité 22] (ALGERIE), de nationalité Algérienne
Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
En l’absence du procureur de la République régulièrement avisé par le greffier, dès réception de la requête, de la date, de l’heure, du lieu et de l’objet de la présente audience ;
Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments :
- Me Samir MBARKI, avocat de permanence au barreau de Meaux désigné d’office à la demande de la personne retenue pour l’assister ;
- Me BENZINA Aziz, Cabinet ACTIS avocat représentant le PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS ;
- M. [Y] [W] ;
MOTIFS DE LA DÉCISION
SUR LA REGULARITE DE LA PROCÉDURE
Attendu que M. [Y] [W] soulève in limine litis et par la
voie de son conseil l’irrégularité de la procédure soutenant avoir été retenu arbitrairement durant 4 mn après sa levée d’écrou, arguant de la notification tardive de ses droits en rétention et du délai excessif de rétention au LRA;
Attendu que le délai de 4 mn qui s’est écoulé entre la levée d’écrou et le placement en rétention de l’intéressé correspond au temps nécessaire à la notification des actes administratif en sorte que ce moyen sera rejeté;
Attendu que contrairement à ce qui est soutenu, la notification des droits inhérents au placement en rétention de M. [Y] [W] est intervenue à 11h05 concomitamment à la notification de son placement en rétention, ses droits ayant été réitérés à son arrivés au local de rétention; que ce moyen ne saurait davantage prospérer;
Attendu qu’il ressort du réglement intérieur du local de rétention de [Localité 18] que M. [Y] [W] a été mis en mesure d’exercer l’ensemble de ses droits dans ce local; qu’il a pu notamment disposer d’un accès libre à des postes téléphonique afin de contacter, s’il le souhaitait, les organisations et instances nationales, internationales et non gouvernementales compétentes dont les numéros lui ont été remis; qu’il a pu bénéficier de l’assistance d’un médecin, d’un interprète et contacter son consulat ou toute personne de son choix; qu’en tout état de cause sa rétention au LRA n’a pas excédé une durée de quatre jours; que ce moyen sera écarté
Attendu qu’indépendamment de tout recours contre la décision de placement, le juge doit se prononcer en tant que gardien de la liberté individuelle sur la légalité de la rétention ;
Attendu qu’après examen des éléments du dossier tels que complétés ou éclairés à l’audience contradictoirement, la procédure contrôlée est recevable et régulière ;
SUR LA DEMANDE DE PROLONGATION DE LA RÉTENTION:
Attendu que la procédure est régulière ;
Attendu qu’il ressort de l’examen des pièces jointes à la requête et des mentions figurant au registre prévu à l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile que la personne retenue a été, dans les meilleurs délais suivant la notification de la décision de placement en rétention, pleinement informée de ses droits et placée en état de les faire valoir à compter de son arrivée au lieu de rétention ;
Attendu que la mesure d’éloignement n'a pu être mise à exécution dans le délai de quatre jours qui s’est écoulé depuis la décision de placement en rétention ;
Attendu que M. [Y] [W] critique les diligences accomplies au motif que la saisine consulaire serait intervenue tardivement; qu’il convient de rappeler que la levée d’écrou est intervenue le vendredi 20 décembre 2024 à 11h01; que l’Administration a vainement tenté de saisir les autorités consulaires par fax le même jour avant de leur adresser un courriel le dimanche 22 décembre à17h22; que ce délai n’apparaît pas excessif dès lors compte tenu de la date de la levée d’écrou; qu’ainsi aucune critique ne saurait être émise à l’encontre des diligences accomplies jusqu’à présent par l’Administration pour que, conformément aux exigences de l’article L. 741-3 et L. 751-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, la rétention n’excède pas le temps strictement nécessaire au départ de la personne faisant l’objet de la mesure d’éloignement ;
Attendu que la personne retenue ne remplit pas les conditions d’une assignation à résidence, telles que fixées par l’article L. 743-13 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, en ce sens qu’elle n’a pas préalablement remis à un service de police ou à une unité de gendarmerie un passeport en cours de validité, quels que soient les mérites de ses garanties de représentation ;
Attendu qu’en définitive, rien ne s’oppose à ce que soit ordonnée la prolongation de la rétention administrative de la personne visée par la requête du préfet ;
PAR CES MOTIFS,
DÉCLARONS la requête du PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS recevable et la procédure régulière ;
ORDONNONS la prolongation de la rétention de M. [Y] [W] au centre de rétention administrative [21] (77), ou dans tout autre centre ne dépendant pas de l'administration pénitentiaire, pour une durée de vingt six jours à compter du 24 décembre 2024 ;
Prononcé publiquement au palais de justice du Mesnil-Amelot, le 25 Décembre 2024 à 17h03 .
Le greffier, Le juge,
qui ont signé l’original de l’ordonnance.
Pour information :
- La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris dans les 24 heures de sa notification. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Paris (Service des étrangers - Pôle 1 Chambre 11), notamment par télécopie au [XXXXXXXX03] ou par courriel à l’adresse [Courriel 19]. Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel.
- Vous pouvez, pendant toute la durée de votre rétention, demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec votre consulat ou toute personne de votre choix.
- Vous avez également le droit de contacter toute organisation et instance nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment :
• le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 13] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX05] ; fax : [XXXXXXXX02]) ;
• le Défenseur des droits ([Adresse 16] ; tél. : [XXXXXXXX08]) ;
• France Terre d’Asile ([Adresse 14] ; tél. : [XXXXXXXX04]) ;
• Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 15] ; tél. : [XXXXXXXX07]) ;
• Médecins sans frontières - MSF ([Adresse 17] ; tél. : [XXXXXXXX01]).
- La CIMADE, association indépendante de l’administration présente dans chacun des centres de rétention [Localité 20] (Tél. CIMADE CRA2 : [XXXXXXXX010] / [XXXXXXXX011] - Tél. CIMADE CRA 3 : [XXXXXXXX09] / [XXXXXXXX06]) est à votre disposition, sans formalité, pour vous aider dans l’exercice effectif de vos droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur.
- Vous pouvez aussi demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à votre rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au magistrat du siège par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives.
Reçu le 25 décembre 2024, dans une langue comprise, notification de la présente ordonnance avec remise d’une copie intégrale, information du délai d’appel et des modalités d’exercice de cette voie de recours, ainsi que le rappel des droits en rétention.
La personne retenue,
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 25 décembre 2024, à l’avocat du PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS, absent au prononcé de la décision.
Le greffier,
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 25 décembre 2024, à l’avocat de la personne retenue, absent au prononcé de la décision.
Le greffier, | false | null | [] | {} |
{
"motivations": [
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"start": 2915,
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"moyens": null,
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"annexes": null,
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"24/05763"
] | null | Autre | 2024-12-25 | null | 24/05763 | Tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer | Maintien de la mesure de rétention administrative | null | JLD | null | [] | 676c6fe8e970710ab34edc8a | null | 2024-12-25T20:50:00.697000 | 2024-12-25T00:00:00 | null | 2024-12-25 | 14Q | [] | false | null | null | RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
Au nom du Peuple Français
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOULOGNE SUR MER
ORDONNANCE STATUANT SUR UNE DEMANDE DE MAINTIEN EN RETENTION
MINUTE : 24/2004
Appel des causes le 25 Décembre 2024 à 10h00 en visioconférence
Div\étrangers
N° étr\N° RG 24/05763 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76CNR
Nous, Madame BOULANGER Marie, Vice Présidente au Tribunal judiciaire de BOULOGNE SUR MER, juge chargé du contrôle des mesures restrictives et privatives de libertés en droit des étrangers, assistée de Mme CHAIB Samira, Greffier, statuant en application des articles L.742-1, L.743-4, L.743-6 à L.743-8, L. 743-20 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile;
Vu l’article R. 213-12-2 du code de l’organisation judiciaire ;
En présence de [T] [F], interprète en langue penjabi, serment préalablement prêté ;
En présence de Maître Antoine SAUDUBRAY représentant M. PREFET DU PAS-DE-CALAIS ;
Vu le Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile notamment en ses articles L. 741-1 et suivants ;
Monsieur [R] [H]
de nationalité Indienne
né le 21 Octobre 1994 à [Localité 2] (INDE), a fait l’objet :
– d’une obligation de quitter le territoire français sans délai de départ volontaire, fixant le pays de destination de la reconduite, lui faisant interdiction de retour sur le territoire français prononcée le11 juillet 2024 par M. PREFET DU PAS-DE-CALAIS , qui lui a été notifiée le même jour.
– d’un arrêté ordonnant son placement en rétention administrative pour une durée de quatre jours, prononcé le 21 décembre 2024 par M. PREFET DU PAS-DE-CALAIS , qui lui a été notifié le 21 décembre 2024 à 17h00 .
Par requête du 24 Décembre 2024 reçue au greffe à 09h18, M. PREFET DU PAS-DE-CALAIS invoquant devoir maintenir l’intéressé au-delà de quatre jours, demande l’autorisation de prolonger ce délai pour une durée de VINGT SIX jours maximum.
En application des articles L.743-9 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile il a été rappelé à l’intéressé, assisté de Me Svetlana DJURDJEVIC, avocat au Barreau de BOULOGNE-SUR-MER et commis d’office, les droits qui lui sont reconnus pendant la rétention et a été informé des possibilités et des délais de recours contre toutes les décisions le concernant ; qu’il a été entendu en ses observations.
L’intéressé déclare : Je souhaite être assisté d’un avocat. Je suis parti et je suis revenu. Je vis aux PAYS-BAS depuis trois ou quatre mois. Je vis dans un logement en colocation avec des amis. J’ai rencontré une personne aux PAYS-BAS. J’ai donné 2000 euros et il devait me donner un document avec lequel je pourrais passer en Angleterre.
Me Svetlana DJURDJEVIC entendue en ses observations : je n’ai pas relevé d’irrégularité de procédure.
L’avocat de la Préfecture entendu en ses observations ; sollicite la prolongation de la rétention administrative de l’intéressé
MOTIFS
L’intéressé ne présente pas de garanties suffisantes pour la mise à exécution de la mesure de reconduite à la frontière, des mesures de surveillance sont nécessaires.
Eu égard aux nécessités invoquées par M. PREFET DU PAS-DE-CALAIS, il convient d’accorder la prolongation demandée.
PAR CES MOTIFS
Autorisons l’autorité administrative à retenir : Monsieur [R] [H] dans les locaux ne relevant pas de l’Administration pénitentiaire pour une prolongation de rétention administrative d’une durée maximale de VINGT SIX JOURS soit jusqu’au : 20 janvier 2025
NOTIFIONS sur le champ la présente ordonnance par mail au CRA pour remise à l’intéressé qui, en émargeant ci-après, atteste avoir reçu copie et l’avisons de la possibilité de faire appel, devant le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt quatre heures de son prononcé ; l’informons que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen (notamment par mail via la boîte structurelle : [Courriel 1] ) au greffe de la Cour d’Appel de DOUAI ; lui indiquons que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué.
L’avocat de la Préfecture, L’Avocat, Le Greffier, Le Juge,
En visio
décision rendue à 11H04
L’ordonnance a été transmise ce jour par mail à M. PREFET DU PAS-DE-CALAIS et au Tribunal administratif de LILLE
N° étr\N° RG 24/05763 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76CNR
Décision notifiée à ...h...
L’intéressé, L’interprète, | false | null | [] | {} |
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{
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}
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],
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{
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"end": 1224
}
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} | [] | null | [] | null | Tribunal judiciaire | [
"24/02871"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/02871 | Tribunal judiciaire de Bobigny | Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur | null | Chambre 27 / Proxi fond | null | [] | 676da6830ef547d5737fd39c | null | 2024-12-26T18:55:15.399000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 53B | [] | false | null | null | TRIBUNAL DE PROXIMITÉ DU RAINCY
[Adresse 4]
[Adresse 4]
Téléphone : [XXXXXXXX01]
@ : [Courriel 5]
REFERENCES : N° RG 24/02871 - N° Portalis DB3S-W-B7I-ZCSK
Minute : 24/383
BTP PREVOYANCE
Représentant : Me Laurent ABSIL, avocat au barreau de VAL-DE-MARNE, vestiaire : PC 1
C/
Monsieur [U] [M]
Exécutoire délivrée le :
à :
Copie certifiée conforme délivrée le :
à :
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
JUGEMENT
Jugement rendu et mis à disposition au greffe du tribunal de proximité du Raincy en date du 26 décembre 2024 par Madame Céline MARION, en qualité de juge du tribunal judiciaire de Bobigny siégeant au tribunal de proximité du Raincy assistée de Madame Sandra GAGNOUX, greffier ;
Après débats à l'audience publique du 24 octobre 2024 tenue sous la présidence de Madame Céline MARION, juge du tribunal judiciaire de Bobigny siégeant au tribunal de proximité du Raincy, assistée de Madame Claudine ADUFASHE, greffier audiencier ;
ENTRE DEMANDEUR :
BTP PREVOYANCE,
demeurant [Adresse 3]
représentée par Me Laurent ABSIL, avocat au barreau de VAL-DE-MARNE
D'UNE PART
ET DÉFENDEUR :
Monsieur [U] [M],
demeurant [Adresse 2]
non comparant, ni représenté
D'AUTRE PART
EXPOSE DU LITIGE
Selon offre préalable du 7 juin 2021 acceptée le 22 juin 2021, BTP PREVOYANCE a consenti à Monsieur [U] [M] un prêt d'un montant en capital de 15000 euros, avec intérêts au taux débiteur conventionnel de 1,25%, remboursable en 240 mensualités s'élevant à 70,67 euros.
Par lettre recommandée du 30 aout 2022, revenue non réclamée, BTP PREVOYANCE a adressé à Monsieur [M] une mise en demeure de payer les échéances impayées à hauteur de 361,33 euros.
Par lettre recommandée du 13 janvier 2023, BTP PREVOYANCE a prononcé la déchéance du terme du contrat et adressé une mise en demeure à Monsieur [M] de payer le solde du à hauteur de 7542,64 euros.
Par acte de commissaire de justice 28 mars 2024, BTP PREVOYANCE, a fait assigner Monsieur [M] devant le tribunal de proximité aux fins de :
Condamner Monsieur [M] au paiement de la somme de 644,01 euros et 6898,63 euros, soit un total de 7542,64 euros, avec intérêts au taux contractuel de 4,25 % à compter de la lettre du 13 janvier 2023 prononçant la déchéance du terme et subsidiairement avec intérêts au taux légal à compter de la même date,Le condamner au paiement de 1000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile et des dépens.
Au soutien de ses demandes, elle indique Monsieur [U] [M] a cessé de rembourser les échéances de son prêt depuis le 5 mai 2022 et n’a pas réagi après mise en demeure du 30 août 2022, si bien qu’elle a prononcé la déchéance du terme du contrat le 13 janvier 2023. Elle soutient au visa de l’article 1103 du code civil et la loi du 3 juillet 1979 qu'en l'absence de paiement des échéances, elle est bien fondée à se prévaloir de la déchéance du terme des contrats et à solliciter le paiement de l'ensemble des sommes dues avec intérêts.
Monsieur [M] assigné par procès-verbal de recherches infructueuses ne comparait pas et n’est pas représenté. La lettre recommandée adressée à la dernière adresse connue est revenue avec la mention destinataire inconnu à l’adresse.
L’affaire a été mise en délibéré au 26 décembre 2024, par mise à disposition au greffe du tribunal.
MOTIFS DE LA DECISION :
Aux termes de l’article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond et le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée.
Sur la demande principale :
Aux termes des articles 1103 et 1104 du code civil, les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont fait et doivent être exécutées de bonne foi.
Il résulte des articles 1892, 1895 et 1902 du code civil, le prêt d'une somme d'argent est un contrat par lequel l'une des parties livre à l'autre une certaine somme énoncée au contrat, à la charge par cette dernière de lui rendre au terme convenu.
En application des articles 1224 et 1225 du code civil, la résolution peut résulter de l'application d'une clause résolutoire, qui précise les engagements dont l'inexécution entraînera la résolution du contrat. En ce cas, la résolution est subordonnée à une mise en demeure infructueuse, s'il n'a pas été convenu que celle-ci résulterait du seul fait de l'inexécution, qui ne produit effet que si elle mentionne expressément la clause résolutoire.
Ainsi, si le contrat de prêt peut prévoir que la défaillance de l’emprunteur non commerçant entraînera la déchéance du terme, celle-ci ne peut, sauf disposition expresse et non équivoque être déclarée acquise au créancier sans délivrance d’une mise en demeure restée sans effet précisant le délai dont dispose le débiteur pour y faire obstacle.
Aux termes de l’article 1353 du code civil, celui qui réclame l’exécution d’une obligation doit la prouver.
En l’espèce, en premier, lieu, le prêt du 22 juin 2021, contient un article 12 qui stipule que le prêteur pourra exiger immédiatement toutes les sommes dues en principal, intérêts, frais taxables et accessoires, sur simple signification faite par lettre recommandée, en cas notamment « de défaut de règlement à bonne date de l’une des échéances du prêt ».
Il ressort des pièces communiquées que Monsieur [M] a cessé de régler les échéances du prêt.
BTP PREVOYANCE produit aux débats une mise en demeure du 30 aout 2022 adressée à Monsieur [M] afin de régulariser les échéances impayées dans le délai de 15 jours et la lettre du 13 janvier 2023, par lettre recommandée avec accusé de réception, prononçant la déchéance du terme du contrat.
BTP PREVOYANCE était dès lors bien fondée à se prévaloir de la déchéance du terme et de la résiliation de plein droit du contrat et à demander le remboursement immédiat des sommes exigibles selon les termes du contrat.
En second lieu, l’article 13 du contrat prévoit qu’en cas d’exigibilité du prêt l’emprunteur devra rembourser le capital restant dû, les intérêts échus, les intérêts de retard calculés au taux du prêt sur le capital et les intérêts échus et une indemnité de 7% des sommes dues.
En conséquence, BTP PREVOYANCE est bien fondée à réclamer paiement de la créance au titre du prêt dont la somme est de :
636,03 euros au titre des échéances impayées entre mai 2022 et janvier 2023,6898,63 euros au titre du capital restant dû au jour de la déchéance du terme le 13 janvier 2023,Soit un total de 7534,66 euros.
Toutefois, la clause prévoyant que les sommes dues produisent intérêts de retard au taux contractuel jusqu'à complet paiement, conduit à la capitalisation conventionnelle des intérêts pour une durée inférieure à un an, alors même que la décision de prononcer la déchéance du terme ou de poursuivre le contrat ressort d'un choix du prêteur. Le taux d'intérêt conventionnel suffit à réparer les dommages résultant du retard. Dès lors, lors, seul le capital restant du produira intérêts au taux légal à compter de la date de déchéance du terme.
Enfin, l’article 11 du contrat prévoit une indemnité de retard antérieurement à la déchéance du terme, les sommes non payées produisant des intérêts au taux contractuel majoré de trois points. Cette majoration n’est prévue que pour les échéances impayées avant exigibilité. Les sommes que le prêteur peut demander en cas d’exigibilité sont celles mentionnées à l’article 13. Il convient de faire application du taux conventionnel de 1,25% non majoré et non de celui de 4,25% mentionné dans l’assignation, non justifié.
En conséquence, il convient de condamner Monsieur [M] à payer à BTP PREVOYANCE la somme de 7534,66 euros avec intérêts au taux contractuel de 1,25 % sur la somme de 6898,63 euros à compter du 13 janvier 2023.
Sur les demandes accessoires :
En application des dispositions des articles 696 et suivants du code de procédure civile, il convient de condamner Monsieur [M] aux dépens de l'instance.
Il apparaît inéquitable de laisser à la charge de BTP PREVOYANCE les frais non compris dans les dépens qu'elle a exposés dans le cadre de la présente instance. Il convient de condamner Monsieur [M] au paiement de 300 euros titre de l'article 700 du code de procédure civile.
PAR CES MOTIFS
Le tribunal, statuant après débats en audience publique, par jugement réputé contradictoire en premier ressort, rendu par mise à disposition au greffe le jour de son délibéré,
CONDAMNE Monsieur [U] [M] à payer à BTP PREVOYANCE la somme de 7534,66 euros au titre du prêt du 22 juin 2021 avec intérêts au taux contractuel de 1,25 % sur la somme de 6898,63 euros à compter du 13 janvier 2023,
CONDAMNE Monsieur [U] [M] à payer à BTP PREVOYANCE la somme de 300 euros, au titre de l’article 700 du code de procédure civile,
CONDAMNE Monsieur [U] [M] aux dépens,
DEBOUTE BTP PREVOYANCE de ses autres demandes et prétentions.
LE GREFFIER LE PRÉSIDENT | false | null | [] | {} |
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} | [] | null | [] | null | Tribunal judiciaire | [
"24/04251"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/04251 | Tribunal judiciaire de Rennes | Prononce le divorce accepté | null | 3ème Ch.section E | null | [] | 676daea80ef547d5738006fc | null | 2024-12-26T19:30:00.750000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 20L | [] | false | null | null | Cour d'appel de Rennes
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE RENNES
[Adresse 6] - tél : [XXXXXXXX01]
N°
Cabinet E
3ème Chambre Civile
Le 26 Décembre 2024
N° RG 24/04251 - N° Portalis DBYC-W-B7I-LACD
Epoux [O]
(divorce)
2 Copie(s) exécutoire(s) délivrée(s)
aux avocats
le :
1 copie dossier
TROISIEME CHAMBRE CIVILE
JUGEMENT
DEMANDEUR :
Madame [T] [I] [R] [B]
née le [Date naissance 3] 1966 à [Localité 9] (BELGIQUE), demeurant [Adresse 5]
représentée par Me Jean-marie ALEXANDRE, avocat au barreau de RENNES
(bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro 2023-007070 du 16/02/2024 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de RENNES)
DEFENDEUR :
Monsieur [M] [F] [O]
né le [Date naissance 4] 1983 à [Localité 8] (TOGO), demeurant [Adresse 7]
représenté par Me Ludovic DEMONT, avocat au barreau de RENNES
COMPOSITION
Maryline BOIZARD, Juge aux affaires familiales,
Assisté de Christine BECAERT, Greffier, lors des débats
et lors du prononcé, qui a signé la présente décision.
DEBATS
Hors la présence du public, le 26 novembre 2024
JUGEMENT
contradictoire, public et en premier ressort
mis à disposition au greffe le 26 Décembre 2024
date indiquée à l’issue des débats.
FAITS, PROCÉDURE ET PRÉTENTIONS DES PARTIES :
Madame [T] [B] et Monsieur [M] [O] se sont mariés le [Date mariage 2] 2021 devant l’officier de l’état civil de [Localité 8] (TOGO) sans contrat de mariage préalable.
Suivant acte du commissaire de justice en date du 05 juin 2024, Madame [T] [B] demandait que le divorce soit prononcé sur le fondement des dispositions de l’article 233 du Code Civil.
Dans ses dernières conclusions transmises par voie électronique le 06 novembre 2024 par Madame [T] [B] et le 07 novembre 2024 par Monsieur [M] [B] les époux formulaient des demandes concordantes tendant à :
- prononcer le divorce sur le fondement des dispositions de l’article 233 du Code Civil,
- ordonner la mention du jugement en marge de l’acte de mariage des époux et des actes de naissance de chaque époux,
- ordonner en tant que de besoin, le partage des intérêts patrimoniaux des époux, en application des dispositions de l’article 267 et 1361 du Code civil
- renvoyer les parties au partage amiable de leurs intérêts patrimoniaux,
- fixer la date des effets du jugement dans les rapports entre époux pour ce qui concerne leurs biens au 1er juillet 2023,
Conformément aux dispositions de l’article 455 du Code de procédure civile, renvoi sera fait à ces écritures s’agissant des moyens et prétentions développés par les parties.
La procédure a été clôturée le 26 novembre 2024 par ordonnance du même jour et, conformément aux dispositions de l'article 799 alinéa 3 du Code de procédure civile, la décision a été mise en délibéré par mise à disposition au Greffe le 26 décembre 2024.
I. COMPETENCE ET LOI APPLICABLE
Sur la compétence juridictionnelle et la loi applicable à la procédure :
En l’espèce, les époux étant nés à l’étranger et mariés au TOGO et l’époux étant de nationalité togolaise, il y a lieu de déterminer la compétence juridictionnelle et la loi applicable à la procédure.
Sur le divorce
Selon l'article 3 du règlement européen n° 2019/1111 du 25 juin 2019, dit Bruxelles II ter, « sont compétentes pour statuer sur les questions relatives au divorce, à la séparation de corps et à l'annulation du mariage des époux, les juridictions de l'État membre
a) sur le territoire duquel se trouve :
- la résidence habituelle des époux
- la dernière résidence habituelle des époux dans la mesure où l'un d'eux y réside encore
- la résidence habituelle du défendeur
- en cas de demande conjointe, la résidence habituelle de l'un ou l'autre époux
- la résidence habituelle du demandeur s'il y a résidé depuis au moins une année immédiatement avant l'introduction de la demande, ou
- la résidence habituelle du demandeur s'il y a résidé depuis au moins six mois immédiatement avant l'introduction de la demande et s'il est soit ressortissant de l'État membre en question ; ou
b) de la nationalité des deux époux.
Il est établi, en l’espèce, que les époux résident tous deux en France.
Il y a donc lieu de considérer qu’est compétent le Juge français.
En vertu de l'article 8 du règlement UE n° 1259/2010 du 20 décembre 2010, dit Rome III, « à défaut de choix conformément à l’article 5, le divorce et la séparation de corps sont soumis à la loi de l’État :
a) de la résidence habituelle des époux au moment de la saisine de la juridiction ; ou, à défaut,
b) de la dernière résidence habituelle des époux, pour autant que cette résidence n’ait pas pris fin plus d’un an avant la saisine de la juridiction et que l’un des époux réside encore dans cet État au moment de la saisine de la juridiction ; ou, à défaut,
c) de la nationalité des deux époux au moment de la saisine de la juridiction ; ou, à défaut,
d) dont la juridiction est saisie ».
Il est établi en l’espèce, que la résidence habituelle de chacun des époux était située en France au moment de la saisine de la juridiction.
Il y a donc lieu de considérer qu’est applicable la loi française.
[DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée]
PAR CES MOTIFS :
Le Juge aux affaires familiales, statuant publiquement, par jugement contradictoire, après débats en chambre du conseil, en premier ressort et par mise à disposition du jugement au Greffe, les parties en ayant été avisées dans les conditions du 2ème alinéa de l’article 450 du Code de procédure civile ;
DECLARE compétent le juge français et applicable la loi française ;
VU les articles 233 et 234 du Code civil et les articles 1123, 1123-1 et 1125 du Code de procédure civile ;
VU les déclarations d’acceptation du principe de la rupture ;
PRONONCE le divorce des époux [B] - [O];
DIT que le dispositif du présent jugement fera l’objet d’une mention en marge de l’acte de mariage des époux dressé le [Date mariage 2] 2021 par l’officier de l’état civil de [Localité 8] (TOGO) ainsi qu’en marge de l’acte de naissance de chacun d’eux, nés respectivement :
- Madame [T] [I] [R] [B], le [Date naissance 3] 1966 à [Localité 9] (Belgique)
- Monsieur [M] [F] [O], le [Date naissance 4] 1983 à [Localité 8] (TOGO) ;
DIT qu’une fois le présent jugement devenu définitif, son dispositif sera transcrit sur le registre prévu à cet effet au Service Central de l’état civil du Ministère des affaires étrangères à [Localité 10], les époux étant nés à l’étranger ;
RAPPELLE que les parties doivent procéder à un partage amiable de leurs intérêts patrimoniaux ;
DIT qu’à défaut d’y parvenir, les parties devront procéder conformément aux dispositions des articles 1 359 et suivants du Code de Procédure Civile ;
DIT que la date des effets du jugement dans les rapports entre époux pour ce qui concerne leurs biens est fixée au 1er juillet 2023 ;
CONDAMNE les parties aux dépens, chacune par moitié sous réserve des dispositions relatives au recouvrement des frais de justice en matière d’aide juridictionnelle ;
LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES | false | null | [] | {} |
{
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"start": 2570,
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],
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}
],
"introduction": [
{
"start": 0,
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}
]
} | [] | null | [] | null | Tribunal judiciaire | [
"23/09112"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 23/09112 | Tribunal judiciaire de Rennes | Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes | null | 3ème Ch.section E | null | [] | 676daead0ef547d57380075f | null | 2024-12-26T19:30:06.034000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 12D | [] | false | null | null | Cour d'appel de Rennes
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE RENNES
[Adresse 2] - tél : [XXXXXXXX01]
N°
Cabinet E
3ème Chambre Civile
Le 26 Décembre 2024
N° RG 23/09112 - N° Portalis DBYC-W-B7H-KWJM
[S] [T]
C/
M. LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE
2 Copie(s) exécutoire(s) délivrée(s)
a l’avocat
au Parquet Civil
Copie(s) certifiée(s) conforme(s) délivrée(s)
au demandeur (LRAR)
le :
1 copie dossier
TROISIEME CHAMBRE CIVILE
JUGEMENT
DEMANDEUR :
Monsieur [S] [E] [N] [T]
né le 20 Août 1997 à [Localité 4], demeurant [Adresse 3]
représenté par Me Isabelle FROMONT, avocat au barreau de RENNES
DEFENDEUR :
M. LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE, demeurant Tribunal Judiciaire de RENNES -
non comparant
COMPOSITION
Maryline BOIZARD, Juge aux affaires familiales,
Assistée de Christine BECAERT, Greffier, lors des débats et lors du prononcé, qui a signé la présente décision.
DÉBATS
Hors la présence du public, le 17 octobre 2024
JUGEMENT
contradictoire, non public et en premier ressort
mis à disposition au greffe le 26 Décembre 2024
date indiquée à l’issue des débats.
EXPOSÉ DU LITIGE
Par acte d’huissier du 06 décembre 2023, Monsieur [S] [T] assignait Monsieur le Procureur de la République devant le Juge aux affaires familiales du Tribunal judiciaire de Rennes et demandait à celui-ci, au visa des dispositions des articles 60 et suivants du code civil et des articles 550 et 1055-2 et suivants du Code de procédure civile, de bien vouloir :
– Faire droit à la demande de changement de prénom de la requérante,
– juger que [S] [E] [N] [T] né à le 20 août 1993 à [Localité 4] (39) se prénomme désormais :
[M] [F] [G] [T]
1er prénom : [M]
2ème prénom : [F]
3ème prénom : [G]
A titre subsidiaire,
– Juger que [S] [E] [N] [T] né le 20 août 1993 à [Localité 4] (39) se prénomme désormais :
[F] [M] [G] [T]
1er prénom : [F]
2ème prénom : [M]
3ème prénom : [G]
– ordonner en conséquence, en vertu de l’article 1055-3 du code de procédure civile, la transmission immédiate du dispositif de la présente décision de changement de prénom à l’officier d’état civil détenant l’acte de naissance de l’intéressée, par les soins de Monsieur le Procureur de la République;
– ordonner l’exécution provisoire de la décision à intervenir ;
– mettre les dépens à la charge du Trésor Public.
Par avis du 25 juin 2024, le Ministère public auquel a été communiqué le dossier, mentionnait s’en rapporter.
En cet état, l’affaire a été mise en délibéré, la décision étant prononcée par mise à disposition au greffe le 26 décembre 2024.
[DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée]
PAR CES MOTIFS,
Le juge aux affaires familiales, statuant publiquement, contradictoirement et en premier ressort,
DEBOUTE Monsieur [T] de l’ensemble de ses demandes;
DIT que Monsieur [T] supportera la charge des dépens.
LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES | false | null | [] | {} |
{
"motivations": [
{
"start": 2971,
"end": 9546
}
],
"moyens": null,
"dispositif": [
{
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"24/03206"
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ORDONNANCE DE MAINTIEN D'UNE HOSPITALISATION COMPLETE
(Art L. 3211-12-1 code de la santé publique)
Dossier N° RG 24/03206 - N° Portalis DB22-W-B7I-SUXU
N° de Minute : 24/3090
M. le directeur du CENTRE HOSPITALIER DE [Localité 7]
c/ [W] [S]
NOTIFICATION par courriel contre récépissé au défendeur par remise de copie contre signature
LE : 26 Décembre 2024
- NOTIFICATION par courriel contre récépissé à :
- l'avocat
- monsieur le directeur de l’établissement hospitalier
LE : 26 Décembre 2024
- NOTIFICATION par lettre simple au tiers
LE : 26 Décembre 2024
- NOTIFICATION par remise de copie à Madame le Procureur de la République
LE : 26 Décembre 2024
______________________________
Le greffier
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
ORDONNANCE
Hospitalisation sous contrainte
l'an deux mil vingt quatre et le vingt six Décembre
Devant Nous, Catherine LORNE, Vice-présidente, au tribunal judiciaire de Versailles statuant en application du code de la santé publique assisté(e) de Madame Christine VILETTE, greffier, à l’audience du 26 Décembre 2024
DEMANDEUR
Monsieur le directeur du CENTRE HOSPITALIER DE [Localité 7]
régulièrement convoqué, absent non représenté
DÉFENDEUR
Madame [W] [S]
[Adresse 4]
[Localité 8]
actuellement hospitalisée au CENTRE HOSPITALIER DE [Localité 7]
régulièrement convoquée, absente et représentée par Me Genusha WARAHENA LIYANAGE, avocat au barreau de VERSAILLES,
tiers
Madame [U] [B]
[Adresse 5]
[Localité 7]
régulièrement avisé, absent
PARTIE(S) INTERVENANTE(S)
- Madame le Procureur de la République
près le Tribunal Judiciaire de Versailles
régulièrement avisée, absente non représentée
Madame [W] [S], née le 12 Octobre 1974 à , demeurant [Adresse 4], fait l'objet, depuis le 15 décembre 2024 au CENTRE HOSPITALIER DE [Localité 7], d'une mesure de soins psychiatriques sous la forme d'une hospitalisation sous contrainte sur décision du directeur d'établissement, en application des dispositions de l'article L. 3212-3 du code de la santé publique, en urgence et à la demande d'un tiers Madame [U] [B], sa soeur,
Le 19 Décembre 2024, Monsieur le directeur du CENTRE HOSPITALIER DE [Localité 7] a saisi le magistrat statuant en application du code de la santé publique afin qu'il soit statué, conformément aux dispositions des articles L 3211-12-1 à L 3212-12 et des articles L 3213-1 à L 3213-11 du code de la santé publique, sur cette mesure.
Madame le Procureur de la République, avisée, a fait connaître son avis favorable au maintien de la mesure.
A l'audience, Madame [W] [S] était absente et représentée par Me Genusha WARAHENA LIYANAGE, avocat au barreau de VERSAILLES.
Les débats ont été tenus en audience publique.
La cause entendue à l'audience, l'affaire a été mise en délibéré au 26 Décembre 2024, par mise à disposition de l'ordonnance au greffe du juge des libertés et de la détention.
DISCUSSION
Il résulte des dispositions de l'article L 3211-12-1 du code de la santé publique qu'il appartient au juge des libertés et de la détention de statuer systématiquement sur la situation des patients faisant l'objet de soins psychiatriques sous forme d'hospitalisation complète, sans leur consentement.
L'article L 3212-1 de ce même code prévoit l'admission d'une personne en soins psychiatrique sous le régime de l'hospitalisation complète, sur décision du directeur d'un établissement habilité, lorsque ses troubles mentaux rendent impossible son consentement et que son état mental impose des soins immédiats assortis d'une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, ou d’une surveillance régulière justifiant une prise en charge adaptée.
Il est constant que l'irrégularité affectant une décision administrative dans le cadre de la présente instance entraîne la mainlevée de la mesure s'il en résulte une atteinte aux droits de la personne qui en fait l'objet, en application des dispositions de l'article L. 3216-1 du code de la santé publique.
Sur l'absence de notification de la décision d'admission :
Le conseil de Mme [S] fait valoir que le refus de signer suite à la notification de la décision d'admission n'est pas motivé.
L'article L. 3211-3 du code de la santé publique prévoit que toute personne faisant l'objet de soins
psychiatriques en application des chapitres II et III du présent titre ou de l'article 706-135 du code de procédure
pénale est informée :
a) Le plus rapidement possible et d'une manière appropriée à son état, de la décision d'admission et de chacune
des décisions mentionnées au deuxième alinéa du présent article, soit chaque décision prononçant le maintien
des soins en application des articles L. 3212-4, L. 3212-7, L. 3213-4 ou définissant la forme de la prise en
charge en application des articles L. 3211-12-5, L. 3212-4, L. 3213-1 et L. 3213-3, ainsi que des raisons qui
les motivent ;
b) Dès l'admission ou aussitôt que son état le permet et, par la suite, à sa demande et après chacune des
décisions mentionnées au même deuxième alinéa, de sa situation juridique, de ses droits, des voies de recours
qui lui sont ouvertes et des garanties qui lui sont offertes en application de l'article L. 3211-12-1.
Ni cette disposition ni aucune autre n'impose la notification spécifique au patient dès lors qu'il est suffisamment démontré qu'il est dans l'impossibilité de signer où qu'il refuse de signer.
Il résulte des pièces de la procédure que sur le document de notification de la décision d'admission en soins psychiatriques du 15 décembre 2024 est cochée la case "refus de signer" de la patiente avec le motif "endormie". Si ce motif se rapporte à la case "impossibilité de signer" et non pas à la case "refus de signer", l'absence de signature de la patiente est en tout état de cause motivé. De plus, dans le certificat médical des 24 h le médecin psychiatre note un déni complet de ses troubles et de leur caractère pathologique avec un risque de passage à l'acte auto et/ou hétéroagressif présent ce jour.
Qu'il en résulte que la décision d'admission n'a pas porté atteinte aux droits du patient, mais l'a préservé d'un risque grave imminent d'atteinte à l'intégrité de sa personne, de sorte que l'exception sera rejetée
Sur le moyen d'irrégularité tiré de l'ancienneté de l'avis motivé
L'article R. 3211-12 du code de la santé publique dispose que "sont communiqués au magistrat du siège du tribunal judiciaire afin qu'il statue :
1° Quand l'admission en soins psychiatriques a été effectuée à la demande d'un tiers ou en cas de péril imminent, une copie de la décision d'admission motivée et, le cas échéant, une copie de la décision la plus récente ayant maintenu la mesure de soins, les nom, prénoms et adresse du tiers qui a demandé l'admission en soins ainsi qu'une copie de sa demande d'admission ;
2° Quand l'admission en soins psychiatriques a été ordonnée par le préfet, une copie de l'arrêté d'admission en soins psychiatriques et, le cas échéant, une copie de l'arrêté le plus récent ayant maintenu la mesure de soins ;
3° Quand l'admission en soins psychiatriques a été ordonnée par une juridiction, une copie de la décision et de l'expertise mentionnées à l'article 706-135 du code de procédure pénale ;
4° Une copie des certificats et avis médicaux prévus aux chapitres II à IV du titre Ier du livre II de la troisième partie de la partie législative du présent code, au vu desquels la mesure de soins a été décidée et de tout autre certificat ou avis médical utile, dont ceux sur lesquels se fonde la décision la plus récente de maintien des soins ;
5° Le cas échéant :
a) L'avis du collège mentionné à l'article L. 3211-9 ;
b) L'avis d'un psychiatre ne participant pas à la prise en charge de la personne qui fait l'objet de soins, indiquant les motifs médicaux qui feraient obstacle à son audition.
Le juge peut solliciter la communication de tous autres éléments utiles ".
En l'espèce, l'avis motivé date du 19 décembre 2024, date de la saisine du juge, a été transmis avec l'ensemble des pièces visées par l'article précité. Aucun texte n'impose un nouvel avis motivé à une date postérieure.
En conséquence, le moyen d'irrégularité sera rejeté.
Sur le fond
Vu le certificat médical initial, dressé le 15 décembre 2024, par le Docteur [C] ;
Vu le certificat médical dit des 24 heures, dressé le 16 décembre 2024, par le Docteur [D] ;
Vu le certificat médical dit des 72 heures, dressé le 18 décembre 2024, par le Docteur [Y] ;
Dans un avis motivé établi le 19 décembre 2024, le Docteur [P] note que le déni des troubles est au premier plan, qu'elle a présenté une agitation psycho-motrice sur une frustration en lien avec un désaccord sur l'hospitalisation ; qu'elle refuse son traitement depuis sa sortie de CSI ayant nécessité l'administration d'un nouveau traitement injectable et conclut à la nécessité du maintien des soins sous la forme d'une hospitalisation complète.
Il convient, au regard de ces éléments, les restrictions à l'exercice des libertés individuelles de Madame [W] [S], née le 12 Octobre 1974 à , demeurant [Adresse 4] étant adaptées, nécessaires et proportionnées à son état mental et à la mise en oeuvre du traitement requis, l'intéressé se trouvant dans l'impossibilité de consentir aux soins en raison des troubles décrits, son état nécessitant des soins assortis d'une surveillance constante, de dire que la mesure de soins psychiatriques sous la forme d'une hospitalisation complète sera, en l'état, maintenue.
PAR CES MOTIFS
Statuant publiquement, par ordonnance contradictoire et en premier ressort,
Rejetons les moyens d'irrégularité invoqués.
Ordonnons le maintien de la mesure de soins psychiatriques sous forme d'hospitalisation complète de Madame [W] [S] ;
Rappelons que l'ordonnance du juge des libertés et de la détention est susceptible d'appel devant le Premier Président de la Cour d'Appel de Versailles dans un délai de dix jours à compter de sa notification. Seules les parties à la procédure définies à l'article R.3211-13 du CSP peuvent faire appel (requérant, personne sous soins psychiatriques, préfet ou directeur d'établissement le cas échéant). Le ministère public peut, dans tous les cas, interjeter appel dans le même délai. La déclaration d'appel motivée est transmise par tout moyen au greffe de la Cour d'Appel de Versailles qui en avise sur-le-champ le greffier du tribunal judiciaire et fait connaître la date et l'heure de l'audience aux parties, à leurs avocats, au tiers qui a demandé l'admission en soins et au directeur d'établissement. A moins qu'il n'ait été donné un effet suspensif à l'appel, le premier président statue dans les douze jours de sa saisine. Ce délai est porté à vingt-cinq jours si une expertise est ordonnée. Adresse : Monsieur le Premier Président - Cour d'Appel de Versailles - [Adresse 6] (télécopie : [XXXXXXXX02] - téléphone : [XXXXXXXX01] et [XXXXXXXX03] ). Rappelons que sur le fondement des dispositions des articles L 3211-12-4, R. 3211-16 et R 3211-20 du code de la santé publique le recours n'est pas suspensif d'exécution, sauf décision du Premier Président de la Cour d'appel de Versailles déclarant le recours suspensif à la demande du Procureur de la République ;Laissons les éventuels dépens à la charge du Trésor Public ;
Prononcée par mise à disposition au greffe le 26 Décembre 2024 par Catherine LORNE, Vice-présidente, assisté(e) de Madame Christine VILETTE, greffier, qui ont signé la minute de la présente décision.
Le greffier Le président | false | null | [] | {} |
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"24/02912"
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE TOULOUSE
Vice-président
ORDONNANCE PRISE EN APPLICATION DES DISPOSITIONS DU CODE D’ENTRÉE ET DE SÉJOUR DES ETRANGERS
(demande de 3ème prolongation)
_______________________________________________________________________________________
N° de MINUTE N° RG 24/02912 - N° Portalis DBX4-W-B7I-TUOW
le 26 Décembre 2024
Nous, Marion STRICKER, vice-président désigné par le président du tribunal judiciaire de TOULOUSE, assistée de Virginie BASTIER, greffier ;
En présence de M. [S] [N], interprète en langue arabe, assermenté ;
Statuant en audience publique ;
Vu les articles L742-1, L742-4, L742-5, R743-1 à R743-8 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu notre saisine par requête de M. PREFET DU VAR reçue le 25 Décembre 2024 à 14 heures 42, concernant :
Monsieur [W] se disant [L] [J], alias [L] [G]
né le 1er Mai 1998 à [Localité 1] (ALGERIE)
de nationalité Algérienne
Vu la deuxième ordonnance du Vice-président du Tribunal judiciaire territorialement compétent en date du 26 novembre 2024 ordonnant la 2ème prolongation de la rétention administrative de l’intéressé ;
Vu l’ensemble des pièces de la procédure ;
Monsieur le Préfet sus-désigné ayant été avisé de la date et de l’heure de l’audience ;
Le conseil de l’intéressé ayant été avisé de la date et de l’heure de l’audience ;
Attendu que l’intéressé et son conseil ont pu prendre connaissance de la requête et de ses pièces annexes ;
************
Ouï les observations du représentant de la Préfecture qui a sollicité la prolongation de la mesure de rétention administrative ;
Ouï les observations de l’intéressé ;
Ouï les observations de Me Majouba SAIHI, avocat au barreau de TOULOUSE ;
************
RAPPEL DES FAITS ET DE LA PROCEDURE :
[W] se disant [L] [J] alias [L] [G], né le 1er mai 1998 à [Localité 1] (Algérie), de nationalité algérienne, a fait l’objet d’un arrêté du Préfet du Var en date du 5 septembre 2023 portant obligation de quitter le territoire (OQTF) assortie d’une interdiction de retour de deux ans.
Par décision en date du 27 octobre 2024, notifiée le même jour à 17h45, [W] se disant [L] [J] alias [L] [G], a fait l’objet d’une décision de placement en rétention administrative, prise par le Préfet du Var, pour une durée de quatre-vingt-seize heures.
Par une première ordonnance rendue le 1er novembre 2024 à 17h09, le juge des libertés et de la détention de Toulouse a ordonné la prolongation de la rétention de [W] se disant [L] [J] alias [L] [G], pour une durée de vingt-six jours, décision confirmée par le magistrat délégué à la cour d'appel de Toulouse par ordonnance rendue le 5 novembre 2024 à 11h15.
Par une nouvelle ordonnance rendue le 26 novembre 2024 à 15h06, le juge de la liberté et de la détention de Toulouse a ordonné la prolongation de la rétention de [W] se disant [L] [J] alias [L] [G] pour une durée de trente jours, décision confirmée par le magistrat délégué à la cour d'appel de Toulouse par ordonnance rendue le 27 novembre 2024 à 15h30.
Par requête datée du 25 décembre 2024 enregistrée au greffe le jour même à 14h42, le préfet de la Haute-Garonne a demandé la prolongation de la rétention de [W] se disant [L] [J] alias [L] [G] dans des locaux ne relevant pas de l'administration pénitentiaire (troisième prolongation).
A l'audience du 26 décembre 2024, le représentant de la préfecture maintient sa demande de prolongation en citant la saisine des autorités consulaires algériennes le 28 octobre 2024, sans réponse. Le conseil de [W] se disant [L] [J] alias [L] [G] soutient une fin de non-recevoir tirée du défaut de motivation de la requête, en droit et en fait. Au fond, il fait valoir le défaut de diligences de l’administration depuis le 28 octobre 2024.
La décision a été mise en délibéré au jour même.
MOTIFS DE LA DÉCISION :
Sur la recevabilité de la requête de l’administration
L’article R.743-2 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) dispose qu’à peine d’irrecevabilité, la requête est motivée, datée, signée et accompagnée de toutes pièces justificatives utiles, notamment une copie du registre prévu à l’article L.744-2.
Au sens de la jurisprudence constante qui est venue préciser cet article : d’une part, doivent être considérées comme pièces justificatives utiles dont la production conditionne la recevabilité de la requête, les pièces qui sont nécessaires à l’appréciation par le juge des éléments de fait et de droit dont l’examen lui permet d’exercer son plein pouvoir. D’autre part, concernant la motivation, le préfet n’a pas à être exhaustif, et le contrôle du juge des libertés et de la détention porte uniquement sur l’existence des considérations de droit et de fait.
En l'espèce, il est soutenu par la défense l’absence de motivation en droit et en fait de la requête du préfet du Var.
D’une part, s’agissant de la motivation en droit, la requête du préfet cite « les articles L.742-4 à L743-19 » du CESEDA, sans précision sur l’article L742-5, sans citer non plus de « troisième prolongation », tout en concluant qu’il souhaite « le maintien de l’intéressé en centre de rétention administrative pour une nouvelle période d’une durée maximale de 30 jours », alors que les conditions légales pour une troisième prolongation sont édictées par l’article L742-5 du CESEDA qui prévoit une prolongation pour 15 jours à titre exceptionnel. Il y a donc un défaut de base légale.
D’autre part, s’agissant de la motivation en fait, il n’est énoncé aucun des critères prévus par l’article L742-5, ni l’obstruction de l’étranger à la mesure, ni la présentation d’une demande d’asile dilatoire, ni l’absence de délivrance des documents de voyage avec délivrance à bref délai, ni non plus la menace à l’ordre public. Il est seulement énoncé que le consul d’Algérie a été saisi le 28 octobre 2024 d’une demande d’identification « pour laquelle à ce jour, je n’ai aucun retour », sans autre précision. La motivation est donc défaillante.
Le moyen relatif au défaut de motivation doit donc être accueilli et il convient de constater l’irrecevabilité de la requête.
PAR CES MOTIFS :
Statuant publiquement en premier ressort, par décision assortie de l’exécution provisoire,
DÉCLARONS IRRECEVABLE la requête en prolongation de la rétention administrative du préfet du Var.
En conséquence,
DISONS N’Y AVOIR LIEU à la prolongation du maintien en détention de [W] se disant [L] [J] alias [L] [G].
Informons M. [W] se disant [L] [J] alias [L] [G] qu’il peut, pendant ce délai de vingt-quatre heures, contacter un avocat et un tiers, rencontrer un médecin et s’alimenter.
RAPPELONS que l’intéressé a l’obligation de quitter le territoire français en application de l’article L.611-1 du CESEDA.
Le greffier
Le 26 Décembre 2024 à
Le Vice-président | false | null | [] | {} |
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"24/03494"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/03494 | Tribunal judiciaire de Meaux | Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur | null | JLD | null | [] | 676db9af0ef547d5738044e5 | null | 2024-12-26T20:17:03.976000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 14Q | [] | false | null | null | Dossier N° RG 24/03494
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE
────
Annexe du palais de Justice de Meaux - [Adresse 12] - [Localité 26]
Ordonnance statuant sur la première requête en prolongation d’une mesure de rétention administrative
Ordonnance du 26 Décembre 2024
Dossier N° RG 24/03494
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Audrey WAVRANT, greffier ;
Vu les articles L742-1 à L 742-3, L 741-10, L 743-3, L 743-19, L 743-20, R 741-1 à R 743-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu l’arrêté pris le 06 aout 2024 par le préfet de Seine Saint Denis faisant obligation à M. [L] se disant [R] [W] de quitter le territoire français ;
Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 21 décembre 2024 par le PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS à l’encontre de M. [L] se disant [R] [W], notifiée à l’intéressé le 21 décembre 2024 à 15h36 ;
Vu la requête du PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS datée du 25 décembre 2024, reçue et enregistrée le 25 décembre 2024 à 09h08 au greffe du tribunal, tendant à la prolongation de la rétention administrative pour une durée de vingt six jours de :
Monsieur [L] se disant [R] [W], né le 06 Janvier 2004 à [Localité 24], de nationalité Algérienne
Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
En l’absence du procureur de la République régulièrement avisé par le greffier, dès réception de la requête, de la date, de l’heure, du lieu et de l’objet de la présente audience ;
Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments :
- Me Fanny MARNEAU, avocat de permanence au barreau de Meaux désigné d’office à la demande de la personne retenue pour l’assister ;
- Me Catherine SCOTTO ( cabinet ACTIS), avocat représentant le PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS ;
- M. [L] se disant [R] [W] ;
Dossier N° RG 24/03494
MOTIFS DE LA DÉCISION
SUR LA REGULARITE DE LA PROCÉDURE
Attendu que M. [L] se disant [R] [W] soulève par la voie de son conseil, in limine litis, l’irrégularité de la procédure motif pris du retard de l’avis à parquet de son placement en garde à vue;
Qu’il ressort de la procédure que son placement en garde à vue lui a été notifié le 21 décembre 2024 à 4h18; que le parquet en a été avisé à 4h47; que ce délai de 29 mn n’apparaît pas excessif étant rappelé que 5 personnes ont été interpellés concomitamment; qu’il s’en suit que ce moyen ne saurait prospérer;
Attendu qu’indépendamment de tout recours contre la décision de placement, le juge doit se prononcer en tant que gardien de la liberté individuelle sur la légalité de la rétention ;
Attendu qu’après examen des éléments du dossier tels que complétés ou éclairés à l’audience contradictoirement, la procédure contrôlée est recevable et régulière ;
SUR LA DEMANDE DE PROLONGATION DE LA RÉTENTION:
Attendu que la procédure est régulière ;
Attendu qu’il ressort de l’examen des pièces jointes à la requête et des mentions figurant au registre prévu à l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile que la personne retenue a été, dans les meilleurs délais suivant la notification de la décision de placement en rétention, pleinement informée de ses droits et placée en état de les faire valoir à compter de son arrivée au lieu de rétention ;
Attendu que la mesure d’éloignement n'a pu être mise à exécution dans le délai de quatre jours qui s’est écoulé depuis la décision de placement en rétention ;
Attendu qu’il n’est émis aucune critique sur les diligences accomplies jusqu’à présent par l’Administration pour que, conformément aux exigences de l’article L. 741-3 et L. 751-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, la rétention n’excède pas le temps strictement nécessaire au départ de la personne faisant l’objet de la mesure d’éloignement ;
Attendu que la personne retenue ne remplit pas les conditions d’une assignation à résidence, telles que fixées par l’article L. 743-13 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, en ce sens qu’elle n’a pas préalablement remis à un service de police ou à une unité de gendarmerie un passeport en cours de validité, quels que soient les mérites de ses garanties de représentation ;
Attendu qu’en définitive, rien ne s’oppose à ce que soit ordonnée la prolongation de la rétention administrative de la personne visée par la requête du préfet ;
PAR CES MOTIFS,
DÉCLARONS la requête du PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS recevable et la procédure régulière ;
ORDONNONS la prolongation de la rétention de M. [L] se disant [R] [W] au centre de rétention administrative [27] (77), ou dans tout autre centre ne dépendant pas de l'administration pénitentiaire, pour une durée de vingt six jours à compter du 25 décembre 2024 à 15h36 ;
Prononcé publiquement au palais de justice du [Localité 26], le 26 Décembre 2024 à 12 h39 .
Le greffier, Le juge,
qui ont signé l’original de l’ordonnance.
Pour information :
- La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris dans les 24 heures de sa notification. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Paris (Service des étrangers - Pôle 1 Chambre 11), notamment par télécopie au [XXXXXXXX03] ou par courriel à l’adresse [Courriel 25]. Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel.
- Vous pouvez, pendant toute la durée de votre rétention, demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec votre consulat ou toute personne de votre choix.
- Vous avez également le droit de contacter toute organisation et instance nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment :
• le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 13]- [Localité 22] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX05] ; fax : [XXXXXXXX02]) ;
• le Défenseur des droits ([Adresse 18] - [Localité 21] ; tél. : [XXXXXXXX08]) ;
• France Terre d’Asile ([Adresse 15] - [Localité 20] ; tél. : [XXXXXXXX04]) ;
• Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 16] - [Localité 17] ; tél. : [XXXXXXXX07]) ;
• Médecins sans frontières - MSF ([Adresse 23] - [Localité 19] ; tél. : [XXXXXXXX01]).
- La CIMADE, association indépendante de l’administration présente dans chacun des centres de rétention du [Localité 26] (Tél. CIMADE CRA[14] : [XXXXXXXX010] / [XXXXXXXX011] - Tél. CIMADE CRA [27] : [XXXXXXXX09] / [XXXXXXXX06]) est à votre disposition, sans formalité, pour vous aider dans l’exercice effectif de vos droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur.
- Vous pouvez aussi demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à votre rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au magistrat du siège par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives.
Reçu le 26 décembre 2024, dans une langue comprise, notification de la présente ordonnance avec remise d’une copie intégrale, information du délai d’appel et des modalités d’exercice de cette voie de recours, ainsi que le rappel des droits en rétention.
La personne retenue,
Reçu copie intégrale de la présente ordonnance le 26 décembre 2024.
L’avocat du PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS,
Reçu copie intégrale de la présente ordonnance le 26 décembre 2024.
L’avocat de la personne retenue,
Le greffier, | false | null | [] | {} |
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"24/02907"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/02907 | Tribunal judiciaire de Bobigny | Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur | null | Chambre 27 / Proxi fond | null | [] | 676da6830ef547d5737fd3a0 | null | 2024-12-26T18:55:15.523000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 5AA | [] | false | null | null | TRIBUNAL DE PROXIMITÉ DU RAINCY
[Adresse 3]
[Localité 6]
Téléphone : [XXXXXXXX01]
@ : [Courriel 8]
REFERENCES : N° RG 24/02907 - N° Portalis DB3S-W-B7I-ZC23
Minute : 24/1194
S.A. HLM SEQENS
Représentant : Me Frédéric CATTONI, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : C 199
C/
Madame [L] [C] épouse [Z]
Exécutoire délivrée le :
à :
Copie certifiée conforme délivrée le :
à :
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
JUGEMENT
Jugement rendu et mis à disposition au greffe du tribunal de proximité du Raincy en date du 26 décembre 2024 par Madame Céline MARION, en qualité de juge des contentieux de la protection assistée de Madame Sandra GAGNOUX, greffier ;
Après débats à l'audience publique du 24 octobre 2024 tenue sous la présidence de Madame Céline MARION, juge des contentieux de la protection, assistée de Madame Claudine ADUFASHE, greffier audiencier ;
ENTRE DEMANDEUR :
S.A. HLM SEQENS,
demeurant [Adresse 9]
[Localité 4]
représentée par Me Frédéric CATTONI, avocat au barreau de PARIS
D'UNE PART
ET DÉFENDEUR :
Madame [L] [C] épouse [Z],
demeurant [Adresse 2]
[Adresse 7]
comparante en personne
D'AUTRE PART
EXPOSE DU LITIGE
Par acte sous seing privé en date du 24 juin 2015, la SA d'HLM SEQENS a donné à bail à Madame [L] [Z] née [C] un logement situé [Adresse 2] à [Localité 5], pour un loyer mensuel de 385,31 euros, augmenté des provisions sur charges.
Par acte de commissaire de justice en date du 18 août 2023, la SA d'HLM SEQENS a fait signifier à Madame [L] [Z] née [C] un commandement de payer visant la clause résolutoire pour un montant de 1554,46 euros en principal, au titre des loyers impayés. La commission de coordination des actions de prévention des expulsions locatives (CCAPEX) a été saisie le 17 janvier 2024.
Par acte de commissaire de justice en date du 22 mars 2024, la SA d'HLM SEQENS a fait assigner Madame [L] [Z] née [C] aux fins de :
à titre principal, constater l’acquisition de la clause résolutoire,à titre subsidiaire, prononcer la résiliation judiciaire du bail,ordonner l’expulsion de Madame [L] [Z] née [C] ainsi que de tout occupant de son chef, condamner Madame [L] [Z] née [C] au paiement des sommes suivantes :les loyers et charges contractuels jusqu’à la date de résiliation et à compter du 19 octobre 2023 jusqu’à la reprise effective des lieux, une indemnité mensuelle d'occupation équivalente au montant du loyer tel qu’il aurait été dû avec ses majorations et revalorisations, si le bail s’était poursuivi, majoré de 25 %, augmenté des charges légalement exigibles,la somme de 3152,27 euros, avec intérêts au taux légal à compter du commandement de payer sur les sommes visées à cet acte, et à compter de la présente sur le surplus, sous réserve de la majoration sollicitée ci-dessus, la somme de 500 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile les entiers dépens.
L'assignation a été dénoncée à la préfecture de la Seine-Saint-Denis par voie dématérialisée le 29 mars 2024.
À l'audience du 24 octobre 2024, la SA d'HLM SEQENS, représentée, abandonne ses demandes principales et maintient ses demandes au titre de l’article 700 du code de procédure civile et des dépens.
Madame [L] [Z] née [C] est comparante en personne.
L'affaire a été mise en délibéré au 26 décembre 2024.
MOTIFS DE LA DECISION :
Sur les dépens :
Selon l'article 696 du code de procédure civile, la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n'en mette la totalité ou une fraction à la charge d'une autre partie.
En l’espèce, il convient de condamner Madame [L] [Z] née [C] aux dépens de l'instance comprenant les frais de signification du commandement de payer et de notification à la préfecture et de signalement à la CCAPEX, frais déjà comptabilisés sur le compte de la locataire, selon décompte au 14 octobre 2024 pour 124,11 euros et 175,19 euros.
Sur les frais irrépétibles :
En application de l'article 700 du code de procédure civile, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer à l'autre partie la somme qu'il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens.
En l'espèce, compte tenu de l'issue du litige, alors que la dette a été réglée en totalité avant l’audience , il n'apparaît pas inéquitable de laisser à la charge de la SA d'HLM SEQENS les frais irrépétibles non compris dans les dépens. Il convient de rejeter la demande.
PAR CES MOTIFS
Le juge des contentieux de la protection, statuant en audience publique, par jugement contradictoire en premier ressort, rendu par mise à disposition au greffe le jour de son délibéré,
REJETTE la demande au titre de l'article 700 du code de procédure civile,
CONDAMNE Madame [L] [Z] née [C] aux dépens de l'instance, comprenant les frais de signification du commandement de payer du 18 août 2023, et le coût de la notification de l'assignation à la préfecture, et de la saisine de la CCAPEX.
LE GREFFIER LE PRÉSIDENT | false | null | [] | {} |
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"24/02909"
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RG N° RG 24/02909 - N° Portalis DBX4-W-B7I-TUOT Page
COUR D’APPEL DE TOULOUSE
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE TOULOUSE
──────────
LE VICE-PRESIDENT
────
Cabinet de Madame STRICKER
Dossier n° N° RG 24/02909 - N° Portalis DBX4-W-B7I-TUOT
ORDONNANCE STATUANT SUR UNE PREMIÈRE DEMANDE DE PROLONGATION D’UNE MESURE DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE
Nous, Marion STRICKER,, vice-président désigné par le président du tribunal judiciaire de TOULOUSE, assistée de Virginie BASTIER, greffier ;
Vu les articles L791-1, L741-1, L742-1 à L742-3, L743-1 à L743-17, R743-1 à R743-8 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu l’arrêté de M. PREFET DE LA HAUTE GARONNE en date du 19 mars 2024 portant obligation de quitter le territoire, fixant le pays de renvoi et interdiction de retour d’une durée d’un an concernant Monsieur X se disant [G] [N], né le 1er Décembre 2002 à [Localité 2] (MAROC), de nationalité Marocaine ;
Vu la décision de placement en rétention de l’autorité administrative concernant M. X se disant [G] [N] né le 01 Décembre 2002 à [Localité 2] (MAROC) de nationalité Marocaine prise le 21 décembre 2024 par M. PREFET DE LA HAUTE GARONNE notifiée le 21 décembre 2024 à 17 heures 50 ;
Vu la requête de l’autorité administrative en date du 24 Décembre 2024 reçue et enregistrée le 25 Décembre 2024 à 10 heures 54 tendant à la prolongation de la rétention de M. X se disant [G] [N] dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire pour une durée de vingt-six jours ;
Vu l’extrait individualisé du registre prévu à l’article L744-2 du CESEDA émargé par l’intéressé ;
DÉROULEMENT DES DÉBATS
A l’audience publique, le vice-président a procédé au rappel de l’identité des parties ;
En présence de M. [Z] [R], interprète en langue arabe, assermenté ;
Le Procureur de la République, préalablement avisé, n’est pas présent à l’audience ;
Le représentant du Préfet a été entendu ;
La personne retenue a été entendue en ses explications ;
Me Karim AMARI, avocat du retenu, a été entendu en sa plaidoirie.
TJ Toulouse - rétentions administratives
RG N° RG 24/02909 - N° Portalis DBX4-W-B7I-TUOT Page
RAPPEL DES FAITS ET DE LA PROCEDURE :
X se disant [G] [N], né le 1er décembre 2002 à [Localité 2] (Maroc), de nationalité marocaine, a fait l’objet d’un arrêté portant placement en centre de rétention administrative le 21 décembre 2024, notifié le jour même à 17h50, en exécution d’une mesure d’obligation de quitter le territoire français (OQTF), sans délai, avec interdiction de retour pendant un an, datée du 19 mars 2024 et notifiée le jour même à 10h30.
Le placement en centre de rétention de [Localité 1] semble avoir eu lieu à l’issue d’une mesure de garde à vue dont le procès-verbal d’audition de l’intéressé est joint à la procédure, à l’exclusion de tout le reste de la procédure : ni figurent notamment ni le procès-verbal d’interpellation, ni celui relatif à la notification des droits, ni enfin le début et la levée de la mesure.
Par requête reçue au greffe le 25 décembre 2024 à 10h54, le préfet de la Haute-Garonne a demandé la prolongation de la rétention de X se disant [G] [N] dans des locaux ne relevant pas de l'administration pénitentiaire pour une durée de vingt-six jours (première prolongation).
A l'audience du 26 décembre 2024, le conseil de X se disant [G] [N] soulève un seul moyen s’agissant d’une fin de non-recevoir tirée de l’absence des pièces justificatives utiles (la procédure de garde à vue à l’issue de laquelle a été notifié l’arrêté de placement en centre de rétention administrative ne figure pas au dossier). Le représentant de la préfecture soutient la demande de prolongation faisant valoir les démarches entreprises par l’administration.
La décision a été mise en délibéré au jour même.
MOTIFS DE LA DÉCISION :
Sur la recevabilité de la requête de l’administration
L’article R.743-2 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile dispose qu’à peine d’irrecevabilité, la requête est motivée, datée, signée et accompagnée de toutes pièces justificatives utiles, notamment une copie du registre prévu à l’article L.744-2.
La jurisprudence est ensuite venue préciser le contour de cette exigence légale concernant les pièces. Doivent être considérées des pièces justificatives utiles dont la production conditionne la recevabilité de la requête, les pièces qui sont nécessaires à l’appréciation par le juge des éléments de fait et de droit dont l’examen lui permet d’exercer son plein pouvoir, c’est-à-dire de vérifier la pertinence des motifs pour lesquels le maintien en rétention administrative est nécessaire à l’administration pour mettre à exécution la mesure d’éloignement.
En l'espèce, il est soutenu par la défense l’absence de pièces justificatives utiles en ce que la procédure de garde à vue à l’issue de laquelle a été notifié l’arrêté de placement en centre de rétention administrative à X se disant [G] [N] n’est pas versée, sauf le procès-verbal d’audition de l’intéressé.
En effet, il est exact de constater à la lecture des pièces produites au soutien de la requête du préfet de la Haute-Garonne que la procédure préalable de garde à vue n’est pas versée au dossier. En particulier, ne figure ni le procès-verbal d’interpellation, ni celui relatif à la notification des droits de l’intéressé, ni enfin les procès-verbaux relatifs à la durée de la mesure ou bien sur les avis à magistrat.
En l’état de ces éléments, la présente juridiction est dans l’impossibilité d’exercer son contrôle sur la procédure préalable au placement en rétention administrative de l’intéressé, ce qui fait qu’en l’absence de ces pièces relatives à la mesure de garde à vue qui sont à l’évidence des pièces justificatives utiles, la présente requête sera déclarée irrecevable.
PAR CES MOTIFS :
Statuant publiquement en premier ressort, par décision assortie de l’exécution provisoire,
DÉCLARONS IRRECEVABLE la requête en prolongation de la rétention administrative du préfet de la Haute-Garonne.
En conséquence,
DISONS N’Y AVOIR LIEU à la prolongation du maintien en détention de X se disant [G] [N].
Information est donnée à M. X se disant [G] [N] qu’il est maintenu à disposition de la justice pendant un délai de vingt-quatre heures à compter de la notification de la présente ordonnance au procureur de la République, lorsqu’il est mis fin à sa rétention ou lors d’une assignation à résidence.
Information est donnée à M. X se disant [G] [N] qu’il peut, pendant ce délai de vingt-quatre heures, contacter un avocat et un tiers, rencontrer un médecin et s’alimenter.
RAPPELONS que l’intéressé a l’obligation de quitter le territoire français en application de l’article L.611-1 du CESEDA.
Fait à TOULOUSE Le 26 Décembre 2024 à
LE GREFFIER LE VICE-PRESIDENT | false | null | [] | {} |
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"24/01017"
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DOSSIER N° : N° RG 24/01017 - N° Portalis DBX2-W-B7I-KZX2
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NIMES
magistrat du siège du tribunal judiciaire
ORDONNANCE
En matière de soins sans consentement
Nous, Amélie PATRICE, vice-présidente, magistrat du siège du tribunal judiciaire de NIMES, siégeant à l’annexe du Tribunal au Centre Hospitalier [Adresse 2], assisté de Madame COURTOIS, Greffier ,
Vu la procédure concernant :
Madame [O] [G]
née le 08 Janvier 1988 à
[Adresse 4]
[Localité 1]
actuellement hospitalisée sans consentement au CHSP D’[Localité 5] depuis le 15 décembre 2024 ;
Vu la décision portant admission en soins psychiatriques prise le 15 décembre 2024 en urgence par Monsieur le Directeur de l’Etablissement pour péril imminent.
Vu la saisine en date du 20 Décembre 2024 de Monsieur le Directeur de l’Etablissement hospitalier tendant au contrôle de la mesure d’hospitalisation complète ;
Vu le dossier prévu à l’article R 3211-12 du Code de la Santé Publique ;
Vu l’audience publique en date du 26 Décembre 2024 tenue à l’annexe du Tribunal au Centre Hospitalier [Adresse 2] à laquelle a comparu la patiente ;
Madame [O] [G], dûment avisée, assistée représentée par Me Farouk CHELLY, avocat commis d’office ;
Vu les observations écrites de Monsieur le Procureur de la République, favorable à la poursuite de la mesure, absent à l’audience ;
MOTIFS
Selon l’article L.3212-1 du Code de la Santé publique, une personne atteinte de troubles mentaux ne peut être admise en soins psychiatriques sans son consentement sur la décision du directeur d’un établissement psychiatrique que si :
1° Ses troubles rendent impossible son consentement ;
2° son état impose des soins immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance médicale régulière justifiant une prise en charge sous une autre forme.
Madame [O] [G] a été hospitalisée sous contrainte, au vu du certificat médical établi par le Docteur [V] [H] en date du 15 décembre 2024 faisant état de “agitation psychomotrice, discours décousu, désorganisation de la pensée, labilité de l’humeur, idée de persécution, vulnérabilité avec risque de mise en danger auto et hétéro agressivité, anosognosie, pas de tiers disponible, risque de fugue” état nécessitant une prise en charge médicale.
Aux termes de l’avis motivé en date du 20 décembre 2024 le docteur [S] [D] indique: “L’examen psychiatrique retrouve une patiente présentant une accélération psychique avec des troubles de la relation , une désinhibition à 1'origine d’une mise en danger de sa personne . La patiente est en incapacité de reconnaître le caractère pathologique de ses comportements” et qu’en conséquence, la mesure de soins psychiatriques sans consentement avec hospitalisation à temps complet doit se poursuivre.
Lors de l’audience, Madame [O] [G] s’est exprimée. Elle dit ne pas être opposée au fait de rester encore quelques temps à l'hôpital, compte tenu de la précarité de sa situation matérielle actuelle. Elle se dit entourée par une équipe médicale bienveillante. Elle souhaiterait toutefois que son hospitalisation soit qualifiée de libre car elle dit y adhérer.
Il résulte des éléments médicaux versés au soutien de la requête et des débats que les troubles mentaux décrits aux certificats médicaux rappelés ci-dessus sont persistants à ce jour et rendent impossible son consentement sur la durée.
Les conditions de l’hospitalisation complète ne sont plus remplies mais les troubles mentaux existent et nécessitent une surveillance médicale régulière à laquelle le patient n’est pas apte à consentir.
L’état de la personne nécessite une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète afin de permettre que les symptômes s'apaisent durablement et que l'état de santé de [O] [G] soit tout à fait stabilisé, dans l'attente du passage à une autre forme de prise en charge.
P A R C E S M O T I F S
Statuant publiquement et en premier ressort ;
Vu les articles L 3212-1 et suivants du code de la santé publique;
Disons que les conditions légales de l’hospitalisation sans consentement de Madame [O] [G] sont remplies depuis son admission et demeurent remplies à ce jour.
Disons n’y avoir lieu à ordonner la mainlevée de cette mesure.
Ordonnons la poursuite de la mesure sous la forme d’une hospitalisation complète.
La présente ordonnance est susceptible d’appel dans les 10 jours de sa notification devant le Premier Président de la Cour d’Appel de NÎMES. Cet appel ne suspend pas l’exécution de la présente décision sauf demande expresse de Monsieur le Procureur de la République formulée dans le délai de 6 h.
Fait à l’annexe du Tribunal dans l’enceinte de l’hôpital du [3] à [Localité 5] le 26 Décembre 2024.
Le Greffier La Présidente
Copie de la présente ordonnance a été adressée par mail à Monsieur le Directeur de l’Etablissement
Copie de la présente ordonnance a été portée à la connaissance de Madame [O] [G] par notification et remise d’une copie par l’intermédiaire du Directeur de l’Etablissement
Copie de la présente Ordonnance a été adressée par mail à l’avocat
Monsieur le Procureur de la république a été avisé par mail de la présente décision
Le 26 Décembre 2024
Le Greffier | false | null | [] | {} |
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"24/02252"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/02252 | Tribunal judiciaire de Nantes | Maintien de la mesure de soins psychiatriques | null | Juge libertés & détention | null | [] | 676dbb8c0ef547d573804d67 | null | 2024-12-26T20:25:00.378000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 14K | [] | false | null | null | N° RC 24/02252
Minute n° 24/910
_____________
Soins psychiatriques relatifs à
M. [D] [U]
________
ADMISSION EN CAS DE PÉRIL IMMINENT
MINUTES DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTES
__________________________________
ORDONNANCE
DU 26 Décembre 2024
____________________________________
Juge: Stéphane VAUTIER
Greffière : Claire HALES-JENSEN
Débats à l’audience du 26 Décembre 2024 CH UNIVERSITAIRE [1]
DEMANDEUR :
CH UNIVERSITAIRE DE [1]
Non comparant bien que régulièrement convoqué
DÉFENDEUR :
Personne bénéficiant des soins :
M. [D] [U]
Comparant et assisté par Me Jocelyne BITAR, avocat au barreau de NANTES, commis d’office,
Actuellement hospitalisé au CH UNIVERSITAIRE DE [1]
Ministère Public :
Avisé, non comparant,
Observations écrites de Mme [I], en date du 24/12/24,
Nous, Stéphane VAUTIER, Vice Président, juge des libertés et de la détention, chargé(e) du contrôle des mesures privatives et restrictives de libertés prévues par le Code de la Santé Publique, assisté de Claire HALES-JENSEN, Greffière, statuant en audience publique,
Vu l’acte de saisine émanant de Monsieur le Directeur du CH UNIVERSITAIRE DE [1] en date du 23 Décembre 2024, reçu au Greffe le 23 Décembre 2024, concernant M. [D] [U] et tendant à la poursuite de la mesure d’hospitalisation complète dont cette personne fait l’objet sur le fondement des articles L 3212-1 et suivants du Code de la santé publique,
Vu les articles L 3211-1, L 3211-12-1 et suivants et R 3211-7 et suivants du Code de la santé publique,
Vu les avis et pièces transmises par le directeur de l’établissement,
Vu les convocations régulières à l’audience du 26 Décembre 2024 de M. [D] [U], de son conseil, du directeur du CH UNIVERSITAIRE DE [1], et les avis d’audience donnés au Procureur de la République,
EXPOSÉ DE LA SITUATION SOUMISE AU JUGE DES LIBERTÉS ET DE LA DÉTENTION :
[D] [U] a été admis en hospitalisation complète sans son consentement sur décision du directeur de l’établissement de santé selon la procédure prévue à l’article L.3212-1 II 2° du Code de la santé publique en cas de péril imminent pour la santé de la personne à compter du 18 décembre 2024.
Par requête reçue au greffe le 23 décembre 2024, le directeur de l’établissement a saisi le juge des libertés et de la détention aux fins de poursuite de la mesure d’hospitalisation complète à l’égard de [D] [U].
Les parties ont été convoquées à l’audience et les avis adressés.
Le procureur de la République s’en rapporte.
A l’audience, l'établissement hospitalier n’est pas représenté.
Le patient expose qu’il accepte de poursuivre les soins mais pas sous contrainte.
Le conseil de [D] [U], qui ne forme aucune demande de main-levée de la mesure d’hospitalisation complète au titre d’une irrégularité de la procédure de soins psychiatriques sans consentement, sollicite, au fond, cette main-levée,
MOTIFS DE LA DECISION :
Selon l’article L.3212-1 du Code de la santé publique, une personne atteinte de troubles psychiques ne peut faire l’objet de soins psychiatriques sur la décision du directeur d’un établissement de santé que lorsque deux conditions sont réunies :
ses troubles psychiques rendent impossible son consentement,son état mental impose des soins immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance régulière justifiant une prise en charge en hospitalisation à temps partiel, ou sous la forme d’un programme de soins ambulatoires ou à domicile.
Les dispositions de l’article L.3211-12-1 du même Code exigent que la poursuite au-delà de douze jours de l’hospitalisation sans son consentement d’un patient fasse l’objet d’un examen par le Juge des Libertés et de la Détention saisi par le directeur de l’établissement, s’agissant d’une hospitalisation en raison d’un péril imminent pour sa santé.
La saisine du juge prévue par l’article L. 3211-12-1 du Code de la santé publique doit être accompagnée des avis et pièces tel que prévu par les articles R. 3211-12, -24 et -26 du même code afin de permettre au juge judiciaire de contrôler la régularité des décisions administratives et le cas échéant de statuer sur leur contestation.
L’article R.3211-24 dispose d’ailleurs que l’avis médical joint à la saisine du juge des libertés et de la détention doit décrire avec précision les manifestations des troubles mentaux dont est atteinte la personne qui bénéficie de soins psychiatriques et les circonstances particulières qui, toutes deux, rendent nécessaire la poursuite de l'hospitalisation complète au regard des conditions posées par l’article L. 3212-1 précité.
Aux termes de l’article L. 3216-1 du Code de la santé publique, la régularité des décisions administratives peut être contestée devant le juge, et en cas d’irrégularité, celle-ci n’entraine la mainlevée de la mesure que s’il en est résulté une atteinte concrète aux droits de la personne qui en faisait l‘objet.
Le juge des libertés et de la détention contrôle donc la régularité formelle de l’ensemble de la procédure de soins psychiatriques sans consentement sous la forme de l’hospitalisation complète et la réunion des conditions de fond de cette dernière au regard de sa nécessité et de la proportionnalité de la privation de liberté ainsi imposée à la personne hospitalisée.
Aux termes de l'article L 3212-1 ll 2° du Code de la sante publique, le directeur de l‘établissement hospitalier peut prononcer l‘admission en soins psychiatriques d'une personne malade lorsqu'il s'avère impossible d'obtenir une demande d'un tiers et qu'il existe, àa la date d'admission, un péril imminent pour la santé de la personne dument constaté par un certificat médical d'un médecin n‘exerçant pas dans l‘établissement d'accueil.
Le juge est autorisé à rechercher, au-delà des seules considérations du certificat médical initial, les circonstances exactes de l’admission du patient permettant de vérifier l'existence d'un péril imminent au moment de l’hospitalisation.
Sur la régularité de la procédure :
L'ensemble des certificats médicaux, décisions d'admission et de maintien et notifications étant produits aux débats, la procédure est régulière en la forme et cette régularité n'a pas été discutée en défense.
Sur la réunion des conditions de fond :
Il résulte du certificat initial joint à la saisine émanant du Dr [M] en date du 18 décembre 2024 que [D] [U] présentait lors de son admission des troubles psychiques nécessitant des soins immédiats (incurie, anorexie, hallucinations, mise en danger seul au domicile) auxquels son état ne lui permettait pas de consentir et qu’il existait un péril imminent pour sa santé en raison des troubles ainsi présentés.
Les certificats médicaux suivants caractérisent en outre que le patient est bien connu du service, à nouveau en rupture de soins et à 24h présentait un déni des troubles et refusait la poursuite des soins. Le certificat médical de 72h souligne l’existence de convictions délirantes d’infestation parasitaire et que le patient étai incapable de consentir aux soins.
Par avis médical motivé du Dr [V] en date du 23 décembre 2024 joint à la saisine, sont décrits les troubles suivants (convictions délirantes inébranlables sur la présence de parasites, thymie basse en lien, idéations suicidaires) et le maintien de l’hospitalisation complète est préconisé; dans un contexte d’opposition passive aux soins. Aucun élément plus récent n’est versé aux débats venant en infirmer la pertinence à ce jour.
A l’audience, le patient aborde de nouveau cette problématique de parasites à son domicile qui l’angoisse mais en même temps ne comprend pas pourquoi il a été hospitalisé et estime ne pas être malade.
En l’état, au vu des dernières constatations médicales et des débats à l'audience, il apparaît donc que des soins doivent encore être dispensés à [D] [U] de façon contrainte (du fait d’un déni des troubles et du besoin de soins), dans son intérêt, et sous surveillance constante notamment en raison de la persistance des symptômes de sa pathologie.
Dans ces conditions, l’hospitalisation complète ne peut qu’être maintenue.
PAR CES MOTIFS,
Statuant publiquement, par décision rendue en premier ressort,
Autorisons le maintien de l’hospitalisation complète de [D] [U];
Rappelons que cette mesure sera réexaminée par l’équipe médicale et la direction de l’établissement dès lors que les conditions le permettront ;
Rappelons que cette décision peut être frappée d’appel dans un délai de 10 jours à compter du jour de réception de sa notification et que le recours doit être formé par déclaration motivée transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Rennes;
Disons que la présente décision est assortie de plein droit de l’exécution provisoire ;
Laissons les dépens à la charge du Trésor Public.
La Greffière Le Juge
Claire HALES-JENSEN Stéphane VAUTIER
Copie conforme de la présente ordonnance a été délivrée le 26 Décembre 2024 à :
- M. [D] [U]
- Me Jocelyne BITAR
- M. le Procureur de la République
- Monsieur le Directeur du CH UNIVERSITAIRE DE [1]
La greffière, | false | null | [] | {} |
{
"motivations": null,
"moyens": null,
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}
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"end": 3713
}
],
"introduction": [
{
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}
]
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"24/01245"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/01245 | Tribunal judiciaire de Bourg-en-Bresse | Maintien de la mesure de soins psychiatriques | null | JLD | null | [] | 676db3580ef547d5738023c2 | null | 2024-12-26T19:50:00.719000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 14K | [] | false | null | null | TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOURG EN BRESSE
ORDONNANCE
N° RG 24/01245 - N° Portalis DBWH-W-B7I-G57O
N° Minute : 24/00788
Nous, Mathilde LAYSON, vice-présidente, déléguée aux fonctions de juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de Bourg-en-Bresse suivant ordonnances de roulement du 02 août 2024 et du 13 novembre 2024 du Président du tribunal judiciaire de Bourg-en-Bresse, assistée de Méryl PASZKOWSKI, greffier,
Vu la décision d’admission en soins psychiatriques contraints prise par le directeur du Centre Psychothérapique de l’Ain en date du 18 Décembre 2024 ;
Concernant :
Madame [R] [J]
née le 19 Juin 1964 à
actuellement hospitalisée au Centre Psychothérapique de l'Ain ;
Vu la saisine en date du 24 Décembre 2024, du Directeur du Centre Psychothérapique de l’Ain et les pièces jointes à la saisine ;
Vu les avis d’audience adressés, avec la requête, le 24 Décembre 2024 à :
- Madame [R] [J]
Rep/assistant : Me Pierre-Antoine MARIE, avocat au barreau d’AIN,
- M. LE DIRECTEUR DU CPA
- Mme LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE
Vu l’avis du procureur de la République en date du 24 Décembre 2024 ;
Après avoir entendu, dans les locaux spécialement aménagés du Centre Psychothérapique de l’Ain en audience publique :
- Madame [R] [J] assistée de Me Pierre-Antoine MARIE, avocat au barreau de l’Ain, désigné d’office ;
* * *
La patiente, âgée de 60 ans, a été hospitalisée le 18/12/2024 à 20 h 15 selon la procédure de
A l'audience, la patiente, sur le contexte de son hospitalisation, explique qu’elle a jeté son déambulateur et ses béquilles sur la route mais qu’elle n’était pas agitée. Elle indique être en désaccord avec le traitement proposé, refusant les gouttes pour la calmer, et fait valoir qu’elle a des travaux en cours chez elle et qu’elle souhaiterait à minima pouvoir partir deux jours.
Son Conseil n’a pas d’observations sur la procédure et indique s’en rapporter à la sagesse du tribunal, n’ayant pu recueillir clairement l’avis de Madame [R] [J].
I- Sur la régularité de la décision administrative :
La procédure est régulière en la forme et n'appelle pas d'observation.
II – Sur le bien-fondé de l'hospitalisation sous contrainte à temps complet :
Il résulte des certificats médicaux figurant dans la procédure que Madame [R] [J], âgée de 60 ans, a fait l’objet d’une hospitalisation complète dans le cadre de la procédure de péril imminent compte tenu d’une probable décompensation bipolaire avec mise en danger et trouble à l’ordre public.
Dans son certificat médical des 72 heures, le Docteur [D] [I] [V] note chez la patiente une rupture de prise en charge avec un discours accéléré sur fond de thématique persécutoire envahissante et une inconscience morbide des troubles.
Par avis motivé en date du 24 décembre 2024, le Docteur [T] [P] considère que l’hospitalisation complète de Madame [R] [J] doit se poursuivre en ce que même si une amélioration clinique partielle a été constatée, la patiente n’a pas conscience de son comportement inadapté avant l’admission et de sa pathologie, ne comprend pas l’intérêt du traitement actuel et présente de fait un état psychique insuffisamment stabilisé pour permettre une alliance thérapeutique, de sorte qu’elle n’est pas en capacité de consentir librement aux soins.
Les dires de la patiente à l’audience confirment la prise de conscience partielle de cette dernière quant à la gravité des troubles ayant conduit à son hospitalisation ainsi que l’opposition aux traitements médicaux proposés.
Il est donc nécessaire de maintenir la mesure d’hospitalisation sous contrainte et à temps complet dans le but de provoquer une adhésion aux soins et au vu du danger manifeste actuel pour la patiente.
PAR CES MOTIFS
Statuant publiquement, contradictoirement et en premier ressort,
Autorisons le maintien de la mesure d’hospitalisation complète de Madame [R] [J] ;
Rappelons qu’appel peut être interjeté de cette décision dans un délai de dix jours de sa notification, par déclaration écrite motivée transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Lyon : [Adresse 1].
Ainsi rendue le 26 Décembre 2024 au Centre Psychothérapique de l’Ain par Mathilde LAYSON assistée de Méryl PASZKOWSKI qui l’ont signée.
Le greffier Le juge
Copie de la présente adressée ce jour par courriel :
- à la patiente
- à l’avocat,
- à Monsieur le Directeur du CPA,
Le greffier,
Notifié ce jour à Madame le Procureur de la République, | false | null | [] | {} |
{
"motivations": null,
"moyens": null,
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"end": 6605
}
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],
"introduction": [
{
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}
]
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"24/01246"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/01246 | Tribunal judiciaire de Bourg-en-Bresse | Maintien de la mesure de soins psychiatriques | null | JLD | null | [] | 676db3590ef547d5738023de | null | 2024-12-26T19:50:01.141000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 14K | [] | false | null | null | TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOURG EN BRESSE
ORDONNANCE
N° RG 24/01246 - N° Portalis DBWH-W-B7I-G57Q
N° Minute : 24/00789
Nous, Mathilde LAYSON, vice-présidente, déléguée aux fonctions de juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de Bourg-en-Bresse suivant ordonnances de roulement du 02 août 2024 et du 13 novembre 2024 du Président du tribunal judiciaire de Bourg-en-Bresse, assistée de Méryl PASZKOWSKI, greffier,
Vu la décision d’admission en soins psychiatriques contraints prise par le directeur du Centre Psychothérapique de [4] en date du 17 décembre 2024,
Concernant :
Monsieur [M] [I]
né le 02 Décembre 1952 à [Localité 3]
actuellement hospitalisé au Centre Psychothérapique de [4] ;
Vu la saisine en date du 24 Décembre 2024, du Directeur du Centre Psychothérapique de [4] et les pièces jointes à la saisine ;
Vu les avis d’audience adressés, avec la requête, le 24 décembre 2024 à :
- Monsieur [M] [I]
Rep/assistant : Me Pierre-Antoine MARIE, avocat au barreau d’AIN,
- M. LE DIRECTEUR DU CPA
- Mme LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE
Vu l’avis du procureur de la République en date du 24 décembre 2024 ;
Après avoir entendu, dans les locaux spécialement aménagés du Centre Psychothérapique de [4] en audience publique :
- Monsieur [M] [I] assisté de Me Pierre-Antoine MARIE, avocat au barreau de [4], désigné d’office ;
* * *
Le patient, âgé de 72 ans, a été hospitalisé le 17/12/2024 à 11 h 00 selon la procédure de péril imminent.
A l'audience, le patient expose que le contexte de son hospitalisation est bizarre, qu’il a appelé le 17 et que les gendarmes sont des “ripoux”, qu’il n’a pas pu prendre ses médicaments, a appelé les pompiers et s’est retrouvé au CPA. Il ajoute qu’il prend des médicaments pour équilibrer son humeur et qu’il est d’accord avec les soignants, qu’il ne se souvient pas d’un départ de feu, qu’il est contre l’avis des psychiatres à 100%, et qu’il prend des médicaments pour la tension et le coeur depuis trois ans, depuis que son fils est décédé d’une balle dans la tête, ce qui est courant en Corse.
Son Conseil soulève l’irrégularité de la procédure à défaut de recherche par l’établissement des proches du patient dans un délai de 24 heures, faisant valoir que le dossier comporte seulement l’information selon laquelle le patient est arrivé sédaté, sans toutefois qu’aucune démarche ultérieure n’ait été effectuée.
I- Sur la régularité de la décision administrative :
Une irrégularité existe en ce qu'il n'existe pas de trace au dossier des diligences effectuées par le Directeur de l'hôpital dans les 24 heures suivant l'admission pour recherche de la famille du patient, hospitalisé sur décision du Directeur d'établissement dans le cadre d'un péril imminent (cf. article L3212-1 II 2° alinéa 2 du Code de la santé Publique), le patient étant sédaté à son admission et dans l’incapacité de communiquer les coordonnées d’un proche.
Aucune démarche n'est justifiée par le CPA, établissement d'accueil, pour solliciter à nouveau le patient dans les 24 heures de son admission.
Toutefois, outre le fait que le comportement du patient dans le service, très perturbateur puisqu’a notamment été noté un départ de feu, n’a pas nécessairement permis de procéder à cette information dans le délai requis, force est de constater que cette absence d'information à un membre de la famille du patient ou à une personne susceptible d'agir dans son intérêt dans le cadre de la mesure d’hospitalisaton complète prise ne lui cause aucun grief du fait que l'information à destination du juge des libertés et de la détention et la saisine de ce juge sont intervenues dans les délais prévus par la loi, permettant un contrôle juridictionnel effectif de la nécessité de la mesure d’hospitalisation contrainte.
La demande de mainlevée sur le fondement de l’irrégularité tirée de l’absence d’information d’un proche dans les 24 heures sera en conséquence rejetée.
II – Sur le bien-fondé de l'hospitalisation sous contrainte à temps complet :
Il résulte des certificats médicaux figurant dans la procédure queMonsieur [M] [I], âgé de 72 ans, a fait l’objet d’une hospitalisation complète dans le cadre de la procédure de péril imminent compte tenu d’une crise maniaque en lien avec son état bipolaire.
Dans son certificat médical des 72 heures, le Docteur [U] [E] note chez le patient une humeur labile avec cohabitation de projets mégalomaniaques et de pensées suicidaires le mettant en danger, ses comportements étant imprévisibles et le rapport à la réalité étant altéré, le patient étant par ailleurs dans le déni de ses troubles et ne pouvant se saisir de la nécessité de soins.
Par avis motivé en date du 24 décembre 2024, le Docteur [K] [Z] atteste que l’hospitalisation complète de Monsieur [M] [I] doit se poursuivre nécessairement en ce que les éléments délirants et de persécution persistent, des troubles du comportement dans le service ayant par ailleurs été constatés, en l’espèce un départ de feu pour éprouver l’efficacité des détecteurs de fumée ou encore l’arrachage des papiers peints pour procéder à des réparations.
Il apparaît lors de son audition que le patient n’a pas conscience de ses troubles et se met en danger, de même que les autres, de sorte qu’il n’est pas en capacité de consentir librement aux soins.
Ainsi, compte tenu de la gravité des motifs de l'hospitalisation sous contrainte, des motifs retenus dans l'avis motivé et des dires du patient lors de son audition par le juge, il convient de maintenir l'hospitalisation sous contrainte à temps complet dans le but que le patient puisse adhérer aux soins et au vu du danger manifeste actuel pour le patient et/ou ses proches.
PAR CES MOTIFS
Statuant publiquement, contradictoirement et en premier ressort,
DEBOUTONS Monsieur [M] [I] de sa demande de mainlevée fondée sur l’irrégularité de l’information à un proche dans le délai de 24 heures suivant l’hospitalisation,
AUTORISONS le maintien de la mesure d’hospitalisation complète de Monsieur [M] [I] ;
RAPPELONS qu’appel peut être interjeté de cette décision dans un délai de dix jours de sa notification, par déclaration écrite motivée transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Lyon : [Adresse 1] - [Localité 2].
Ainsi rendue le 26 Décembre 2024 au Centre Psychothérapique de [4] par Mathilde LAYSON assistée de Méryl PASZKOWSKI qui l’ont signée.
Le greffier Le juge
Copie de la présente ordonnance adressée ce jour par courriel :
- au patient,
- à l’avocat,
- à Monsieur le Directeur du CPA,
Le greffier,
Notifié ce jour à Madame le Procureur de la République, | false | null | [] | {} |
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"24/01021"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/01021 | Tribunal judiciaire de Nîmes | Maintien de la mesure de soins psychiatriques | null | Juge Libertés Détention | null | [] | 676dd2ff0ef547d57380c563 | null | 2024-12-26T22:05:03.996000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-27 | 14K | [] | false | null | null | ORDONNANCE DU : 26 Décembre 2024
DOSSIER N° : N° RG 24/01021 - N° Portalis DBX2-W-B7I-KZ2T
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NIMES
magistrat du siège du tribunal judiciaire
ORDONNANCE
En matière de soins sans consentement
Nous, Amélie PATRICE, vice-présidente, magistrat du siège du tribunal judiciaire de NIMES, siégeant à l’annexe du Tribunal au Centre Hospitalier [Adresse 2] - [Localité 1], assisté de Madame COURTOIS, Greffier ,
Vu la procédure concernant :
Monsieur [Z] [K]
né le 26 Avril 1979 à [Localité 3]
Actuellement détenu à la Maison d’Arrêt de [Localité 3]
actuellement hospitalisé sans consentement au CHSP D’[Localité 1] depuis le 16 décembre 2024 ;
Vu la décision portant admission en soins psychiatriques prise le 16 décembre 2024 en urgence par Monsieur le Préfet du GARD par arrêté pour une personne détenue ;
Vu la saisine en date du 23 Décembre 2024 de Monsieur le Préfet du GARD tendant au contrôle de la mesure d’hospitalisation complète ;
Vu le dossier prévu à l’article R 3211-12 du Code de la Santé Publique ;
Vu l’audience publique en date du 26 Décembre 2024 tenue à l’annexe du Tribunal au Centre Hospitalier [Adresse 2] - [Localité 1] à laquelle a comparu le patient, Monsieur [Z] [K], dûment avisé, assisté par Me Farouk CHELLY, avocat commis d’office ;
Vu les observations écrites de Monsieur le Procureur de la République, favorable à la poursuite de la mesure, absent à l’audience ;
MOTIFS
Selon l’article L.3213-1 du Code de la Santé publique, une personne atteinte de troubles mentaux ne peut être admise en soins psychiatriques sans son consentement, sur décision du représentant de l’Etat dans le département que si ses troubles mentaux nécessitent des soins et compromettent la sureté des personnes ou portent atteinte de façon grave à l’ordre public.
Monsieur [Z] [K] a été hospitalisé sous contrainte, au vu du certificat médical établi par le Docteur [H] [R] en date du 16 décembre 2024 faisant état de “ velleités suicidaires, scarifications à répétition, instabilité émotionelle, risque de passage à l’acte hétéro agressif elevé. Ces troubles mentaux sont de nature à compromettre l’ordre public et la sûreté des personnes” état nécessitant une prise en charge médicale.
Monsieur [Z] [K] a été maintenu en hospitalisation complète au regard du certificat médical établi par le docteur [G] [V] en date du 19 décembre 2024 ;
Aux termes de l’avis motivé en date du 23 décembre 2024 le docteur [G] [V] indique: “Patient en provenance de la Maison d’Arrêt, sur certificat du Docteur [H] pour : « Velléités suicidaires. Scarification à répétition. Instabilité émotionnelle. Risque de passage à l’acte auto- agressif élevé ». L’évaluation psychiatrique retrouve un patient calme et adapté, la prise en charge en hospitalisation a permis un amendement des symptômes anxieux, une amélioration de la thymie et une projection positive de l’avenir. Une consolidation de cet état devrait permettre un retour en détention” et qu’en conséquence, la mesure de soins psychiatriques sans consentement avec hospitalisation à temps complet doit se poursuivre.
Lors de l’audience, Monsieur [Z] [K] s’est exprimé. Il indique aller mieux depuis qu’il est hospitalisé, et souhaiter poursuivre la prise en charge.
Il résulte des éléments médicaux versés au soutien de la requête et des débats que les troubles mentaux décrits aux certificats médicaux rappelés ci-dessus sont persistants à ce jour et rendent impossible son consentement sur la durée.
L’état de la personne nécessite une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, le temps que l’état de santé du patient soit stabilisé.
P A R C E S M O T I F S
Statuant publiquement et en premier ressort ;
Vu les articles L 3212-1 et suivants du code de la santé publique;
Disons que les conditions légales de l’hospitalisation sans consentement de Monsieur [Z] [K] sont remplies depuis son admission et demeurent remplies à ce jour.
Disons n’y avoir lieu à ordonner la mainlevée de cette mesure.
Ordonnons la poursuite de la mesure sous la forme d’une hospitalisation complète.
La présente ordonnance est susceptible d’appel dans les 10 jours de sa notification devant le Premier Président de la Cour d’Appel de NÎMES. Cet appel ne suspend pas l’exécution de la présente décision sauf demande expresse de Monsieur le Procureur de la République formulée dans le délai de 6 h.
Fait à l’annexe du Tribunal dans l’enceinte de l’hôpital [Adresse 2] à [Localité 1] le 26 Décembre 2024.
Le Greffier La Présidente
Copie de la présente ordonnance a été adressée par mail à Monsieur le Directeur de l’Etablissement
Copie de la présente ordonnance a été portée à la connaissance de Monsieur [Z] [K] par notification et remise d’une copie par l’intermédiaire du Directeur de l’Etablissement
Copie de la présente Ordonnance a été adressée par mail à l’avocat
Copie de la présente Ordonnance a été adressée par mail à l’ARS
Monsieur le Procureur de la république a été avisé par mail de la présente décision
Le 26 Décembre 2024
Le Greffier
reçu Notification au parquet le 26 Décembre 2024 à
et déclare :
- ne pas interjeter appel suspensif
- interjeter appel
le Procureur de la République | false | null | [] | {} |
{
"motivations": [
{
"start": 4258,
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}
],
"moyens": null,
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{
"start": 16528,
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"annexes": null,
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"introduction": [
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} | [] | null | [] | null | Tribunal judiciaire | [
"24/04212"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/04212 | Tribunal judiciaire de Meaux | Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur | null | 1ère chambre - Référés | null | [] | 676db9ae0ef547d5738044ae | null | 2024-12-26T20:17:02.081000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 72J | [] | false | null | null | - N° RG 24/04212 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDV64
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE [S]
1ERE CHAMBRE
Date : 26 Décembre 2024
Minute n° 24/00060
Affaire : N° RG 24/04212 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDV64
Formule Exécutoire délivrée
le : 26-12-2024
à : Me Magda ELBAZ + dossier
Copie Conforme délivrée
le : 26-12-2024
à : Me Rachel HARZIC + dossier
PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE AU FOND
JUGEMENT DU VINGT SIX DECEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE
PARTIES EN CAUSE
DEMANDEUR
Monsieur [O] [I]
[Adresse 1]
[Localité 4]
représenté par Me Magda ELBAZ, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant
DEFENDERESSE
S.A. VILOGIA PREMIUM
[Adresse 2]
[Localité 3]
représentée par Me Rachel HARZIC, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant
COMPOSITION DU TRIBUNAL
Lors des débats et du délibéré : Madame Françoise CATTON, Vice-présidente statuant selon la procédure accélérée au fond
DEBATS
A l'audience publique du 27 Novembre 2024,
GREFFIER
Lors des débats et du délibéré : Madame Béatrice BOEUF, Greffière
JUGEMENT
contradictoire, mis à disposition du public par le greffe le jour du délibéré, Madame Françoise CATTON, Vice-présidente, ayant signé la minute avec Madame Béatrice BOEUF, Greffière ;
FAITS, PROCÉDURE ET PRÉTENTIONS DES PARTIES
L’immeuble situé [Adresse 1] à [Localité 4] (77) est soumis au statut de la copropriété. Il a pour syndic la société anonyme coopérative VILOGIA PREMIUM depuis le 1er décembre 2020.
- N° RG 24/04212 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDV64
Par acte de commissaire de justice en date du 28 août 2023, Monsieur [O] [I] a fait délivrer une assignation à comparaître à la société anonyme coopérative VILOGIA PREMIUM devant le président du tribunal judiciaire de [S], statuant selon la procédure accélérée au fond, aux fins, sur le fondement des articles 21 de la loi du 10 juillet 1965, du décret n° 2020-1229 du 7 octobre 2020, des articles 4 et 6 du règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016 et des articles 2 et 5 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978, de voir condamner la société anonyme coopérative VILOGIA PREMIUM à verser au syndicat des copropriétaires du [Adresse 1] à [Localité 4] (77) la somme de 9300 euros, à parfaire au jour du jugement à intervenir, de lui voir ordonner la communication de l’ensemble des appels de fonds incluant les appels loi effectués par elle pour l’année 2021 sous astreinte de 15 euros par jour de retard à compter du jugement à intervenir des copropriétaires suivants : Vilogia Société Anonyme, M. [L], M. [Z], M. [W] et M. [S] [P], et de la voir condamner à lui verser la somme de 3000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, outre les dépens.
Après avoir été radiée à l’audience du 25 octobre 2023 en raison de l’absence des parties, l’affaire a été réinscrite au rôle de l’audience du 27 novembre 2024.
A cette audience, Monsieur [O] [I] a actualisé sa demande en paiement à la somme de 9930 euros arrêtée au 30 septembre 2023, a sollicité le rejet des demandes présentées par la société anonyme coopérative VILOGIA PREMIUM et a maintenu ses autres demandes.
La société anonyme coopérative VILOGIA PREMIUM a, in limine litis, sur le fondement de l’article 56 du code de procédure civile, demandé au président de prononcer la nullité de l’assignation. A titre subsidiaire, sur le fondement des articles 32, 122, 124, 416 et 750-1 du code de procédure civile et des articles 15 et 21 de la loi du 10 juillet 1965, de déclarer l’action engagée par Monsieur [O] [I] et ses demandes irrecevables, et en tout état de cause, sur le fondement des articles 15 et 21 de la loi du 10 juillet 1965, du règlement européen 2016/679 du 27 avril 2016 et de l’article 9 du code de procédure civile, de rejeter les demandes de Monsieur [O] [I] et de le condamner à lui payer la somme de 2000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile, outre les dépens sur le fondement de l’article 699 du code de procédure civile.
En application de l’article 455 du code de procédure civile, il est renvoyé à l’acte introductif d’instance et aux dernières écritures des parties pour un plus ample exposé de leurs prétentions et de leurs moyens.
L’affaire a été mise en délibéré au 26 décembre 2024.
MOTIFS DE LA DECISION
Sur la nullité de l’assignation
La société anonyme coopérative VILOGIA PREMIUM fait valoir que Monsieur [O] [I] ne justifie pas qu’il bénéficie d’une délégation expresse de l’assemblée générale des copropriétaires pour engager la présente action indemnitaire alors que l’article 15 de la loi du 10 juillet 1965 l’impose et que cet article s’applique lorsque le président du conseil syndical agit contre le syndic sur le fondement de l’article 21 de la même loi, comme c’est le cas en l’espèce. Elle ajoute qu’aucune somme ne peut être accordée au syndicat des copropriétaires dans la mesure où il n’est pas partie au procès.
Monsieur [O] [I] soutient que l’article 15 de la loi du 10 juillet 1965 ne s’applique pas lorsque le président du conseil syndicat agit sur le fondement de l’article 21 de cette loi, qui institue une procédure spécifique.
Les alinéas 1 et 3 de l’article 15 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 disposent que le syndicat des copropriétaires a en principe qualité pour agir en justice, tant en demande qu’en défense mais qu’en cas de carence ou d'inaction du syndic, le président du conseil syndical peut également, sur délégation expresse de l'assemblée générale, exercer une action contre le syndic, en réparation du préjudice subi par le syndicat des copropriétaires.
L’alinéa 7 de l’article 21 de la même loi prévoit que :
« Le conseil syndical peut prendre connaissance, et copie, à sa demande, et après en avoir donné avis au syndic, de toutes pièces ou documents, correspondances ou registres se rapportant à la gestion du syndic et, d'une manière générale, à l'administration de la copropriété. En cas d'absence de transmission de ces pièces, au-delà d'un délai d'un mois à compter de la demande du conseil syndical, des pénalités par jour de retard, dont le montant est fixé par décret, sont imputées sur la rémunération forfaitaire annuelle du syndic. Ces pénalités sont déduites de la rémunération du syndic lors de l'établissement des comptes définitifs à clôturer et à soumettre à l'assemblée générale pour approbation. A défaut, le président du conseil syndical peut demander au président du tribunal judiciaire, statuant selon la procédure accélérée au fond, la condamnation du syndic au paiement de ces pénalités au profit du syndicat des copropriétaires ».
Contrairement à l’argument avancé par le syndic, l’action engagée par le président du conseil syndical sur le fondement de l’article 21 précité n’est pas une action en réparation du préjudice subi par le syndicat des copropriétaire, mais une action qui vise à sanctionner le défaut de transmission de pièces par le syndic indépendamment de l’existence de tout préjudice subi de ce chef par le syndicat des copropriétaires.
Dès lors, le président du conseil syndical peut saisir le président du tribunal, statuant selon la procédure accélérée au fond, sur le fondement de l’article 21 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 sans avoir reçu au préalable délégation expresse de l’assemblée générale pour agir. Cette action ne requiert pas que le syndicat des copropriétaires soit partie à la procédure.
L’assignation délivrée par Monsieur [O] [I] en qualité de président du conseil syndicat de la copropriété litigieuse sans délégation expresse de l’assemblée générale n’encourt en conséquence aucune nullité de ce chef et la demande en ce sens de la société anonyme coopérative VILOGIA PREMIUM sera donc rejetée.
Sur l’irrecevabilité de l’action et des demandes présentées par Monsieur [O] [I]
La société anonyme coopérative VILOGIA PREMIUM soutient que Monsieur [O] [I] ne justifie ni de sa qualité de président du conseil syndical à la date de délivrance de l’assignation, ni qu’il a reçu mandat du syndicat des copropriétaires ou des copropriétaires dont il réclame la communication des appels de fonds individuels pour agir en justice à leur nom, ni qu’il a intérêt à agir en son nom propre. Elle en déduit que son action n’est pas recevable au regard des exigences des articles 32, 122, 124 et 416 du code de procédure civile.
Monsieur [O] [I] fait valoir qu’il apporte la preuve qu’il est président du conseil syndical et qu’il n’a pas à justifier d’un mandat pour agir sur le fondement de l’article 21 de la loi du 10 juillet 1965.
L’article 122 du code de procédure civile dispose que constitue une fin de non-recevoir tout moyen qui tend à faire déclarer l’adversaire irrecevable en sa demande, sans examen au fond, pour défaut de droit d’agir, tel le défaut de qualité, le défaut d’intérêt, la prescription, le délai préfix, la chose jugée.
Le procès-verbal de l’assemblée générale ordinaire du 3 juillet 2023 mentionne en page 10 que « le conseil syndical est actuellement composé de M. [J], Mme [I], M. [I], M. [A] » et que « les mandats de Mme [I] et M. [I] arrivent à échéance ». Il poursuit en indiquant que Monsieur [O] [I] a été désigné par cette assemblée générale en qualité de membre du conseil syndical de la copropriété litigieuse pour une durée de trois ans, de même que Mme [I].
Le compte-rendu de réunion du 4 juillet 2023 du conseil syndical, composé de [V] [J], [O] et [F] [I] et [C] [A], mentionne que les membres du conseil syndical ont élu Monsieur [O] [I] en qualité de président du conseil syndical « jusqu’à ce qu’une nouvelle élection interne soit convoquée, actée par le compte-rendu de réunion ».
Au regard de ces éléments, il est démontré que Monsieur [O] [I] avait la qualité de président du conseil syndical lors de l’introduction de la présente instance.
Il ressort en outre des développements qui précèdent relatifs aux dispositions du septième alinéa de l’article 21 de la loi du 10 juillet 1965 que l’action engagée sur ce fondement par le président du conseil syndical ne requiert aucun mandat préalable du syndicat des copropriétaires ou des copropriétaires concernés par les documents dont il demande la communication.
La fin de non-recevoir soulevée par la société anonyme coopérative VILOGIA PREMIUM sera en conséquence rejetée.
Sur la demande de communication de pièces
Monsieur [O] [I] soutient que le syndic a l’obligation légale de lui transmettre les pièces qu’il sollicite sur le fondement de l’article 21 de la loi du 10 juillet 1965, que sa demande respecte les dispositions de l’article 6 du règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016 et que la transmission de ces pièces est indispensable pour qu’il puisse procéder aux vérifications qu’il souhaite.
La société anonyme coopérative VILOGIA PREMIUM fait valoir que les dipsositions du règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016 s’opposent à la transmission à Monsieur [O] [I] des documents qu’il sollicite car aucune obligation légale ne pèse sur celui-ci d’avoir à connaître des données à caractère personnel des copropriétaires et des appels de fonds individuels. Elle ajoute qu’il ne justifie pas avoir demandé aux copropriétaires concernés de lui communiquer directement leurs appels de fonds. Elle soutient enfin qu’elle a transmis au conseil syndical tous les documents utiles pour qu’il puisse procéder aux vérifications qu’il souhaitait faire.
Selon l’article 6 du règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016, le traitement de données à caractère personnel est licite s’il est nécessaire au respect d’une obligation légale à laquelle le responsable du traitement est soumis.
Il résulte du septième alinéa de l’article 21 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 précité que, contrairement à l’argumentation développée par la société anonyme coopérative VILOGIA PREMIUM, lorsque le conseil syndical lui en fait la demande, le syndic a l’obligation de lui permettre de prendre connaissance et copie de toutes pièces ou documents, correspondances ou registres se rapportant à sa gestion et, d'une manière générale, à l'administration de la copropriété.
Le troisième alinéa de l’article 26 du décret n° 67-223 du 17 mars 1967 précise qu’un ou plusieurs membres du conseil syndical peuvent prendre connaissance et copie, au bureau du syndic, ou au lieu arrêté en accord avec lui, des diverses catégories de documents mentionnés au septième alinéa de l'article 21 de la loi du 10 juillet 1965.
Le syndic ne peut donc pas exciper du règlement européen précité pour refuser d’exécuter les obligations mises à sa charge par la disposition légale précitée.
Celle-ci ne limite pas les pièces qui peuvent être demandées au syndic par le conseil syndical. Il suffit qu’elles se rapportent à la gestion du syndic ou à l’administration de la copropriété pour qu’il ait l’obligation de les transmettre au conseil syndical lorsque celui-ci lui en fait la demande. Le syndic n’a par ailleurs pas la possibilité de refuser cette transmission au motif que les pièces demandées seraient selon lui inutiles pour le conseil syndical ou que celui-ci pourrait les obtenir par d’autres voies.
Or, les appels de fond émis par le syndic pour appeler les provisions pour charges et travaux conformément aux budgets prévisionnels votés par l’assemblée générale des copropriétaires se rapportent à la gestion du syndic.
Il a donc l’obligation de les transmettre au conseil syndical à sa demande, peu important à cet égard que le conseil syndical puisse également les obtenir directement des copropriétaires concernés et que le syndic ait pu lui transmettre d’autres pièces permettant selon lui de contrôler sa gestion.
Monsieur [O] [I] justifie, par les courriels des 7 et 8 novembre 2021 qu’il verse aux débats, qu’il a demandé au syndic, au nom du conseil syndical, la communication des appels de fonds de Vilogia Société Anonyme, M. [L], M. [T], M. [W] et M. [S] [P] mais que la société anonyme coopérartive VILOGIA PREMIUM a refusé de les lui transmettre.
Il était pourtant président du conseil syndical à cette date, comme il en justifie par le procès-verbal d’assemblée générale du 1er décembre 2020 et le compte-rendu de réunion du conseil syndical de l’immeuble litigieux du 4 mars 2021.
Il a réitéré sa demande par courriel du 29 novembre 2021 puis à nouveau, s’agissant de Vilogia Société Anonyme, M. [L], M. [Z], M. [W] et M. [S] [P], par lettre remise en main propre datée du 2 décembre 2021 puis par lettre recommandée avec demande d’avis de réception datée du 7 juin 2022.
La société anonyme coopérative VILOGIA PREMIUM avait donc jusqu’au 7 décembre 2021 pour lui transmettre les documents qu’il sollicitait. Elle reconnaît qu’elle s’en est abstenue.
En application du septième alinéa de l’article 21 de la loi du 10 juillet 1965 précité et de l’article 2 du décret n° 2020-1229 du 7 octobre 2020, elle sera donc condamnée à payer au syndicat des copropriétaires de l’immeuble situé [Adresse 1] à [Localité 4] (77) la somme de 15 euros par jour de retard à compter du 7 décembre 2021 à titre de pénalité, soit la somme totale de 9930 euros (= 15 euros x 662 jours) arrêtée au 30 septembre 2023.
Elle sera en outre condamnée sur le même fondement à communiquer à Monsieur [O] [I], en sa qualité de président du conseil syndical l’immeuble situé [Adresse 1] à [Localité 4] (77), les appels de fonds de l’année 2021 de Vilogia Société Anonyme, M. [L], M. [Z], M. [W] et M. [S] [P], copropriétaires de cet immeuble. En application des articles L. 131-1 et suivants du code des procédures civiles d’exécution, cette condamnation sera assortie d’une astreinte provisoire dans les conditions précisées au dispositif de la présente décision.
Sur les autres demandes
En application de l’article 696 du code de procédure civile, la société anonyme coopérative VILOGIA PREMIUM, qui succombe, sera condamnée aux dépens.
L’article 57 du décret n° 67-223 du 17 mars 1967 dispose que le président du conseil syndical exerce aux frais avancés du syndicat des copropriétaires la procédure judiciaire prévue au septième alinéa de l’article 21 de la loi du 10 juillet 1965.
Il n’y aura donc pas lieu de condamner la société anonyme coopérative VILOGIA PREMIUM à payer une somme à Monsieur [O] [I] sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile.
En considération de l’équité, la demande de la société anonyme coopérative VILOGIA PREMIUM fondée sur l’article 700 du code de procédure civile sera par ailleurs rejetée.
PAR CES MOTIFS
Le président, statuant par jugement contradictoire et en premier ressort, mis à disposition au greffe le jour du délibéré après débats en audience publique,
Rejette l’exception de procédure soulevée par la société anonyme coopérative VILOGIA PREMIUM,
Rejette la fin de non-recevoir soulevée par la société anonyme coopérative VILOGIA PREMIUM,
Condamne la société anonyme coopérative VILOGIA PREMIUM à payer au syndicat des copropriétaires de l’immeuble situé [Adresse 1] à [Localité 4] (77) la somme de 9930 euros à titre de pénalité arrêtée au 30 septembre 2023,
Condamne la société anonyme coopérative VILOGIA PREMIUM à communiquer à Monsieur [O] [I], en sa qualité de président du conseil syndical l’immeuble situé [Adresse 1] à [Localité 4] (77), les appels de fonds de l’année 2021 de Vilogia Société Anonyme, M. [L], M. [Z], M. [W] et M. [S] [P], copropriétaires de cet immeuble, sous astreinte provisoire de 15 euros par jour de retard pendant 60 jours à compter de l’expiration d’un délai de quinze jours courant à compter de la signification de la présente décision,
Condamne la société anonyme coopérative VILOGIA PREMIUM aux dépens,
Rejette les demandes des parties fondées sur l’article 700 du code de procédure civile,
Rappelle que la présente décision bénéficie de l’exécution provisoire de droit.
Le Greffier, Le Président, | false | null | [] | {} |
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[Adresse 3]
[Localité 4]
Téléphone : [XXXXXXXX01]
@ : [Courriel 7]
REFERENCES : N° RG 24/03693 - N° Portalis DB3S-W-B7I-ZGXH
Minute : 24/1201
SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE
Représentant : Me Ingrid BOILEAU, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : D0575
C/
Monsieur [V] [J]
Exécutoire délivrée le :
à :
Copie certifiée conforme délivrée le :
à :
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
JUGEMENT
Jugement rendu et mis à disposition au greffe du tribunal de proximité du Raincy en date du 26 décembre 2024 par Madame Céline MARION, en qualité de juge des contentieux de la protection assistée de Madame Sandra GAGNOUX, greffier ;
Après débats à l'audience publique du 24 octobre 2024 tenue sous la présidence de Madame Céline MARION, juge des contentieux de la protection, assistée de Madame Claudine ADUFASHE, greffier audiencier ;
ENTRE DEMANDEUR :
SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE,
demeurant [Adresse 2]
représentée par Me Ingrid BOILEAU, avocat au barreau de PARIS
D'UNE PART
ET DÉFENDEUR :
Monsieur [V] [J],
demeurant [Adresse 6]
[Localité 5]
non comparant, ni représenté
D'AUTRE PART
EXPOSE DU LITIGE
Selon offre préalable acceptée le 30 mars 2022, la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE a consenti à Monsieur [V] [J] un prêt personnel numéro 11028186 d'un montant en capital de 28578 euros, avec intérêts au taux débiteur de 4,53%, remboursable en 96 mensualités s'élevant à 355,43 euros, hors assurance.
Selon offre préalable acceptée le 26 avril 2022, la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE a consenti à Monsieur [V] [J] un prêt personnel numéro 11035066 d'un montant en capital de 32578 euros, avec intérêts au taux débiteur de 4,53%, remboursable en 96 mensualités s'élevant à 405,18 euros, hors assurance.
LA SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE a adressé à Monsieur [V] [J] une mise en demeure d'avoir à régulariser les échéances impayées du contrat de prêt numéro 11028186 à hauteur de 3417,13 euros, et du contrat de prêt numéro 11035066 à hauteur de 3895,47 euros par lettre recommandée en date du 6 septembre 2023.
Elle a prononcé la résiliation des deux contrats le 30 octobre 2023 et adressé à Monsieur [V] [J] une mise en demeure d'avoir à payer le solde des deux prêts par lettre recommandée en date du 6 novembre 2023, non réclamée.
Par acte de commissaire de justice en date du 18 avril 2024, la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE a fait assigner Monsieur [V] [J] devant le juge des contentieux de la protection afin de :
condamner Monsieur [V] [J] au paiement des sommes suivantes :au titre du prêt 11028186 : la somme de 29909,87 euros, au 30 octobre 2023 avec intérêts au taux de 4,53% l'an sur 27970,66 euros et au taux légal sur le surplus à compter du 30 octobre 2023,au titre du prêt 11035066 : la somme de 34420,06 euros, au 30 octobre 2023 avec intérêts au taux de 4,53% l'an sur 32185,44 euros et au taux légal sur le surplus à compter du 30 octobre 2023,à titre subsidiaire, prononcer la résolution judiciaire du contrat de prêt 11028186 et condamner Monsieur [V] [J] au paiement de la somme de 27970,66 euros avec intérêts au taux de 4,53% à compter de l’assignation,prononcer la résolution judiciaire du contrat de prêt 11035066 et condamner Monsieur [V] [J] au paiement de la somme de 32185,44 euros avec intérêts au taux de 4,53% à compter de l’assignation,en tout état de cause,condamner Monsieur [V] [J] de la somme de 800 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile et aux entiers dépens de l'instance,ordonner l’exécution provisoire.
A l'audience la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE, représentée, maintient ses demandes.
Elle précise que la forclusion biennale n'est pas encourue, le premier incident de paiement non régularisé se situant au 5 janvier 2023 pour les deux contrats et qu'elle est dès lors bien fondée à obtenir la condamnation de l'emprunteur au paiement du solde des sommes dues augmentées des intérêts au taux contractuel, au visa des articles L311-1 et suivants du code de la consommation. Elle indique que les mensualités de l'emprunt n'ont pas été régulièrement payées, ce qui l'a contraint à prononcer la déchéance du terme, rendant la totalité de la dette exigible. Subsidiairement, elle expose, sur le fondement des articles 1224 et suivant du code civil que Monsieur [V] [J] a manqué à ses obligations contractuelles en ne payant pas les échéances, ce qui justifie la résolution judiciaire du contrat.
Elle a également pu émettre ses observations sur le respect des règles d'ordre public fixées par le code de la consommation et notamment elle précise que les fonds ont été mis à disposition de l’emprunteur après l’expiration du délai de sept jours. Elle indique que les contrats sont conformes aux dispositions du code de la consommation et disposer de la fiche d’information préalable, de la notice de l'assurance, de la fiche de dialogue, et de la justification de consultation du FICP et de la vérification de la solvabilité de l’emprunteur.
Monsieur [V] [J], régulièrement assigné à personne ne comparait pas et n'est pas représenté.
L’affaire a été mise en délibéré au 26 décembre 2024.
MOTIFS DE LA DECISION :
Conformément à l’article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond et le juge ne fait alors droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée.
Sur la demande principale :
Sur l'office du juge
En application de l'article R632-1 du code de la consommation, le juge peut soulever d'office toutes les dispositions de ce code dans les litiges nés de son application.
L'article L314-26 du code de la consommation précise que les dispositions des chapitres II et III et des sections II à VII du chapitre IV du code de la consommation sont d'ordre public.
En l'espèce, la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE a évoqué la régularité de l'offre de prêt et a pu formuler ses observations quant au respect des dispositions d'ordre public des articles L312-1 et suivants du code de la consommation.
Sur la demande au titre du prêt numéro 11028186
Sur la recevabilité de la demande
En application de l'article R312-35 du code de la consommation, dans sa version applicable au contrat de prêt du 30 mars 2022, les actions en paiement engagées devant le tribunal judiciaire à l’occasion de la défaillance de l’emprunteur doivent être formées dans les deux ans de l’événement qui leur a donné naissance à peine de forclusion.
Cet événement est caractérisé par le non-paiement des sommes dues à la suite de la résiliation du contrat ou de son terme ou le premier incident de paiement non régularisé.
En l'espèce, il ressort de l'historique de compte que le premier incident de paiement non régularisé est intervenu au 5 janvier 2023 et que l'assignation a été signifiée le 18 avril 2024. Dès lors, la demande en paiement est recevable.
Sur l’exigibilité de la créance :
Aux termes de l’article L312-39 du code de la consommation, en cas de défaillance de l’emprunteur, le prêteur peut exiger le remboursement immédiat du capital restant dû majoré des intérêts échus mais non payés.
En application des articles 1224 et 1225 du code civil, la résolution peut résulter de l'application d'une clause résolutoire, qui précise les engagements dont l'inexécution entraînera la résolution du contrat. En ce cas, la résolution est subordonnée à une mise en demeure infructueuse, s'il n'a pas été convenu que celle-ci résulterait du seul fait de l'inexécution, qui ne produit effet que si elle mentionne expressément la clause résolutoire.
Ainsi, si le contrat de prêt peut prévoir que la défaillance de l’emprunteur non commerçant entraînera la déchéance du terme, celle-ci ne peut, sauf disposition expresse et non équivoque être déclarée acquise au créancier sans délivrance d’une mise en demeure restée sans effet précisant le délai dont dispose le débiteur pour y faire obstacle.
En l'espèce, le prêt stipule qu’en cas de défaillance de l’emprunteur, le prêteur pourra exiger le remboursement immédiat du capital restant dû majoré des intérêts échus mais non payés.
Il ressort des pièces communiquées que Monsieur [V] [J] a cessé de régler les échéances du prêt. La SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE, qui a fait parvenir à Monsieur [V] [J] une demande de règlement des échéances impayées le 6 novembre 2023, restée sans réponse, était dès lors bien fondée à se prévaloir de la déchéance du terme et de la résiliation de plein droit du contrat et à demander le remboursement immédiat des sommes exigibles selon les termes du contrat.
Sur la déchéance du droit aux intérêts :
Sur la remise de la fiche d'informations précontractuelle :
L'article L312-12 du code de la consommation dispose que préalablement à la conclusion du contrat de crédit, le prêteur ou l'intermédiaire de crédit donne à l'emprunteur, sous forme d'une fiche d'informations, par écrit ou sur un autre support durable, les informations nécessaires à la comparaison de différentes offres et permettant à l'emprunteur, compte tenu de ses préférences, d'appréhender clairement l'étendue de son engagement.
L'article L341-1 du même code prévoit qu'en cas de non-respect de cette formalité, le prêteur est déchu du droit aux intérêts.
Aux termes d'un arrêt du 18 décembre 2014 (CA CONSUMER FINANCE, C-449/13), la Cour de justice de l'Union européenne a indiqué que les dispositions de la directive 2008/48/CE du Parlement européen et du Conseil, du 23 avril 2008, concernant les contrats de crédit aux consommateurs doivent être interprétées en ce sens qu'elles s'opposent à ce qu'en raison d'une clause type, le juge doive considérer que le consommateur a reconnu la pleine et correcte exécution des obligations incombant au prêteur, cette clause entraînant ainsi un renversement de la charge de la preuve de l'exécution desdites obligations de nature à compromettre l'effectivité des droits reconnus par la directive .
Il appartient au prêteur, conformément à l'article 1353 du code civil, de rapporter la preuve qu'il a accompli ses obligations contractuelles, et notamment, de la remise à l’emprunteur de la fiche d’information, si bien que la signature par l'emprunteur de l'offre de crédit comportant une clause selon laquelle il reconnaît que le prêteur lui a remis la fiche précontractuelle d'information normalisée européenne, constitue seulement un indice qu'il incombe au prêteur de corroborer par un ou plusieurs éléments complémentaires.
Il résulte de ces textes qu’un document émanant de la seule banque ne peut utilement corroborer la clause type de l’offre de prêt.
En l’espèce, la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE communique l’offre datée et signée, comportant une clause selon laquelle l’emprunteur reconnaît avoir reçu la fiche d’information.
Elle ne peut se prévaloir des mentions contenues dans l'offre de prêt précédant la signature de l’emprunteur, selon laquelle il reconnaît avoir reçu un exemplaire de la fiche d'informations pré contractuelles, sans justifier toutefois de la remise matérielle du document.
En effet, les seules mentions pré-imprimées contenues dans l'offre de prêt précédant la signature de l'emprunteur, si elles peuvent constituer des indices de la remise de documents, ne sont en l'espèce pas corroborées par d’autres éléments, et sont dès lors seules insuffisantes à démontrer l'exécution par la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE de son obligation d'information, ni la délivrance de l'ensemble des documents exigés à ce titre et du contenu de l'information délivrée.
Elle verse également aux débats un exemplaire non daté ni signé d’une fiche d’information, sur trois pages.
Toutefois, la fiche d’information, bien que renseignée des éléments d’identité du prêteur, de la description des principales caractéristiques du crédit, du cout du crédit, et comportant en référence de première page la référence du contrat de prêt, est un document émanant de la banque. Ce document, dépourvu de signature ou de paraphes de l’emprunteur ne peut donc corroborer la clause type du contrat.
Ainsi, à défaut de preuve de l'accomplissement de son obligation d'information par le prêteur, l'emprunteur a ainsi été privé de la possibilité de comparer les offres de crédit et d'appréhender clairement l'étendue de son engagement.
En conséquence, il convient de prononcer la déchéance du droit aux intérêts à compter de la date de conclusion du contrat.
Sur la remise de la notice d'assurance :
En l’espèce, l'offre de prêt comporte une proposition d’assurance, et l'emprunteur a reçu un conseil quant à l'assurance, au regard de la synthèse des garanties, signée par l’emprunteur.
Aucune notice comportant les extraits des conditions générales de l'assurance n’est jointe.
La SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE verse aux débats son exemplaire du contrat de crédit aux termes duquel l'emprunteur reconnaît “rester en possession de la notice d’information sur l’assurance”.
Les seules mentions pré-imprimées contenues dans l'offre de prêt précédant la signature de l'emprunteur, si elles peuvent constituer des indices de la remise de documents, ne sont en l'espèce pas corroborées par d’autres éléments, et sont dès lors seules insuffisantes à démontrer l'exécution par la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE de son obligation.
En outre, si cette mention peut constituer un indice de la détention par l’emprunteur d'un exemplaire de la notice d’information sur l’assurance, elle ne prouve pas pour autant que cette dernière est conforme aux dispositions du code de la consommation précitées.
Ainsi, la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE ne démontre pas avoir remis à Monsieur [J] une notice conforme aux dispositions du code de la consommation.
En conséquence, il convient de prononcer la déchéance du droit aux intérêts à compter de la date de conclusion du contrat.
Sur la consultation du FICP
Selon l'article L312-16 du code de la consommation, avant de conclure un contrat de crédit, le prêteur doit vérifier la solvabilité de l'emprunteur à partir d'un nombre suffisant d'informations ; notamment le prêteur doit consulter le fichier national des incidents de paiement caractérisé (FICP), dans les conditions prescrites par l'arrêté du 26 octobre 2010, qui prévoit une consultation obligatoire par l'organisme de crédit avant toute décision effective d'octroyer un crédit à la consommation.
Le prêteur doit pouvoir justifier de la consultation du fichier, selon les modalités de l'article 13 du même arrêté.
Il résulte de l’article L341-2 du même code, que le prêteur qui n'a pas respecté les obligations des articles L312-14 et L312-16 dudit code est déchu du droit aux intérêts en totalité ou dans la proportion fixée par le juge.
En l’espèce, la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE qui communique un extrait de retour de consultation du 30 mars 2022, mais à la demande de la SA SOCIETE GENERALE, ne justifie pas de la consultation du FICP préalablement à l'octroi du crédit du 30 mars 2022, et ne démontre pas avoir respecté son obligation de vérification préalable.
En conséquence, il convient de prononcer la déchéance du droit aux intérêts à compter de la date de conclusion du contrat.
Sur les sommes dues :
En application de l'article L341-8 du code de la consommation, en cas de déchéance du droit aux intérêts, l’emprunteur n’est tenu qu’au seul remboursement du capital suivant l’échéancier prévu, et les sommes perçues au titre des intérêts sont restituées à l’emprunteur ou imputées sur le capital restant dû.
En outre, la déchéance du droit aux intérêts exclut la possibilité pour le prêteur d'obtenir le paiement de l’indemnité prévue par les articles L312-39 et D312-16 du code de la consommation.
Conformément à l'article L 341-8 précité, l'emprunteur n'est tenu qu'au seul remboursement du capital et la déchéance s’étend également aux primes ou cotisations d’assurances.
En l'espèce, il ressort des pièces produites par la demanderesse, notamment le contrat de prêt, le tableau d’amortissement du prêt, l’historique du compte et le décompte de la créance que la créance de la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE est établie.
Elle s'élève au montant du capital emprunté depuis l'origine de 28578 euros, sous déduction de l'ensemble des versements de l'emprunteur à hauteur de 2885,21 euros ( 1 échéance de 244,02 euros, 6 échéances de 373,05 euros et 1 échéance de 402,89 euros), soit un total restant dû de 25692,79 euros, selon le décompte arrêté au 11 janvier 2024.
En conséquence, il convient de condamner Monsieur [V] [J] au paiement de cette somme.
Sur les intérêts :
En application de l'article 1231-6 du code civil, les dommages et intérêts dus à raison du retard dans le paiement d'une obligation de somme d'argent consistent dans l'intérêt au taux légal, à compter de la mise en demeure.
Selon l’article L313-3 du code monétaire et financier, en cas de condamnation pécuniaire par décision de justice, le taux de l'intérêt légal est majoré de cinq points à l'expiration d'un délai de deux mois à compter du jour où la décision de justice est devenue exécutoire. Le juge de l'exécution peut, à la demande du débiteur ou du créancier, et en considération de la situation du débiteur, exonérer celui-ci de cette majoration ou en réduire le montant.
Par ailleurs, le Juge doit assurer l’effectivité de la sanction prévue par le droit communautaire (Cour de Justice de l'Union Européenne, 27 mars 2014, C-565/12).
En l'espèce, compte tenu du taux contractuel de 4,53%, il apparaît que les montants susceptibles d'être effectivement perçus par le prêteur au titre des intérêts au taux légal, de 2,06% et 4,22% pour 2023, et 5,07% pour le 1er semestre 2024, pour les créanciers professionnels, majoré de plein droit de cinq points deux mois après la signification du jugement, en application de l’article L313-3 du code monétaire et financier, ne sont pas significativement inférieurs à ceux dont il aurait pu bénéficier s'il avait respecté ses obligations.
Il convient dès lors également d’écarter la majoration des intérêts afin d'assurer le caractère effectif et dissuasif de la sanction de déchéance du droit aux intérêts.
En conséquence, il convient de condamner Monsieur [V] [J] à payer à la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE la somme de 25692,79 euros avec intérêts au taux légal non majoré à compter du 6 novembre 2023 date de la mise en demeure.
Sur la demande au titre du prêt numéro 11035066
Sur la recevabilité de la demande
Compte tenu de la date de conclusion du contrat le 26 avril 2022, et de la date de l'assignation le 18 avril 2024, la demande de la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE a été formée avant l'expiration du délai biennal de forclusion de l'article R 312-35 du code de la consommation. Elle est donc recevable.
Sur l’exigibilité de la créance :
Aux termes de l’article L312-39 du code de la consommation, en cas de défaillance de l’emprunteur, le prêteur peut exiger le remboursement immédiat du capital restant dû majoré des intérêts échus mais non payés.
En application des articles 1224 et 1225 du code civil, la résolution peut résulter de l'application d'une clause résolutoire, qui précise les engagements dont l'inexécution entraînera la résolution du contrat. En ce cas, la résolution est subordonnée à une mise en demeure infructueuse, s'il n'a pas été convenu que celle-ci résulterait du seul fait de l'inexécution, qui ne produit effet que si elle mentionne expressément la clause résolutoire.
Ainsi, si le contrat de prêt peut prévoir que la défaillance de l’emprunteur non commerçant entraînera la déchéance du terme, celle-ci ne peut, sauf disposition expresse et non équivoque être déclarée acquise au créancier sans délivrance d’une mise en demeure restée sans effet précisant le délai dont dispose le débiteur pour y faire obstacle.
En l'espèce, le prêt stipule qu’en cas de défaillance de l’emprunteur, le prêteur pourra exiger le remboursement immédiat du capital restant dû majoré des intérêts échus mais non payés.
Il ressort des pièces communiquées que Monsieur [V] [J] a cessé de régler les échéances du prêt. La SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE, qui a fait parvenir à Monsieur [V] [J] une demande de règlement des échéances impayées le 6 septembre 2023, restée sans réponse, était dès lors bien fondée à se prévaloir de la déchéance du terme et de la résiliation de plein droit du contrat et à demander le remboursement immédiat des sommes exigibles selon les termes du contrat.
Sur la déchéance du droit aux intérêts :
Sur la remise de la fiche d'informations précontractuelle :
L'article L312-12 du code de la consommation dispose que préalablement à la conclusion du contrat de crédit, le prêteur ou l'intermédiaire de crédit donne à l'emprunteur, sous forme d'une fiche d'informations, par écrit ou sur un autre support durable, les informations nécessaires à la comparaison de différentes offres et permettant à l'emprunteur, compte tenu de ses préférences, d'appréhender clairement l'étendue de son engagement.
L'article L341-1 du même code prévoit qu'en cas de non-respect de cette formalité, le prêteur est déchu du droit aux intérêts.
Aux termes d'un arrêt du 18 décembre 2014 (CA CONSUMER FINANCE, C-449/13), la Cour de justice de l'Union européenne a indiqué que les dispositions de la directive 2008/48/CE du Parlement européen et du Conseil, du 23 avril 2008, concernant les contrats de crédit aux consommateurs doivent être interprétées en ce sens qu'elles s'opposent à ce qu'en raison d'une clause type, le juge doive considérer que le consommateur a reconnu la pleine et correcte exécution des obligations incombant au prêteur, cette clause entraînant ainsi un renversement de la charge de la preuve de l'exécution desdites obligations de nature à compromettre l'effectivité des droits reconnus par la directive .
Il appartient au prêteur, conformément à l'article 1353 du code civil, de rapporter la preuve qu'il a accompli ses obligations contractuelles, et notamment, de la remise à l’emprunteur de la fiche d’information, si bien que la signature par l'emprunteur de l'offre de crédit comportant une clause selon laquelle il reconnaît que le prêteur lui a remis la fiche précontractuelle d'information normalisée européenne, constitue seulement un indice qu'il incombe au prêteur de corroborer par un ou plusieurs éléments complémentaires.
Il résulte de ces textes qu’un document émanant de la seule banque ne peut utilement corroborer la clause type de l’offre de prêt.
En l’espèce, la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE communique l’offre datée et signée, comportant une clause selon laquelle l’emprunteur reconnaît avoir reçu la fiche d’information.
Elle ne peut se prévaloir des mentions contenues dans l'offre de prêt précédant la signature de l’emprunteur, selon laquelle il reconnaît avoir reçu un exemplaire de la fiche d'informations pré contractuelles, sans justifier toutefois de la remise matérielle du document.
En effet, les seules mentions pré-imprimées contenues dans l'offre de prêt précédant la signature de l'emprunteur, si elles peuvent constituer des indices de la remise de documents, ne sont en l'espèce pas corroborées par d’autres éléments, et sont dès lors seules insuffisantes à démontrer l'exécution par la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE de son obligation d'information, ni la délivrance de l'ensemble des documents exigés à ce titre et du contenu de l'information délivrée.
Elle verse également aux débats un exemplaire non daté ni signé d’une fiche d’information, sur trois pages.
Toutefois, la fiche d’information, bien que renseignée des éléments d’identité du prêteur, de la description des principales caractéristiques du crédit, du cout du crédit, et comportant en référence de première page la référence du contrat de prêt, est un document émanant de la banque. Ce document, dépourvu de signature ou de paraphes de l’emprunteur ne peut donc corroborer la clause type du contrat.
Ainsi, à défaut de preuve de l'accomplissement de son obligation d'information par le prêteur, l'emprunteur a ainsi été privé de la possibilité de comparer les offres de crédit et d'appréhender clairement l'étendue de son engagement.
En conséquence, il convient de prononcer la déchéance du droit aux intérêts à compter de la date de conclusion du contrat.
Sur la remise de la notice d'assurance :
En l’espèce, l'offre de prêt comporte une proposition d’assurance, et l'emprunteur a reçu un conseil quant à l'assurance, au regard de la synthèse des garanties, signée par l’emprunteur.
Aucune notice comportant les extraits des conditions générales de l'assurance n’est jointe.
La SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE verse aux débats son exemplaire du contrat de crédit aux termes duquel l'emprunteur reconnaît “rester en possession de la notice d’information sur l’assurance”.
Les seules mentions pré-imprimées contenues dans l'offre de prêt précédant la signature de l'emprunteur, si elles peuvent constituer des indices de la remise de documents, ne sont en l'espèce pas corroborées par d’autres éléments, et sont dès lors seules insuffisantes à démontrer l'exécution par la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE de son obligation.
En outre, si cette mention peut constituer un indice de la détention par l’emprunteur d'un exemplaire de la notice d’information sur l’assurance, elle ne prouve pas pour autant que cette dernière est conforme aux dispositions du code de la consommation précitées.
Ainsi, la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE ne démontre pas avoir remis à Monsieur [J] une notice conforme aux dispositions du code de la consommation.
En conséquence, il convient de prononcer la déchéance du droit aux intérêts à compter de la date de conclusion du contrat.
Sur la consultation du FICP
Selon l'article L312-16 du code de la consommation, avant de conclure un contrat de crédit, le prêteur doit vérifier la solvabilité de l'emprunteur à partir d'un nombre suffisant d'informations ; notamment le prêteur doit consulter le fichier national des incidents de paiement caractérisé (FICP), dans les conditions prescrites par l'arrêté du 26 octobre 2010, qui prévoit une consultation obligatoire par l'organisme de crédit avant toute décision effective d'octroyer un crédit à la consommation.
Le prêteur doit pouvoir justifier de la consultation du fichier, selon les modalités de l'article 13 du même arrêté.
Il résulte de l’article L341-2 du même code, que le prêteur qui n'a pas respecté les obligations des articles L312-14 et L312-16 dudit code est déchu du droit aux intérêts en totalité ou dans la proportion fixée par le juge.
En l’espèce, la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE, qui communique un justificatif de consultation du FICP daté du 26 avril 2022 mais à la demande de la SA SOCIETE GENERALE, ne justifie pas de la consultation du FICP préalablement à l'octroi du crédit du 26 avril 2022, et ne démontre pas avoir respecté son obligation de vérification préalable.
En conséquence, il convient de prononcer la déchéance du droit aux intérêts à compter de la date de conclusion du contrat.
Sur les sommes dues :
En application de l'article L341-8 du code de la consommation, en cas de déchéance du droit aux intérêts, l’emprunteur n’est tenu qu’au seul remboursement du capital suivant l’échéancier prévu, et les sommes perçues au titre des intérêts sont restituées à l’emprunteur ou imputées sur le capital restant dû.
En outre, la déchéance du droit aux intérêts exclut la possibilité pour le prêteur d'obtenir le paiement de l’indemnité prévue par les articles L312-39 et D312-16 du code de la consommation.
Conformément à l'article L 341-8 précité, l'emprunteur n'est tenu qu'au seul remboursement du capital et la déchéance s’étend également aux primes ou cotisations d’assurances.
En l'espèce, il ressort des pièces produites par la demanderesse, notamment le contrat de prêt, le tableau d’amortissement du prêt, l’historique du compte et le décompte de la créance que la créance de la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE est établie.
Elle s'élève au montant du capital emprunté depuis l'origine de 32578 euros, sous déduction de l'ensemble des versements de l'emprunteur hauteur de 2865,57 euros (1 échéance de 279,93 euros, 5 échéances de 425,27 euros et 1 échéance de 459,29 euros), soit un total restant dû de 29712,43 euros, selon le décompte arrêté au 5 octobre 2023.
En conséquence, il convient de condamner Monsieur [V] [J] au paiement de cette somme.
Sur les intérêts :
En application de l'article 1231-6 du code civil, les dommages et intérêts dus à raison du retard dans le paiement d'une obligation de somme d'argent consistent dans l'intérêt au taux légal, à compter de la mise en demeure.
Selon l’article L313-3 du code monétaire et financier, en cas de condamnation pécuniaire par décision de justice, le taux de l'intérêt légal est majoré de cinq points à l'expiration d'un délai de deux mois à compter du jour où la décision de justice est devenue exécutoire. Le juge de l'exécution peut, à la demande du débiteur ou du créancier, et en considération de la situation du débiteur, exonérer celui-ci de cette majoration ou en réduire le montant.
Par ailleurs, le Juge doit assurer l’effectivité de la sanction prévue par le droit communautaire (Cour de Justice de l'Union Européenne, 27 mars 2014, C-565/12).
En l'espèce, compte tenu du taux contractuel de 4,53%, il apparaît que les montants susceptibles d'être effectivement perçus par le prêteur au titre des intérêts au taux légal, de 2,06% et 4,22% pour 2023, et 5,07% pour le 1er semestre 2024, pour les créanciers professionnels, majoré de plein droit de cinq points deux mois après la signification du jugement, en application de l’article L313-3 du code monétaire et financier, ne sont pas significativement inférieurs à ceux dont il aurait pu bénéficier s'il avait respecté ses obligations.
Il convient dès lors également d’écarter la majoration des intérêts afin d'assurer le caractère effectif et dissuasif de la sanction de déchéance du droit aux intérêts.
En conséquence, il convient de condamner Monsieur [V] [J] à payer à la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE la somme de 29712,43 euros avec intérêts au taux légal non majoré à compter du 6 novembre 2023, date de la mise en demeure.
Sur les demandes accessoires :
En application des dispositions des articles 696 et suivants du code de procédure civile, il convient de condamner Monsieur [V] [J] aux dépens de l'instance.
Il apparaît inéquitable de laisser à la charge de la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE les frais non compris dans les dépens qu'elle a exposés dans le cadre de la présente instance. Il convient de condamner Monsieur [V] [J] à lui payer la somme de 500 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile.
Conformément à l'article 514 du code de procédure civile, le présent jugement est assorti de l'exécution provisoire, de droit.
PAR CES MOTIFS
Le juge des contentieux de la protection, statuant en audience publique, par jugement réputé contradictoire en premier ressort, rendu par mise à disposition au greffe le jour de son délibéré,
DECLARE recevable la demande en paiement au titre du contrat de prêt numéro 11028186,
CONDAMNE Monsieur [V] [J] à payer à la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE la somme de 25692,79 euros au titre du contrat de prêt numéro 11028186 arrêtée au 11 janvier 2024 avec intérêts au taux légal non majoré à compter du 6 novembre 2023,
DECLARE recevable la demande en paiement au titre du contrat de prêt numéro 11035066,
CONDAMNE Monsieur [V] [J] à payer à la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE la somme de 29712,43 euros au titre contrat de prêt numéro 11035066 arrêtée au 5 octobre 2023 avec intérêts au taux légal non majoré à compter du 6 novembre 2023,
CONDAMNE Monsieur [V] [J] à payer à la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE la somme de 500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile,
CONDAMNE Monsieur [V] [J] aux dépens,
DEBOUTE la SA BANQUE FRANCAISE MUTUALISTE de ses autres demandes et prétentions,
RAPPELLE que le présent jugement est assorti de l'exécution provisoire de droit.
LE GREFFIER LE JUGE | false | null | [] | {} |
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ORDONNANCE DE MAINTIEN D'UNE HOSPITALISATION COMPLETE
(Art L. 3211-12-1 code de la santé publique)
Dossier N° RG 24/03208 - N° Portalis DB22-W-B7I-SUX7
N° de Minute : 24/3092
M. le PREFET DES YVELINES
c/
[T] [K]
NOTIFICATION par courriel contre récépissé au défendeur par remise de copie contre signature
LE : 26 Décembre 2024
- NOTIFICATION par courriel contre récépissé à :
- l'avocat
- monsieur le directeur de l’établissement hospitalier
- à M. le Préfet des Yvelines
LE : 26 Décembre 2024
- NOTIFICATION par remise de copie à Madame le Procureur de la République
LE : 26 Décembre 2024
______________________________
Le greffier
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
ORDONNANCE
Hospitalisation sous contrainte
l'an deux mil vingt quatre et le vingt six Décembre
Devant Nous, Catherine LORNE, Vice-présidente, au tribunal judiciaire de Versailles statuant en application du code de la santé publique assisté(e) de Madame Christine VILETTE, greffier, à l’audience du 26 Décembre 2024
DEMANDEUR
Monsieur le PREFET DES YVELINES
régulièrement convoqué, absent non représenté
DÉFENDEUR
Madame [T] [K]
[Adresse 4]
[Localité 6]
actuellement hospitalisée au CENTRE HOSPITALIER [Localité 8]
régulièrement convoqué, présente et assistée de Me Genusha WARAHENA LIYANAGE, avocat au barreau de VERSAILLES,
PARTIES INTERVENANTES
- Madame le Procureur de la République
près le Tribunal Judiciaire de Versailles
régulièrement avisée, absente non représentée
- CENTRE HOSPITALIER [Localité 8]
régulièrement avisé, absent
Madame [T] [K], née le 09 Août 1976 à [Localité 7], demeurant [Adresse 4], fait l'objet, depuis le 18 décembre 2024 au CENTRE HOSPITALIER [Localité 8], d'une mesure de soins psychiatriques sous la forme d'une hospitalisation complète, sur décision du représentant de l’Etat, en application des dispositions de l'article L. 3213-1 du code de la santé publique.
Le 23 décembre 2024, Monsieur le PREFET DES YVELINES a saisi le juge des libertés et de la détention afin qu'il soit statué, conformément aux dispositions des articles L 3211-12-1 à L 3212-12 et des articles L 3213-1 à L 3213-11 du code de la santé publique, sur cette mesure.
Madame le Procureur de la République, avisée, a fait connaître son avis favorable au maintien de la mesure.
A l'audience, Madame [T] [K] était absente et représentéepar Me Genusha WARAHENA LIYANAGE, avocat au barreau de VERSAILLES.
Les débats ont été tenus en audience publique.
La cause entendue à l'audience, l'affaire a été mise en délibéré au 26 décembre 2024, par mise à disposition de l'ordonnance au greffe du juge des libertés et de la détention.
DISCUSSION
Il résulte des dispositions de l'article L 3211-12-1 du code de la santé publique qu'il appartient au juge des libertés et de la détention de statuer systématiquement sur la situation des patients faisant l'objet de soins psychiatriques sous forme d'hospitalisation complète, sans leur consentement.
L'article L 3212-1 de ce même code prévoit l'admission d'une personne en soins psychiatrique sous le régime de l'hospitalisation complète, sur décision du directeur d'un établissement habilité, lorsque ses troubles mentaux rendent impossible son consentement et que son état mental impose des soins immédiats assortis d'une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, ou d’une surveillance régulière justifiant une prise en charge adaptée.
Sur le fond
Vu le certificat médical initial, dressé le 18 décembre 2024, par le Docteur [C] ;
Vu le certificat médical dit des 24 heures, dressé le 19 décembre 2024, par le Docteur [H] ;
Vu le certificat médical dit des 72 heures, dressé le 20 décembre 2024, par le Docteur [U] ;
Dans un avis motivé établi le 23 décembre 2024, le Docteur [H] relève la persistance de quelques éléments délirants ainsi qu'un déli des troubles qui reste marqué et conclut à la nécessité du maintien des soins sous la forme d'une hospitalisation complète.
Il convient, au regard de ces éléments, les restrictions à l'exercice des libertés individuelles de Madame [T] [K], née le 09 Août 1976 à [Localité 7], demeurant [Adresse 4] étant adaptées, nécessaires et proportionnées à son état mental et à la mise en oeuvre du traitement requis, l'intéressé se trouvant dans l'impossibilité de consentir aux soins en raison des troubles décrits, son état nécessitant des soins assortis d'une surveillance constante, de dire que la mesure de soins psychiatriques sous la forme d'une hospitalisation complète sera, en l'état, maintenue.
PAR CES MOTIFS
Statuant publiquement, par ordonnance contradictoire et en premier ressort,
Ordonnons le maintien de la mesure de soins psychiatriques sous forme d'hospitalisation complète de Madame [T] [K] ;
Rappelons que l'ordonnance du juge des libertés et de la détention est susceptible d'appel devant le Premier Président de la Cour d'Appel de Versailles dans un délai de dix jours à compter de sa notification. Seules les parties à la procédure définies à l'article R.3211-13 du CSP peuvent faire appel (requérant, personne sous soins psychiatriques, préfet ou directeur d'établissement le cas échéant). Le ministère public peut, dans tous les cas, interjeter appel dans le même délai. La déclaration d'appel motivée est transmise par tout moyen au greffe de la Cour d'Appel de Versailles qui en avise sur-le-champ le greffier du tribunal judiciaire et fait connaître la date et l'heure de l'audience aux parties, à leurs avocats, au tiers qui a demandé l'admission en soins et au directeur d'établissement. A moins qu'il n'ait été donné un effet suspensif à l'appel, le premier président statue dans les douze jours de sa saisine. Ce délai est porté à vingt-cinq jours si une expertise est ordonnée. Adresse : Monsieur le Premier Président - Cour d'Appel de Versailles - [Adresse 5] (télécopie : [XXXXXXXX02] - téléphone : [XXXXXXXX01] et [XXXXXXXX03] ). Rappelons que sur le fondement des dispositions des articles L 3211-12-4, R. 3211-16 et R 3211-20 du code de la santé publique le recours n'est pas suspensif d'exécution, sauf décision du Premier Président de la Cour d'appel de Versailles déclarant le recours suspensif à la demande du Procureur de la République ;Laissons les éventuels dépens à la charge du Trésor Public ;
Prononcée par mise à disposition au greffe le 26 décembre 2024 par Catherine LORNE, Vice-présidente, assisté(e) de Madame Christine VILETTE, greffier, qui ont signé la minute de la présente décision.
Le greffier Le président | false | null | [] | {} |
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"24/05075"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/05075 | Tribunal judiciaire de Bobigny | Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur | null | Chambre 27 / Proxi fond | null | [] | 676da6750ef547d5737fd23c | null | 2024-12-26T18:55:01.742000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 53B | [] | false | null | null | TRIBUNAL DE PROXIMITÉ DU RAINCY
[Adresse 4]
[Localité 5]
Téléphone : [XXXXXXXX01]
@ : [Courriel 7]
REFERENCES : N° RG 24/05075 - N° Portalis DB3S-W-B7I-ZNHH
Minute : 24/1204
SA BANQUE POPULAIRE RIVES DE [Localité 8]
Représentant : Me Floriane BOUST, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, vestiaire : BB192
C/
Monsieur [W] [S]
Exécutoire délivrée le :
à :
Copie certifiée conforme délivrée le :
à :
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
JUGEMENT
Jugement rendu et mis à disposition au greffe du tribunal de proximité du Raincy en date du 26 décembre 2024 par Madame Céline MARION, en qualité de juge des contentieux de la protection assistée de Madame Sandra GAGNOUX, greffier ;
Après débats à l'audience publique du 24 octobre 2024 tenue sous la présidence de Madame Céline MARION, juge des contentieux de la protection, assistée de Madame Claudine ADUFASHE, greffier audiencier ;
ENTRE DEMANDEUR :
SA BANQUE POPULAIRE RIVES DE [Localité 8],
demeurant [Adresse 3]
représentée par Me Floriane BOUST, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS
D'UNE PART
ET DÉFENDEUR :
Monsieur [W] [S],
demeurant Chez M. [Y] - [Adresse 2]
[Localité 6]
non comparant, ni représenté
D'AUTRE PART
EXPOSE DU LITIGE
Selon offre préalable acceptée le 15 février 2022, la SA BANQUE POPULAIRE RIVES DE [Localité 8] a consenti à Monsieur [W] [S] un prêt personnel d'un montant en capital de 12000,00 euros, avec intérêts au taux débiteur de 3,93%, remboursable en 60 mensualités s'élevant à 220,62 euros, hors assurance.
La SA BANQUE POPULAIRE RIVES DE [Localité 8] a adressé à Monsieur [W] [S] une mise en demeure d'avoir à régulariser les échéances impayées à hauteur de 1848,48 euros par lettre recommandée en date du 25 mars 2024, non réclamée.
Par acte de commissaire de justice en date du 17 mai 2024, la SA BANQUE POPULAIRE RIVES DE [Localité 8] a fait assigner Monsieur [W] [S] devant le juge des contentieux de la protection afin de :
la déclarer recevable et bien fondée en ses demandes,prononcer la résiliation judiciaire du contrat à titre principal, condamner Monsieur [W] [S] au paiement de la somme de 11183,78 euros, avec intérêts au taux de 4,18% l'an à compter du 25 mars 2024 jusqu'au jour du parfait paiement,à titre subsidiaire, Monsieur [W] [S] au paiement de la somme de 9674,65 euros, avec intérêts au taux légal à compter du 25 mars 2024 jusqu'au jour du parfait paiement,le condamner au paiement de 400 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile et aux entiers dépens de l'instance,Rejeter toute éventuelle demande d'écarter l'exécution provisoire de la présente décision.
A l'audience la SA BANQUE POPULAIRE RIVES DE [Localité 8], représentée, maintient ses demandes.
Elle précise que la forclusion biennale n'est pas encourue, le premier incident de paiement non régularisé se situant au 4 février 2023 et qu'elle est dès lors bien fondée à obtenir la condamnation de l’emprunteur au paiement du solde des sommes dues augmentées des intérêts au taux contractuel, au visa des articles L311-1 et suivants du code de la consommation.
Elle indique que les mensualités de l'emprunt n'ont pas été régulièrement payées, ce qui l'a contraint à prononcer la déchéance du terme par assignation, rendant la totalité de la dette exigible. Subsidiairement, elle soutient que les manquements justifient la résiliation judiciaire du contrat.
Elle soutient que malgré l'absence de certificat de la signature électronique de prêt, elle justifie de l'existence du contrat et de ses conditions, si bien qu'elle est bien fondée à obtenir paiement des sommes dues. Subsidiairement, elle demande la condamnation de Monsieur [S] au titre de la répétition de l’indu de l’article 1302 et 1342 du code civil.
Elle a également pu émettre ses observations sur le respect des règles d'ordre public fixées par le code de la consommation et notamment elle précise que les fonds ont été mis à disposition de l’emprunteur après l’expiration du délai de sept jours.
Elle indique que le contrat est complet et conforme au code de la consommation et disposer de la fiche d’information préalable, de la notice de l'assurance, de la fiche de dialogue, et de la justification de consultation du FICP et de la vérification de la solvabilité.
Monsieur [W] [S], régulièrement assigné par procès verbal de recherches infructueuses ne comparait pas et n'est pas représenté. La lettre recommandée adressée par le commissaire de justice à la dernière adresse connue a été distribuée le 21 mai 2024.
L’affaire a été mise en délibéré au 26 décembre 2024.
MOTIFS DE LA DECISION :
Conformément à l’article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond et le juge ne fait alors droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée.
Sur la demande principale :
Sur l'office du juge
En application de l'article R632-1 du code de la consommation, le juge peut soulever d'office toutes les dispositions de ce code dans les litiges nés de son application.
L'article L314-26 du code de la consommation précise que les dispositions des chapitres II et III et des sections II à VII du chapitre IV du code de la consommation sont d'ordre public.
En l'espèce, la SA BANQUE POPULAIRE RIVES DE [Localité 8] a évoqué la régularité de l'offre de prêt et a pu formuler ses observations quant au respect des dispositions d'ordre public des articles L312-1 et suivants du code de la consommation.
Sur la recevabilité de la demande
En application de l'article R312-35 du code de la consommation, dans sa version applicable au contrat de prêt du 15 février 2022, les actions en paiement engagées devant le tribunal judiciaire à l’occasion de la défaillance de l’emprunteur doivent être formées dans les deux ans de l’événement qui leur a donné naissance à peine de forclusion.
Cet événement est caractérisé par le non-paiement des sommes dues à la suite de la résiliation du contrat ou de son terme ou le premier incident de paiement non régularisé.
En l'espèce, il ressort de l'historique de compte que le premier incident de paiement non régularisé est intervenu au 4 février 2023 et que l'assignation a été signifiée le 17 mai 2024. Dès lors, la demande en paiement est recevable.
Sur la preuve du contrat :
Conformément aux articles 1103 et 1104 du code civil, les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits et doivent être exécutés de bonne foi.
Il résulte des articles 1892, 1895 et 1902 du code civil, que le prêt d'une somme d'argent est un contrat par lequel l'une des parties livre à l'autre une certaine somme énoncée au contrat, à la charge par cette dernière de lui rendre au terme convenu.
Aux termes de l’article 1353 du code civil, celui qui réclame l’exécution d’une obligation doit la prouver. Il appartient au prêteur de prouver la remise de la somme d'argent et l'intention de prêter.
Selon l’article 1359 du code civil, la preuve des actes juridiques excédant 1500 euros doit être faite par écrit.
En application des articles 1361 et 1362 du code civil, il peut être suppléé à l'écrit par l'aveu judiciaire, le serment décisoire ou un commencement de preuve par écrit corroboré par un autre moyen de preuve.
Aux termes de l'article 1316-3 du code civil, l'écrit électronique a la même force probante que l'écrit sur support papier.
L’article 1316-4 du code civil dispose que la signature nécessaire à la perfection d'un acte juridique identifie son auteur et manifeste son consentement aux obligations qui découlent de cet acte. Lorsqu'elle est électronique, elle consiste en l'usage d'un procédé fiable d'identification garantissant son lien avec l'acte auquel elle s'attache. La fiabilité de ce procédé est présumée, jusqu'à preuve contraire, lorsque la signature électronique est créée, l'identité du signataire assurée et l'intégrité de l'acte garantie.
L'article 2 du décret du 30 mars 2001 prévoit que la fiabilité du procédé de signature électronique est présumée jusqu'à preuve contraire, lorsque le procédé met en œuvre une signature électronique sécurisée grâce à un dispositif sécurisé de création de signature électronique et que la signature repose sur l'utilisation d'un certificat électronique qualifié ;
En l’espèce, le contrat du 15 février 2022 est signé par signature électronique.
Toutefois, la SA BANQUE POPULAIRE RIVES DE [Localité 8] ne communique pas de certificat électronique, mais des extractions de fichiers informatique ne permettant pas de déterminer l’existence d’un certificat rattaché au contrat concerné. Ces documents ne peuvent donc établir la preuve et les conditions de recueil et de conservation de la signature électronique.
En l'absence du certificat électronique, la fiabilité du procédé de recueil de la signature n’est pas démontrée. Il s'ensuit que la preuve du consentement de Monsieur [W] [S] au contrat de prêt ne peut être établi par le seul contrat, ne comportant aucune signature fiable.
Au regard des pièces communiquées, notamment l’historique de compte, la banque démontre la remise de fonds le 22 février 2022 et du paiement des échéances par Monsieur [W] [S].
Le contrat électronique constitue un commencement de preuve par écrit, corroboré par les autres pièces communiquées par la banque. Ces éléments démontrent l'existence de l'obligation de remboursement des sommes versées.
La banque rapporte en conséquence la preuve de l'existence d'un contrat de prêt et dès lors de l'obligation de restituer les sommes empruntées.
Sur l’exigibilité de la créance :
Sur la déchéance du terme
Aux termes de l’article L312-39 du code de la consommation, en cas de défaillance de l’emprunteur, le prêteur peut exiger le remboursement immédiat du capital restant dû majoré des intérêts échus mais non payés.
En application des articles 1224 et 1225 du code civil, la résolution peut résulter de l'application d'une clause résolutoire, qui précise les engagements dont l'inexécution entraînera la résolution du contrat. En ce cas, la résolution est subordonnée à une mise en demeure infructueuse, s'il n'a pas été convenu que celle-ci résulterait du seul fait de l'inexécution, qui ne produit effet que si elle mentionne expressément la clause résolutoire.
Ainsi, si le contrat de prêt peut prévoir que la défaillance de l’emprunteur non commerçant entraînera la déchéance du terme, celle-ci ne peut, sauf disposition expresse et non équivoque être déclarée acquise au créancier sans délivrance d’une mise en demeure restée sans effet précisant le délai dont dispose le débiteur pour y faire obstacle.
En l'espèce, le prêt stipule qu’en cas de défaillance de l’emprunteur, le prêteur pourra exiger le remboursement immédiat du capital restant dû majoré des intérêts échus mais non payés.
Il ressort des pièces communiquées que Monsieur [W] [S] a cessé de régler les échéances du prêt.
La lecture de l’historique de compte montre un arrêté au 4 septembre 2023 et le décompte de la créance fait état d’une transmission au contentieux le 26 septembre 2023, ce qui met en évidence le prononcé de la déchéance du terme par la banque.
Il n'est toutefois pas justifié de l'envoi à Monsieur [W] [S] d'une mise en demeure préalable au prononcé de la déchéance du terme et laissant un délai pour réagir.
La mise en demeure par avocat du 25 mars 2024 ne peut permettre de régulariser la déchéance du terme prononcée plusieurs mois avant.
Dès lors il n’est pas justifié de la régularité des modalités de prononcé de la déchéance du terme.
Sur la résolution judiciaire du contrat
Selon les articles 1224 et 1227 du code civil, la résolution, qui résulte en cas d'inexécution suffisamment grave, d'une notification du créancier au débiteur ou d'une décision de justice peut en toute hypothèse être demandée en justice.
Il ressort de l'historique de compte produit que les échéances du prêt sont impayées depuis le mois de février 2023, alors que le paiement des mensualités de remboursement figure comme première obligation essentielle de l'emprunteur. Ce défaut de paiement pendant plusieurs mois caractérise un manquement contractuel suffisamment grave pour justifier la résolution du contrat de crédit aux torts de l'emprunteur au jour du présent jugement.
En conséquence, il convient de prononcer la résolution judiciaire du contrat de prêt conclu le 15 février 2022 à effet au 17 mai 2024.
Aux termes de l’article L312-39 du code de la consommation, en cas de défaillance de l’emprunteur, le prêteur peut exiger le remboursement immédiat du capital restant dû majoré des intérêts échus mais non payés.
En application des articles 1224 et 1225 du code civil, la résolution peut résulter de l'application d'une clause résolutoire, qui précise les engagements dont l'inexécution entraînera la résolution du contrat. En ce cas, la résolution est subordonnée à une mise en demeure infructueuse, s'il n'a pas été convenu que celle-ci résulterait du seul fait de l'inexécution, qui ne produit effet que si elle mentionne expressément la clause résolutoire.
Ainsi, si le contrat de prêt peut prévoir que la défaillance de l’emprunteur non commerçant entraînera la déchéance du terme, celle-ci ne peut, sauf disposition expresse et non équivoque être déclarée acquise au créancier sans délivrance d’une mise en demeure restée sans effet précisant le délai dont dispose le débiteur pour y faire obstacle.
En l'espèce, le prêt stipule qu’en cas de défaillance de l’emprunteur, le prêteur pourra exiger le remboursement immédiat du capital restant dû majoré des intérêts échus mais non payés.
Il ressort des pièces communiquées que Monsieur [W] [S] a cessé de régler les échéances du prêt. La SA BANQUE POPULAIRE RIVES DE [Localité 8], qui a fait parvenir à Monsieur [W] [S] une demande de règlement des échéances impayées le 25 mars 2024, restée sans réponse, était dès lors bien fondée à se prévaloir de la déchéance du terme et de la résiliation de plein droit du contrat et à demander le remboursement immédiat des sommes exigibles selon les termes du contrat dans le cadre de la présente instance.
Sur la déchéance du droit aux intérêts :
Sur la remise de la fiche d'informations précontractuelle :
L'article L312-12 du code de la consommation dispose que préalablement à la conclusion du contrat de crédit, le prêteur ou l'intermédiaire de crédit donne à l'emprunteur, sous forme d'une fiche d'informations, par écrit ou sur un autre support durable, les informations nécessaires à la comparaison de différentes offres et permettant à l'emprunteur, compte tenu de ses préférences, d'appréhender clairement l'étendue de son engagement.
L'article L341-1 du même code prévoit qu'en cas de non-respect de cette formalité, le prêteur est déchu du droit aux intérêts.
Aux termes d'un arrêt du 18 décembre 2014 (CA CONSUMER FINANCE, C-449/13), la Cour de justice de l'Union européenne a indiqué que les dispositions de la directive 2008/48/CE du Parlement européen et du Conseil, du 23 avril 2008, concernant les contrats de crédit aux consommateurs doivent être interprétées en ce sens qu'elles s'opposent à ce qu'en raison d'une clause type, le juge doive considérer que le consommateur a reconnu la pleine et correcte exécution des obligations incombant au prêteur, cette clause entraînant ainsi un renversement de la charge de la preuve de l'exécution desdites obligations de nature à compromettre l'effectivité des droits reconnus par la directive .
Il appartient au prêteur, conformément à l'article 1353 du code civil, de rapporter la preuve qu'il a accompli ses obligations contractuelles, et notamment, de la remise à l’emprunteur de la fiche d’information, si bien que la signature par l'emprunteur de l'offre de crédit comportant une clause selon laquelle il reconnaît que le prêteur lui a remis la fiche précontractuelle d'information normalisée européenne, constitue seulement un indice qu'il incombe au prêteur de corroborer par un ou plusieurs éléments complémentaires.
Il résulte de ces textes qu’un document émanant de la seule banque ne peut utilement corroborer la clause type de l’offre de prêt.
En l’espèce, la preuve de la signature électronique du contrat n’est pas rapportée.
Les documents versés aux débats ne sont pas signés.
En outre aucune mention ne fait référence aux documents soumis à la signature électronique, ni aucune mention n’apparait au pied des documents communiqués.
La banque ne rapporte pas la preuve de l’accomplissement de son obligation.
En conséquence, il convient de prononcer la déchéance du droit aux intérêts à compter de la date de conclusion du contrat.
Sur la remise de la notice d'assurance :
L’article L312-29 du code de la consommation dispose que lorsque l’offre de contrat de crédit est assortie d’une proposition d’assurance, une notice doit être remise à l’emprunteur qui comporte les extraits des conditions générales de l’assurance le concernant, notamment les nom et adresse de l’assureur, la durée, les risques couverts et ceux qui sont exclus.
L'article L341-4 du même code sanctionne le non-respect de ces dispositions par la déchéance du droit aux intérêts.
Aux termes d'un arrêt du 18 décembre 2014 (CA CONSUMER FINANCE, C-449/13), la Cour de justice de l'Union européenne a indiqué que les dispositions de la directive 2008/48/CE du Parlement européen et du Conseil, du 23 avril 2008, concernant les contrats de crédit aux consommateurs doivent être interprétées en ce sens qu'elles s'opposent à ce qu'en raison d'une clause type, le juge doive considérer que le consommateur a reconnu la pleine et correcte exécution des obligations incombant au prêteur, cette clause entraînant ainsi un renversement de la charge de la preuve de l'exécution desdites obligations de nature à compromettre l'effectivité des droits reconnus par la directive .
Il appartient au prêteur, conformément à l'article 1353 du code civil, de rapporter la preuve qu'il a accompli ses obligations contractuelles, et notamment, de la remise à l’emprunteur de la notice de l’assurance, si bien que la signature par l'emprunteur de l'offre de crédit comportant une clause selon laquelle il reconnaît que le prêteur lui a remis la notice de l’assurance constitue seulement un indice qu'il incombe au prêteur de corroborer par un ou plusieurs éléments complémentaires.
Il résulte de ces textes qu’un document émanant de la seule banque ne peut utilement corroborer la clause type de l’offre de prêt.
En l’espèce, la preuve de la signature électronique n’est pas rapportée.
Là encore, les documents versés aux débats ne sont pas signés.
La banque ne rapporte pas la preuve de l’accomplissement de son obligation.
En conséquence, il convient de prononcer la déchéance du droit aux intérêts à compter de la date de conclusion du contrat.
Sur les sommes dues :
En application de l'article L341-8 du code de la consommation, en cas de déchéance du droit aux intérêts, l’emprunteur n’est tenu qu’au seul remboursement du capital suivant l’échéancier prévu, et les sommes perçues au titre des intérêts sont restituées à l’emprunteur ou imputées sur le capital restant dû.
En outre, la déchéance du droit aux intérêts exclut la possibilité pour le prêteur d'obtenir le paiement de l’indemnité prévue par les articles L312-39 et D312-16 du code de la consommation.
Conformément à l'article L 341-8 précité, l'emprunteur n'est tenu qu'au seul remboursement du capital et la déchéance s’étend également aux primes ou cotisations d’assurances.
En l'espèce, il ressort des pièces produites par la demanderesse, notamment le contrat de prêt, le tableau d’amortissement du prêt, l’historique du compte et le décompte de la créance que la créance de la SA BANQUE POPULAIRE RIVES DE [Localité 8] est établie.
Elle s'élève au montant du capital emprunté depuis l'origine de 12000 euros, sous déduction de l'ensemble des versements de l'emprunteur de 2325,35 euros, soit un total restant dû de 9674,65 euros, selon le décompte arrêté au 19 mars 2024.
En conséquence, il convient de condamner Monsieur [W] [S] au paiement de cette somme.
Sur les intérêts :
En application de l'article 1231-6 du code civil, les dommages et intérêts dus à raison du retard dans le paiement d'une obligation de somme d'argent consistent dans l'intérêt au taux légal, à compter de la mise en demeure.
Selon l’article L313-3 du code monétaire et financier, en cas de condamnation pécuniaire par décision de justice, le taux de l'intérêt légal est majoré de cinq points à l'expiration d'un délai de deux mois à compter du jour où la décision de justice est devenue exécutoire. Le juge de l'exécution peut, à la demande du débiteur ou du créancier, et en considération de la situation du débiteur, exonérer celui-ci de cette majoration ou en réduire le montant.
Par ailleurs, le Juge doit assurer l’effectivité de la sanction prévue par le droit communautaire (Cour de Justice de l'Union Européenne, 27 mars 2014, C-565/12).
En l'espèce, compte tenu du taux contractuel de 3,93%, il apparaît que les montants susceptibles d'être effectivement perçus par le prêteur au titre des intérêts au taux légal, de 2,06% et 4,22% pour 2023, et 5,07% pour le 1er semestre 2024, pour les créanciers professionnels, majoré de plein droit de cinq points deux mois après la signification du jugement, en application de l’article L313-3 du code monétaire et financier, ne sont pas significativement inférieurs à ceux dont il aurait pu bénéficier s'il avait respecté ses obligations.
Il convient dès lors également d’écarter la majoration des intérêts afin d'assurer le caractère effectif et dissuasif de la sanction de déchéance du droit aux intérêts.
En conséquence, il convient de condamner Monsieur [W] [S] à payer à la SA BANQUE POPULAIRE RIVES DE [Localité 8] la somme de 9674,65 euros avec intérêts au taux légal non majoré à compter du 17 mai 2024, date de l'assignation la mise en demeure ne concernant que les échéances impayées, date à laquelle la créance n’était dès lors pas exigible.
Sur les demandes accessoires :
En application des dispositions des articles 696 et suivants du code de procédure civile, il convient de condamner Monsieur [W] [S] aux dépens de l'instance.
Il apparaît inéquitable de laisser à la charge de la SA BANQUE POPULAIRE RIVES DE [Localité 8] les frais non compris dans les dépens qu'elle a exposés dans le cadre de la présente instance. Il convient de condamner Monsieur [W] [S] à lui payer la somme de 300 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile.
Conformément à l'article 514 du code de procédure civile, le présent jugement est assorti de l'exécution provisoire, de droit.
PAR CES MOTIFS
Le juge des contentieux de la protection, statuant en audience publique, par jugement réputé contradictoire en premier ressort, rendu par mise à disposition au greffe le jour de son délibéré,
DECLARE recevable la demande en paiement,
PRONONCE la résolution judiciaire du contrat conclu le 15 février 2022 entre la SA BANQUE POPULAIRE RIVES DE [Localité 8] et Monsieur [W] [S], à effet au 17 mai 2024
CONDAMNE Monsieur [W] [S] à payer à la SA BANQUE POPULAIRE RIVES DE [Localité 8] la somme de 9674,65 euros arrêtée au 19 mars 2024 avec intérêts au taux légal non majoré à compter du 17 mai 2024,
CONDAMNE Monsieur [W] [S] à payer à la SA BANQUE POPULAIRE RIVES DE [Localité 8] la somme de 300 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile,
CONDAMNE Monsieur [W] [S] aux dépens,
DEBOUTE la SA BANQUE POPULAIRE RIVES DE [Localité 8] de ses autres demandes et prétentions,
RAPPELLE que le présent jugement est assorti de l'exécution provisoire de droit.
LE GREFFIER LE JUGE | false | null | [] | {} |
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"24/10684"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/10684 | Tribunal judiciaire de Bobigny | Maintien de la mesure de soins psychiatriques | null | J.L.D. HSC | null | [] | 676da6740ef547d5737fd20b | null | 2024-12-26T18:55:00.773000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 14K | [] | false | null | null | TRIBUNAL JUDICIAIRE
DE BOBIGNY
ORDONNANCE STATUANT SUR LA POURSUITE D’UNE MESURE D’HOSPITALISATION COMPLÈTE
-
DÉLAI DE 12 JOURS
ADMISSION A LA DEMANDE D’UN TIERS OU EN CAS DE PÉRIL IMMINENT
N° RG 24/10684 - N° Portalis DB3S-W-B7I-2MRX
MINUTE: 24/2528
Nous, Aliénor CORON juge agissant par délégation en qualité de Juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de BOBIGNY, suivant ordonnance du 31 octobre 2024, assistée de Annette REAL, greffière, avons rendu la décision suivante concernant :
LA PERSONNE EN SOINS PSYCHIATRIQUES :
Madame [B] [E]
née le 21 Mai 1988 à [Localité 4]
[Adresse 2]
[Localité 3]
Etablissement d’hospitalisation : L’EPS DE [5],
Présent (e) assisté (e) de Me Renée WELCMAN, avocat commis d’office
PERSONNE A L’ORIGINE DE LA SAISINE
Madame la directrice de L’EPS DE [5]
Absente
MINISTÈRE PUBLIC
Absent
A fait parvenir ses observations par écrit le 24 décembre 2024.
Le 16 décembre 2024, la directrice de L’EPS DE [5] a prononcé la décision d’admission en soins psychiatriques de Madame [B] [E].
Depuis cette date, Madame [B] [E] fait l’objet d’une hospitalisation complète au sein de L’EPS DE [5].
Le 20 Décembre 2024, la directrice de l’établissement a saisi le juge des libertés et de la détention aux fins de poursuite de l’hospitalisation complète de Madame [B] [E].
Le ministère public a fait connaître son avis par conclusions écrites du 24 décembre 2024.
A l’audience du 26 Décembre 2024, Me Renée WELCMAN, conseil de Madame [B] [E], a été entendu en ses observations.
L’affaire a été mise en délibéré à ce jour.
MOTIFS
Sur la poursuite de la mesure de soins psychiatriques
Aux termes de l’article L. 3212-1 du code de la santé publique, une personne atteinte de troubles mentaux ne peut faire l’objet de soins psychiatriques sur la décision du directeur d’un établissement mentionné à l’article L. 3222-1 du même code que lorsque les deux conditions suivantes sont réunies :
1° Ses troubles mentaux rendent impossible son consentement ;
2° Son état mental impose des soins immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance médicale régulière justifiant une prise en charge sous la forme mentionnée au 2° de l’article L. 3211-2-1.
L’article L. 3211-12-1 du même code dispose que l’hospitalisation complète d’un patient ne peut se poursuivre sans que le juge des libertés et de la détention, préalablement saisi par le directeur de l’établissement, n’ait statué sur cette mesure , avant l’expiration d’un délai de douze jours à compter de l’admission prononcée en application des chapitres II ou III du présent titre ou de l’article L. 3214-3 ou à compter de la décision par laquelle le directeur de l’établissement a modifié la forme de la prise en charge du patient en procédant à son hospitalisation complète.
Il résulte des pièces du dossier, et notamment des certificats médicaux établis dans les 24 et 72 heures, de la décision d’admission, ainsi que de l’avis motivé du 23 décembre 2024, que Madame [B] [E], patiente connue du secteur, a été hospitalisée à la suite de troubles du comportement à son domicile, en lien avec une recrudescence de sa maladie psychiatrique chronique. Etaient évoqués un émoussement des affects, une note d’incurie, un discours désorganisé avec fading, un vécu diffus de persécution, ainsi qu’une désorganisation psychique massive.
Il ressort en particulier de l’avis médical motivé que Madame [B] [E] présente un contact froid, superficiel Son discours est flou, ses propos pauvres mais elle n’exprime pas d’éléments délirants.Sont constatés une anosognosie importante ainsi qu’une ambivalence aux soins en hospitalisation complète.
A l’audience de ce jour, Madame [B] [E] indique que son hospitalisation se passe bien, mais qu’elle est fatiguée par son traitement. Elle souhaiterait rentrer chez elle. Un voisin a appelé les pompiers car elle parlait un peu fort, il l’a harcelée. Il s’agit de sa seconde hospitalisation. Elle ne souhaite pas de suivi psychiatrique.
Il ressort de l’ensemble de ces éléments que, contrairement à ce que fait valoir son conseil, Madame [B] [E] présente des troubles mentaux qui rendent impossible son consentement et que son état mental impose des soins assortis d'une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète.
En conséquence, il convient d’ordonner la poursuite de la mesure d’hospitalisation complète de Madame [B] [E].
PAR CES MOTIFS
Le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Bobigny, après débats tenus en audience publique dans la salle d’audience aménagée à l’établissement public de santé de [5], [Adresse 1], statuant au tribunal par décision susceptible d’appel,
Ordonne la poursuite de la mesure d’hospitalisation complète de Madame [B] [E]
Laisse les dépens à la charge de l’Etat.
Dit que cette ordonnance bénéficie de plein droit de l’exécution provisoire,
Fait et jugé à Bobigny, le 26 Décembre 2024
Le Greffier
Annette REAL
Le juge
Aliénor CORON
Ordonnance notifiée au parquet le à
le greffier
Vu et ne s’oppose :
Déclare faire appel : | false | null | [] | {} |
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"24/03207"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/03207 | Tribunal judiciaire de Versailles | Maintien de la mesure de soins psychiatriques | null | Jld | null | [] | 676db1010ef547d5738015a3 | null | 2024-12-26T19:40:02.002000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 14K | [] | false | null | null | TRIBUNAL JUDICIAIRE de VERSAILLES
ORDONNANCE DE MAINTIEN D'UNE HOSPITALISATION COMPLETE
(Art L. 3211-12-1 code de la santé publique)
Dossier N° RG 24/03207 - N° Portalis DB22-W-B7I-SUXX
N° de Minute : 24/3091
M. le directeur du CENTRE HOSPITALIER DE [Localité 11]-[Localité 12]
c/
[H] [W]
NOTIFICATION par courriel contre récépissé au défendeur par remise de copie contre signature
LE : 26 Décembre 2024
- NOTIFICATION par courriel contre récépissé à :
- l'avocat
- monsieur le directeur de l’établissement hospitalier
LE : 26 Décembre 2024
- NOTIFICATION par lettre simple au tiers
LE : 26 Décembre 2024
- NOTIFICATION par remise de copie à Madame le Procureur de la République
LE : 26 Décembre 2024
______________________________
Le greffier
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
ORDONNANCE
Hospitalisation sous contrainte
l'an deux mil vingt quatre et le vingt six Décembre
Devant Nous, Catherine LORNE, Vice-présidente, au tribunal judiciaire de Versailles statuant en application du code de la santé publique assisté(e) de Madame Christine VILETTE, greffier, à l’audience du 26 Décembre 2024
DEMANDEUR
Monsieur le directeur du CENTRE HOSPITALIER DE [Localité 11]-[Localité 12]
régulièrement convoqué, absent non représenté
DÉFENDEUR
Madame [H] [W]
[Adresse 4]
[Localité 6]
actuellement hospitalisée au CENTRE HOSPITALIER DE [Localité 11]-[Localité 12]
régulièrement convoquée, présente et assistée de Me Genusha WARAHENA LIYANAGE, avocat au barreau de VERSAILLES,
tiers
Monsieur [P] [W]
[Adresse 7]
[Localité 8]
régulièrement avisé, absent
PARTIE(S) INTERVENANTE(S)
- Madame le Procureur de la République
près le Tribunal Judiciaire de Versailles
régulièrement avisée, absente non représentée
Madame [H] [W], née le 16 Avril 1965 à [Localité 9](GRANDE BRETAGNE), demeurant [Adresse 4], fait l'objet, depuis le 16 décembre 2024 au CENTRE HOSPITALIER DE [Localité 11]-[Localité 12], d'une mesure de soins psychiatriques sous la forme d'une hospitalisation sous contrainte sur décision du directeur d'établissement, en application des dispositions de l'article L. 3212-3 du code de la santé publique, en urgence et à la demande d'un tiers Monsieur [P] [W]
frère,
Le 23 Décembre 2024, Monsieur le directeur du CENTRE HOSPITALIER DE [Localité 11]-[Localité 12] a saisi le magistrat statuant en application du code de la santé publique afin qu'il soit statué, conformément aux dispositions des articles L 3211-12-1 à L 3212-12 et des articles L 3213-1 à L 3213-11 du code de la santé publique, sur cette mesure.
Madame le Procureur de la République, avisée, a fait connaître son avis favorable au maintien de la mesure.
A l'audience, Madame [H] [W] était présente, assistée de Me Genusha WARAHENA LIYANAGE, avocat au barreau de VERSAILLES.
Les débats ont été tenus en audience publique.
La cause entendue à l'audience, l'affaire a été mise en délibéré au 26 Décembre 2024, par mise à disposition de l'ordonnance au greffe du juge des libertés et de la détention.
DISCUSSION
Il résulte des dispositions de l'article L 3211-12-1 du code de la santé publique qu'il appartient au juge des libertés et de la détention de statuer systématiquement sur la situation des patients faisant l'objet de soins psychiatriques sous forme d'hospitalisation complète, sans leur consentement.
L'article L 3212-1 de ce même code prévoit l'admission d'une personne en soins psychiatrique sous le régime de l'hospitalisation complète, sur décision du directeur d'un établissement habilité, lorsque ses troubles mentaux rendent impossible son consentement et que son état mental impose des soins immédiats assortis d'une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, ou d’une surveillance régulière justifiant une prise en charge adaptée.
Sur le moyen de nullité tiré de l'absence de l'avis à la CDSP :
Il est constant que l'irrégularité affectant une décision administrative dans le cadre de la présente instance entraîne la mainlevée de la mesure s'il en résulte une atteinte aux droits de la personne qui en fait l'objet, en application des dispositions de l'article L. 3216-1 du code de la santé publique.
L'article L. 3212-5 du code de la santé publique dispose que :
I.- Le directeur de l'établissement d'accueil transmet sans délai au représentant de l'État dans le département
ou, à [Localité 10], au préfet de police, et à la commission départementale des soins psychiatriques mentionnée à
l'article L. 3222-5 toute décision d'admission d'une personne en soins psychiatriques en application du présent
chapitre. Il transmet également sans délai à cette commission une copie du certificat médical d'admission, du
bulletin d'entrée et de chacun des certificats médicaux mentionnés aux deuxième et troisième alinéas de l'article
L. 3211-2-2.»
II - Abrogé
III - Dans le cas où la personne malade a été admise en application du 1o du II de l'article L. 3212-1 ou de
l'article L. 3212-3 et fait l'objet d'une prise en charge sous la forme d'une hospitalisation complète, le directeur
de l'établissement d'accueil informe la personne ayant demandé les soins de toute décision modifiant la forme
de la prise en charge.
En l'espèce, aucune pièce du dossier n'établit que cette information à la commission départementale des soins psychiatriques, concernant la décision d'admission en soins sans consentement du patient, a été effectivement
délivrée. Pour autant, les pièces justificatives de ces transmissions ne font pas partie des éléments dont la
communication au juge des libertés et de la détention est obligatoire aux termes de l'article R. 3211-12 du
même code. L'absence de ces pièces au dossier n'établit en conséquence pas que cette information n'a pas été
réalisée.
Enfin, dans l'hypothèse d'un défaut effectif d'information de la CDSP, aucun élément n'est avancé par la
patiente ou son conseil établissant une atteinte effective à ses droits en résultant, étant notamment relevé que la mesure dont elle a fait l'objet fait l'objet d'un contrôle juridictionnel systématique.
En conséquence, le moyen soulevé sera rejeté.
Sur le moyen de nullité tiré de l'absence de notification des décisions d'admission et de maintien :
Il est constant que l'irrégularité affectant une décision administrative dans le cadre de la présente instance entraîne la mainlevée de la mesure s'il en résulte une atteinte aux droits de la personne qui en fait l'objet, en application des dispositions de l'article L. 3216-1 du code de la santé publique.
Le conseil de Mme [W] expose que s'il est mentionné un refus de signer en marge de ces deux décisions, ces refus ne sont pas motivés et l'hopital ne justifie d'aucune nouvelle tentative.
L'article L. 3211-3 du code de la santé publique prévoit que toute personne faisant l'objet de soins
psychiatriques en application des chapitres II et III du présent titre ou de l'article 706-135 du code de procédure
pénale est informée :
a) Le plus rapidement possible et d'une manière appropriée à son état, de la décision d'admission et de chacune
des décisions mentionnées au deuxième alinéa du présent article, soit chaque décision prononçant le maintien
des soins en application des articles L. 3212-4, L. 3212-7, L. 3213-4 ou définissant la forme de la prise en
charge en application des articles L. 3211-12-5, L. 3212-4, L. 3213-1 et L. 3213-3, ainsi que des raisons qui
les motivent ;
b) Dès l'admission ou aussitôt que son état le permet et, par la suite, à sa demande et après chacune des
décisions mentionnées au même deuxième alinéa, de sa situation juridique, de ses droits, des voies de recours
qui lui sont ouvertes et des garanties qui lui sont offertes en application de l'article L. 3211-12-1.
Ni cette disposition ni aucune autre n'impose la notification spécifique au patient dès lors qu'il est suffisamment démontré qu'il est dans l'impossibilité de signer où qu'il refuse de signer.
Ainsi, la décision d'admission en date du 16 décembre 2024, mentionne une impossibilité de signer motivée par le fait que la patiente est endormie avec la précision "sédatéee +++" ; qu'elle a été reçue par le docteur [C] le lendemain matin à 9h33 qui indique dans le certificat médical des 24 h : " La patiente présente un contact hostile. Elle est mutique et réagit de manière inadaptés aux sollicitations des soignants. Une tension interne en lien avec des phénomènes dê pe.sécution et un déni total des troubles. Elle se montre opposante aux soins et aux taitements avec une certaine sthénicité. Son comportement est instable et imprévisible avec des moments d'agitation". comme la décision de maintien du 19 décembre 2024, notifié à la patiente qui a refusé de signer avec comme motif un "refus". Il s'en déduit que cette dernière décision a été de fait communiquée à la patiente.
Qu'il en résulte aucune atteinte aux droits du patient, de sorte que le moyen soulevé sera rejeté.
Sur le fond
Vu le certificat médical initial, dressé le 16 décembre 2024, par le Docteur [V] ;
Vu le certificat médical dit des 24 heures, dressé le 17 décembre 2024, par le Docteur [C] ;
Vu le certificat médical dit des 72 heures, dressé le 19 décembre 2024, par le Docteur [K] ;
Dans un avis motivé établi le 23 décembre 2024, le Docteur [C] présente une instabilité comportementale, marquée par des
troubles du comportement et des réactions inappropriées. Elle manifeste une réticence à communiquer, accompagnée par moment de propos agressifs. Elle s'oppose à la prise de son traitement et ne reconnaît pas ses troubles et conclut à la nécessité du maintien des soins sous la forme d'une hospitalisation complète.
Il convient, au regard de ces éléments, les restrictions à l'exercice des libertés individuelles de Madame [H] [W], née le 16 Avril 1965 à [Localité 9](GRANDE BRETAGNE), demeurant [Adresse 4] étant adaptées, nécessaires et proportionnées à son état mental et à la mise en oeuvre du traitement requis, l'intéressé se trouvant dans l'impossibilité de consentir aux soins en raison des troubles décrits, son état nécessitant des soins assortis d'une surveillance constante, de dire que la mesure de soins psychiatriques sous la forme d'une hospitalisation complète sera, en l'état, maintenue.
PAR CES MOTIFS
Statuant publiquement, par ordonnance contradictoire et en premier ressort,
Rejetons les moyens d'irrégularité invoqués.
Ordonnons le maintien de la mesure de soins psychiatriques sous forme d'hospitalisation complète de Madame [H] [W] ;
Rappelons que l'ordonnance du juge des libertés et de la détention est susceptible d'appel devant le Premier Président de la Cour d'Appel de Versailles dans un délai de dix jours à compter de sa notification. Seules les parties à la procédure définies à l'article R.3211-13 du CSP peuvent faire appel (requérant, personne sous soins psychiatriques, préfet ou directeur d'établissement le cas échéant). Le ministère public peut, dans tous les cas, interjeter appel dans le même délai. La déclaration d'appel motivée est transmise par tout moyen au greffe de la Cour d'Appel de Versailles qui en avise sur-le-champ le greffier du tribunal judiciaire et fait connaître la date et l'heure de l'audience aux parties, à leurs avocats, au tiers qui a demandé l'admission en soins et au directeur d'établissement. A moins qu'il n'ait été donné un effet suspensif à l'appel, le premier président statue dans les douze jours de sa saisine. Ce délai est porté à vingt-cinq jours si une expertise est ordonnée. Adresse : Monsieur le Premier Président - Cour d'Appel de Versailles - [Adresse 5] (télécopie : [XXXXXXXX02] - téléphone : [XXXXXXXX01] et [XXXXXXXX03] ). Rappelons que sur le fondement des dispositions des articles L 3211-12-4, R. 3211-16 et R 3211-20 du code de la santé publique le recours n'est pas suspensif d'exécution, sauf décision du Premier Président de la Cour d'appel de Versailles déclarant le recours suspensif à la demande du Procureur de la République ;Laissons les éventuels dépens à la charge du Trésor Public ;
Prononcée par mise à disposition au greffe le 26 Décembre 2024 par Catherine LORNE, Vice-présidente, assisté(e) de Madame Christine VILETTE, greffier, qui ont signé la minute de la présente décision.
Le greffier Le président | false | null | [] | {} |
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"24/03495"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/03495 | Tribunal judiciaire de Meaux | Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur | null | JLD | null | [] | 676db9af0ef547d5738044c7 | null | 2024-12-26T20:17:03.049000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 14Q | [] | false | null | null | Dossier N° RG 24/03495
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE
────
[Adresse 17]
Ordonnance statuant sur la première requête en prolongation d’une mesure de rétention administrative
Ordonnance du 26 Décembre 2024
Dossier N° RG 24/03495
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Audrey WAVRANT, greffier ;
Vu les articles L742-1 à L 742-3, L 741-10, L 743-3, L 743-19, L 743-20, R 741-1 à R 743-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu l’arrêté pris le 01 aout 2024 par le préfet de l’Essonne faisant obligation à M. [W] [R] [L] de quitter le territoire français ;
Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 19 décembre 2024 par le PRÉFET DE L’ESSONNE à l’encontre de M. [W] [R] [L], notifiée à l’intéressé le 21 décembre 2024 à 10h18 ;
Vu la requête du PRÉFET DE L’ESSONNE datée du 25 décembre 2024, reçue et enregistrée le 25 décembre 2024 à 08h43 au greffe du tribunal, tendant à la prolongation de la rétention administrative pour une durée de vingt six jours de :
Monsieur [W] [R] [L], né le 01 Avril 1992 à [Localité 20], ( SENEGAL) de nationalité Sénégalaise
Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
En l’absence du procureur de la République régulièrement avisé par le greffier, dès réception de la requête, de la date, de l’heure, du lieu et de l’objet de la présente audience ;
Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments :
- Me Fanny MARNEAU, avocat de permanence au barreau de Meaux désigné d’office à la demande de la personne retenue pour l’assister ;
- Me Catherine SCOTTO ( cabinet ACTIS), substituant le cabinet CENTAURE avocat représentant le PRÉFET DE L’ESSONNE ;
- M. [W] [R] [L] ;
Dossier N° RG 24/03495
MOTIFS DE LA DÉCISION
Attendu qu’indépendamment de tout recours contre la décision de placement, le juge doit se prononcer en tant que gardien de la liberté individuelle sur la légalité de la rétention ;
Attendu qu’après examen des éléments du dossier tels que complétés ou éclairés à l’audience contradictoirement, la procédure contrôlée est recevable et régulière ;
SUR LA DEMANDE DE PROLONGATION DE LA RÉTENTION:
Attendu qu’il ressort de l’examen des pièces jointes à la requête et des mentions figurant au registre prévu à l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile que la personne retenue a été, dans les meilleurs délais suivant la notification de la décision de placement en rétention, pleinement informée de ses droits et placée en état de les faire valoir à compter de son arrivée au lieu de rétention ;
Attendu que la mesure d’éloignement n'a pu être mise à exécution dans le délai de quatre jours qui s’est écoulé depuis la décision de placement en rétention ;
Attendu qu’il n’est émis aucune critique sur les diligences accomplies jusqu’à présent par l’Administration pour que, conformément aux exigences de l’article L. 741-3 et L. 751-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, la rétention n’excède pas le temps strictement nécessaire au départ de la personne faisant l’objet de la mesure d’éloignement ;
Attendu que la personne retenue ne remplit pas les conditions d’une assignation à résidence, telles que fixées par l’article L. 743-13 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, en ce sens qu’elle n’a pas préalablement remis à un service de police ou à une unité de gendarmerie un passeport en cours de validité, quels que soient les mérites de ses garanties de représentation ;
Attendu qu’en définitive, rien ne s’oppose à ce que soit ordonnée la prolongation de la rétention administrative de la personne visée par la requête du préfet ;
PAR CES MOTIFS,
DÉCLARONS la requête du PRÉFET DE L’ESSONNE recevable et la procédure régulière ;
ORDONNONS la prolongation de la rétention de M. [W] [R] [L] au centre de rétention administrative n°2 du [Localité 19] (77), ou dans tout autre centre ne dépendant pas de l'administration pénitentiaire, pour une durée de vingt six jours à compter du 25 décembre 2024 à 10h18 ;
Prononcé publiquement au palais de justice du Mesnil-Amelot, le 26 Décembre 2024 à 12 h 51.
Le greffier, Le juge,
qui ont signé l’original de l’ordonnance.
Pour information :
- La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris dans les 24 heures de sa notification. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Paris (Service des étrangers - Pôle 1 Chambre 11), notamment par télécopie au [XXXXXXXX03] ou par courriel à l’adresse [Courriel 18]. Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel.
- Vous pouvez, pendant toute la durée de votre rétention, demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec votre consulat ou toute personne de votre choix.
- Vous avez également le droit de contacter toute organisation et instance nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment :
• le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 12] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX05] ; fax : [XXXXXXXX02]) ;
• le Défenseur des droits ([Adresse 15] ; tél. : [XXXXXXXX08]) ;
• France Terre d’Asile ([Adresse 13] ; tél. : [XXXXXXXX04]) ;
• Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 14] ; tél. : [XXXXXXXX07]) ;
• Médecins sans frontières - MSF ([Adresse 16] ; tél. : [XXXXXXXX01]).
- La CIMADE, association indépendante de l’administration présente dans chacun des centres de rétention du [Localité 19] (Tél. CIMADE CRA2 : [XXXXXXXX010] / [XXXXXXXX011] - Tél. CIMADE CRA 3 : [XXXXXXXX09] / [XXXXXXXX06]) est à votre disposition, sans formalité, pour vous aider dans l’exercice effectif de vos droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur.
- Vous pouvez aussi demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à votre rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au magistrat du siège par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives.
Reçu le 26 décembre 2024, dans une langue comprise, notification de la présente ordonnance avec remise d’une copie intégrale, information du délai d’appel et des modalités d’exercice de cette voie de recours, ainsi que le rappel des droits en rétention.
La personne retenue,
Reçu copie intégrale de la présente ordonnance le 26 décembre 2024.
L’avocat du PRÉFET DE L’ESSONNE,
Reçu copie intégrale de la présente ordonnance le 26 décembre 2024.
L’avocat de la personne retenue, | false | null | [] | {} |
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"24/03246"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/03246 | Tribunal judiciaire de Bobigny | Expulsion "conditionnelle" ordonnée au fond avec suspension des effets de la clause résolutoire | null | Chambre 27 / Proxi fond | null | [] | 676da67b0ef547d5737fd2d3 | null | 2024-12-26T18:55:07.345000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 5AA | [] | false | null | null | TRIBUNAL DE PROXIMITÉ DU RAINCY
[Adresse 4]
[Adresse 4]
Téléphone : [XXXXXXXX01]
@ : [Courriel 7]
REFERENCES : N° RG 24/03246 - N° Portalis DB3S-W-B7I-ZEOG
Minute : 24/1199
S.A. HM SEQENS
Représentant : Me Frédéric CATTONI, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : C 199
C/
Monsieur [D] [O]
Madame [J] [O]
Exécutoire délivrée le :
à :
Copie certifiée conforme délivrée le :
à :
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
JUGEMENT
Jugement rendu et mis à disposition au greffe du tribunal de proximité du Raincy en date du 26 décembre 2024 par Madame Céline MARION, en qualité de juge des contentieux de la protection assistée de Madame Sandra GAGNOUX, greffier ;
Après débats à l'audience publique du 24 octobre 2024 tenue sous la présidence de Madame Céline MARION, juge des contentieux de la protection, assistée de Madame Claudine ADUFASHE, greffier audiencier ;
ENTRE DEMANDEUR :
S.A. HM SEQENS,
demeurant [Adresse 2]
[Localité 5]
représentée par Me Frédéric CATTONI, avocat au barreau de PARIS
D'UNE PART
ET DÉFENDEURS :
Monsieur [D] [O],
demeurant [Adresse 3]
[Localité 6]
comparant en personne
Madame [J] [O],
demeurant [Adresse 3]
[Localité 6]
non comparante, ni représentée
D'AUTRE PART
EXPOSE DU LITIGE
Par acte sous seing privé en date du 1er octobre 1990, la SNI (SOCIETE NATIONALE IMMOBILIERE) a donné à bail à Monsieur [D] [O] un logement situé [Adresse 3].
Monsieur [D] [O] est marié à Madame [J] [O].
Selon acte authentique en date du 22 juillet 2004, la SNI a vendu le bien immobilier à la SA d’HLM PAX-PROGRES-PALLAS.
Selon procès-verbal de l’assemblée générale mixte du 30 juin 2009, la SA d’HLM PAX-PROGRES-PALLAS a apporté ses ensembles immobiliers en exploitation à la SA d’HLM TROIS VALLEES, qui a modifié sa dénomination sociale pour devenir DOMAXIS.
Selon procès-verbal de l’assemblée générale mixte du 5 juin 2019, la SA d’HLM FRANCE HABITATION a absorbé par suite de fusion la SA d’HLM DOMAXIS et a modifié sa dénomination sociale pour devenir SEQENS.
Par acte de commissaire de justice en date du 10 novembre 2023, la SA D'HLM SEQENS a fait signifier à Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] un commandement de payer visant la clause résolutoire pour un montant de 4208,44 euros en principal, au titre des loyers et charges impayés.
Par lettre en date du 14 novembre 2023 reçue le 20 novembre 2023 la SA D'HLM SEQENS a saisi la commission de coordination des actions de prévention des expulsions locatives (CCAPEX).
Par acte de commissaire de justice en date du 5 avril 2024, la SA D'HLM SEQENS a fait assigner Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] devant le juge des contentieux de la protection siégeant au Tribunal de proximité du Raincy aux fins de :
constater l’acquisition de la clause résolutoire du bail du 1er octobre 1990,prononcer la résiliation judiciaire du bail verbal concernant l’emplacement de stationnement parking porte 1053,ordonner l’expulsion de Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] ainsi que de tout occupant de leur chef, condamner solidairement Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] au paiement des sommes suivantes :au titre de l’arriéré au 31 décembre 2023 (échéance de décembre 2023 incluse), la somme de 6535,83 euros, concernant le bail du 1er octobre 1990 avec intérêts au taux légal à compter du commandement sur les sommes visées audit acte, et à compter de la présente sur le surplus, sous réserve de la majoration sollicitée ci-dessus,les loyers et charges contractuels jusqu’à la date de résiliation et à compter du 11 janvier 2024 jusqu’à la reprise effective des lieux, une indemnité mensuelle d’occupation équivalente au montant du loyer tel qu’il aurait été dû avec ses majorations et revalorisations, si les baux s’étaient poursuivis, majoré de 25%, augmenté des charges légalement exigibles, concernant le bail verbal concernant l’emplacement de stationnementavec intérêts au taux légal à compter de la l’assignation,à compter du 1er janvier 2024 et jusqu’au prononcé de la résiliation, les loyers et charges contractuels, et à compter du prononcé de la résiliation jusqu’à la reprise des lieux, une indemnité mensuelle d’occupation équivalente au montant du loyer tel qu’il aurait été dû avec ses majorations et revalorisations, si les baux s’étaient poursuivis, majoré de 25%, augmenté des charges légalement exigibles, la somme de 500 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile les entiers dépens.
L'assignation a été dénoncée à la préfecture de la Seine-Saint-Denis le 9 avril 2024.
À l'audience du 24 octobre 2024, la SA D'HLM SEQENS, représentée, maintient ses demandes et actualise sa créance à la somme de 821,89 euros arrêtée au 23 octobre 2024, loyer du mois de septembre 2024 inclus. Elle n’est pas opposée à la demande de délais de paiement et de suspension des effets de la clause résolutoire.
La SA D'HLM SEQENS soutient, sur le fondement de l'article 24 de la loi du 6 juillet 1989, que Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] n'ont pas réglé les sommes réclamées dans le délai prévu après la signification du commandement de payer du 10 novembre 2023. Elle soutient également que le non-paiement des loyers constitue un manquement des locataires à leurs obligations justifiant la résiliation judiciaire du bail en application des articles 1224 et suivants du code civil et 7 de la loi du 6 juillet 1989. Elle ajoute que la créance de loyer est certaine, liquide et exigible, ce qui justifie la condamnation des locataires à régler l'arriéré de loyers en application de l'article 7 de la loi du 6 juillet 1989. La SA D'HLM SEQENS souligne qu’il y a une reprise du versement intégral du loyer courant.
Monsieur [D] [O] ne conteste pas le principe de la dette. Il demande le bénéfice de délais de paiement à hauteur de 100 euros par mois en plus des loyers, et en ce cas, la suspension des effets de la clause résolutoire.
Il explique percevoir 2185 euros par mois et que Madame [J] [O] est en formation et donc sans ressource pour le moment. Monsieur [D] [O] indique avoir 1 enfant à charge et ne pas avoir de dette hormis les charges courantes. Il évoque des retards dans le paiement des pensions de retraite à la suite de problèmes administratif au moment du passage en retraite.
Madame [J] [O], régulièrement assignée à domicile ne comparait pas et n’est pas représentée.
À l’issue des débats, l’affaire a été mise en délibéré. Le président a avisé les parties que le jugement serait prononcé le 26 décembre 2024 par mise à disposition au greffe de la juridiction.
MOTIVATION DE LA DECISION
Aux termes de l’article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée.
Sur les demandes principales
Sur le contenu du contrat de location :
Aux termes de l'article 1714 du code civil, on peut louer ou par écrit ou verbalement.
Selon l'article 3 de la loi du 6 juillet 1989, le contrat de location est établi par écrit.
Il résulte de l'article 1375 du code civil, l’acte sous signature privée qui constate un contrat synallagmatique ne fait preuve que s'il a été fait en autant d'originaux qu'il y a de parties ayant un intérêt distinct.
Selon les articles 1361 et 1362 du code civil, les règles relatives à la preuve par écrit reçoivent exception lorsqu'il existe un commencement de preuve par écrit, soit tout acte par écrit émanant de celui qui conteste un acte ou de celui qu’il représente, rend vraisemblable ce qui est allégué, corroboré par un autre moyen de preuve. Peuvent être considérées par le juge comme équivalant à un commencement de preuve par écrit les déclarations faites par une partie lors de sa comparution personnelle, son refus de répondre ou son absence à la comparution.
En l'espèce, il résulte des pièces communiquées, notamment du contrat de location portant sur le logement, des appels de loyers et charges, libellés au nom et adresse des locataires et du décompte, qui laissent apparaître des paiements, qui constituent des commencements de preuve par écrit , corroborés par les observations du locataire à l’audience, que le contrat de location comprend le logement et un emplacement de stationnement, porte 1053, situé à la même adresse lequel est considéré comme accessoire du logement loué et est soumis à la loi du 6 juillet 1989.
Sur la recevabilité de la demande
Conformément aux dispositions de l'article 24 III de la loi du 6 juillet 1989 dans sa version applicable au présent litige, une copie de l'assignation aux fins de constat de la résiliation du bail a été notifiée au représentant de l'Etat dans le département le 9 avril 2024, soit au moins six semaines avant l'audience.
Par ailleurs, la SA D'HLM SEQENS justifie avoir saisi la commission de coordination des actions de prévention des expulsions locatives (CCAPEX) le 20 novembre 2023, soit deux mois au moins avant la délivrance de l’assignation du 5 avril 2024, conformément aux dispositions de l’article 24 II de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989.
En conséquence, les demandes de la SA D'HLM SEQENS aux fins de constat de résiliation du bail du logement et de résiliation judiciaire du bail verbal concernant l’emplacement de stationnement, pour défaut de paiement des loyers sont recevables.
Sur la demande en paiement des loyers et charges
Selon l’article 7a) de la loi du 6 juillet 1989, le locataire est obligé de payer les loyers et charges aux termes convenus.
Aux termes de l’article 4 p) de la loi n°89-462 du 6 juillet 1989, est réputée non écrite toute clause qui fait supporter au locataire des frais de relance ou d'expédition de la quittance ainsi que les frais de procédure en plus des sommes versées au titre des dépens et de l'article 700 du code de procédure civile. Il résulte de ces dispositions que le bailleur ne peut mettre à la charge du locataire les frais relatifs au recouvrement amiable ou contentieux de sa créance au titre de l’arriéré locatif.
En application de l'article 1353 du code civil, il appartient à celui qui demande l'exécution d'une obligation d'en rapporter la preuve.
En l'espèce, il ressort des pièces du dossier, notamment du bail signé le 1er octobre 1990, du commandement de payer délivré le 10 novembre 2023 et du décompte de la créance actualisé au 23 octobre 2024 que la SA D'HLM SEQENS rapporte la preuve de l'arriéré de loyers et charges impayés.
Il convient de déduire du décompte présenté la somme de 528,08 euros (155,00 euros, 13,00 euros et deux fois 180,04 euros) imputée pour des frais.
Madame [J] [O] est l’épouse de Monsieur [D] [O] et le mariage a été porté à la connaissance du bailleur selon fiche familiale annexée au contrat de location. Madame [J] [O] est donc cotitulaire du bail conformément à l’article 1751 du code civil.
Par ailleurs, le logement constitue le logement de la famille si bien que Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] sont obligés solidairement au paiement des loyers et charges en application de l’article 220 du code civil.
En conséquence, il convient de condamner solidairement Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] à payer à la SA D'HLM SEQENS la somme de 293,81 euros, au titre des sommes dues au 23 octobre 2024 avec intérêts au taux légal à compter du jugement.
Sur la demande d'acquisition de la clause résolutoire
Selon l'article 24 la loi du 6 juillet 1989, tout contrat de bail d'habitation contient une clause prévoyant la résiliation de plein droit du contrat de location pour défaut de paiement du loyer ou des charges aux termes convenus ou pour non-versement du dépôt de garantie. Cette clause ne produit effet que six semaines après un commandement de payer demeuré infructueux.
En l’absence de dispositions transitoires, l’application de la loi du 27 juillet 2023 dans le temps est régie par l’article 2 du code civil, selon lequel la loi ne dispose que pour l'avenir et n'a point d'effet rétroactif.
Dès lors, si son article 10, en ce qu'il modifie l’article 24 de la loi du 6 juillet 1989 pour fixer désormais à six semaines le délai minimal accordé au locataire pour apurer sa dette, au terme duquel la clause résolutoire est acquise, ne s'applique pas immédiatement aux contrats en cours, qui demeurent régis par les stipulations des parties, telles qu'encadrées par la loi en vigueur au jour de la conclusion du bail, et ne peut avoir pour effet d'entraîner leur réfaction (Cass. Civ. 3e, avis du 13 juin 2024, n°24-70.002), il s’applique en revanche aux contrats conclus ou renouvelés après son entrée en vigueur.
De plus, les effets légaux d’un contrat sont régis par la loi en vigueur au moment où ils se produisent (Cass. Civ. 3e 18 février 2009 n°08-13343).
En l’espèce, le bail contient une clause résolutoire qui prévoit qu'à défaut de paiement des loyers ou charges, dans un délai de 1 mois, après délivrance d'un commandement de payer resté sans effet, le bail sera résilié de plein droit.
Le contrat a été conclu le 1er octobre 1990 et tacitement reconduit le 1er octobre 2023, soit, après le 29 juillet 2023, date de l’entrée en vigueur de la loi du 27 juillet 2023, et avant la signification du commandement de payer.
Le commandement de payer signifié par commissaire de justice en date du 10 novembre 2023 vise la clause résolutoire et contient les mentions prévues par l'article 24 de la loi du 6 juillet 1989.
L’acte vise toutefois le délai de deux mois prévu à l’article 24, dans sa version antérieure à la loi du 27 juillet 2023.
Or, le contrat ayant été reconduit après l’entrée en vigueur de la loi du 27 juillet 2023, il convient de faire application des modalités de mise en œuvre de la clause résolutoire à la date de la signification du commandement de payer et dès lors, de retenir le délai de six semaines, prévu par la loi.
Les conditions d'acquisition de la clause résolutoire sont en principe réunies à l'expiration du délai de deux mois à compter du commandement de payer, soit, le 22 décembre 2023 à 24 heures et il y a lieu en conséquence de constater la résiliation du bail conclu le 1er octobre 1990 à compter du 23 décembre 2023.
Sur la demande de délais de paiement et de suspension des effets de la clause résolutoire
En application de l'article 24 V de la loi du 06 juillet 1989 le juge peut, à la demande du locataire, du bailleur ou d'office, à la condition que le locataire soit en situation de régler sa dette locative et qu’il ait repris le versement intégral du loyer courant avant la date de l’audience, accorder des délais de paiement dans la limite de trois années, au locataire en situation de régler sa dette locative.
Selon l’article 24-VII de la même loi, lorsque le juge est saisi en ce sens par le bailleur ou par le locataire, et à la condition que le locataire ait repris le versement intégral du loyer courant avant la date de l’audience, les effets de la clause de résiliation de plein droit peuvent être suspendus pendant le cours des délais ainsi accordés. Le texte prévoit que la suspension prend fin dès le premier impayé ou dès lors que le locataire ne se libère pas de sa dette locative dans les délais et selon les modalités fixées par le juge et que ces délais ne peuvent affecter l’exécution du contrat de location, notamment suspendre le paiement des loyers et charges.
Si le locataire se libère de sa dette dans le délai et selon les modalités fixées par le juge, la clause de résiliation de plein droit est réputée ne pas avoir joué et dans le cas contraire, elle reprend son plein effet.
En l'espèce, Monsieur [D] [O] propose de s’acquitter des sommes dues de façon échelonnée. Les locataires justifient de leur situation personnelle et financière et ont effectué des paiements ayant contribuer à diminuer la dette, qui s’élèvent à moins d’une échéance courante. Ils sont donc en mesure de régler la dette locative. Il ressort des éléments communiqués que Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] ont repris le paiement intégral du loyer et des charges.
La SA D'HLM SEQENS n’est pas opposée à l’octroi de délais de paiement et à la suspension des effets de la clause résolutoire.
Au vu de ces éléments, il convient donc d'accorder à Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] des délais selon les modalités définies dans le dispositif pour le règlement des sommes dues.
Conformément à la demande, il y a lieu de suspendre les effets de la clause résolutoire pendant cette période, ce qui signifie que si les échéances sont réglées régulièrement, et la dette réglée dans sa totalité, la clause résolutoire sera réputée n’avoir jamais joué.
À défaut de règlement d'une des échéances, ou en cas d’impayé, la suspension prendra fin et la clause reprendra son effet, si bien que l’expulsion de Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] et de tout occupant de leur chef sera autorisée. Le sort des meubles sera régi conformément aux dispositions des articles L433-1 et L433-2 du code des procédures civiles d'exécution.
Il convient de fixer une indemnité d'occupation en réparation du préjudice causé par l’occupation sans droit ni titre du local après résiliation du bail et destinée à compenser la perte de jouissance du bien, d’un montant égal au loyer révisé et des charges qui auraient été dus si le bail s’était poursuivi, somme suffisant à réparer le préjudice du bailleur sans majoration, et de condamner in solidum Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] au paiement de cette indemnité à compter de la résiliation du bail jusqu'à la libération effective des lieux.
Sur la demande de résiliation judiciaire du bail
Au regard des développements qui précèdent constatant la résiliation du contrat de location lequel porte sur le logement et le stationnement, il n’y a pas lieu de prononcer également la résiliation judiciaire de la location portant sur le stationnement.
Sur les frais du procès et l’exécution provisoire
En application des dispositions des articles 696 et suivants du code de procédure civile, il convient de condamner in solidum Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] aux dépens de l'instance comprenant les frais de signification du commandement de payer et de notification à la préfecture et de saisine de la CCAPEX.
Il convient également de condamner in solidum Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] à payer à la SA D'HLM SEQENS la somme de 100 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile.
PAR CES MOTIFS
Le juge des contentieux de la protection, statuant en audience publique, par jugement réputé contradictoire en premier ressort, rendu par mise à disposition au greffe le jour de son délibéré,
DECLARE recevables les demandes de la SA D'HLM SEQENS aux fins de constat de l’acquisition de la clause résolutoire et de résiliation judiciaire du bail
CONSTATE que les conditions d’acquisition de la clause résolutoire contenue dans le bail conclu le 1er octobre 1990 entre la SA D'HLM SEQENS d'une part, et Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] d'autre part, concernant le logement et l’emplacement de stationnement porte 1053 situés [Adresse 3], sont réunies à la date du 23 décembre 2023,
CONSTATE la résiliation du bail à compter de cette date,
CONDAMNE solidairement Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] à payer à la SA D'HLM SEQENS la somme de 293,81 euros au titre des loyers et charges arrêtés au 23 octobre 2024 échéance de septembre 2024 incluse, avec intérêts au taux légal à compter du jugement,
ACCORDE un délai à Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] pour le paiement de ces sommes,
AUTORISE Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] à s’acquitter de la dette en 3 fois, en procédant à 2 versements de 100 euros, et un dernier versement égal au solde de la dette, sauf meilleur accord entre les parties et ce en plus du loyer courant et des charges,
DIT que chaque versement devra intervenir avant le 10 de chaque mois et pour la première fois le 10 du mois suivant la signification du présent jugement,
SUSPEND les effets de la clause résolutoire,
RAPPELLE que la présente décision suspend la procédure d'exécution,
DIT que si les délais accordés sont entièrement respectés, la clause résolutoire sera réputée n’avoir jamais été acquise,
DIT qu’à défaut de paiement du loyer courant et des charges ou d’une seule mensualité à sa date d’échéance, l'échelonnement sera caduc, la totalité de la somme restant due deviendra immédiatement exigible, et la clause résolutoire reprendra ses effets,
En ce cas,
ORDONNE, à défaut de départ volontaire des lieux, l'expulsion de Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] ainsi que de tout occupant de leur chef, dans un délai de deux mois à compter de la signification d'un commandement d'avoir à libérer les lieux, avec l’assistance de la force publique si besoin est, ainsi que le transport des meubles laissés dans les lieux loués, conformément aux dispositions des articles L433-1 et L433-2 du code des procédures civiles d’exécution,
CONDAMNE in solidum Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] à payer à la SA D'HLM SEQENS une indemnité d'occupation égale au montant du loyer révisé, augmenté des charges qui auraient été dus, si le bail s’était poursuivi à compter du 23 décembre 2023 jusqu'à la libération effective des lieux, déduction faite des paiements déjà intervenus,
CONDAMNE in solidum Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] à payer à la SA D'HLM SEQENS la somme de 100 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile,
CONDAMNE in solidum Monsieur [D] [O] et Madame [J] [O] aux dépens de l'instance, comprenant les frais de signification du commandement de payer du 10 novembre 2023, et le coût de la notification de l'assignation à la préfecture, et de la saisine de la CCAPEX,
DEBOUTE la SA D'HLM SEQENS de ses autres demandes et prétentions.
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CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE
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Annexe du palais de Justice de Meaux - [Adresse 12] - [Localité 26]
Ordonnance statuant sur la contestation de l’arrêté de placement en rétention et sur la première requête en prolongation d’une mesure de rétention administrative
Ordonnance du 26 Décembre 2024
Dossier N° RG 24/03496
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Audrey WAVRANT, greffier ;
Vu les articles L742-1 à L 742-3, L 741-10, L 743-3, L 743-19, L 743-20, R 741-1 à R 743-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu le jugement rendu le 12 octobre 2023 rendu par la 23ème chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris prononçant à l’encontre de M. [Y] [W] une interdiction du territoire français pour une durée de 5 ans, à titre de peine complémentaire ;
Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 19 décembre 2024 par le PRÉFET DE L’ESSONNE à l’encontre de M. [Y] [W], notifiée à l’intéressé le 21 décembre 2024 à 10h50 ;
Vu le recours de M. [Y] [W], né le 17 Juin 1989 à LOUGA, de nationalité Sénégalaise daté du 23 décembre 2024, reçu et enregistré le 23 décembre 2024 à 15h45 au greffe du tribunal, par lequel il demande au tribunal d’annuler la décision de placement en rétention administrative pris à son encontre ;
Vu la requête du PRÉFET DE L’ESSONNE datée du 25 décembre 2024, reçue et enregistrée le 25 décembre 2024 à 08h42, tendant à la prolongation de la rétention administrative pour une durée de vingt six jours de :
Monsieur [Y] [W], né le 17 Juin 1989 à [Localité 25] ( SENEGAL), de nationalité Sénégalaise
Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
En l’absence du procureur de la République régulièrement avisé par le greffier, dès réception de la requête, de la date, de l’heure, du lieu et de l’objet de la présente audience ;
En présence, serment préalablement prêté, de Monsieur [S] [U], interprète en langue wolof déclarée comprise par la personne retenue ;
Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments :
- Me Fanny MARNEAU, avocat de permanence au barreau de Meaux désigné d’office à la demande de la personne retenue pour l’assister ;
- Me Catherine SCOTTO ( cabinet ACTIS), substituant le cabinet CENTAURE, avocat représentant le PRÉFET DE L’ESSONNE ;
- M. [Y] [W] ;
MOTIFS DE LA DÉCISION
SUR LA JONCTION DES PROCÉDURES:
Attendu qu’il convient en application de l’article 367 du code de procédure civile et pour une bonne administration de la justice de joindre les deux procédures à savoir, celle introduite par le recours de M. [Y] [W] enregistré sous le N° RG 24/03496 et celle introduite par la requête de PRÉFET DE L’ESSONNE enregistrée sous le N° RG 24/03497 ;
Attendu qu’indépendamment de tout recours contre la décision de placement, le juge doit se prononcer en tant que gardien de la liberté individuelle sur la légalité de la rétention;
Attendu qu’après examen des éléments du dossier tels que complétés ou éclairés à l’audience contradictoirement, la procédure contrôlée est recevable et régulière ;
SUR LA CONTESTATION DE L’ARRÊTÉ DE PLACEMENT EN RÉTENTION:
Attendu que le conseil de M. [Y] [W] soulève irrégularité de son placement en rétention à raison de :
- l’insuffisance de motivation et d’examen personnel de la situation de l’intéressé
- l’absence d’examen réel de la possibilité de l’assigner à résidence
Attendu que, suivant l'article L.741-6 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, la décision de placement prise par l'autorité administrative est écrite et motivée ;
Attendu que le préfet n’est pas tenu dans sa motivation de faire état de tous les éléments de la situation personnelle de l’intéressé dès lors que les motifs positifs qu’il retient suffisent à justifier le placement en rétention, tel étant le cas en l’espèce, puisque le préfet a mentionné que l’intéressé fait l’objet d’une interdiction du territoire français dune durée de 5 ans prononcée par le tribunal correctionnel de Paris le 12/10/2023 pour infraction à la législation sur les sutpéfiants, ne peut faire l’objet d’une assignation à résidence au regard de l’article L731-1 du CESEDA, ne peut justifier de la possession de documents d’identité ou de voyage en cours de validité, a dissimulé des éléments d’identité par l’utilisation d’alias, a fait l’objet de deux signalements et d’une condamnation pour des faits de troubled à l’ordre public, ne peut se prévaloir d’un état de vulnérabilité; qu’ainsi c’est sans erreur d’appréciation, que le préfet estimant insuffisantes les garanties de représentation de l’intéressé, l’a placé en rétention étant en outre rappelé qu’il résulte des dispositions de l’artocle L741-1 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile issue de la loi n° 2024-42 du 26 janvier 2024 pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration que “L'autorité administrative peut placer en rétention, pour une durée de quatre jours, l'étranger qui se trouve dans l'un des cas prévus à l'article L. 731-1 lorsqu'il ne présente pas de garanties de représentation effectives propres à prévenir un risque de soustraction à l'exécution de la décision d'éloignement et qu'aucune autre mesure n'apparaît suffisante à garantir efficacement l'exécution effective de cette décision. Le risque mentionné au premier alinéa est apprécié selon les mêmes critères que ceux prévus à l'article L. 612-3 ou au regard de la menace pour l'ordre public que l'étranger représente” ; qu’ainsi, la seule caractérisation d’une menace à l’ordre public, nonobstant les garanties de représentation de l’étranger, est suffisante au Préfet pour placer la personne sous le régime de la rétention administrative ; qu’en l’espèce, la condamnation visée suffit à caractèriser la menace à l’ordre public;
Attendu par ailleurs que ces motifs de droit et de fait se révèlent avoir été suffisants pour mettre l'étranger en mesure de contester utilement l'arrêté devant le juge des libertés et de la détention ;
Attendu, par suite, que le moyen tiré de l’insuffisance de la motivation de la décision de placement en rétention administrative et du défaut d’examen sérieux de la situation personnelle de l’intéressé ayant entraîné une erreur manifeste d’appréciation sera écarté ;
SUR LA DEMANDE DE PROLONGATION DE LA RÉTENTION:
Attendu que la procédure est régulière ;
Attendu qu’il ressort de l’examen des pièces jointes à la requête et des mentions figurant au registre prévu à l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile que la personne retenue a été, dans les meilleurs délais suivant la notification de la décision de placement en rétention, pleinement informée de ses droits et placée en état de les faire valoir à compter de son arrivée au lieu de rétention ;
Attendu que la mesure d’éloignement n'a pu être mise à exécution dans le délai de quatre jours qui s’est écoulé depuis la décision de placement en rétention ;
Attendu qu’il n’est émis aucune critique sur les diligences accomplies jusqu’à présent par l’Administration pour que, conformément aux exigences de l’article L. 741-3 et L. 751-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, la rétention n’excède pas le temps strictement nécessaire au départ de la personne faisant l’objet de la mesure d’éloignement ;
Attendu que la personne retenue ne remplit pas les conditions d’une assignation à résidence, telles que fixées par l’article L. 743-13 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, en ce sens qu’elle n’a pas préalablement remis à un service de police ou à une unité de gendarmerie un passeport en cours de validité, quels que soient les mérites de ses garanties de représentation ;
Attendu qu’en définitive, rien ne s’oppose à ce que soit ordonnée la prolongation de la rétention administrative de la personne visée par la requête du préfet ;
PAR CES MOTIFS,
ORDONNONS la jonction de la procédure introduite par la requête de PRÉFET DE L’ESSONNE enregistré sous le N° RG 24/03497 et celle introduite par le recours de M. [Y] [W] enregistrée sous le N° RG 24/03496;
DÉCLARONS le recours de M. [Y] [W] recevable ;
REJETONS le recours de M. [Y] [W] ;
DÉCLARONS la requête du PRÉFET DE L’ESSONNE recevable et la procédure régulière ;
ORDONNONS la prolongation de la rétention de M. [Y] [W] au centre de rétention administrative [27] (77), ou dans tout autre centre ne dépendant pas de l'administration pénitentiaire, pour une durée de vingt six jours à compter du 25 décembre 2024 à 10h50 ;
Prononcé publiquement au palais de justice du Mesnil-Amelot, le 26 Décembre 2024 à 16 h56 .
Le greffier, Le juge,
qui ont signé l’original de l’ordonnance.
Pour information :
- La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris dans les 24 heures de sa notification. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Paris (Service des étrangers - Pôle 1 Chambre 11), notamment par télécopie au [XXXXXXXX03] ou par courriel à l’adresse [Courriel 24]. Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel.
- Vous pouvez, pendant toute la durée de votre rétention, demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec votre consulat ou toute personne de votre choix.
- Vous avez également le droit de contacter toute organisation et instance nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment :
• le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 13]- [Localité 22] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX05] ; fax : [XXXXXXXX02]) ;
• le Défenseur des droits ([Adresse 18] - [Localité 21] ; tél. : [XXXXXXXX08]) ;
• France Terre d’Asile ([Adresse 14] - [Localité 20] ; tél. : [XXXXXXXX04]) ;
• Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 15] - [Localité 17] ; tél. : [XXXXXXXX07]) ;
• Médecins sans frontières - MSF ([Adresse 23] - [Localité 19] ; tél. : [XXXXXXXX01]).
- La CIMADE, association indépendante de l’administration présente dans chacun des centres de rétention du [Localité 26] (Tél. CIMADE CRA[27] : [XXXXXXXX010] / [XXXXXXXX011] - Tél. CIMADE CRA [16] : [XXXXXXXX09] / [XXXXXXXX06]) est à votre disposition, sans formalité, pour vous aider dans l’exercice effectif de vos droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur.
- Vous pouvez aussi demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à votre rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au magistrat du siège par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives.
Reçu le 26 décembre 2024, dans une langue comprise, notification de la présente ordonnance avec remise d’une copie intégrale, information du délai d’appel et des modalités d’exercice de cette voie de recours, ainsi que le rappel des droits en rétention.
La personne retenue, L’interprète ayant prêté son concours
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 26 décembre 2024, à l’avocat du PRÉFET DE L’ESSONNE, absent au prononcé de la décision.
Le greffier,
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 26 décembre 2024, à l’avocat de la personne retenue, absent au prononcé de la décision.
Le greffier, | false | null | [] | {} |
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"motivations": [
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"start": 2602,
"end": 4740
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"moyens": null,
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} | [] | null | [] | null | Tribunal judiciaire | [
"24/01030"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/01030 | Tribunal judiciaire du Havre | Maintien de la mesure d'isolement et/ou de contention | null | JLD | null | [] | 676dcbf50ef547d57380a37f | null | 2024-12-26T21:35:01.078000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 14T | [] | false | null | null | N° RG 24/01030 - N° Portalis DB2V-W-B7I-GXHP Minute N°
Dossier SDT
TRIBUNAL JUDICIAIRE DU HAVRE
LE JUGE DES LIBERTÉS ET DE LA DÉTENTION
Notification à :
- M. le directeur du groupe hospitalier [Localité 4]
- [X] [I] par transmission au directeur de l’hôpital contre signature d’un récépissé
- Me Antoine SIFFERT
- M. Le procureur de la République
le 26 Décembre 2024
Le greffier
Décision du 26 Décembre 2024 à 12 h 05.
Nous, Valérie ETILE, vice-présidente déléguée pour le contrôle des hospitalisations sans consentement, statuant publiquement en matière de contrôle de mesure d’isolement et de contention, au tribunal judiciaire du Havre,
Vu la décision d'admission en soins psychiatriques sous le régime de l’hospitalisation complète prise par le directeur du groupe hospitalier [Localité 4] le 23 août 2024 de :
[X] [I]
né le 08 Février 2001 à MAROC [Localité 1]
Lieu de l’admission : Groupe Hospitalier [Localité 4], pôle de psychiatrie
Hôpital [7]
[Adresse 3]
[Localité 4].
Suite à son transfert le 18 décembre 2024 depuis le Centre Hospitalier de [Localité 5] ;
Vu la décision de placement en isolement de M. [X] [I] prise par le Docteur [U] le 18 décembre 2024 à 20H30,
Vu la dernière décision du juge des libertés et de la détention du 22 décembre 2024 à 14H30 autorisant la poursuite de la mesure à compter du 22 décembre 2024 à 20H30.
Vu l’acte de saisine adressé par le directeur du groupe hospitalier [Localité 4], reçu et enregistré au greffe du juge des libertés et de la détention le 25 Décembre 2024 à 19H03, accompagnée des pièces mentionnées à l’article R3211-33-1 du code de la santé publique.
Vu les avis donnés par le greffe :
- à la personne faisant l’objet de soins psychiatriques et à son avocat, Me Antoine SIFFERT
- au directeur du groupe hospitalier [Localité 4]
- au procureur de la République du HAVRE ;
Vu l’avis médical établi par le Docteur [G] le 25 décembre 2024 à 05H00, indiquant que l’audition de [X] [I] est impossible,
Vu les observations écrites de Me Antoine SIFFERT, avocat de la personne faisant l’objet de soins psychiatriques,
Vu l’avis du ministère public en date du 26 décembre 2024,
Vu les articles L3222-5-1, L3211-12-1, et R3211-31 et suivants du code de la santé publique.
EXPOSÉ DES DEMANDES
La personne faisant l’objet de soins psychiatriques est représentée par Me Antoine SIFFERT, avocat commis d’office par le bâtonnier de l’ordre des avocats.
Me [C] [M] demande la mainlevée de la mesure.
Le ministère public, dont l’avis écrit a été communiqué aux autres parties, sollicite le maintien de la mesure.
SUR CE,
Sur la forme :
Nous avons été régulièrement saisis dans les délais requis par la loi et la procédure de placement et de maintien en isolement a été menée conformément à la loi.
Sur le fond :
Le juge des libertés et de la détention doit contrôler en application de l'article L3216-1 du code de la santé publique la régularité des décisions administratives prises en matière d'hospitalisation complète. En application de l'article L3211-3 du code de la santé publique il doit aussi veiller à ce que les restrictions à l'exercice des libertés individuelles du patient soient adaptées, nécessaires et proportionnées à son état mental et à la mise en ouvre du traitement requis.
L'article L 3222-5-1,I du code de la santé publique dispose que «l'isolement et la contention sont des pratiques de dernier recours et ne peuvent concerner que des patients en hospitalisation complète sans consentement. Il ne peut y être procédé que pour prévenir un dommage immédiat ou imminent pour le patient ou autrui, sur décision motivée d'un psychiatre et uniquement de manière adaptée, nécessaire et proportionnée au risque après évaluation du patient. Leur mise en oeuvre doit faire l'objet d'une surveillance stricte, somatique et psychiatrique, confiée par l'établissement à des professionnels de santé désignés à cette fin et tracée dans le dossier médical ».
Le juge ne peut dans le cadre de son contrôle se substituer à l'autorité médicale s'agissant de l'évaluation du diagnostic posé ou des soins nécessaires.(1ère Civ 27 septembre 2017)
[I] [X] a été placé à l’isolement le 18 décembre 2024 à 20H30 en raison de comportements hétéro-agressifs. La poursuite de la mesure était autorisée par ordonnance du juge du 22 décembre 2024 à 14H30.
Le certificat médical établi par le Docteur [G] le 25 décembre 2024 à 05H00 décrit l'existence de troubles mentaux rendant nécessaire la poursuite de la mesure d'isolement pour prévenir un dommage immédiat ou imminent pour le patient ou autrui en ce que persiste un risque élevé de passage à l’acte suicidaire.
En conséquence les conditions de placement en isolement demeurent réunies.
PAR CES MOTIFS
Statuant publiquement, par ordonnance réputée contradictoire, en premier ressort,
Autorisons la poursuite de la mesure d’isolement de [X] [I] au-delà de 192 heures à compter du 26 décembre 2024 à 20H30.
Informons les parties que le délai d'appel est de 24 heures à compter de la notification et que cet appel doit être formé par déclaration motivée transmise par tout moyen au greffe de la Cour d'Appel de ROUEN sise [Adresse 2], notamment par e-mail à l’adresse suivante : [Courriel 6] .
Le juge des libertés et de la détention | false | null | [] | {} |
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"motivations": [
{
"start": 2177,
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} | [] | null | [] | null | Tribunal judiciaire | [
"24/03498"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/03498 | Tribunal judiciaire de Meaux | Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur | null | JLD | null | [] | 676db9ac0ef547d57380447c | null | 2024-12-26T20:17:00.992000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 14Q | [] | false | null | null | TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE
────
[Adresse 17]
Ordonnance statuant sur la première requête en prolongation d’une mesure de rétention administrative
Ordonnance du 26 Décembre 2024
Dossier N° RG 24/03498
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Audrey WAVRANT, greffier ;
Vu les articles L742-1 à L 742-3, L 741-10, L 743-3, L 743-19, L 743-20, R 741-1 à R 743-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 19 décembre 2024 par le PRÉFET DE L’ESSONNE à l’encontre de M. [N] [O] en réalité [S] [P], notifiée à l’intéressé le 21 décembre 2024 à 10h56 ;
Vu la requête du PRÉFET DE L’ESSONNE datée du 25 décembre 2024, reçue et enregistrée le 25 décembre 2024 à 08h42 au greffe du tribunal, tendant à la prolongation de la rétention administrative pour une durée de vingt six jours de :
Monsieur [N] [O] né le 03 mars 1994 à [Localité 18] ( MAROC)
en réalité
[S] [P], né le 03 Avril 1982 à [Localité 22], de nationalité Algérienne
Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
En l’absence du procureur de la République régulièrement avisé par le greffier, dès réception de la requête, de la date, de l’heure, du lieu et de l’objet de la présente audience ;
En présence, de Monsieur [R] [T], interprète inscrit sur la liste du tribunal judiciaire de MEAUX, en langue arabe déclarée comprise par la personne retenue ;
Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments :
- Me Fanny MARNEAU, avocat de permanence au barreau de Meaux désigné d’office à la demande de la personne retenue pour l’assister ;
Dossier N° RG 24/03498
- Me Catherine SCOTTO ( cabinet ACTIS), substituant le cabinet CENTAURE, avocat représentant le PRÉFET DE L’ESSONNE ;
- M. [N] [O] en réalité [S] [P] ;
Dossier N° RG 24/03498
MOTIFS DE LA DÉCISION
Attendu qu’indépendamment de tout recours contre la décision de placement, le juge doit se prononcer en tant que gardien de la liberté individuelle sur la légalité de la rétention ;
Attendu qu’après examen des éléments du dossier tels que complétés ou éclairés à l’audience contradictoirement, la procédure contrôlée est recevable et régulière ;
SUR LA DEMANDE DE PROLONGATION DE LA RÉTENTION:
Attendu que la procédure est régulière ;
Attendu qu’il ressort de l’examen des pièces jointes à la requête et des mentions figurant au registre prévu à l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile que la personne retenue a été, dans les meilleurs délais suivant la notification de la décision de placement en rétention, pleinement informée de ses droits et placée en état de les faire valoir à compter de son arrivée au lieu de rétention ;
Attendu que la mesure d’éloignement n'a pu être mise à exécution dans le délai de quatre jours qui s’est écoulé depuis la décision de placement en rétention ;
Attendu qu’il n’est émis aucune critique sur les diligences accomplies jusqu’à présent par l’Administration pour que, conformément aux exigences de l’article L. 741-3 et L. 751-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, la rétention n’excède pas le temps strictement nécessaire au départ de la personne faisant l’objet de la mesure d’éloignement ;
Attendu que la personne retenue ne remplit pas les conditions d’une assignation à résidence, telles que fixées par l’article L. 743-13 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, en ce sens qu’elle n’a pas préalablement remis à un service de police ou à une unité de gendarmerie un passeport en cours de validité, quels que soient les mérites de ses garanties de représentation ;
Attendu qu’en définitive, rien ne s’oppose à ce que soit ordonnée la prolongation de la rétention administrative de la personne visée par la requête du préfet ;
PAR CES MOTIFS,
DÉCLARONS la requête du PRÉFET DE L’ESSONNE recevable et la procédure régulière ;
ORDONNONS la prolongation de la rétention de M. [N] [O] en réalité [S] [P] au centre de rétention administrative [21] (77), ou dans tout autre centre ne dépendant pas de l'administration pénitentiaire, pour une durée de vingt six jours à compter du 25 décembre 2024 à 10h56 ;
Prononcé publiquement au palais de justice du Mesnil-Amelot, le 26 Décembre 2024 à 13 h 56 .
Le greffier, Le juge,
qui ont signé l’original de l’ordonnance.
Pour information :
- La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris dans les 24 heures de sa notification. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Paris (Service des étrangers - Pôle 1 Chambre 11), notamment par télécopie au [XXXXXXXX03] ou par courriel à l’adresse [Courriel 19]. Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel.
- Vous pouvez, pendant toute la durée de votre rétention, demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec votre consulat ou toute personne de votre choix.
- Vous avez également le droit de contacter toute organisation et instance nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment :
• le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 12] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX05] ; fax : [XXXXXXXX02]) ;
• le Défenseur des droits ([Adresse 15] ; tél. : [XXXXXXXX08]) ;
• France Terre d’Asile ([Adresse 13] ; tél. : [XXXXXXXX04]) ;
• Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 14] ; tél. : [XXXXXXXX07]) ;
• Médecins sans frontières - MSF ([Adresse 16] ; tél. : [XXXXXXXX01]).
- La CIMADE, association indépendante de l’administration présente dans chacun des centres de rétention [20] (Tél. CIMADE CRA2 : [XXXXXXXX010] / [XXXXXXXX011] - Tél. CIMADE CRA 3 : [XXXXXXXX09] / [XXXXXXXX06]) est à votre disposition, sans formalité, pour vous aider dans l’exercice effectif de vos droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur.
- Vous pouvez aussi demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à votre rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au magistrat du siège par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives.
Reçu le 26 décembre 2024, dans une langue comprise, notification de la présente ordonnance avec remise d’une copie intégrale, information du délai d’appel et des modalités d’exercice de cette voie de recours, ainsi que le rappel des droits en rétention.
La personne retenue, L’interprète ayant prêté son concours
Reçu copie intégrale de la présente ordonnance le 26 décembre 2024.
L’avocat du PRÉFET DE L’ESSONNE,
Reçu copie intégrale de la présente ordonnance le 26 décembre 2024.
L’avocat de la personne retenue, | false | null | [] | {} |
{
"motivations": [
{
"start": 1376,
"end": 4477
}
],
"moyens": null,
"dispositif": [
{
"start": 4477,
"end": 5671
}
],
"annexes": null,
"expose": [
{
"start": 403,
"end": 1376
}
],
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{
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"end": 403
}
]
} | [] | null | [] | null | Tribunal judiciaire | [
"24/01023"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/01023 | Tribunal judiciaire de Nîmes | Maintien de la mesure de soins psychiatriques | null | Juge Libertés Détention | null | [] | 676dd2ff0ef547d57380c55f | null | 2024-12-26T22:05:03.201000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-27 | 14K | [] | false | null | null | ORDONNANCE DU : 26 Décembre 2024
DOSSIER N° : N° RG 24/01023 - N° Portalis DBX2-W-B7I-KZ25
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NIMES
magistrat du tribunal judiciaire de NIMES
ORDONNANCE
En matière de soins sans consentement
Nous, Amélie PATRICE, vice-présidente, magistrat du tribunal judiciaire de NIMES, , siégeant à l’Annexe du tribunal judiciaire du CHU de NIMES assisté de Monsieur PAINSET, Greffier ,
Vu la procédure concernant :
Monsieur [J] [S]
né le 28 Novembre 1950 à [Localité 3]
[Adresse 1]
[Localité 2]
actuellement hospitalisé sans consentement au CHU de [Localité 3] depuis le 19 décembre 2024;
Vu la décision portant admission en soins psychiatriques prise le 19 décembre 2024 en urgence par Monsieur le Directeur de l’Etablissement à la demande d’un tiers ;
Vu la saisine en date du 23 Décembre 2024 de Monsieur le Directeur de l’Etablissement hospitalier tendant au contrôle de la mesure d’hospitalisation complète ;
Vu le dossier prévu à l’article R 3211-11 du Code de la Santé Publique ;
Vu l’audience publique en date du 26 Décembre 2024 tenue à l’Annexe du tribunal judiciaire du CHU de NIMES à laquelle a comparu le patient
Monsieur [J] [S] , dûment avisé, assisté par Me Natasha DEMERSEMAN, avocat commis d’office
Vu les observations écrites de Monsieur le Procureur de la République, favorable à la poursuite de la mesure, absent à l’audience ;
MOTIFS
Selon l'article L.3212-1 du Code de la Santé publique, une personne atteinte de troubles mentaux ne peut être admise en soins psychiatriques sans son consentement sur la décision du directeur d'un établissement psychiatrique que si :
1° Ses troubles rendent impossible son consentement ;
2° son état impose des soins immédiats assortis soit d'une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d'une surveillance médicale régulière justifiant une prise en charge sous une autre forme.
Monsieur [J] [S] a été hospitalisé sans son consentement au vu du certificat médical établi par le Docteur [O] [N] en date du 19 décembre 2024 faisant état de Patient hospitalisé pour des troubles du comportement au domicile avec hétéroagressivité. Ce jour, patient de contact facile désinhibé avec une thymie neutre et une insomnie sans fatigue. Propos délirants de persécution “mon voisin est gourou” “ma femme et ma fille sont dans la secte” de mécanisme intuitif. Propos délirants mystiques instabilité émotionnelle. Pas de conscience des troubles. état nécessitant une prise en charge médicale ;
Monsieur [J] [S] a été maintenu en hospitalisation complète au regard du certificat médical établi par le docteur [K] [Y] en date du 22 décembre 2024 ;
Aux termes de l'avis motivé du [V] [Y] en date du 23 décembre 2024, ce médecin indique : Persistance d’un état d’excitation psychomoteur avec un patient exalté, familier, désinhibé, ludique. Il persiste des éléments délirants associés persécutoires et mégalomaniaques. Il n’a aucune conscience du caractère pathologique dela symptomatologie actuelle. Cette symptomatologie persiste à distance de l’arrêt des traitements ayant pu l’induire (à savoir antidépresseur, traitement antiparkinsonien, et traitement anti inflammatoire par
corticoïdes), et qu’en conséquence, la mesure de soins psychiatriques sans consentement avec hospitalisation à temps complet doit se poursuivre ;
Lors de l’audience, Monsieur [J] [S] s’est exprimé. Il relate les difficultés qu’il rencontre dans le service, notamment au contact des autres patients. Il indique vouloir quitter le service, et se montre très ému à l’évocation de ses petits-enfants avec lesquels il craint de perdre le lien.
Il résulte des éléments médicaux versés au soutien de la requête et des débats, que les troubles mentaux décrits aux certificats médicaux rappelés ci-dessus sont persistants à ce jour et rendent impossible son consentement sur la durée.
L’état de la personne nécessite une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, le temps que l’état de santé de [J] [S] soit stabilisé, la symptomatologie apparaissant encore bien prégnante lors de l’audience.
P A R C E S M O T I F S
Statuant publiquement et en premier ressort ;
Vu les articles L 3212-1 et suivants du code de la santé publique;
Disons que les conditions légales de l’hospitalisation sans consentement de Monsieur [J] [S] sont remplies depuis son admission et demeurent remplies à ce jour.
Disons n’y avoir lieu à ordonner la mainlevée de cette mesure.
Ordonnons la poursuite de la mesure sous la forme d’une hospitalisation complète
La présente ordonnance est susceptible d’appel dans les 10 jours de sa notification devant le Premier Président de la Cour d’Appel de NÎMES. Cet appel ne suspend pas l’exécution de la présente décision sauf demande expresse de Monsieur le Procureur de la République formulée dans le délai de 6 h.
Fait en notre Cabinet au Palais de Justice de NIMES le 26 Décembre 2024.
Le Greffier La Présidente
Copie de la présente ordonnance a été adressée par mail à Monsieur le Directeur de l’Etablissement
Copie de la présente ordonnance a été portée à la connaissance de Monsieur [J] [S] par notification et remise d’une copie par l’intermédiaire du Directeur de l’Etablissement
Copie de la présente Ordonnance a été adressée par mail à l’avocat
Copie de la présente Ordonnance a été adressée par lettre simple au tiers demandeur
Monsieur le Procureur de la république a été avisé par mail de la présente décision
Le 26 Décembre 2024
Le Greffier
reçu Notification au parquet le 26 Décembre 2024 à
et déclare :
- ne pas interjeter appel suspensif
- interjeter appel
le Procureur de la République | false | null | [] | {} |
{
"motivations": [
{
"start": 1325,
"end": 3991
}
],
"moyens": null,
"dispositif": [
{
"start": 3991,
"end": 4921
}
],
"annexes": null,
"expose": [
{
"start": 379,
"end": 1325
}
],
"introduction": [
{
"start": 0,
"end": 379
}
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} | [] | null | [] | null | Tribunal judiciaire | [
"24/01584"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/01584 | Tribunal judiciaire du Mans | Maintien de la mesure de soins psychiatriques | null | Juge libertés détention | null | [] | 676dcd200ef547d57380a8fa | null | 2024-12-26T21:40:00.702000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 14K | [] | false | null | null | Cour d’Appel d’Angers
Tribunal judiciaire du MANS
Contrôle des mesures de soins psychiatriques
Minute : 24/00465
Dossier : N° RG 24/01584 - N° Portalis DB2N-W-B7I-ILFH
ORDONNANCE
Rendue le 26 DECEMBRE 2024 par Monsieur Arnaud BRULON, Vice-Président, audit tribunal ;
Assisté de Madame Christine POIRIER, Adjoint Administratif Principal faisant fonction de Greffier,
REQUÉRANT
- Monsieur le Directeur de l’Établissement Public de santé mentale de la Sarthe, [Adresse 2],
non comparant, ni représenté,
PATIENT HOSPITALISÉ
- Madame [F] [M]
née le 27 Août 1995 à [Localité 4], domiciliée [Adresse 1], hospitalisée à l’Établissement Public de santé mentale,
comparante en personne, assistée de Me François ROUXEL, avocat au Barreau de LE MANS,
AUTRES PARTIES :
- Monsieur le Procureur de la République,
non comparant,
- Monsieur [L] [T], domicilié [Adresse 1],
tiers demandeur à l’hospitalisation
non comparant, ni représenté
Débats à l’audience du 26 Décembre 2024 à l’EPSM de la Sarthe à [Localité 3] :
- Vu la requête du Directeur de l’EPSM, en date du 23 décembre 2024, saisissant le Juge du Tribunal Judiciaire du MANS sur la situation de Mme [F] [M], afin qu’il soit statué sur la poursuite de l’hospitalisation complète,
- Vu l’avis du ministère public en date du 24 décembre 2024,
MOTIFS DE LA DÉCISION
La réadmission de Madame [F] [M] en hospitalisation complète a été prononcée par décision du directeur de l’Établissement public de santé mentale de la Sarthe, et ce, à compter du 19 décembre 2024.
Les délais fixés à l’article L. 3211-12-1 du code de la santé publique pour la saisine du juge des libertés et de la détention, afin que celui-ci statue sur la mesure, ont ensuite été respectés.
En application de l’article L. 3212-1 du code de la santé publique, une personne atteinte de troubles mentaux peut faire l’objet de soins psychiatriques sur la décision du directeur d’un établissement et sous la forme d’une hospitalisation complète lorsque les deux conditions suivantes sont réunies :
1° Ses troubles mentaux rendent impossible son consentement ;
2° Son état mental impose des soins immédiats assortis d’une surveillance médicale constante.
Le juge qui se prononce sur le maintien de l’hospitalisation complète doit ainsi apprécier le bien-fondé de la mesure au regard des certificats médicaux qui lui sont communiqués. Il ne peut en revanche substituer son avis à l’évaluation, par les médecins, des troubles psychiques du patient et de son consentement aux soins.
En l’espèce, Madame [F] [M] n’a pas contesté à l’audience les conditions juridiques de sa réadmission en hospitalisation complète, tout en faisant valoir qu’elle veut sortir de l’hôpital car la vie avec les autres patients est difficile. Elle ajoute qu’elle souhaite aller à une réunion de famille ce week-end.
Son avocat soutient que sa cliente souhaite sortir. Il ajoute que la relation avec les autres patients est difficile.
À cet égard, il ressort des certificats médicaux dûment communiqués que la réhospitalisation contrainte de Madame [F] [M] a été motivée par une décompensation maniaque chez une patiente souffrant d’un trouble affectif bipolaire. Elle présentait une instabilité psychique et une humeur fluctuante. Il est produit en outre l’avis motivé d’un psychiatre de l’établissement qui est en faveur d’une poursuite des soins à temps complet, aux motifs notamment que si Madame [M] présente une amélioration du contact et de l’humeur, elle présente un faible niveau de conscience des facteurs de risque en lien avec des épisodes récurrents de décompensation maniaque dont elle est l’objet.
Ainsi, il est médicalement caractérisé que Madame [F] [M] souffre de troubles qui rendent son consentement impossible et qui imposent des soins assortis d’une surveillance médicale constante. Son hospitalisation complète est donc justifiée tout en apparaissant adaptée, nécessaire et proportionnée à son état. Elle sera en conséquence maintenue.
PAR CES MOTIFS
Le Juge statuant en matière civile, publiquement, par ordonnance contradictoire prononcée en premier ressort, par mise à disposition au greffe,
Maintient le régime d’hospitalisation complète sans consentement à l’EPSM de la Sarthe, de Madame [F] [M]
née le 27 Août 1995 à [Localité 4], domiciliée [Adresse 1],
Rappelle que la présente ordonnance est exécutoire de plein droit ;
Rappelle que par application de l’article R 3211-18 du Code de la santé publique, la présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel d’ANGERS, dans un délai de dix jours à compter de sa notification et que l’appel doit être interjeté par courrier adressé au premier président de la cour d’appel d’ANGERS [Adresse 5] dans le délai de 10 jours sus-dit ; que le ministère public peut, dans tous les cas, interjeter appel dans le même délai.
Le Greffier Monsieur Arnaud BRULON, Vice-Président | false | null | [] | {} |
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"24/00963"
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Date : 26 Décembre 2024
Affaire : N° RG 24/00963 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDWIY
N° de minute : 24/00715
Formule Exécutoire délivrée
le : 26-12-2024
à : Me Anne-Hélène CREACH + dossier
Copie Conforme délivrée
le :
à :
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ
Par mise à disposition au greffe, les parties en ayant été préalablement avisées, a été rendue, le VINGT SIX DECEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE, par Madame Françoise CATTON, Vice-présidente au Tribunal judiciaire de MEAUX, assistée de Madame Béatrice BOEUF, Greffière lors des débats et du délibéré, l’ordonnance dont la teneur suit :
Entre :
DEMANDERESSE
ETABLISSEMENT PUBLIC D’AMENAGEMENT DE MARNE LA VALLEE - EPAMARNE
[Adresse 6]
[Adresse 10]
[Localité 9]
représentée par Me Anne-Hélène CREACH, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant
DEFENDERESSE
S.A.R.L. GARAGE DES COTEAUX
[Adresse 5]
[Localité 7]
non comparante
=====================
Après avoir entendu les parties lors de l’audience de plaidoirie du 27 Novembre 2024 ;
EXPOSÉ DU LITIGE
Par acte de commissaire de justice en date du 4 novembre 2024, l'établissement public à caractère industriel et commercial Etablissement Public d’Aménagement de MARNE LA VALLÉE (EPAMARNE) a fait assigner la société à responsabilité limitée GARAGE DES COTEAUX devant la juridiction des référés du tribunal judiciaire de Meaux, aux fins, sur le fondement de l’article 835 du code de procédure civile et l'article 544 du code civil, de voir ordonner son expulsion sans délai au jour de la signification de l’ordonnance à intervenir ainsi que celle de tout occupant de son chef, en ce compris l’enlèvement des biens, du hangar et du bloc sanitaire, au besoin avec le concours de la force publique, des parcelles cadastrées section BK n° [Cadastre 1], [Cadastre 2], [Cadastre 3] et [Cadastre 4] lui appartenant et situées [Adresse 8] à [Localité 9] (77), sous astreinte de 300 euros par jour de retard courant à compter de la signification de la décision à intervenir, de voir ordonner qu'il pourra être procédé à l'enlèvement des meubles et objets se trouvant sur les lieux, aux frais, risques et périls de la société à responsabilité limitée GARAGE DES COTEAUX ou de tout occupant de son chef, et de la voir condamner à lui payer la somme de 2500 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile.
A l’audience du 27 novembre 2024 à laquelle l’affaire a été retenue, l'établissement public à caractère industriel et commercial EPAMARNE a maintenu ses demandes en exposant qu'il est propriétaire des parcelles litigieuses qui sont occupées par la société à responsabilité limitée GARAGE DES COTEAUX sans droit ni titre, qui y entrepose des matériaux et véhicules et y a édifié des locaux provisoire. Elle explique que par ordonnance en date du 12 juin 2023, le président du tribunal judiciaire de Meaux a désigné un commissaire de justice aux fins de constatation de l'occupation des lieux litigieux et que la-dite occupation a été constatée selon procès-verbal du 13 septembre 2024.
Bien que régulièrement assignée à étude, la société à responsabilité limitée GARAGE DES COTEAUX n’a pas comparu de sorte qu’il sera statué par ordonnance réputée contradictoire.
L’affaire a été mise en délibéré au 26 décembre 2024, date de la présente ordonnance.
SUR CE,
En application de l’article 472 du code de procédure civile, lorsque le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée.
Sur la demande d’expulsion et celles qui en découlent
Aux termes du premier alinéa de l'article 835 du code de procédure civile, la juridiction des référés peut toujours, même en présence d'une contestation sérieuse, prescrire les mesures conservatoires ou de remise en état qui s'imposent soit pour prévenir un dommage imminent soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite.
Le dommage imminent s'entend du « dommage qui n'est pas encore réalisé, mais qui se produira sûrement si la situation présente doit se perpétuer ». Le trouble manifestement illicite désigne toute perturbation résultant d’un fait matériel ou juridique qui, directement ou indirectement, constitue une violation évidente de la règle de droit. Le caractère illicite de l’acte peut résulter de sa contrariété à la loi, aux stipulations d’un contrat ou aux usages.
En l’espèce l'établissement public à caractère industriel et commercial EPAMARNE, qui justifie qu’il est propriétaire des terrains occupés par l’acte de vente des 23 octobre et 22 novembre 2019, produit un procès-verbal de constat établi le 13 septembre 2024 par Maître [K] [O], commissaire de justice à [Localité 11], qui s'est transporté sur les lieux litigieux où il a constaté la présence de 79 véhicules dont 11 accidentés, d'une caméra sur poteau électrique à l’entrée de la parcelle, d'un hangar en bardage démontable et d'un bloc sanitaire en plaques de bois recyclées provisoires. Il précise que le portail, ouvert à son arrivée, est équipé d'un cadenas et d'une chaîne.
Le commissaire de justice relate qu'il s'est ensuite transporté au GARAGE DES COTEAUX et qu'il a rencontré sur place Madame [Y] [P], assistante, qui lui a expliqué que la société à responsabilité limitée GARAGE DES COTEAUX stockait des véhicules sur les parcelles litigieuses.
Dès lors, il ressort avec l'évidence requise en référé que la société à responsabilité limitée GARAGE DES COTEAUX occupe le terrain litigieux appartenant à l'établissement public à caractère industriel et commercial EPAMARNE, et ce sans son autorisation.
Le droit de propriété, d'une personne publique comme privée, est un droit fondamental.
L'occupation sans droit ni titre d'un immeuble appartenant à autrui constitue un trouble manifestement illicite au sens du premier alinéa de l'article 835 du code de procédure civile.
- N° RG 24/00963 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDWIY
A cet égard, il est constant que le défendeur s'est installé et maintenu sur ces terrains sans autorisation de l'établissement public à caractère industriel et commercial EPAMARNE.
Dans ces conditions, l'expulsion ordonnée n’est pas disproportionnée et le trouble manifestement illicite invoqué par l'établissement public à caractère industriel et commercial EPAMARNE, propriétaire des lieux, est caractérisé.
Compte-tenu de l’occupation illicite, il convient donc de faire droit à la demande d’expulsion présentée contre le défendeur et tous les occupants de son chef, dans les 15 jours de la signification de la présente ordonnance, ainsi qu'à la demande d'enlèvement des véhicules et meuble se trouvant sur les parcelles litigieuses.
En application des articles L. 131-1 et suivants du code des procédures civiles d’exécution, cette condamnation sera assortie d’une astreinte provisoire dans les conditions précisées au dispositif.
Il ne ressort d’aucune des pièces versées aux débats que la société à responsabilité limitée GARAGE DES COTEAUX a édifié le hangar et le bloc sanitaire qui se trouvent sur les parcelles litigieuses.
Il n’y aura donc pas lieu à référé sur la demande de condamnation de cette société à procéder à leur enlèvement.
Sur les demandes accessoires
Le défendeur, qui succombe, supportera la charge des dépens conformément aux dispositions de l’article 696 du code de procédure civile.
En considération de l’équité, la société à responsabilité limitée GARAGE DES COTEAUX sera condamnée à payer à l'établissement public à caractère industriel et commercial EPAMARNE la somme de 1200 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile.
PAR CES MOTIFS
Statuant en référé, par ordonnance réputée contradictoire, en premier ressort, mise à disposition au greffe le jour du délibéré après débats en audience publique,
Ordonnons, à défaut de départ volontaire au plus tard dans les quinze jours à compter de la signification de la présente ordonnance, l’expulsion, au besoin avec l'assistance de la force publique, de la société à responsabilité limitée GARAGE DES COTEAUX et de tous occupants de son chef des parcelles cadastrées section BK n°[Cadastre 1], [Cadastre 2], [Cadastre 3] et [Cadastre 4] situées [Adresse 8] à [Localité 9] (77), ainsi que l’enlèvement et le gardiennage aux frais et risques de la société à responsabilité limitée GARAGE DES COTEAUX des véhicules et biens meubles se trouvant sur place au jour de l’expulsion, sous astreinte provisoire de 50 euros par jour de retard pendant un délai de trois mois,
Disons n’y avoir lieu à référé sur la demande de condamnation de la société à responsabilité limitée GARAGE DES COTEAUX à l’enlèvement du hangar et du bloc sanitaire qui se trouvent sur les parcelles cadastrées section BK n°[Cadastre 1], [Cadastre 2], [Cadastre 3] et [Cadastre 4] situées [Adresse 8] à [Localité 9] (77),
Condamnons la société à responsabilité limitée GARAGE DES COTEAUX aux dépens,
- N° RG 24/00963 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDWIY
Condamnons la société à responsabilité limitée GARAGE DES COTEAUX à payer à l'établissement public à caractère industriel et commercial L’Etablissement Public d’Aménagement de MARNE LA VALLÉE la somme de 1200 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile,
Rappelons que la présente décision est exécutoire à titre provisoire.
Le Greffier Le Président | false | null | [] | {} |
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"24/05783"
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Au nom du Peuple Français
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOULOGNE SUR MER
ORDONNANCE STATUANT SUR UNE DEMANDE DE MAINTIEN EN RÉTENTION ET SUR LE CONTRÔLE DE LA RÉGULARITÉ D’UNE DÉCISION DE PLACEMENT EN RÉTENTION
MINUTE : 24/2013
Appel des causes le 26 Décembre 2024 à 10h00 en visioconférence
Div\étrangers
N° étr\N° RG 24/05783 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76COQ
Nous, Madame BOULANGER Marie, Vice Présidente au Tribunal Judiciaire de BOULOGNE SUR MER, juge chargé du contrôle des mesures restrictives et privatives de libertés en droit des étrangers, assistée de Madame LOGET Angèle, Greffier, statuant en application des articles L.742-1, L.743-4, L.743-6 à L.743-8, L. 743-20 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile;
Vu l’article R. 213-12-2 du code de l’organisation judiciaire ;
Vu le Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile notamment en ses articles L. 741-1 et suivants ;
Vu les dispositions des articles L.741-10, L743-3 à L743-20, L743-24, R. 741-3 et R743-1 à 743-7 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Monsieur [Y] [D]
de nationalité Ivoirienne
né le 06 Janvier 1989 à [Localité 1] (COTE D’IVOIRE), a fait l’objet :
d’une obligation de quitter le territoire français sans délai de départ volontaire, fixant le pays de destination de la reconduite, lui faisant interdiction de retour sur le territoire français et ordonnant son placement en rétention administrative pour une durée de quatre jours, prononcée le 21 décembre 2024 par M. PREFET DE L’OISE , qui lui a été notifié le 21 décembre 2024 à 17h45 .
Vu la requête de Monsieur [Y] [D] en contestation de la régularité de la décision de placement en rétention administrative en date du 24 Décembre 2024 réceptionnée par le greffe du juge des libertés et de la détention le 24 Décembre 2024 à 16h40 ;
Par requête du 24 Décembre 2024 reçue au greffe à 15h13, Monsieur le Préfet invoquant devoir maintenir l’intéressé au-delà de quatre jours, demande l’autorisation de prolonger ce délai pour une durée de VINGT-SIX jours maximum.
En application des articles L.743-9 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile il a été rappelé à l’intéressé, assisté de Me Orsane BROISIN, avocat au Barreau de BOULOGNE-SUR-MER et commis d’office, les droits qui lui sont reconnus pendant la rétention et a été informé des possibilités et des délais de recours contre toutes les décisions le concernant ; qu’il a été entendu en ses observations.
L’intéressé déclare : Je souhaite être assisté d’un avocat. J’étais à [Localité 3] en 2018 chez mon cousin. Après il y a eu des embrouilles entre nous, il m’a mis dehors, donc j’ai une connaissance à [Localité 2] qui m’a prêté son adresse. J’habite maintenant, depuis le 2 septembre 2024 dans ma nouvelle adresse à [Localité 4]. Je n’avais pas compris la question c’est pour ça que je n’ai pas donné cette adresse.
Me Orsane BROISIN entendu en ses observations : Monsieur est clair, il vit à [Localité 4] depuis septembre ce qui est confirmé par les pièce. [Localité 2] était une adresse postale, administrative. Il n’avait pas forcément saisi le sens des questions. Monsieur est arrivé en 2015, il est en concubinage depuis 2 ans avec une ressortissante français qui est enceinte. Il faut trouver un équilibre entre la vie privée et familiale et le trouble à l’ordre public. Ici le trouble à l’ordre public n’est pas suffisant pour être vu comme une menace. Il y a une erreur manifeste d’appréciation sur la possibilité d’assigner à résidence et une atteinte à la vie privée et familiale. Je vous demande la remise en liberté.
MOTIFS
Si Monsieur [D] produit le justificatif d’un hébergement à [Localité 4], il n’avait pas fait état de cette adresse lors de son audition en date du 21 décembre 2024 au cours de laquelle il avait évoqué dans un premier temps une adresse postale à [Localité 3] puis un hébergement à [Localité 2]. Par ailleurs s’il évoque une compagne française qui serait enceinte et avec laquelle il vivrait en concubinage, il convient de relever que lors de son audition il évoquait simplement le projet de vivre avec elle et précisait qu’elle était toujours mariée à un autre homme. Au regard de ces éléments, l’administration n’a commis aucune erreur manifeste d’appréciation de sa situation en estimant qu’une assignation à résidence n’était pas possible et en décidant d’un placement en centre de rétention. De même le placement en centre de rétention ne porte pas une atteinte disproportionnée au droit de Monsieur [D] au respect de sa vie privée et familiale.
L’intéressé ne présente pas de garanties suffisantes pour la mise à exécution de la mesure de reconduite à la frontière, des mesures de surveillance sont nécessaires.
Eu égard aux nécessités invoquées par M. PREFET DE L’OISE, il convient de rejeter le recours en annulation formé par l’intéressé et d’accorder la prolongation demandée.
PAR CES MOTIFS
PRONONÇONS la jonction avec l’affaire n°24/05787
REJETONS le recours en annulation de Monsieur [Y] [D]
AUTORISONS l’autorité administrative à retenir : Monsieur [Y] [D] dans les locaux ne relevant pas de l’Administration pénitentiaire pour une prolongation de rétention administrative d’une durée maximale de VINGT-SIX JOURS soit jusqu’au 20 janvier 2025
NOTIFIONS sur le champ la présente ordonnance par mail au CRA pour remise à l’intéressé qui, en émargeant ci-après, atteste avoir reçu copie et avisons l’intéressé de la possibilité de faire appel, devant le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt quatre heures de son prononcé ; l’informons que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen (notamment par mail via la boîte structurelle : [Courriel 5] ) au greffe de la Cour d’Appel de DOUAI ; lui indiquons que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué.
L’Avocat, Le Greffier, Le Juge,
En visio
décision rendue à 11 h 24
L’ordonnance a été transmise ce jour à M. PREFET DE L’OISE
Ordonnance transmise au Tribunal administratif de LILLE
N° étr\N° RG 24/05783 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76COQ
Décision notifiée à ...h...
L’intéressé, L’interprète, | false | null | [] | {} |
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"24/03489"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/03489 | Tribunal judiciaire de Meaux | Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur | null | JLD | null | [] | 676db9af0ef547d5738044dd | null | 2024-12-26T20:17:03.745000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 14Q | [] | false | null | null | Annexe TJ Meaux - (rétentions administratives)
N° RG 24/03489 Page
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE
────
[Adresse 17]
Ordonnance statuant sur la deuxième prolongation
d’une mesure de rétention administrative
Ordonnance du 26 Décembre 2024
Dossier N° RG 24/03489
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Audrey WAVRANT, greffier ;
Vu les articles L 742-2, L 742-4, R 741-1, R 741-2, R 742-1 à R 743-9 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu l’arrêté pris le 13 aout 2024 par le préfet de l’Essonne faisant obligation à M. [X] [N] de quitter le territoire français ;
Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 22 novembre 2024 par le PRÉFET DE L’ESSONNE à l’encontre de M. [X] [N], notifiée à l’intéressé le 25 novembre 2024 à 10h23 ;
Vu l’ordonnance rendue le 30 novembre 2024 par le magistrat du siege de Meaux prolongeant la rétention administrative de M. [X] [N] pour une durée de vingt six jours à compter du 29 novembre 2024 à 10h23,
Vu la requête du PRÉFET DE L’ESSONNE datée du 25 décembre 2024, reçue et enregistrée le 25 décembre 2024 à 08h45 au greffe du tribunal, tendant à la prolongation pour une durée de trente jours supplémentaires, à compter du 25 décembre 2024, la rétention administrative de :
Monsieur [X] [N], né le 02 Décembre 1996 à [Localité 21] (PAKISTAN), de nationalité Pakistanaise
Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
En l’absence du procureur de la République régulièrement avisé par le greffier, dès réception de la requête, de la date, de l’heure, du lieu et de l’objet de la présente audience ;
En présence de Monsieur [U] [R], interprète inscrit sur la liste établie par le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Nanterre, assermenté pour la langue ourdou déclarée comprise par la personne retenue à l’inverse du français ;
Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments :
- Me Fanny MARNEAU, avocat de permanence au barreau de Meaux désigné d’office à la demande de la personne retenue pour l’assister ;
- Me Catherine SCOTTO ( cabinet ACTIS), substituant le cabinet CENTAURE, avocat représentant le PRÉFET DE L’ESSONNE ;
- M. [X] [N];
Annexe TJ Meaux - (rétentions administratives)
N° RG 24/03489 Page
MOTIFS DE LA DÉCISION
Attendu qu’indépendamment de tout recours contre la décision de placement, le juge doit se prononcer en tant que gardien de la liberté individuelle sur la légalité de la rétention ;
Attendu qu’après examen des éléments du dossier tels que complétés ou éclairés à l’audience contradictoirement, la procédure contrôlée est recevable et régulière ;
Attendu que selon l’article L. 743-11 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, à peine d’irrecevabilité, prononcée d’office, aucune irrégularité antérieure à l’audience relative à la première prolongation de la rétention ne peut être soulevée lors de l’audience relative à la seconde prolongation ;
Attendu qu’il ressort de l’examen des pièces jointes à la requête et des mentions figurant au registre prévu à l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile que la personne retenue, pleinement informée de ses droits lors la notification de son placement, n’a cessé d’être placée en état de les faire valoir depuis de son arrivée au lieu de rétention ;
Attendu qu’il ressort des pièces jointes à la requête et des débats que malgré les diligences de l’administration entreprises concomitamment au placement en rétention et poursuivies depuis sans défaillance, la mesure d’éloignement n’a pu être exécutée en raison du défaut de délivrance des documents de voyage par le consulat dont relève la personne retenue ;
Attendu qu’il ressort des pièces jointes à la requête et des débats que malgré les diligences de l’administration, la mesure d’éloignement n’a pu être exécutée en raison d’une délivrance trop tardive des documents de voyage pour pouvoir procéder à l’exécution de la mesure d’éloignement au cours de la période de rétention qui vient à expiration ; que le Pakistan a reconnu l’intéressé comme étant l’un de ses ressortissants ainsi qu’en atteste le courriel du 17 décembre 2024; qu’une demande de routing a été aussitôt effectué et qu’un vol à destination d’[Localité 19] est prévu le 20 janvier 2025; qu’un laissez passer devrait être délivré pour cette date;
Attendu que la deuxième prolongation de la rétention étant de nature à permettre l’exécution de la mesure d’éloignement, il convient, par conséquent, de faire droit à la requête et de prolonger la rétention de la personne retenue ;
PAR CES MOTIFS,
DÉCLARONS la requête recevable et la procédure régulière ;
ORDONNONS une deuxième prolongation de la rétention de M. [X] [N], au centre de rétention administrative n° 3 du [Localité 20] (77) ou dans tout autre centre ne dépendant pas de l'administration pénitentiaire, pour une durée de trente jours à compter du 25 décembre 2024 ;
Prononcé publiquement au palais de justice du Mesnil-Amelot, le 26 Décembre 2024 à 11 h 23.
Le greffier, Le juge,
qui ont signé l’original de l’ordonnance.
Pour information :
- La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris dans les 24 heures de sa notification. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Paris (Service des étrangers - Pôle 1 Chambre 11), notamment par télécopie au [XXXXXXXX03] ou par courriel à l’adresse [Courriel 18]. Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel.
- Vous pouvez, pendant toute la durée de votre rétention, demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec votre consulat ou toute personne de votre choix.
- Vous avez également le droit de contacter toute organisation et instance nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment :
• le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 12] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX05] ; fax : [XXXXXXXX02]) ;
• le Défenseur des droits ([Adresse 15] ; tél. : [XXXXXXXX08]) ;
• France Terre d’Asile ([Adresse 13] ; tél. : [XXXXXXXX04]) ;
• Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 14] ; tél. : [XXXXXXXX07]) ;
• Médecins sans frontières - MSF ([Adresse 16] ; tél. : [XXXXXXXX01]).
- La CIMADE, association indépendante de l’administration présente dans chacun des centres de rétention du [Localité 20] (Tél. CIMADE CRA2 : [XXXXXXXX010] / [XXXXXXXX011] - Tél. CIMADE CRA 3 : [XXXXXXXX09] / [XXXXXXXX06]) est à votre disposition, sans formalité, pour vous aider dans l’exercice effectif de vos droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur.
- Vous pouvez aussi demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à votre rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au magistrat du siège par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives.
Reçu, le 26 décembre 2024, dans une langue comprise, notification orale des motifs et du dispositif de la présente ordonnance, avec remise d’une copie intégrale, information des voies de recours et de leurs incidences, ainsi que rappel des droits pouvant être exercés pendant le maintien en rétention.
La personne retenue, L’interprète ayant prêté son concours
Reçu copie intégrale de la présente ordonnance le 26 décembre 2024.
L’avocat du PRÉFET DE L’ESSONNE,
Reçu copie intégrale de la présente ordonnance le 26 décembre 2024.
L’avocat de la personne retenue, | false | null | [] | {} |
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"24/02171"
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE RENNES
[Adresse 9] - tél : [XXXXXXXX01]
N°
Cabinet E
3ème Chambre Civile
Le 26 Décembre 2024
N° RG 24/02171 - N° Portalis DBYC-W-B7I-K4KN
Epoux [K]
(divorce)
2 Copie(s) certifiée(s) conforme(s) délivrée(s)
à l’avocat
le :
2 Copie(s) exécutoire(s) délivrée(s)
aux parties (LRAR)
le :
1 extrait à la CAF
1 copie dossier
TROISIEME CHAMBRE CIVILE
JUGEMENT
DEMANDEUR :
Madame [B] [D] [I] [F] épouse [K]
née le [Date naissance 6] 1986 à [Localité 15], demeurant [Adresse 7]
représentée par Me Benjamin MAYZAUD VISSEAUX, avocat au barreau de RENNES
DEFENDEUR :
Monsieur [X] [Y] [K]
né le [Date naissance 8] 1985 à [Localité 13], demeurant [Adresse 14]
défaillant
COMPOSITION
Maryline BOIZARD, Juge aux affaires familiales,
Assisté de Christine BECAERT, Greffier, lors du prononcé, qui a signé la présente décision.
JUGEMENT
réputé contradictoire, public et en premier ressort
mis à disposition au greffe le 26 Décembre 2024
FAITS, PROCÉDURE ET PRÉTENTIONS DES PARTIES :
Madame [B] [F] et Monsieur [X] [K] se sont mariés le [Date mariage 4] 2010 devant l’officier de l’état civil de [Localité 12], sous le régime de la participation aux acquêts par acte du 26 novembre 2010.
Deux enfants sont issus de cette union:
- [S] née le [Date naissance 5] 2014
- [N] né le [Date naissance 3] 2017.
Par acte en date du 14 mars 2024, Madame [F] assignait son conjoint en divorce.
Le commissaire de justice a procédé à l'assignation de défendeur selon les modalités de l'article 659 du Code de Procédure Civile. Informé de l’audience par son épouse, Monsieur [K] s’est présenté à l’audience sans avocat. Il n’a pas sollicité de renvoi, faisant état d’une situation financière difficile.
Par ordonnance en date du 24 avril 2024, le Juge de la mise en état a :
- attribué la jouissance du véhicule Peugeot 208 immatriculé [Immatriculation 10] et du véhicule Opel servira immatriculer [Immatriculation 11] à Madame [F],
- constaté l’exercice conjoint de l’autorité parentale,
- fixé la résidence habituelle des enfants au domicile maternel,
- organisé le droit d’accueil du père, les fins de semaine paires en période scolaire et la moitié de toutes les vacances scolaires moyennant un délai de prévenance de 15 jours pour les petites vacances scolaires et avant le 31 mai de chaque année pour les vacances d’été
- constaté l’état d’impécuniosité du père et l’a dispensé du versement de la contribution à l’entretien et à l’éducation de l'enfant.
Dans ses dernières conclusions transmises par voie électronique le 19 septembre 2024 et signifiées au défendeur le24 octobre 2024, Madame [B] [F] demandait au Juge aux affaires familiales de bien vouloir:
- prononcer le divorce sur le fondement des dispositions des articles 237 et 238 du Code civil,
- ordonner la mention du jugement en marge de l’acte de mariage des époux et des actes de naissance de chaque époux,
- fixer la date des effets du jugement dans les rapports entre époux pour ce qui concerne leurs biens au 25 mai 2022,
- constater l’exercice conjoint de l’autorité parentale,
- fixer la résidence habituelle des enfants au domicile maternel,
- organiser le droit d’accueil du père par libre accord et, à défaut, les fins de semaine paires en période scolaire et la moitié de toutes les vacances scolaires moyennant un délai de prévenance de 15 jours pour les petites vacances scolaires et avant le 31 mai de chaque année pour les vacances d’été,
- préciser qu’il appartiendra aux parents qui exercent son droit d’accueil d’assumer les trajets jusqu’au domicile de l’autre parent pour l’exercice de ce droit,
- préciser que les périodes de vacances scolaires sont définies en prenant en considération la zone scolaire de l’académie du lieu de résidence des enfants,
- fixer la contribution du père à l’entretien et à l’éducation de chaque enfant à la somme mensuelle de 190 €,
- à défaut, rappeler que Monsieur [X] [K] et hors d’état de contribuer financièrement à l’entretien et l’éducation de l’enfant, et qu’il appartiendra de justifier chaque année de sa situation,
En tout état de cause,
- juger que chacune des parties gardera la charge de ses propres frais et dépens
- débouter Monsieur [X] [K] de toutes ses demandes, fins et conclusions plus amples ou contraires aux présentes,
Conformément aux dispositions de l’article 455 du Code de procédure civile, renvoi sera fait à ces écritures s’agissant des moyens et prétentions développés par Madame [B] [F].
Initialement clôturée le 1er octobre 2024 par ordonnance du 24 septembre 2024, la procédure a fait l’objet d’un report de clôture afin de permettre la signification des conclusions au défendeur et, conformément aux dispositions de l'article 799 alinéa 3 du Code de procédure civile, la décision a été mise en délibéré et prononcée par mise à disposition au Greffe le 26 décembre 2024.
[DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée]
PAR CES MOTIFS
Le Juge aux affaires familiales, statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, en premier ressort et par mise à disposition du jugement au Greffe, les parties en ayant été avisées dans les conditions du 2ème alinéa de l’article 450 du Code de procédure civile ;
VU les articles 237 et 238 du Code civil et les articles 1126 et 1127 du Code de procédure civile;
PRONONCE le divorce des époux [F] - [K];
DIT que le dispositif du présent jugement fera l’objet d’une mention en marge de l’acte de mariage des époux dressé le [Date mariage 4] 2010 par l’officier d’état civil de [Localité 12] ainsi qu’en marge de l’acte de naissance de chacun d’eux, nés respectivement :
- Madame [B] [D] [I] [F], le [Date naissance 6] 1986 à [Localité 15] (35)
- Monsieur [X] [Y] [K], le [Date naissance 8] 1985 à [Localité 13] (35) ;
RAPPELLE que les parties doivent procéder à un partage amiable de leurs intérêts patrimoniaux,
DIT qu’à défaut d’y parvenir, les parties devront procéder conformément aux dispositions des articles 1 359 et suivants du Code de Procédure Civile,
DIT que la date des effets du jugement dans les rapports entre époux pour ce qui concerne leurs biens est fixée au 25 mai 2022;
DIT que l'autorité parentale sur les enfants sera exercée en commun par les père et mère ;
ETABLIT la résidence des enfants chez la mère ;
DIT que le père bénéficiera d’un droit d’accueil à l’égard des enfants à son domicile, qui s’exercera à l’amiable ou à défaut d’accord, de la façon suivante:
a) pendant les périodes scolaires: les fins de semaine paires
b) pendant les périodes de vacances scolaires :
- les années paires: la première moitié des vacances scolaires,
- les années impaires: la seconde moitié des vacances scolaires,
DIT que Monsieur [K] devra informer Madame [F] de sa possibilité d’accueillir les enfants et la durée de cet accueil 15 jours avant les petites vacances scolaires et au plus tard le 31 mai de chaque année pour les vacances d’été ;
DIT qu'il appartiendra au parent qui exerce son droit d'accueil de venir chercher ou faire chercher, et de ramener ou faire ramener les enfants au domicile de l'autre parent ;
DIT que si le titulaire du droit d'accueil ne l'a pas exercé dans l'heure qui suit celle prévue, pour les fins de semaine, et dans la journée, pour les vacances, il sera présumé y avoir renoncé;
PRECISE que les périodes de vacances scolaires sont définies en prenant en considération la zone scolaire de l’académie du lieu de résidence des enfants ;
DIT qu’en tout état de cause, les enfants passeront la fin de semaine incluant le jour de la fête des Pères chez le père et la fin de semaine incluant le jour de la fête des Mères chez la mère ;
FIXE à 100 € par mois le montant total de la contribution due par Monsieur [X] [K] à Madame [B] [F] pour l'entretien et l'éducation de leurs enfants [S] [K] et [N] [K], soit 50 € par mois et par enfant, et au besoin l'y CONDAMNE ;
DIT que le versement de la contribution s'effectuera par l'intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales ;
DIT que cette contribution est payable par mois et d'avance avant le 16 de chaque mois, et sera indexée sur l'indice national des prix à la consommation de l'ensemble des ménages, série France entière, hors tabacs, publié par l'INSEE (Tél : [XXXXXXXX02] ou www.insee.fr) avec réévaluation à la date d'anniversaire de la présente décision et selon la formule suivante :
Nouvelle pension = (Pension d'origine x Nouvel indice) / Indice de base
Dans laquelle l'indice de base est celui publié pour le mois du prononcé de la présente décision et le nouvel indice est le dernier indice publié au jour de la réévaluation ;
PRÉCISE que cette contribution sera due au-delà de la majorité des enfants tant que ceux-ci continueront des études ou seront effectivement à charge,
DIT que le créancier devra justifier chaque année de la situation de l’enfant majeur ;
RAPPELLE que le présent jugement est assorti de l’exécution provisoire de plein droit quant aux modalités d’exercice de l’autorité parentale et à la contribution alimentaire ;
RAPPELLE que tout changement d’adresse doit être communiqué dans le mois à l’autre parent sous peine d’amende, voire d’emprisonnement (article 227-4 et 227-6 du Code Pénal),
RAPPELLE qu’en application des dispositions de l’article 7 de la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 et de l’arrêté du 16 mars 2017, les demandes de modifications de décisions déjà rendues relatives à l’autorité parentale, la résidence de l’enfant, le droit d’accueil, la contribution à l’entretien et l’éducation de l’enfant mineur ou majeur, ainsi que les demandes tendant à trancher un conflit d’autorité parentale doivent être précédées sauf exception d’une tentative de médiation familiale préalable obligatoire à peine d’irrecevabilité;
CONDAMNE Madame [B] [F] aux dépens;
DIT qu'en vertu de l'article 1074-3 du CPC, la présente décision sera notifiée aux parties par le greffe par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ;
LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES | false | null | [] | {} |
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"22/07543"
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE RENNES
[Adresse 10] - tél : [XXXXXXXX01]
N°
Cabinet E
3ème Chambre Civile
Le 26 Décembre 2024
N° RG 22/07543 - N° Portalis DBYC-W-B7G-J744
Epoux [Y]
(divorce)
2 Copie(s) certifiée(s) conforme(s) délivrée(s)
aux avocats
2 Copie(s) exécutoire(s) délivrée(s)
aux parties (LRAR)
le :
1 extrait à la CAF
1 copie dossier
TROISIEME CHAMBRE CIVILE
JUGEMENT
DEMANDEUR :
Madame [G] [F]
née le [Date naissance 6] 1986 à [Localité 11], demeurant [Adresse 9]
représentée par Me Mélanie VOISINE, avocat au barreau de RENNES
DEFENDEUR :
Monsieur [Z] [X], [H] [Y]
né le [Date naissance 3] 1983 à [Localité 14]
de nationalité Française, demeurant [Adresse 8]
représenté par Me Isabelle DAVROULT, avocat au barreau de RENNES
COMPOSITION
Maryline BOIZARD, Juge aux affaires familiales,
Assisté de Christine BECAERT, Greffier, lors des débats
et lors du prononcé, qui a signé la présente décision.
DEBATS
Hors la présence du public, le 17 octobre 2024
JUGEMENT
contradictoire, public et en premier ressort
mis à disposition au greffe le 26 Décembre 2024
date indiquée à l’issue des débats.
FAITS, PROCÉDURE ET PRÉTENTIONS DES PARTIES :
Madame [G] [F] et Monsieur [Z] [Y] se sont mariés le [Date mariage 4] 2019 devant l’officier de l’état civil de [Localité 13] (île Maurice), sous le régime de la séparation de biens.
Deux enfants sont issus de cette union :
- [W] [Y], née le [Date naissance 5] 2016,
- [O] [Y], née le [Date naissance 7] 2018.
Par acte en date du 12 octobre 2022, Madame [F] assignait son conjoint en divorce.
Par ordonnance en date du 14 décembre 2022, le Juge de la mise en état a, entre autres dispositions:
- constaté la résidence séparée des époux ;
- attribué la jouissance du logement familial à Madame [F], et ce à titre onéreux ;
- dit que Madame [F] prendra à sa charge, à titre provisoire, à compter de la date de la demande en divorce, le remboursement :
* des trois prêts immobiliers contractés pour le financement de l'acquisition du domicile familial dont les mensualités sont de 198,34 €, 598,51 €, 59,16 €,
* du prêt travaux dont les mensualités sont de 458,96 €,
* du prêt automobile afférent aux véhicule JUMPY dont elle a la jouissance dans les mensualités sont de 311,61 € ;
- attribué la jouissance du véhicule JUMPY immatriculé [Immatriculation 12] à Madame [F] ;
- dit que la taxe foncière afférente au domicile familial sera partagée par moitié entre les parties;
- constaté l’exercice conjoint de l’autorité parentale ;
Avant dire droit,
- ordonné une expertise psychologique de l’ensemble de la famille ;
Dans l’attente du rapport d’expertise,
- fixé la résidence habituelle des enfants au domicile maternel ;
- accordé à Monsieur [Y] un droit de visite à la journée s’exerçant en présence des grands-parents paternels ;
- fixé le montant de la contribution à l’entretien et à l’éducation de chaque enfant à la somme mensuelle de 200 € ;
- dit que les dépenses exceptionnelles concernant les enfants à savoir, les frais de santé non remboursés, les frais de voyages scolaires et le coût du permis de conduire seront partagées à hauteur de 30 % pour Monsieur [Y] et 70 % pour Madame [F] ;
- dit que l’engagement de ces frais devra faire l’objet d’un accord préalable entre les parties, à défaut les frais resteront à la charge du parent qui les a engagés.
Le rapport d’expertise psychologique a été déposé au greffe du tribunal le 17 avril 2023.
Par ordonnance en date du 26 juin 2023, le Juge de la mise en état a, entre autres dispositions :
- rappelé que l'autorité parentale sur les enfants est exercée en commun par les père et mère ;
- établi la résidence des enfants au domicile maternel ;
- dit que le droit de visite ou d’accueil du père à l’égard des enfants sera suspendu du 8 au 22 juillet 2023, période de congés de la mère, conformément à l’accord des parties ;
- prolongé, sauf meilleur accord des parties, le droit de visite de Monsieur [Y] à l'égard de [W], devant s’exercer sous l’autorité de l’association « l’Espace Rencontre Enfants Parents 35», deux samedis par mois, pendant une durée de deux heures et ce, jusqu’au 2 décembre 2023 inclus;
- dit qu'à compter du 3 décembre 2023, le droit d'accueil du père à l’égard de [W] s'exercera à son domicile, à l'amiable et à défaut, selon les modalités suivantes :
* pendant une période d’un mois, le samedi des semaines paires de 10 heures à 18 heures,
* puis, pendant une période de deux mois, les fins de semaines paires du samedi à 10 heures au dimanche à 18heures,
* puis à l’issue de cette période, selon le même rythme que [O] ;
- dit que le père bénéficiera d’un droit d’accueil à l’égard de [O] à son domicile, qui s’exercera à l’amiable ou à défaut d’accord, de la façon suivante :
* jusqu’au 1er septembre 2023, les fins de semaines paires, du samedi à 10 heures au dimanche à 18 heures ;
* à compter du 1er septembre 2023,
a) pendant les périodes scolaires: les fins de semaines paires, du vendredi à la sortie des classes au lundi matin à l’école,
b) pendant les petites vacances scolaires:
> les années paires: la première moitié des vacances scolaires,
> les années impaires: la seconde moitié des vacances scolaires,
c)pendant les vacances scolaires d’été:
> les années paires: premier et troisième quarts des vacances scolaires
> les années impaires: deuxième et quatrième quarts des vacances scolaires ;
- dit que, à compter de la date de la présente décision, les enfants passeront la journée du 24 décembre chez le père et celle du 25 décembre chez la mère les années paires, et passeront la journée du 24 décembre chez la mère et celle du 25 décembre chez le père les années impaires;
- maintenu à 400 € par mois, soit 200 € par mois et par enfant, la contribution que le père devra verser à la mère pour l'entretien et l’éducation des enfants
- dit que les dépenses exceptionnelles concernant les enfants à savoir, les frais de santé non remboursés, les frais de voyages scolaires et le coût du permis de conduire seront partagées à hauteur de 30 % pour le père et 70 % pour la mère ;
- dit que l’engagement de ces frais devra faire l’objet d’un accord préalable entre les parties, à défaut les frais resteront à la charge du parent qui les a engagés.
Dans ses dernières conclusions transmises par voie électronique le 7 octobre 2024, Madame [F] demandait au Juge aux affaires familiales de bien vouloir :
- prononcer le divorce de Madame [F] et de Monsieur [Y] pour altération définitive du lien conjugal ;
- ordonner la mention du jugement à intervenir en marge de l’acte de mariage des époux et la mention de leurs actes de naissance, ainsi que tout acte prévu par la loi ;
- constater que les époux ont signé l’acte portant liquidation partage de leur régime matrimonial le 9 février 2024 ;
- constater la révocation des avantages matrimoniaux consentis par l’un des époux envers l’autre ;
- révoquer les donations et avantages matrimoniaux ;
- juger que l’autorité parentale sera exercée de manière conjointe à l’égard des deux enfants mineurs ;
- fixer la résidence des deux enfants mineurs au domicile de Madame [F] ;
- dire et juger que Monsieur [Y] ne disposera que d’un simple droit de visite sur [W] ;
- fixer le droit de visite et d’hébergement de Monsieur [Y] pour les deux filles comme suit:
* périodes scolaires du samedi Matin 10 heures au dimanche 18 heures des semaines paires, étant entendu que [W] rentrera dormir chez sa mère le samedi soir en attendant une évolution favorable de son état de santé,
* petites vacances scolaires : années paires 1ere moitié chez le père et 2eme moitié chez la mère, inversement les années impaires (à la journée pour [W]) de 10 H à 17 heures étant entendu que les vacances débuteront le samedi 10h et s’achèveront le samedi suivant 12heures, sauf meilleur accord,
* vacances d’été : année paire 1 ER et 3eme quart des vacances d’été chez le père et 2 et 4eme quart chez la mère et inversement les années impaires (su samedi matin 10h au samedi 12h),
* Noel : le 24 chez le père à compter de 18 heures et le 25 décembre de 11 heures à 18 heures chez la mère les années paires et inversement les années impaires ;
- étant entendu que pour [W], en attendant une amélioration de son état de santé, Monsieur [Y] ne bénéficiera que d’un droit de visite à l’exclusion de tout droit d’hébergement, dans l’attente d’une évolution favorable ;
- condamner Monsieur [Y] à verser à Madame [F] la somme de 350 € par mois et par enfant au titre de la contribution à l’entretien et à l’éducation des deux enfants avec indexation habituelle, outre le paiement de la moitié des dépenses exceptionnelles (frais de santé non remboursés, coût permis de conduire, frais de voyages scolaires) sans accord sur la dépense pour les dépenses de santé, et ce, à compter de l’assignation ;
- ordonner que ce règlement s’effectue par virement bancaire le 5 du mois ;
- débouter Monsieur [Y] en toutes ses demandes contraires.
Dans ses dernières conclusions transmises par voie électronique le 1er octobre 2024, Monsieur [Y] demandait pour sa part au Juge aux Affaires Familiales de bien vouloir :
- prononcer le divorce des époux [F] - [Y] pour altération du lien conjugal ;
- ordonner mention du dispositif du jugement à intervenir, en marge de l’acte de mariage des époux ainsi qu’en marge de l’acte de naissance de chacun d’eux ;
- dire que Monsieur [Y] a formulé une proposition de règlement des intérêts pécuniaires et patrimoniaux des époux, conformément aux exigences de l’article 252 du Code Civil ;
- fixer la date des effets du divorce au 30 avril 2022, date à laquelle les époux ont cessé de cohabiter et de collaborer ;
- juger que l’autorité parentale continuera d’être exercée de manière conjointe à l’égard de [W] et [O] ;
- maintenir la résidence de [W] et [O] au domicile de Madame [F], épouse [Y] ;
- fixer le droit de visite et d'hébergement de Monsieur [Y] à l’égard de [W] et [O] selon les modalités suivantes, faute de meilleur accord entre les parties, tel que prévu aux termes de l’ordonnance sur mesures provisoires en date du 26 juin 2023 :
* pendant les périodes scolaires: les fins de semaines paires, du vendredi à la sortie des classes au lundi matin à l’école,
* pendant les petites vacances scolaires :
> les années paires: la première moitié des vacances scolaires,
> les années impaires: la seconde moitié des vacances scolaires,
* pendant les vacances scolaires d’été :
> les années paires : premier et troisième quarts des vacances scolaires,
> les années impaires : deuxième et quatrième quarts des vacances scolaires,
* dire que le droit d'accueil de fin de semaine s'étendra au vendredi ou au lundi, si ceux-ci sont fériés,
* dire que les enfants passeront la journée du 24 décembre chez le père et celle du 25 décembre chez la mère les années paires, et passeront la journée du 24 décembre chez la mère et celle du 25 décembre chez le père les années impaires,
* dire qu'il appartiendra au parent qui exerce son droit d'accueil de venir chercher ou faire chercher, et de ramener ou faire ramener les enfants au domicile de l'autre parent ;
* dire que si le titulaire du droit d'accueil ne l'a pas exercé dans l'heure qui suit celle prévue, pour les fins de semaine, et dans la journée, pour les vacances, il sera présumé y avoir renoncé,
* préciser que les périodes de vacances scolaires sont définies en prenant en considération la zone scolaire de l’académie du lieu de résidence des enfants,
* dire qu’en tout état de cause, les enfants passeront la fin de semaine incluant le jour de la fête des Pères chez le père et la fin de semaine incluant le jour de la fête des Mères chez la mère ;
- maintenir à la charge de Monsieur [Y] une contribution à l’entretien et à l’éducation de [W] et [O] de 200 € par mois et par enfant, soit 400 € par mois, pension indexée ;
- dire que les frais exceptionnels concernant [W] et [O] (frais médicaux non remboursés, frais de voyages scolaires, coût du permis de conduire et de la conduite accompagnée) seront partagés à hauteur de 70 % pour Madame [F], épouse [Y], et à hauteur de 30 % pour Monsieur [Y], sous réserve qu’ils aient été décidés d’un commun accord entre les époux.
Conformément aux dispositions de l’article 455 du Code de procédure civile, renvoi sera fait à ces écritures s’agissant des moyens et prétentions développés par les parties.
La procédure a été clôturée le 10 octobre 2024 par ordonnance du 28 mai 2024 et fixée pour être plaidée à l’audience du 17 octobre 2024, date à laquelle elle a été mise en délibéré, la décision étant prononcée par mise à disposition au Greffe le 26 décembre 2024.
[DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée]
PAR CES MOTIFS
Le Juge aux affaires familiales, statuant publiquement, par jugement contradictoire, après débats en chambre du conseil, en premier ressort et par mise à disposition du jugement au Greffe, les parties en ayant été avisées dans les conditions du 2ème alinéa de l’article 450 du Code de procédure civile ;
VU les articles 237 et 238 du Code civil et les articles 1126 et 1127 du Code de procédure civile;
PRONONCE le divorce des époux Madame [G] [F] et Monsieur [Z] [Y];
DIT que le dispositif du présent jugement fera l’objet d’une mention en marge de l’acte de mariage des époux dressé le 13 novembre 2019 par l’officier d’état civil de [Localité 13] (île Maurice) ainsi qu’en marge de l’acte de naissance de chacun d’eux, nés respectivement :
- Madame [G] [R] [P] [F], le [Date naissance 6] 1986 à [Localité 11] (94)
- Monsieur [Z] [X] [H] [Y], le [Date naissance 3] 1983 à [Localité 14] (35) ;
DIT que la date des effets du jugement dans les rapports entre époux pour ce qui concerne leurs biens est fixée au 30 avril 2022 ;
DIT que le divorce emportera révocation de plein droit des avantages matrimoniaux qui ne prennent effet qu'à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l'un des époux et des dispositions à cause de mort accordées par un époux envers son conjoint par contrat de mariage ou pendant l’union;
DIT que l'autorité parentale sur les enfants [W] [Y], née le [Date naissance 5] 2016, et [O] [Y], née le [Date naissance 7] 2018, sera exercée en commun par les Madame [G] [F] et Monsieur [Z] [Y] ;
ETABLIT la résidence des enfants [W] [Y] et [O] [Y] chez Madame [G] [F] ;
DIT que le père bénéficiera d’un droit d’accueil à l’égard des enfants à son domicile, qui s’exercera à l’amiable ou à défaut d’accord, de la façon suivante en prenant en considération la zone scolaire du lieu de résidence des enfants:
a) pendant les périodes scolaires: les fins de semaines paires, du vendredi à la sortie des classes au dimanche 18 heures,
b) pendant les petites vacances scolaires:
- les années paires : la première moitié des vacances scolaires,
- les années impaires : la seconde moitié des vacances scolaires,
c) pendant les vacances d’été:
- les années paires : premier et troisième quarts,
- les années impaires : deuxième et quatrième quarts ;
DIT que les enfants passeront la journée du 24 décembre chez le père et celle du 25 décembre chez la mère les années paires, et passeront la journée du 24 décembre chez la mère et celle du 25 décembre chez le père les années impaires ;
DIT que le droit d'accueil de fin de semaine s'étendra au vendredi ou au lundi, si ceux-ci sont fériés;
DIT qu'il appartiendra au parent qui exerce son droit d'accueil de venir chercher ou faire chercher, et de ramener ou faire ramener les enfants au domicile de l'autre parent ;
DIT que si le titulaire du droit d'accueil ne l'a pas exercé dans l'heure qui suit celle prévue, pour les fins de semaine, et dans la journée, pour les vacances, il sera présumé y avoir renoncé;
PRECISE que les périodes de vacances scolaires sont définies en prenant en considération la zone scolaire de l’académie du lieu de résidence des enfants ;
DIT qu’en tout état de cause, les enfants passeront la fin de semaine incluant le jour de la fête des Pères chez le père et la fin de semaine incluant le jour de la fête des Mères chez la mère ;
FIXE à 500 € par mois le montant total de la contribution due par Monsieur [Z] [Y] à Madame [G] [F] pour l'entretien et l'éducation de leurs enfants [W] [Y] et [O] [Y], soit 250 € par mois et par enfant, et au besoin l'y CONDAMNE ;
DIT que le versement de la contribution s'effectuera par l'intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales ;
DIT que cette contribution est payable par mois et d'avance avant le 16 de chaque mois, et sera indexée sur l'indice national des prix à la consommation de l'ensemble des ménages, série France entière, hors tabacs, publié par l'INSEE (Tél : [XXXXXXXX02] ou www.insee.fr) avec réévaluation à la date d'anniversaire de la présente décision et selon la formule suivante :
Nouvelle pension = (Pension d'origine x Nouvel indice) / Indice de base
Dans laquelle l'indice de base est celui publié pour le mois du prononcé de la présente décision et le nouvel indice est le dernier indice publié au jour de la réévaluation ;
PRÉCISE que cette contribution sera due au-delà de la majorité des enfants tant que ceux-ci continueront des études ou seront effectivement à charge,
DIT que le créancier devra justifier chaque année de la situation de l’enfant majeur ;
DIT que chacun des parents prendra à sa charge les frais courants afférents aux enfants sur ses périodes d’accueil,
DIT que les dépenses exceptionnelles concernant les enfants à savoir, les frais de santé non remboursés, les frais de voyages scolaires et le coût du permis de conduire seront partagées à hauteur de 30 % pour Monsieur [Z] [Y] et 70 % pour Madame [G] [F] ;
DIT que l’engagement de ces frais devra faire l’objet d’un accord préalable entre les parties, à défaut les frais resteront à la charge du parent qui les a engagés ;
RAPPELLE que le présent jugement est assorti de l’exécution provisoire de plein droit quant aux modalités d’exercice de l’autorité parentale et à la contribution alimentaire ;
RAPPELLE que tout changement d’adresse doit être communiqué dans le mois à l’autre parent sous peine d’amende, voire d’emprisonnement (article 227-4 et 227-6 du Code Pénal) ;
CONDAMNE Madame [G] [F] aux dépens ;
DEBOUTE les parties de toutes autres demandes ;
DIT qu'en vertu de l'article 1074-3 du CPC, la présente décision sera notifiée aux parties par le greffe par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ;
LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES | false | null | [] | {} |
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"24/10639"
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DE BOBIGNY
ORDONNANCE DISANT N’Y AVOIR LIEU A STATUER
(Article L. 3211-12 du Code de la Santé Publique)
N° RG 24/10639 - N° Portalis DB3S-W-B7I-2MHW
MINUTE: 24/2527
Nous, Aliénor CORON, juge agissant par délégation en qualité de Juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de BOBIGNY, suivant ordonnance du 31 octobre 2024, assisté de Annette REAL, greffière, avons rendu la décision suivante concernant :
LA PERSONNE EN SOINS PSYCHIATRIQUES :
Madame [N] [X]
née le 6 janvier 1985
[Adresse 1]
[Localité 2]
Etablissement d’hospitalisation: L’EPS DE [3]
PERSONNE A L’ORIGINE DE LA SAISINE
Madame [N] [X]
Le 27 novembre 2024, la directrice de L’EPS DE [3] a prononcé la décision d’admission en soins psychiatriques de Madame [N] [X].
Depuis cette date, Madame [N] [X] l’objet d’une hospitalisation complète au sein de cet établissement.
Le 19 Décembre 2024, la directrice de l’établissement a saisi le juge des libertés et de la détention aux fins de poursuite de l’hospitalisation complète de Madame [N] [X].
Le 5 décembre 2024, le juge des libertés et de la détention a statué sur cette saisine.
Madame [N] [X] a envoyé un courrier le 19 décembre 2024 reçue au greffe le 19 décembre 2024 demandant la levée de son hospitalisation sous contrainte.
Le 26 décembre 2024 , Madame la directrice a envoyé une télécopie datée du 26 décembre 2024, nous informant de la levée de la mesure de soins sans consentement de Madame [N] [X] et que par conséquent la saisine n’a plus lieu d’être ;
Attendu que la saisine de Madame [N] [X] est devenue sans objet puisque la mesure d’hospitalisation complète a été levée ;
PAR CES MOTIFS
DISONS n’y avoir lieu à statuer sur la saisine de Madame [N] [X] en date du 19 Décembre 2024 concernant son hospitalisation sous contrainte.
Fait, jugé et signé à Bobigny, le 26 Décembre 2024
Ordonnance notifiée au parquet le à
le greffier
Vu et ne s’oppose :
Déclare faire appel :
Le juge
Aliénor CORON | false | null | [] | {} |
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"24/05778"
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Au nom du Peuple Français
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOULOGNE SUR MER
ORDONNANCE STATUANT SUR UNE DEMANDE DE PROLONGATION DE RETENTION
MINUTE: 24/2009
Appel des causes le 26 Décembre 2024 à 10h00 en visioconférence
Div\étrangers
N° étr\N° RG 24/05778 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76COE
Nous, Madame BOULANGER Marie, Vice-Présidente au Tribunal judiciaire de BOULOGNE SUR MER, juge chargé du contrôle des mesures restrictives et privatives de libertés en droit des étrangers, assistée de Madame Angèle LOGET, Greffier, statuant en application des articles L.742-1, L.743-4, L.743-6 à L.743-8, L. 743-20 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile;
Vu l’article R. 213-12-2 du code de l’organisation judiciaire ;
En présence de [T] [X], interprète en langue arabe, serment préalablement prêté ;
En présence de Maître Guillaume SAUDUBRAY représentant de M. LE PREFET DU NORD ;
Vu le Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile notamment en ses articles L. 741-1 et suivants ;
Monsieur [B] [F]
de nationalité Marocaine
né le 14 Décembre 2002 à [Localité 2] (MAROC), a fait l’objet :
– d’une obligation de quitter le territoire français sans délai de départ volontaire, fixant le pays de destination de la reconduite, lui faisant interdiction de retour sur le territoire français prononcée le22 juin 2022 par M. PREFET DE L’YONNE, qui lui a été notifié par lettre recommandée avec accusé réception présenté le 28 juin 2022.
– d’un arrêté ordonnant son placement en rétention administrative pour une durée de quatre jours, prononcé le 27 octobre 2024 par M. PREFET DU NORD, qui lui a été notifié le 27 octobre 2024 à 08h30.
Par requête du 24 Décembre 2024, arrivée par courrier électronique à 14h54 M. LE PREFET DU NORD invoquant devoir maintenir l’intéressé au-delà de QUATRE JOURS, prolongé par un délai de VINGT-SIX JOURS selon l’ordonnance du 31 octobre 2024, prolongé par un délai de TRENTE JOURS selon l’ordonnance du 27 novembre 2024, demande l’autorisation de prolonger ce délai pour une durée de QUINZE JOURS maximum.
En application des articles L.743-9 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile il a été rappelé à l’intéressé, assisté de Me Orsane BROISIN, avocat au Barreau de BOULOGNE-SUR-MER et commis d’office, les droits qui lui sont reconnus pendant la rétention et a été informé des possibilités et des délais de recours contre toutes les décisions le concernant ; qu’il a été entendu en ses observations
L’intéressé déclare : Je souhaite être assisté d’un avocat. Je suis fatigué, j’ai tout donné, je n’ai rien refusé donc j’espère que je vais sortir.
Me Orsane BROISIN entendu en ses observations : Il n’y a pas de perspective de LPC à bref délai je demande donc la levée de la rétention.
L’avocat de la Préfecture entendu en ses observations ; sollicite la prolongation de la rétention administrative de l’intéressé : Compte tenu du nombre de relance, le bref délai est rapporté, un vol est fixé, je vous demande de faire droit à la demande.
MOTIFS
Selon l’article L. 742-5 du CESEDA, à titre exceptionnel, le magistrat du siège du tribunal judiciaire peut à nouveau être saisi aux fins de prolongation du maintien en rétention au-delà de la durée maximale de rétention prévue à l'article L. 742-4, lorsqu'une des situations suivantes apparait dans les quinze derniers jours:
1° L'étranger a fait obstruction à l'exécution d'office de la décision d'éloignement ;
2° L'étranger a présenté, dans le seul but de faire échec à la décision d'éloignement :
a) une demande de protection contre l'éloignement au titre du 5° de l'article L. 631-3 ;
b) ou une demande d'asile dans les conditions prévues aux articles L. 754-1 et L. 754-3 ;
3° La décision d'éloignement n'a pu être exécutée en raison du défaut de délivrance des documents de voyage par le consulat dont relève l'intéressé et qu'il est établi par l'autorité administrative compétente que cette délivrance doit intervenir à bref délai.
Le juge peut également être saisi en cas d'urgence absolue ou de menace pour l'ordre public.
L'étranger est maintenu en rétention jusqu'à ce que le juge ait statué.
Si le juge ordonne la prolongation de la rétention, celle-ci court à compter de l'expiration de la dernière période de rétention pour une nouvelle période d'une durée maximale de quinze jours.
Si l'une des circonstances mentionnées aux 1°, 2° ou 3° ou au septième alinéa du présent article survient au cours de la prolongation exceptionnelle ordonnée en application de l'avant-dernier alinéa, elle peut être renouvelée une fois, dans les mêmes conditions. La durée maximale de la rétention n'excède alors pas quatre-vingt-dix jours.
En l’espèce il résulte d la procédure qu’un laissez-passer a été sollicité auprès des autorités marocaines. Toutefois en dépit de multiples relances aucune réponse n’a été apportée. Dès lors l’administration ne justifie pas que la délivrance du laissez-passer pourrait intervenir à bref délai. Par conséquent la demande de prolongation sera rejetée.
PAR CES MOTIFS
REJETONS la demande de prolongation de maintien en rétention administrative de M. LE PREFET DU NORD
ORDONNONS que Monsieur [B] [F] soit remis en liberté à l’expiration d’un délai de vingt quatre heures suivant la Notification à Monsieur le Procureur de la République de BOULOGNE SUR MER de la présente ordonnance sauf dispositions contraires prises par ce magistrat.
INFORMONS Monsieur [B] [F] qu’il est maintenu à la disposition de la justice pendant un délai de vingt quatre heures à compter de la notification de la présente ordonnance au procureur de la République et le cas échéant, jusqu’à ce qu’il soit statué sur l’effet suspensif de l’appel ou la décision au fond, que pendant ce délai il peut contacter un avocat, un tiers, rencontrer un médecin et s’alimenter.
RAPPELONS à l’intéressé qu’il a l’obligation de quitter le territoire national.
NOTIFIONS sur le champ la présente ordonnance par mail au CRA pour remise à l’intéressé qui, en émargeant ci-après, atteste avoir reçu copie et avisons l’intéressé de la possibilité de faire appel, devant le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt quatre heures de son prononcé ; l’informons que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen (notamment par mail via la boîte structurelle : [Courriel 3] ) au greffe de la Cour d’Appel de DOUAI (numéro de FAX du greffe de la Cour d’Appel: [XXXXXXXX01].) ; lui indiquons que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué.
L’avocat de la Préfecture, L’avocat, Le Greffier, Le Juge,
En visio En visio
décision rendue à 10 heures 37
Ordonnance transmise ce jour à M. LE PREFET DU NORD
Ordonnance transmise au Tribunal administratif de LILLE
N° étr\N° RG 24/05778 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76COE
Ordonnance notifiée à Monsieur le procureur de la République à 10 heures 45
Décision notifiée à ...h...
L’intéressé, L’interprète, | false | null | [] | {} |
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de Nîmes
Service du juge des libertés et de la détention
NOTES D’AUDIENCE
N° RG 24/01025 - N° Portalis DBX2-W-B7I-KZ27
Composition du tribunal : Juge: Amélie PATRICE
Greffier: Anaelle COURTOIS
Ministère Public: Madame [M] [B], avisée non présente
_________________________________________________________________________________________
Audience du 26 Décembre 2024
❒ Audience publique
❒ Audience non publique à la demande d’une des parties :
LES PARTIES
LA PERSONNE EN SOINS PSYCHIATRIQUES : Défendeur
- Nom prénom : M. [F] [O]
né le 07 Avril 1988 à [Localité 3]
[Adresse 1]
[Adresse 4]
[Localité 2]
actuellement en soins psychiatriques au CHSP de [Localité 5]
❒ présent (e)
❒ représenté (e) par / assisté (e) de Me Mathilde FORTUNET
- Monsieur le Directeur du CHSP de [Localité 5]
avisé, n’est ni comparant, ni représenté
AUTRES : (Préfet, Directeur de l’Ets, Tiers,...)
- Monsieur [H] [D]
curateur
PARTIE INTERVENANTE, Absent
DÉROULEMENT DES DÉBATS
La présidente donne lecture des éléments du dossier
Déclarations de la personne hospitalisée : “”
Me Mathilde FORTUNET , avocat de Monsieur [F] [O] est entendu en ses observations : “”
Déclarations de la personne hospitalisée : “”
Le ministère public : Absent, a présenté des observations écrites dont il est fait état aux parties
_______________________________________________________________________________________
DÉCISION
❒ Délibéré de l’affaire ce jour par mise à disposition au greffe
LE GREFFIER La Présidente | false | null | [] | {} |
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"24/05775"
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Au nom du Peuple Français
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOULOGNE SUR MER
ORDONNANCE STATUANT SUR UNE DEMANDE DE MAINTIEN EN RÉTENTION ET SUR LE CONTRÔLE DE LA RÉGULARITÉ D’UNE DÉCISION DE PLACEMENT EN RÉTENTION
MINUTE : 24/2011
Appel des causes le 26 Décembre 2024 à 10h00 en visioconférence
Div\étrangers
N° étr\N° RG 24/05775 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76CN7
Nous, Madame BOULANGER Marie, Vice Présidente au Tribunal judiciaire de BOULOGNE SUR MER, juge chargé du contrôle des mesures restrictives et privatives de libertés en droit des étrangers, assistée de Madame LOGET Angèle, Greffier, statuant en application des articles L.742-1, L.743-4, L.743-6 à L.743-8, L. 743-20 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile;
Vu l’article R. 213-12-2 du code de l’organisation judiciaire ;
En présence de [T] [B], interprète en langue arabe, serment préalablement prêté ;
En présence Maître Guillaume SAUDUBRAY représentant M. LE PREFET DU PAS DE CALAIS ;
Vu le Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile notamment en ses articles L. 741-1 et suivants ;
Monsieur [E] [M] Alias [P] [W]
de nationalité Tunisienne
né le 07 Novembre 1985 à [Localité 3] (TUNISIE), a fait l’objet :
- d’une obligation de quitter le territoire français sans délai de départ volontaire, fixant le pays de destination de la reconduite, lui faisant interdiction de retour sur le territoire français prononcée le 28 juin 2023 par M. LE PREFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS, qui lui a été notifié le 28 juin 2023 à 18h57
- d’un arrêté de placement en rétention administrative pour une durée de quatre jours, prononcé le 21 décembre 2024 par M. LE PREFET DU PAS DE CALAIS , qui lui a été notifié le 21 décembre 2024 à 08h56 .
Vu la requête de Monsieur [W] [P] alias [M] [W] en contestation de la régularité de la décision de placement en rétention administrative en date du 24 Décembre 2024 réceptionnée par le greffe du juge des libertés et de la détention le 24 Décembre 2024 à 16h27 ;
Par requête du 24 Décembre 2024 reçue au greffe à 14h03, M. LE PREFET DU PAS DE CALAIS invoquant devoir maintenir l’intéressé au-delà de quatre jours, demande l’autorisation de prolonger ce délai pour une durée de VINGT SIX jours maximum.
En application des articles L.743-9 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile il a été rappelé à l’intéressé, assisté de Me Orsane BROISIN, avocat au Barreau de BOULOGNE-SUR-MER et commis d’office, les droits qui lui sont reconnus pendant la rétention et a été informé des possibilités et des délais de recours contre toutes les décisions le concernant ; qu’il a été entendu en ses observations.
L’intéressé déclare : Je souhaite être assisté d’un avocat. Le 21 décembre je n’ai pas refusé de donner mes empreintes. Oui j’ai accepté. J’ai un enfant, ma copine vient d’accoucher. Je n’ai pas besoin d’aller au consulat, oui je m’oppose à l’éloignement.
Me Orsane BROISIN entendu en ses observations : Je soutiens le recours car Monsieur a une adresse chez un cousin, il a indiqué qu’il est parent d’enfant français, sa femme vient d’accoucher, il n’a pas encore pu reconnaître l’enfant car sa femme est encore à l’hôpital. Il avait fait une déclaration préalable à l’accouchement. Il y a une erreur manifeste d’appréciation et violation au droit à la vie privée et familiale et atteinte disproportionnée à ce droit. Monsieur a indiqué n’avoir refusé aucune audition au parloir t si la PAF était venu le voir en détention il aurait pu donner tous les éléments. Ainsi les diligence sn’ont pas été faites par l’administration.
L’avocat de la Préfecture entendu en ses observations ; sollicite le rejet du recours en annulation et la prolongation de la rétention administrative au CRA de [Localité 1] : Il n’y a pas de disproportion au regard de la condamnation du TJ de Boulogne sur mer pour refus d’exécuter la mesure. Il y a un refus de déposer les empreintes le 21 décembre et refus de présentation aux autorités consulaires au parloir par 4 fois et à l’audience Monsieur indique qu’il ne souhaite toujours pas déféré à l’obligation de quitter le territoire. Les conditions qui auraient changé ne sont pas rapportées et c’est la compétence du juge administratif. Vous n’avez pas de saisine du juge administratif. Concernant l’enfant vous n’avez pas d’information sur la contribution de Monsieur. Quant à l’adresse elle n’est nullement la même que celle de la mère de l’enfant. Je vous demande de prolonger la rétention.
MOTIFS
Sur le moyen tiré de l’erreur manifeste d’appréciation et de l’atteinte disproportionné au droit et au respect de sa vie privée et familiale :
Si Monsieur [M] se prétend parent d’un enfant français, il n’en justifie pas. Par ailleurs cet enfant serait né récemment et cet élément ne pouvait être connu par l’administration puisque Monsieur [M] a refusé à plusieurs reprises de se rendre au parloir pour une audition pendant son incarcération. L’arrêté de placement en rétention est motivé au regard des éléments de fait qui était connus par l’administration. Aucune erreur manifeste d’appréciation ne saurait être caractérisée et l’atteinte portée aux droits au respect de la vie privée et familiale de Monsieur [M] par le placement en rétention n’est pas démontrée.
Sur le moyen tiré de l’absence de diligences suffisantes par l’administration pendant l’incarcération de Monsieur [M] :
Il résulte de la procédure que l’administration a fait une demande de laissez-passer et qu’une audition consulaire est prévue le 27 décembre 2024. Les diligences utiles requises par l’article L.741-3 du CESEDA s’apprécient à compter du placement en rétention. Ce moyen sera donc rejeté.
Sur les garanties de Monsieur [M] pour la mise à exécution de la mesure de reconduite à la frontière :
L’intéressé ne présente pas de garanties suffisantes pour la mise à exécution de la mesure de reconduite à la frontière, des mesures de surveillance sont nécessaires.
Par ailleurs Monsieur [M] reconnaît sa volonté de s’opposer à son éloignement.
Eu égard aux nécessités invoquées par M. PREFET DU PAS DE CALAIS, il convient de rejeter le recours en annulation formé par l’intéressé et d’accorder la prolongation demandée.
PAR CES MOTIFS
PRONONÇONS la jonction avec l’affaire n°24/05788
REJETONS le recours en annulation de Monsieur [W] [P] alias [M] [W]
AUTORISONS l’autorité administrative à retenir : Monsieur [E] [M] Alias [P] [W] dans les locaux ne relevant pas de l’Administration pénitentiaire pour une prolongation de rétention administrative d’une durée maximale de VINGT-SIX JOURS soit jusqu’au 20 janvier 2025
NOTIFIONS sur le champ la présente ordonnance par mail au CRA pour remise à l’intéressé qui, en émargeant ci-après, atteste avoir reçu copie et l’avisons de la possibilité de faire appel, devant le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt quatre heures de son prononcé ; l’informons que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen (notamment par mail via la boîte structurelle : [Courriel 2] ) au greffe de la Cour d’Appel de DOUAI ; lui indiquons que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué.
L’avocat de la Préfecture, L’Avocat, Le Greffier, Le Juge,
En visio En visio
décision rendue à 11 h 07
L’ordonnance a été transmise ce jour par mail à M. LE PREFET DU PAS DE CALAIS et au Tribunal administratif de LILLE
N° étr\N° RG 24/05775 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76CN7
Décision notifiée à ...h...
L’intéressé, L’interprète, | false | null | [] | {} |
{
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{
"start": 1789,
"end": 1852
}
],
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{
"start": 1852,
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{
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"end": 1789
}
],
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"end": 702
}
]
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"24/05792"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/05792 | Tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer | Mainlevée de la mesure de rétention administrative | null | JLD | null | [] | 676dc16a0ef547d573806c9a | null | 2024-12-26T20:50:02.927000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 14Q | [] | false | null | null | RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
Au nom du Peuple Français
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOULOGNE SUR MER
ORDONNANCE STATUANT SUR UNE DEMANDE DE PROLONGATION DE RETENTION
MINUTE: 24/2016
Appel des causes le 26 Décembre 2024 à 10h00 en visioconférence
Div\étrangers
N° étr\N° RG 24/05792 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76CO4
Nous, Madame BOULANGER Marie, Vice-Présidente au Tribunal judiciaire de BOULOGNE SUR MER, juge chargé du contrôle des mesures restrictives et privatives de libertés en droit des étrangers, assistée de Madame Angèle LOGET, Greffier, statuant en application des articles L.742-1, L.743-4, L.743-6 à L.743-8, L. 743-20 et L. 743-24 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile;
Vu l’article R. 213-12-2 du code de l’organisation judiciaire ;
Vu le Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile notamment en ses articles L. 741-1 et suivants ;
Monsieur [V] [D] [G]
de nationalité Egyptienne
né le 10 Mars 1992 à [Localité 2] (EGYPTE), a fait l’objet :
d’une obligation de quitter le territoire français sans délai de départ volontaire, fixant le pays de destination de la reconduite, lui faisant interdiction de retour sur le territoire français et ordonnant son placement en rétention administrative pour une durée de quatre jours, prononcée le 25 octobre 2024 par M. PREFET DE L’OISE , qui lui a été notifié le 25 octobre 2024 à 18h45.
Par requête du 23 Décembre 2024, arrivée par courrier électronique à 15h43 M. PREFET DE L’OISE invoquant devoir maintenir l’intéressé au-delà de QUATRE JOURS, prolongé par un délai de VINGT-SIX JOURS selon l’ordonnance du 30 octobre 2024, prolongé par un délai de TRENTE JOURS selon l’ordonnance du 24 novembre 2024, demande l’autorisation de prolonger ce délai pour une durée de QUINZE JOURS maximum.
[DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée]
PAR CES MOTIFS
REJETONS la demande de prolongation de maintien en rétention administrative de M. PREFET DE L’OISE
ORDONNONS que Monsieur [V] [D] [G] soit remis en liberté à l’expiration d’un délai de vingt quatre heures suivant la Notification à Monsieur le Procureur de la République de BOULOGNE SUR MER de la présente ordonnance sauf dispositions contraires prises par ce magistrat.
INFORMONS Monsieur [V] [D] [G] qu’il est maintenu à la disposition de la justice pendant un délai de vingt quatre heures à compter de la notification de la présente ordonnance au procureur de la République et le cas échéant, jusqu’à ce qu’il soit statué sur l’effet suspensif de l’appel ou la décision au fond, que pendant ce délai il peut contacter un avocat, un tiers, rencontrer un médecin et s’alimenter.
RAPPELONS à l’intéressé qu’il a l’obligation de quitter le territoire national.
NOTIFIONS sur le champ la présente ordonnance par mail au CRA pour remise à l’intéressé qui, en émargeant ci-après, atteste avoir reçu copie et avisons l’intéressé de la possibilité de faire appel, devant le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt quatre heures de son prononcé ; l’informons que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen (notamment par mail via la boîte structurelle : [Courriel 3] ) au greffe de la Cour d’Appel de DOUAI (numéro de FAX du greffe de la Cour d’Appel: [XXXXXXXX01]) ; lui indiquons que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier Président de la Cour d’Appel ou son délégué.
Le Greffier, Le Juge,
décision rendue à 11 heures 35
Ordonnance transmise ce jour à M. PREFET DE L’OISE
Ordonnance transmise au Tribunal administratif de LILLE
N° étr\N° RG 24/05792 - N° Portalis DBZ3-W-B7I-76CO4
Ordonnance notifiée à Monsieur le procureur de la République à 11 heures 40
Décision notifiée à ...h...
L’intéressé, L’interprète, | false | null | [] | {} |
{
"motivations": [
{
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}
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],
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} | [] | null | [] | null | Tribunal judiciaire | [
"23/03740"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 23/03740 | Tribunal judiciaire de Rennes | Prononce le divorce accepté | null | 3ème Ch.section E | null | [] | 676daeab0ef547d57380072c | null | 2024-12-26T19:30:03.183000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 20L | [] | false | null | null | Cour d'appel de Rennes
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE RENNES
[Adresse 10] - tél : [XXXXXXXX01]
N°
Cabinet E
3ème Chambre Civile
Le 26 Décembre 2024
N° RG 23/03740 - N° Portalis DBYC-W-B7H-KIMY
Epoux [U]
(divorce)
2 Copie(s) certifiée(s) conforme(s) délivrée(s)
aux avocats
le :
2 Copie(s) exécutoire(s) délivrée(s)
aux parties (LRAR)
le :
1 extrait à la CAF
1 copie dossier
TROISIEME CHAMBRE CIVILE
JUGEMENT
DEMANDEUR :
Madame [Y] [O] épouse [U]
née le [Date naissance 7] 1982 à [Localité 13] (TUNISIE), demeurant [Adresse 4]
représentée par Me Juliette HIGNARD, avocat au barreau de RENNES
(bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro 2023/001890 du 31/03/2023 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de RENNES)
DEFENDEUR :
Monsieur [K] [U]
né le [Date naissance 6] 1983 à [Localité 13] (TUNISIE)
de nationalité Française, demeurant [Adresse 5]
représenté par Me Stéphanie MORIN-BONNIN, avocat au barreau de RENNES
COMPOSITION
Maryline BOIZARD, Juge aux affaires familiales,
Assisté de Christine BECAERT, Greffier, lors des débats
et lors du prononcé, qui a signé la présente décision.
DEBATS
Hors la présence du public, le 17 octobre 2024
JUGEMENT
contradictoire, public et en premier ressort
mis à disposition au greffe le 26 Décembre 2024
date indiquée à l’issue des débats.
FAITS, PROCÉDURE ET PRÉTENTIONS DES PARTIES :
Madame [Y] [O] et Monsieur [K] [U] se sont mariés le [Date mariage 8] 2008 devant l’officier de l’état civil de [Localité 13] (TUNISIE), après avoir opté pour le régime de la séparation des biens.
Deux enfants sont issus de cette union :
- [N] [B] [U], né le [Date naissance 9] 2012 à [Localité 11] (PENNSYLVANIE, ETATS UNIS),
- [G] [U], née le [Date naissance 2] 2020 à [Localité 12] (35).
Suivant acte de commissaire de justice délivré le 17 mai 2023, Madame [O] a fait assigner son conjoint en divorce devant le Juge aux affaires familiales du Tribunal judiciaire de Rennes, aux fins de voir prononcer leur divorce, sans préciser le fondement de sa demande.
Par ordonnance sur mesures provisoires en date du 19 juin 2023, le Juge aux affaires familiales a recueilli par procès-verbal l’accord des époux pour divorcer sur le fondement des dispositions de l’article 233 du Code civil, et a :
- constaté la résidence séparée des époux,
- attribué la jouissance du logement familial à Monsieur [U], à titre onéreux,
- dit que Madame [O] pourra reprendre ses vêtements et ses objets personnels,
- fixé à 300 euros par mois, le montant de la pension que Monsieur [U] devra verser à Madame [O] pour elle-même,
- dit que Monsieur [U] prendra à sa charge, à titre provisoire, les deux prêts contractés pour le financement de l'acquisition du domicile familial dont les mensualités sont de 834,29 euros et 55,20 euros et un prêt à la consommation dont les mensualités sont de 84,20 euros,
- constaté que l'autorité parentale sur les enfants est exercée en commun par les père et mère,
- établi la résidence des enfants au domicile paternel tant que Madame [O] ne dispose pas d’un logement permettant l’accueil des enfants,
- dit que Madame [O] bénéficiera d’un droit de visite ou d’accueil à l’égard des enfants, qui s’exercera à l’amiable ou à défaut d’accord, de la façon suivante, en prenant en considération la zone scolaire du lieu de résidence des enfants :
a) pendant les périodes scolaires : les lundi, mercredi et vendredi de la sortie des classes jusqu’à 20 heures et le dimanche de 10 heures à 20 heures,
b) pendant les petites vacances scolaires :
- les années paires: la première moitié des vacances scolaires,
- les années impaires: la seconde moitié des vacances scolaires,
c) pendant les vacances scolaires d’été :
- les années impaires: premier et troisième quarts des vacances scolaires,
- les années paires: deuxième et quatrième quarts des vacances scolaires;
- dit qu'il appartiendra au parent qui exerce son droit d'accueil de venir chercher ou faire chercher, et de ramener ou faire ramener les enfants au domicile de l'autre parent,
- établi la résidence des enfants en alternance aux domiciles de chacun des parents lorsque Madame [O] disposera d’un logement permettant d’accueillir les enfants,
- dit que, en période scolaire, l’alternance s’exercera selon les modalités suivantes :
a) Les semaines paires :
– Du lundi matin au mercredi à la sortie des classes et du vendredi à 18 heures au lundi matin à l’école chez le père,
– Du mercredi à la sortie des classes au vendredi à 18 heures chez la mère,
b) Les semaines impaires :
– Du lundi matin au mercredi à la sortie des classes chez le père,
– Du mercredi à la sortie des classes au lundi matin à l’école chez la mère ;
- fixé l'alternance pour les vacances scolaires par libre accord entre les parties, et à défaut :
- la moitié des petites vacances scolaires,
– les années paires, première moitié chez le père et seconde moitié chez la mère,
– les années impaires, première moitié chez la mère et seconde moitié chez le père ;
- la moitié des vacances scolaires d’été :
– les années paires : premier et troisième quarts des vacances scolaires,
– les années impaires : deuxième et quatrième quarts des vacances scolaires ;
- fixé à 400 euros par mois, soit 200 euros par mois et par enfant, la contribution que Monsieur [U] devra verser à Madame [O] pour l'entretien et l’éducation des enfants et ce, à compter de l’établissement effectif de la résidence alternée au domicile de chacun des parents,
- dit que Monsieur [U] assumera le paiement des frais de cantine et de garderie, des frais d’activités extra-scolaires et de mutuelle,
- dit que les frais d’inscription scolaires et les dépenses exceptionnelles concernant les enfants à savoir, les frais de santé non remboursés, les frais de voyages scolaires et le coût du permis de conduire seront partagées par moitié entre les parties.
Dans ses dernières conclusions transmises le 16 juin 2024, Madame [O] demandait au Juge aux affaires familiales de bien vouloir :
- prononcer le divorce des époux sur le fondement des dispositions des articles 237 et 238 du Code civil, pour acceptation du principe du divorce sans considération des faits à l’origine de celui-ci,
- fixer la date des effets du divorce entre les époux au 17 mai 2023, date de la demande en divorce,
- ordonner la mention du jugement à intervenir en marge de l’acte de mariage des époux, ainsi qu’en marge de leurs actes de naissance respectifs,
- constater l’exercice en commun de l’autorité parentale par les deux parents,
- fixer la résidence des enfants en alternance au domicile des parents selon les modalités suivantes:
- En période scolaire :
● Semaines paires :
Du lundi matin au mardi à la sortie des classes chez la mère,
Le mardi, de 16h30 à 18h30 chez le père,
Du mardi 18h30 au vendredi 16h30 chez la mère,
Du vendredi 16h30 au samedi 9h chez le père,
Du samedi 9h au lundi matin de la semaine impaire chez la mère,
● Semaines impaires : Du lundi matin au mardi à la sortie des classes chez la mère
Le mardi de 16h30 à 19h50 chez la mère,
Du mardi 19h50 au jeudi matin chez le père,
Du jeudi à la sortie des classes au samedi 9h chez la mère,
Du samedi 9h au lundi matin de la semaine paire chez le père,
● Et à compter de l’entrée au CP de [G] : semaines paires au père et semaines impaires à la mère avec transfert à la sortie des classes,
- en période de vacances scolaires : la première moitié les années paires et seconde moitié les années impaires avec le père et inversement pour la mère, à l’exception des vacances d’été par quarts : 1er et 3ème quarts les années paires et 2nd et 4ème quarts les années impaires au père et inversement pour la mère,
- fixer à 200 euros par enfant la somme qui sera versée chaque mois par Monsieur [U] à Madame [O] au titre de sa contribution à l’entretien et à l’éducation des enfants,
- condamner Monsieur [U] à prendre en charge, en sus de la pension alimentaire : l’intégralité des frais de cantine, de garderie, d’activités extra-scolaires et de mutuelle, ainsi que la moitié des autres frais exceptionnels (frais d’inscription scolaire, frais médicaux non remboursés, permis de conduire, voyages scolaires),
-rappeler le caractère exécutoire, dès son prononcé du jugement à intervenir.
Dans ses conclusions transmises le 10 octobre 2024, Monsieur [U] demandait pour sa part au Juge aux affaires familiales de bien vouloir:
- prononcer le divorce des époux [U]-[O] pour acceptation du principe du divorce sans considération des faits à l’origine de la rupture du mariage,
- fixer les effets du divorce à la date de l’assignation,
- maintenir l’autorité parentale conjointe,
- maintenir la résidence des enfants au domicile de chacun des parents en alternance sauf meilleur accord entre les parents selon les modalités suivantes :
* En période scolaire :
- Semaine paire :
Du lundi matin au mardi à la sortie des classes chez la mère
Le mardi de 16 heures 30 à 18 heures 30 chez le père
Du mardi 18 heures 30 au vendredi 16 heures 30 chez la mère
Du vendredi 16 heures 30 au samedi 09 heures chez le père
Du samedi 09 heures au lundi matin de la semaine impaire chez la mère
- Semaine impaire :
Du lundi matin au mardi à la sortie des classes chez le père
Le mardi de 16 heures 30 à 19 heures 50 chez la mère
Du mardi 19 heures 50 au jeudi matin chez le père
Du jeudi à la sortie des classes chez la mère au samedi 09 heures chez la mère
Du samedi 09 heures chez la mère au lundi matin de la semaine paire chez le père
- Et à compter de l’entrée au CP de [G] : semaines paires au père et semaines impaires à la mère avec transfert à la sortie des classes,
* En période de vacances scolaires : partage par moitié première moitié les années paires et seconde moitié les années impaires avec le père et inversement pour la mère, à l’exception des vacances d’été partagées par quarts, les premier et troisième quarts les années paires et second et quatrième quarts les années impaires au père et inversement pour la mère,
- reconduire les modalités financières de la contribution de chacun des parents à l’entretien et l’éducation des enfants fixées provisoirement aux termes de l’ordonnance sur mesures provisoires,
- partage des dépens par moitié, sauf bénéfice de l’aide juridictionnelle.
Conformément aux dispositions de l’article 455 du Code de procédure civile, renvoi sera fait à ces écritures s’agissant des moyens et prétentions développés par les parties.
La procédure a été clôturée le 10 octobre 2024 par ordonnance du 28 mai 2024 et fixée pour être plaidée à l’audience du 17 octobre 2024 date à laquelle elle a été mise en délibéré, la décision étant prononcée par mise à disposition au Greffe le 26 décembre 2024.
[DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée]
PAR CES MOTIFS :
Le Juge aux affaires familiales, statuant publiquement, par jugement contradictoire, en premier ressort, après débats en chambre du conseil et par mise à disposition du jugement au Greffe, les parties en ayant été avisées dans les conditions du 2ème alinéa de l’article 450 du Code de procédure civile ;
DÉCLARE compétent le juge aux affaires familiales français et applicable la loi française ;
VU les articles 233 et 234 du Code civil et les articles 1123 et 1125 du Code de procédure civile,
VU la demande en divorce en date du 17 mai 2023,
VU le procès-verbal d’acceptation annexé à l’ordonnance sur mesures provisoires,
PRONONCE le divorce des époux [O] - [U] ;
DIT que le dispositif du présent jugement fera l’objet d’une mention en marge de l’acte de mariage des époux dressé le 20 mars 2008 par l’officier d’état civil de [Localité 13] (TUNISIE) ainsi qu’en marge de l’acte de naissance de chacun d’eux, nés respectivement :
- Madame [Y] [O], le [Date naissance 7] 1982 à [Localité 13] (TUNISIE),
- Monsieur [K] [U], le [Date naissance 6] 1983 à [Localité 13] (TUNISIE) ;
DIT qu’une fois le présent jugement devenu définitif, son dispositif sera transcrit sur le registre prévu à cet effet au Service Central de l’état civil du Ministère des affaires étrangères à NANTES, les époux étant nés à l’étranger ;
RAPPELLE que les parties doivent procéder à un partage amiable de leurs intérêts patrimoniaux ;
DIT qu’à défaut d’y parvenir, les parties devront procéder conformément aux dispositions des articles 1 359 et suivants du Code de Procédure Civile ;
DIT que la date des effets du jugement dans les rapports entre époux pour ce qui concerne leurs biens est fixée au 17 mai 2023 ;
DIT que l’autorité parentale sera exercée conjointement par les deux parents à l’égard des enfants;
FIXE la résidence des enfants en alternance au domicile de chacun des parents selon les modalités suivantes :
- durant les périodes scolaires :
* Semaines paires :
- Du lundi matin au mardi à la sortie des classes chez la mère
- Le mardi de 16 heures 30 à 18 heures 30 chez le père
- Du mardi 18 heures 30 au vendredi 16 heures 30 chez la mère
- Du vendredi 16 heures 30 au samedi 09 heures chez le père
- Du samedi 09 heures au lundi matin de la semaine impaire chez la mère,
* Semaines impaires :
- Du lundi matin au mardi à la sortie des classes chez le père
- Le mardi de 16 heures 30 à 19 heures 50 chez la mère
- Du mardi 19 heures 50 au jeudi matin chez le père
- Du jeudi à la sortie des classes chez la mère au samedi 09 heures chez la mère
- Du samedi 09 heures chez la mère au lundi matin de la semaine paire chez le père,
* à compter de l’entrée au CP de [G] : les semaines paires au père et semaines impaires à la mère avec transfert de résidence à la sortie des classes,
- durant les petites vacances : la première moitié des années paires et la seconde moitié des années impaires avec le père et inversement pour la mère,
- durant les vacances d’été :
- les années paires : premier et troisième quarts chez le père, deuxième et quatrième quarts chez la mère,
- les années impaires : premier et troisième quarts chez la mère, deuxième et quatrième quarts chez le père ;
PRECISE que les périodes de vacances scolaires sont définies en prenant en considération la zone scolaire de l’académie du lieu de résidence des enfants ;
FIXE 400 euros par mois le montant total de la contribution due par Monsieur [U] à Madame [O] pour l'entretien et l'éducation de leurs enfants [N] [B] [U] et [G] [U], soit 200 euros par mois et par enfant, et au besoin l'y CONDAMNE ;
DIT que le versement de la contribution s'effectuera par l'intermédiaire de l'organisme débiteur des prestations familiales ;
DIT que cette contribution est payable par mois et d'avance avant le 16 de chaque mois, et sera indexée sur l'indice national des prix à la consommation de l'ensemble des ménages, série France entière, hors tabacs, publié par l'INSEE (Tél : [XXXXXXXX03] ou www.insee.fr) avec réévaluation à la date d'anniversaire de la présente décision et selon la formule suivante :
Nouvelle pension = (Pension d'origine x Nouvel indice) / Indice de base
Dans laquelle l'indice de base est celui publié pour le mois du prononcé de la présente décision et le nouvel indice est le dernier indice publié au jour de la réévaluation ;
PRÉCISE que cette contribution sera due au-delà de la majorité des enfants tant que ceux-ci continueront des études ou seront effectivement à charge ;
DIT que le créancier devra justifier chaque année de la situation de l’enfant majeur ;
DIT que Monsieur [U] assumera le paiement des frais de cantine et de garderie, des frais d’activités extra-scolaires et de mutuelle ;
DIT que les frais d’inscription scolaires et les dépenses exceptionnelles concernant les enfants à savoir, les frais de santé non remboursés, les frais de voyage scolaire et le coût du permis de conduire seront partagées par moitié entre les parties ;
DIT que l’engagement de ces frais devra faire l’objet d’un accord préalable entre les parties, à défaut les frais resteront à la charge du parent qui les a engagés ;
RAPPELLE que tout changement d’adresse doit être communiqué dans le mois à l’autre parent sous peine d’amende, voire d’emprisonnement (article 227-4 et 227-6 du Code Pénal) ;
RAPPELLE que l’exécution provisoire de la décision est de plein droit quant aux modalités d’exercice de l’autorité parentale et à la contribution alimentaire ;
RAPPELLE qu’aucune décision du juge aux affaires familiales n’est nécessaire en cas de modification d’un commun accord des parties de l’organisation de la séparation parentale et de la contribution à l’entretien et l’éducation des enfants ;
CONDAMNE les parties aux dépens, par moitié, sous réserve des dispositions relatives au recouvrement des frais de justice en matière d’aide juridictionnelle ;
DEBOUTE les parties de toutes autres demandes, fins et conclusions ;
DIT qu'en vertu de l'article 1074-3 du CPC, la présente décision sera notifiée aux parties par le greffe par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ;
LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES | false | null | [] | {} |
{
"motivations": [
{
"start": 3627,
"end": 6402
}
],
"moyens": null,
"dispositif": [
{
"start": 6402,
"end": 6809
}
],
"annexes": null,
"expose": [
{
"start": 1739,
"end": 3627
}
],
"introduction": [
{
"start": 0,
"end": 1739
}
]
} | [] | null | [] | null | Tribunal judiciaire | [
"24/01933"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/01933 | Tribunal judiciaire de Meaux | Maintien de la mesure de soins psychiatriques | null | Juge Libertés Détention | null | [] | 676db9ad0ef547d57380448a | null | 2024-12-26T20:17:01.359000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 14K | [] | false | null | null | - N° RG 24/01933 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDZCZ
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
Palais de Justice - [Adresse 1] - [Localité 3]
ORDONNANCE
statuant sur la poursuite d’une mesure de soins psychiatriques
en hospitalisation complète
Dossier N° RG 24/01933 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDZCZ - M. [F] [D]
Ordonnance du 26 décembre 2024
Minute n° 24/ 733
AUTEUR DE LA SAISINE :
Monsieur le préfet de SEINE-ET-MARNE,
en sa qualité de représentant de l’Etat dans ce département
agissant par monsieur [E] [X], sous-préfet
élisant domicile : [Adresse 5] - [Localité 3],
non comparant, ni représenté.
PERSONNE FAISANT L’OBJET DES SOINS :
M. [F] [D]
né le 20 Mars 1998
détenu : Centre pénitentiaire de [Localité 6] [Localité 4], [Adresse 7] - [Localité 4]
en hospitalisation complète depuis le 16 décembre 2024 au centre hospitalier de [Localité 6], sans son consentement, pour des soins psychiatriques décidés par le préfet de Seine-et-Marne.
comparant, assisté de Me Philippe SAVOLDI, avocat au barreau de Meaux, commis d’office par le bâtonnier,
PARTIE JOINTE :
Monsieur le PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE
près le tribunal judiciaire de MEAUX,
ayant domicile élu au palais de justice de Meaux :
[Adresse 1] [Localité 3]
absent à l’audience
- N° RG 24/01933 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDZCZ
PARTIE INTERVENANTE :
Le DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER de [Localité 6],
agissant par M. [V] [U] , directeur du grand hôpital de l’est francilien
élisant domicile en cette qualité au centre hospitalier de [Localité 6] :
[Adresse 2],
non comparant, ni représenté.
Nous, Sonia PANGLOSE BAUMGARTNER, magistrat du siège du tribunal judiciaire de Meaux, assistée de Béatrice BOEUF, greffier, avons rendu la présente ordonnance.
FAITS ET PROCÉDURE :
Par arrêté préfectoral du 16 décembre 2024,le préfet de Seine-et-Marne a prononcé l’admission en soins psychiatriques contraints, sous forme d'hospitalisation complète, de M. [F] [D], effective le même jour, au vu d'un certificat médical constatant que les troubles mentaux de l'intéressé s’avéraient dangereux pour lui-même et son entourage. Cette prise en charge s’est depuis poursuivie sans interruption sous la forme d’une hospitalisation complète maintenue par arrêté préfectoral du 19 décembre 2024 à l’issue de la période d’observation.
Le 23 décembre 2024, le représentant de l’Etat dans le département de Seine-et-Marne a saisi le magistrat du siège de ce tribunal aux fins de poursuite de l’hospitalisation complète de M. [F] [D].
Conformément aux dispositions de l’article R. 3211-11 du code de la santé publique, copie de la saisine a été adressée à la personne hospitalisée, au directeur du centre hospitalier de [Localité 6] et au ministère public, lesquels, ainsi que le préfet de Seine-et-Marne, ont tous été régulièrement avisés de la date, de l’heure, du lieu et des modalités de l’audience fixée le 26 décembre 2024.
L’audience a été tenue à la date et à l’heure prévues dans la salle spécialement aménagée sur l’emprise de l’établissement d’accueil.
M. [F] [D] a contesté le principe de son hospitalisation et souhaité sortir.
Me Philippe SAVOLDI, avocat de la personne hospitalisée, a été entendu en ses observations.
Aucune des parties n’a déposé d’observations écrites.
La présente ordonnance a été :
- prononcée publiquement le 26 décembre 2024, par mise à disposition de la décision au greffe du tribunal, avis en ayant été donné à l’issue des débats aux personnes présentes ou représentées ;
- signée par le juge ayant présidé aux débats et par le greffier auquel la minute de la décision a été remise par le magistrat signataire.
MOTIFS DE LA DÉCISION :
L'article L. 3213-1 du code de la santé publique permet au représentant de l'État dans le département de prononcer par arrêté, au vu d'un certificat médical circonstancié, l'admission en soins psychiatriques des personnes dont les troubles mentaux nécessitent des soins et compromettent la sûreté des personnes ou portent atteinte, de façon grave, à l'ordre public. L'article L. 3211-12-1 du même code prévoit que l'hospitalisation complète d'un patient ne peut se poursuivre sans que le juge des libertés et de la détention, préalablement saisi par le préfet, n'ait statué sur cette mesure avant l'expiration d'un délai de douze jours à compter de l'admission en soins psychiatriques.
Il résulte des pièces et certificats médicaux joints à la requête que M. [F] [D] a été hospitalisé le 16 décembre 2024 à la suite de troubles du comportement à type d’agitation psychomotrice et une bizarrerie comportementale. Il présentait une agitation, un regard dans le vide, une accellération psychomotrice, un discours incohérent sans idées délirantes, une inconscience et un déni des troubles outre une imprévisbilité, le patient ayant rapporté par ailleurs des épisodes hallucinatoires avant son incarcération. L’avis motivé émanant d'un psychiatre de l'établissement d'accueil, en date du 23 décembre 2024, notant une évolution clinique favorable, la disparition de la désorientation psychomotrice et des bizarreries comportementales, une bonne adaptation comportementale au sein de l’unité, un patient euthymique, calme, détentu et coopératif, un discours cohérent structuré et adapté à la réalité, sans idées suicidaires a préconisé la poursuite de l’hospitalisation complète du patient en l'absence de changement significatif à ce jour et au regard du déni total des troubles.
A l'audience, la situation du patient présente peu d'évolution apparente, M. [F] [D], n'exprimant aucune une réelle reconnaissance de ses troubles et, partant, une pleine adhésion aux soins. En pareilles circonstances, il apparaît manifestement prématuré d’envisager une mainlevée de l’actuelle prise en charge contrainte. A défaut, il persisterait un risque avéré de troubles de nature à mettre le sujet ou son entourage en danger ou à menacer l’ordre public. Il n’est pas sérieusement envisageable, pour l’heure, que les soins attentifs qu’exige toujours l’état de M. [F] [D] puissent être observés et donc efficacement administrés sans une surveillance médicale constante.
En conséquence, la poursuite des soins psychiatriques sous la forme d’une hospitalisation complète s’impose encore actuellement.
Conformément aux dispositions des articles R. 93 et R. 93-2 du code de procédure pénale, les dépens de la présente instance resteront à la charge de l’Etat.
PAR CES MOTIFS,
Statuant par ordonnance susceptible d’appel, prononcée publiquement par sa mise à disposition au greffe le 26 décembre 2024,
ORDONNONS la poursuite de la mesure d'hospitalisation complète pour soins psychiatriques dont M. [F] [D] fait l’objet sans son consentement au centre hospitalier de [Localité 6] (Seine-et-Marne) ;
Laissons les dépens à la charge de l'Etat.
Le greffier Le juge | false | null | [] | {} |
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"24/03492"
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──────────
CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE
────
Annexe du palais de Justice de Meaux - [Adresse 1] - [Localité 2]
Ordonnance disant n’y avoir lieu à statuer
Ordonnance du 26 Décembre 2024
Dossier N° RG 24/03492
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Audrey WAVRANT, greffier ;
Vu les articles L. 742-1 à L.742-5 et L.743-1 à L.743-25 et R. 741-1 à R.743-9 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu l’arrêté pris le 30 aout 2023 par le préfet de Seine Saint Denis faisant obligation à M. [H] se disant [D] [Y] de quitter le territoire français ;
Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 21 décembre 2024 par le PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS à l’encontre de M. [H] se disant [D] [Y], notifiée à l’intéressé le 21 décembre 2024 à 15h30 ;
Monsieur [H] se disant [D] [Y], né le 22 Août 1995 à [Localité 3], de nationalité Sri-lankaise ;
Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
MOTIFS DE LA DÉCISION
Attendu que si l’administration a adressé au greffe l’entier dossier de la procédure, celui-ci n’était accompagné d’aucune requête; qu’à ce jour, aucune requête n’a été reçu ni enregistrée au greffe;
Que dans ces circonstances, il y a lieu de considérer que la juridiction de céans n’est pas saisie ;
Que le délai de quatre jours étant expiré, il y a lieu d’ordonner la remise en liberté de Monsieur [H] se disant [D] [Y];
PAR CES MOTIFS,
CONSTATONS l’absence de saisine par le PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS;
ORDONNONS la remise en liberté sans délai de Monsieur [H] se disant [D] [Y];
ORDONNONS la notification de la présente décision, par tout moyen, au préfet concerné.
- -
Prononcé publiquement au palais de justice du Mesnil-Amelot, le 26 Décembre 2024 à 11 h 33.
Le greffier Le juge
qui ont signé l’original de l’ordonnance.
Notifications :
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise le 26 décembre 2024 par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception à :
- PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS,
- Cra2, pour information
Le greffier, | false | null | [] | {} |
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"24/02893"
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RG N° RG 24/02893 - N° Portalis DBX4-W-B7I-TUIX Page
COUR D’APPEL DE TOULOUSE
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE TOULOUSE
──────────
LE VICE-PRESIDENT
────
Cabinet de Madame STRICKER
Dossier n° N° RG 24/02893 - N° Portalis DBX4-W-B7I-TUIX
ORDONNANCE STATUANT SUR LE CONTRÔLE DE LA RÉGULARITÉ D’UNE DÉCISION DE PLACEMENT EN RÉTENTION ET SUR LA PROLONGATION D’UNE MESURE DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE
Nous, Marion STRICKER, vice-président désigné par le président du tribunal judiciaire de TOULOUSE, assistée de Virginie BASTIER, greffier ;
Vu les dispositions des articles L731-1, L741-1, L741-10, L742-1 à L742-3, L743-1 à L743-17, R743-1 à R743-8 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) ;
Vu l’arrêté de M. LE PREFET DES ALPES MARITIMES en date du 09 août 2023 portant obligation de quitter le territoire, fixant le pays de renvoi et interdiction de retour d’une durée de deux ans concernant Monsieur [U] [Y], né le 1er Janvier 1990 à [Localité 1] (BANGLADESH), de nationalité Bangladaise ;
Vu la décision de placement en rétention de l’autorité administrative concernant M. [U] [Y] né le 1er Janvier 1990 à [Localité 1] (BANGLADESH), de nationalité Bangladaise prise le 21 décembre 2024 par M. LE PREFET DE TARN ET GARONNE notifiée le 21 décembre 2024 à 17 heures 55 ;
Vu la requête de M. [U] [Y] en contestation de la régularité de la décision de placement en rétention administrative en date du 23 Décembre 2024 réceptionnée par le greffe du vice-président le 23 Décembre 2024 à 11 heures 15 ;
Vu la requête de l’autorité administrative en date du 23 décembre 2024 reçue et enregistrée le 25décembre 2024 à 10 heures 55 tendant à la prolongation de la rétention de M. [U] [Y] dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire pour une durée de vingt-six jours ;
Vu l’extrait individualisé du registre prévu à l’article L744-2 du CESEDA émargé par l’intéressé ;
DÉROULEMENT DES DÉBATS
A l’audience publique, le vice-président a procédé au rappel de l’identité des parties ;
En présence de Monsieur [F] [M], interprète en bengali, assermenté ;
Le Procureur de la République, préalablement avisé, n’est pas présent à l’audience ;
Le représentant du Préfet a été entendu ;
TJ TOULOUSE - rétentions administratives
RG N° RG 24/02893 - N° Portalis DBX4-W-B7I-TUIX Page
La personne retenue a été entendue en ses explications ;
Me Karim AMARI, avocat de M. [U] [Y], a été entendu en sa plaidoirie.
RAPPEL DES FAITS ET DE LA PROCEDURE :
[T] se disant [U] [Y], né le 1er janvier 1990 à [Localité 1] (Bangladesh), non documenté, de nationalité bangladaise, aurait quitté son pays en 2015 et serait entré en France il y a 3 ou 4 ans. Il est célibataire, sans enfant, san famille en France.
A son arrivée en France, il a présenté une demande d’asile rejetée par décision de l’OFPRA datée du 30 juillet 2021, notifiée le 12 août 2021. Suite au rejet de sa demande, il n’a pas sollicité de titre de séjour. Il déclare avoir déposé des demandes d’asile en Italie, mais son statut d’accueil dans ce pays est révoqué depuis 2017.
Par arrêté du 9 août 2023, notifié le 10 août 2023, le préfet des Alpes-Maritimes a rendu une mesure d’obligation de quitter le territoire français (OQTF), sans délai, fixant le pays de renvoi, prononçant une interdiction de retour pour 2 ans. Sur le fondement de cette OQTF, entre le 14 octobre 2023 et le 3 septembre 2024, quatre arrêtés portant assignation à résidence ont été rendus par les préfets de la Corrèze, puis des Pyrénées-Orientales, puis de la Haute-Vienne, mais aucun n’a été respecté par l’intéressé (manquement au pointage).
[T] se disant [U] [Y] a fait l’objet d’un arrêté du 21 décembre 2024 du préfet de Tarn-et-Garonne portant placement dans des locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire, décision notifiée le jour même, en exécution de l’OQTF précitée.
Par requête datée du 23 décembre 2024 reçue au greffe du juge des libertés et de la détention le jour même à 11h15, [T] se disant [U] [Y] a soulevé les moyens suivants :
Incompétence du signataire de l’arrêté de placement en rétentionDéfaut de motivation et d’examen personnel de sa situationDéloyauté de son interpellationErreur manifeste d’appréciation
Par requête datée du 24 décembre 2024 enregistrée au greffe du juge des libertés et de la détention le 25 décembre 2024 à 10h55, le préfet de Tarn-et-Garonne a demandé la prolongation de la rétention de [T] se disant [U] [Y] pour une durée de 26 jours (première prolongation).
A l'audience du 26 décembre 2024, le conseil de [T] se disant [U] [Y] ne soulève ni exception in limine litis ni fin de non-recevoir. Sur le fond, il plaide l’irrégularité de l’arrêté de placement. Il renonce à deux moyens écrits : la déloyauté et l’incompétence de l’auteur de l’acte. Le représentant de la préfecture conclut au rejet des nullités et moyens de contestation de l'arrêté de placement et soutient la demande de prolongation.
La décision a été mise en délibéré au jour même.
MOTIFS DE LA DÉCISION :
A titre liminaire, il est relevé qu’aucune exception n’est soulevée ni fin de non-recevoir.
En application de l’article L.743-5 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA), il convient de statuer par une ordonnance unique sur la requête en contestation du placement en rétention et sur la requête en prolongation de la rétention administrative.
Sur la contestation de l'arrêté de placement en rétention administrative
L'article L. 741-6 du CESEDA prévoit que la décision de placement en rétention prise par l'autorité administrative est écrite et motivée, c’est-à-dire selon les précisions apportées par la jurisprudence qu’elle doit comporter l'énoncé des considérations de droit et de fait qui en constituent le fondement, ce qui doit s'entendre comme les éléments factuels qui justifient le recours à la mesure.
Précisément, aux termes de l’article L741-1 CESEDA « L'autorité administrative peut placer en rétention, pour une durée de quatre jours, l'étranger qui se trouve dans l'un des cas prévus à l'article L. 731-1 lorsqu'il ne présente pas de garanties de représentation effectives propres à prévenir un risque de soustraction à l'exécution de la décision d'éloignement et qu'aucune autre mesure n'apparaît suffisante à garantir efficacement l'exécution effective de cette décision.
Le risque mentionné au premier alinéa est apprécié selon les mêmes critères que ceux prévus à l'article L. 612-3 ou au regard de la menace pour l'ordre public que l'étranger représente ».
Ce dernier article prévoit que ledit risque peut être regardé comme établi, sauf circonstance particulière, dans les cas suivants :
1° L'étranger, qui ne peut justifier être entré régulièrement sur le territoire français, n'a pas sollicité la délivrance d'un titre de séjour ;
2° L'étranger s'est maintenu sur le territoire français au-delà de la durée de validité de son visa ou, s'il n'est pas soumis à l'obligation du visa, à l'expiration d'un délai de trois mois à compter de son entrée en France, sans avoir sollicité la délivrance d'un titre de séjour ;
3° L'étranger s'est maintenu sur le territoire français plus d'un mois après l'expiration de son titre de séjour, du document provisoire délivré à l'occasion d'une demande de titre de séjour ou de son autorisation provisoire de séjour, sans en avoir demandé le renouvellement ;
4° L'étranger a explicitement déclaré son intention de ne pas se conformer à son obligation de quitter le territoire français ;
5° L'étranger s'est soustrait à l'exécution d'une précédente mesure d'éloignement ;
6° L'étranger, entré irrégulièrement sur le territoire de l'un des États avec lesquels s'applique l'acquis de Schengen, fait l'objet d'une décision d'éloignement exécutoire prise par l'un des États ou s'est maintenu sur le territoire d'un de ces États sans justifier d'un droit de séjour ;
7° L'étranger a contrefait, falsifié ou établi sous un autre nom que le sien un titre de séjour ou un document d'identité ou de voyage ou a fait usage d'un tel titre ou document ;
8° L'étranger ne présente pas de garanties de représentation suffisantes, notamment parce qu'il ne peut présenter des documents d'identité ou de voyage en cours de validité, qu'il a refusé de communiquer les renseignements permettant d'établir son identité ou sa situation au regard du droit de circulation et de séjour ou a communiqué des renseignements inexacts, qu'il a refusé de se soumettre aux opérations de relevé d'empreintes digitales ou de prise de photographie prévues au 3° de l'article L. 142-1, qu'il ne justifie pas d'une résidence effective et permanente dans un local affecté à son habitation principale ou qu'il s'est précédemment soustrait aux obligations prévues aux articles L. 721-6 à L. 721-8, L. 731-1, L. 731-3, L. 733-1 à L. 733-4, L. 733-6, L. 743-13 à L. 743-15 et L. 751-5.
En l’espèce, la défense soutient une insuffisance de motivation de la situation personnelle de [T] se disant [U] [Y] dans la décision de placement.
A la lecture attentive de la décision critiquée, elle cite bien en droit les textes applicables à la situation de [T] se disant [U] [Y] et énonce également les circonstances de fait qui justifient l’application de ces dispositions en ce que l’intéressé :
A déclaré être entré irrégulièrement en France en 2020 ou 2021Est non documentéA fait une demande d’asile rejetée en 2021 par l’OFPRASon statut d’accueil en Italie est révoqué depuis 2017, contrairement à ses diresEst célibataire, sans enfant, sans famille en FranceSe soustrait depuis 2023 à la mesure d’éloignementA fait l’objet de plusieurs arrêtés d’assignation à résidenceEst connu des fichiers TAJ pour plusieurs infractionsNe présente pas d’état particulier de vulnérabilité, ni handicap
L’ensemble des éléments listés ci-dessus qui ressortent de la lecture de l'arrêté de placement en rétention administrative du 21 décembre 2024 permet de dire que ladite décision est suffisamment motivée en fait et en droit, suite à l’évaluation individuelle de la situation de [T] se disant [U] [Y], étant rappelé d’une part que le contrôle du juge porte bien sur l’existence de la motivation et non sur sa pertinence, et d’autre part que le préfet n’est pas tenu à l’exhaustivité de ses arguments, du moment que ceux retenus lui apparaissent suffisamment pertinents et utiles.
Dans ces conditions, contrairement à ce que soutient la défense, l'autorité administrative a suffisamment motivé sa décision et n'a commis aucune erreur manifeste d'appréciation en le plaçant en rétention administrative.
Sur la prolongation de la rétention
Aux termes de l'article L741-3 du CESEDA , « un étranger ne peut être placé ou maintenu en rétention que pour le temps strictement nécessaire à son départ. L'administration exerce toute diligence à cet effet ». Il est constant que les diligences de l’administration doivent présenter un caractère suffisant.
Dès lors que le maintien en rétention ne se conçoit que s’il existe des perspectives raisonnables d’éloignement, il convient de se demander non seulement si la préfecture a effectué les diligences nécessaires mais également si les diligences ont une chance d’aboutir dans un délai ne dépassant pas la durée légale de la rétention.
Il appartient au juge judiciaire d'apprécier concrètement au regard des données de chaque situation à la date où il statue, si la mesure de rétention et sa poursuite sont justifiées par des perspectives raisonnables de mise à exécution de la mesure d’éloignement, étant précisé que ces perspectives doivent s'entendre comme celles qui peuvent être réalisées dans le délai maximal de rétention applicable à l'intéressé, soit 90 jours, la démonstration par l'administration d'un éloignement à bref délai n'étant exigée que pour les troisième et quatrième prolongations de la rétention. Les diligences de l'administration doivent présenter un caractère suffisant.
En l'espèce, il n’est pas contesté par la défense que l'administration, dès le 21 décembre 2024 soit le jour même de l’arrêté de placement en centre de rétention administrative, a saisi l’unité centrale d’identification (UCI) d’une demande d’identification de [T] se disant [U] [Y], en joignant les pièces utiles, ainsi qu’en complément le fichier décadactylaire envoyé au format NIST le 23 décembre 2024.
Au stade actuel de la mesure de rétention administrative qui débute, il apparaît que la préfecture de Tarn-et-Garonne justifie de diligences nécessaires et suffisantes dont la perspective d'aboutir à l'éloignement [T] se disant [U] [Y] dans le temps de la rétention maximale paraît sérieusement garantie à ce stade.
Par conséquent, les conditions légales sont remplies et la rétention de l’intéressé peut être prolongée pour une durée de vingt-six jours.
PAR CES MOTIFS :
Statuant publiquement en premier ressort, par décision assortie de l’exécution provisoire,
STATUONS par ordonnance unique sur la requête en contestation du placement en rétention et la requête en prolongation de la rétention administrative.
DÉCLARONS régulier l'arrêté du préfet de Tarn-et-Garonne portant placement en rétention administrative.
ORDONNONS LA PROLONGATION DE LA RÉTENTION de [T] se disant [U] [Y] pour une durée de vingt-six jours.
Fait à TOULOUSE Le 26 Décembre 2024 à
LE GREFFIER LE VICE-PRÉSIDENT | false | null | [] | {} |
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"24/01022"
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DOSSIER N° : N° RG 24/01022 - N° Portalis DBX2-W-B7I-KZ2Z
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NIMES
magistrat du tribunal judiciaire de NIMES
ORDONNANCE
En matière de soins sans consentement
Nous, Amélie PATRICE, vice-présidente, magistrat du tribunal judiciaire de NIMES, , siégeant à l’Annexe du tribunal judiciaire du CHU de NIMES assisté de Monsieur PAINSET, Greffier ,
Vu la procédure concernant :
Monsieur [N] [L] [T]
né le 31 Août 1990 à [Localité 3]
[Adresse 1]
[Localité 2]
actuellement hospitalisé sans consentement au CHU de NIMES depuis le 18 décembre 2024;
Vu la décision portant admission en soins psychiatriques prise le 18 décembre 2024 en urgence par Monsieur le Directeur de l’Etablissement à la demande d’un tiers ;
Vu la saisine en date du 23 Décembre 2024 de Monsieur le Directeur de l’Etablissement hospitalier tendant au contrôle de la mesure d’hospitalisation complète ;
Vu le dossier prévu à l’article R 3211-11 du Code de la Santé Publique ;
Vu l’audience publique en date du 26 Décembre 2024 tenue à l’Annexe du tribunal judiciaire du CHU de NIMES à laquelle a comparu le patient ;
Monsieur [N] [L] [T] , dûment avisé, assisté par Me Natasha DEMERSEMAN, avocat commis d’office
Vu les observations écrites de Monsieur le Procureur de la République, favorable à la poursuite de la mesure, absent à l’audience ;
MOTIFS
Selon l'article L.3212-1 du Code de la Santé publique, une personne atteinte de troubles mentaux ne peut être admise en soins psychiatriques sans son consentement sur la décision du directeur d'un établissement psychiatrique que si :
1° Ses troubles rendent impossible son consentement ;
2° son état impose des soins immédiats assortis soit d'une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d'une surveillance médicale régulière justifiant une prise en charge sous une autre forme.
Monsieur [N] [L] [T] a été hospitalisé sans son consentement au vu du certificat médical établi par le Docteur [J] [E] en date du 18 décembre 2024 faisant état de Patient délirant calme. Croit qu’on le suit. il y avait un petit géniederrière la tête qui lui voulait du mal. état nécessitant une prise en charge médicale ;
Monsieur [N] [L] [T] a été maintenu en hospitalisation complète au regard du certificat médical établi par le docteur [C] [O] en date du 21 décembre 2024 ;
Aux termes de l'avis motivé du docteur [Y] [R] en date du 23 décembre 2024, ce médecin indique : Patient hospitalisé depuis le 18 décembre pour des troubles du comportement et un discours incohérent alors qu’il était sous l’emprise de toxiques. L’évaluation à distance de toute consommation de toxiques met en évidence au premier plan une désorganisation cognitive et affective. Le discours est dépourvu de sens, diffcilement compréhensible, émaillé de paralogismes voire de néologismes. S’y associe une désorganisation affective, avec des rires immotivés et des émotions totalement discordantes par rapport à son discours. Monsieur [L] [T] rationnalise l’ensemble des symptômes, il demande avec insistance sa sortie afin de reprendre un travail alors qu’il ne travaillait plus depuis plusieurs années. Cette symptomatologie semble évoluer depuis plusieurs années et s’être aggravée ces derniers mois. Le patient n’a aucune conscience du caractère pathologique de la symptomatologie, il est justifié de maintenir l’hospitaIisation en soins sans consentement à temps complet., et qu’en conséquence, la mesure de soins psychiatriques sans consentement avec hospitalisation à temps complet doit se poursuivre ;
Lors de l’audience, Monsieur [N] [L] [T] s’est exprimé. Il indique que sa famille lui manque, et qu’il aimerait pouvoir reprendre ses recherches d’emploi, même si son hospitalisation semble lui faire du bien, et qu’il ne se sent pas mal dans le service.
Il résulte des éléments médicaux versés au soutien de la requête et des débats, que les troubles mentaux décrits aux certificats médicaux rappelés ci-dessus sont persistants à ce jour et rendent impossible son consentement sur la durée.
L’état de la personne nécessite une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, le discours du patient restant marqué par une certaine désorganisation. Il convient de maintenir la prise en charge sous cette forme le temps que l’état de santé de [N] [L] soit stabilisé.
P A R C E S M O T I F S
Statuant publiquement et en premier ressort ;
Vu les articles L 3212-1 et suivants du code de la santé publique;
Disons que les conditions légales de l’hospitalisation sans consentement de Monsieur [N] [L] [T] sont remplies depuis son admission et demeurent remplies à ce jour.
Disons n’y avoir lieu à ordonner la mainlevée de cette mesure.
Ordonnons la poursuite de la mesure sous la forme d’une hospitalisation complète
La présente ordonnance est susceptible d’appel dans les 10 jours de sa notification devant le Premier Président de la Cour d’Appel de NÎMES. Cet appel ne suspend pas l’exécution de la présente décision sauf demande expresse de Monsieur le Procureur de la République formulée dans le délai de 6 h.
Fait en notre Cabinet au Palais de Justice de NIMES le 26 Décembre 2024.
Le Greffier La Présidente
Copie de la présente ordonnance a été adressée par mail à Monsieur le Directeur de l’Etablissement
Copie de la présente ordonnance a été portée à la connaissance de Monsieur [N] [L] [T] par notification et remise d’une copie par l’intermédiaire du Directeur de l’Etablissement
Copie de la présente Ordonnance a été adressée par mail à l’avocat
Copie de la présente Ordonnance a été adressée par lettre simple au tiers demandeur
Monsieur le Procureur de la république a été avisé par mail de la présente décision
Le 26 Décembre 2024
Le Greffier
reçu Notification au parquet le 26 Décembre 2024 à
et déclare :
- ne pas interjeter appel suspensif
- interjeter appel
le Procureur de la République | false | null | [] | {} |
{
"motivations": [
{
"start": 2503,
"end": 4375
}
],
"moyens": null,
"dispositif": [
{
"start": 4375,
"end": 7540
}
],
"annexes": null,
"expose": [
{
"start": 1880,
"end": 2503
}
],
"introduction": [
{
"start": 0,
"end": 1880
}
]
} | [] | null | [] | null | Tribunal judiciaire | [
"24/03487"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/03487 | Tribunal judiciaire de Meaux | Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur | null | JLD | null | [] | 676db9ad0ef547d5738044a4 | null | 2024-12-26T20:17:01.905000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 14Q | [] | false | null | null | TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE
────
[Adresse 17]
Ordonnance statuant sur la deuxième prolongation
d’une mesure de rétention administrative
Ordonnance du 26 Décembre 2024
Dossier N° RG 24/03487
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Audrey WAVRANT, greffier ;
Vu les articles L 742-2, L 742-4, R 741-1, R 741-2, R 742-1 à R 743-9 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu l’arrêté pris le 25 novembre 2024 par le préfet de Police de [Localité 21] faisant obligation à M. [J] [E] [L] de quitter le territoire français ;
Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 25 novembre 2024 par le PRÉFET DE POLICE DE [Localité 21] à l’encontre de M. [J] [E] [L], notifiée à l’intéressé le 26 novembre 2024 à 01h05 ;
Vu l’ordonnance rendue le 30 novembre 2024 par le magistrat du siege de Meaux prolongeant la rétention administrative de M. [J] [E] [L] pour une durée de vingt six jours à compter du 30 novembre 2024 à 01h05, décision confirmée par le premier président de la cour d’appel de Paris le 04 décembre 2024 ;
Vu la requête du PRÉFET DE POLICE DE [Localité 21] datée du 25 décembre 2024, reçue et enregistrée le 25 décembre 2024 à 08h21 au greffe du tribunal, tendant à la prolongation pour une durée de trente jours supplémentaires, à compter du 26 décembre 2024, la rétention administrative de :
Monsieur [J] [E] [L], né le 27 Août 1984 à [Localité 22] ( CHILI), de nationalité Chilienne
Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
En l’absence du procureur de la République régulièrement avisé par le greffier, dès réception de la requête, de la date, de l’heure, du lieu et de l’objet de la présente audience ;
En présence, serment préalablement prêté, de Madame [C] [T] [V], interprète en langue espagnole déclarée comprise par la personne retenue ;
Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments :
- Me Fanny MARNEAU, avocat de permanence au barreau de Meaux désigné d’office à la demande de la personne retenue pour l’assister ;
- Me Catherine SCOTTO ( cabinet CENTAURE), avocat représentant le PRÉFET DE POLICE DE [Localité 21] ;
- M. [J] [E] [L];
MOTIFS DE LA DÉCISION
Attendu qu’indépendamment de tout recours contre la décision de placement, le juge doit se prononcer en tant que gardien de la liberté individuelle sur la légalité de la rétention ;
Attendu qu’après examen des éléments du dossier tels que complétés ou éclairés à l’audience contradictoirement, la procédure contrôlée est recevable et régulière ;
Attendu que selon l’article L. 743-11 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, à peine d’irrecevabilité, prononcée d’office, aucune irrégularité antérieure à l’audience relative à la première prolongation de la rétention ne peut être soulevée lors de l’audience relative à la seconde prolongation ;
Attendu qu’il ressort de l’examen des pièces jointes à la requête et des mentions figurant au registre prévu à l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile que la personne retenue, pleinement informée de ses droits lors la notification de son placement, n’a cessé d’être placée en état de les faire valoir depuis de son arrivée au lieu de rétention ;
Attendu qu’il ressort des pièces jointes à la requête et des débats que l’impossibilité d’exécuter la mesure d’éloignement résulte de l’obstruction volontaire de la personne retenue à son éloignement, en ce qu’elle a refusé d’embarquer sur un vol en partance pour la destination de retour le 10 décembre dernier; qu’elle a ensuite effectué une demande d’asile le 13 décembre, demande déclarée irrecevable le 18 décembre; qu’une demande de routing a éte faite le même jour; qu’un vol à destination du Chili a été obtenu pour le 29 décembre ;
Attendu que la deuxième prolongation de la rétention étant de nature à permettre l’exécution de la mesure d’éloignement, il convient, par conséquent, de faire droit à la requête et de prolonger la rétention de la personne retenue ;
PAR CES MOTIFS,
DÉCLARONS la requête recevable et la procédure régulière ;
ORDONNONS une deuxième prolongation de la rétention de M. [J] [E] [L], au centre de rétention administrative [20] (77) ou dans tout autre centre ne dépendant pas de l'administration pénitentiaire, pour une durée de trente jours à compter du 26 décembre 2024 ;
Prononcé publiquement au palais de justice du Mesnil-Amelot, le 26 Décembre 2024 à 10 h .34
Le greffier, Le juge,
qui ont signé l’original de l’ordonnance.
Pour information :
- La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris dans les 24 heures de sa notification. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Paris (Service des étrangers - Pôle 1 Chambre 11), notamment par télécopie au [XXXXXXXX03] ou par courriel à l’adresse [Courriel 18]. Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel.
- Vous pouvez, pendant toute la durée de votre rétention, demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec votre consulat ou toute personne de votre choix.
- Vous avez également le droit de contacter toute organisation et instance nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment :
• le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 12] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX05] ; fax : [XXXXXXXX02]) ;
• le Défenseur des droits ([Adresse 15] ; tél. : [XXXXXXXX08]) ;
• France Terre d’Asile ([Adresse 13] ; tél. : [XXXXXXXX04]) ;
• Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 14] ; tél. : [XXXXXXXX07]) ;
• Médecins sans frontières - MSF ([Adresse 16] ; tél. : [XXXXXXXX01]).
- La CIMADE, association indépendante de l’administration présente dans chacun des centres de rétention [19] (Tél. CIMADE CRA2 : [XXXXXXXX010] / [XXXXXXXX011] - Tél. CIMADE CRA 3 : [XXXXXXXX09] / [XXXXXXXX06]) est à votre disposition, sans formalité, pour vous aider dans l’exercice effectif de vos droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur.
- Vous pouvez aussi demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à votre rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au magistrat du siège par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives.
Reçu, le 26 décembre 2024, dans une langue comprise, notification orale des motifs et du dispositif de la présente ordonnance, avec remise d’une copie intégrale, information des voies de recours et de leurs incidences, ainsi que rappel des droits pouvant être exercés pendant le maintien en rétention.
La personne retenue, L’interprète ayant prêté son concours
Reçu copie intégrale de la présente ordonnance le 26 décembre 2024.
L’avocat du PRÉFET DE POLICE DE [Localité 21],
Reçu copie intégrale de la présente ordonnance le 26 décembre 2024.
L’avocat de la personne retenue, | false | null | [] | {} |
{
"motivations": [
{
"start": 3391,
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}
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"start": 6430,
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"24/01938"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/01938 | Tribunal judiciaire de Meaux | Maintien de la mesure de soins psychiatriques | null | Juge Libertés Détention | null | [] | 676db9ac0ef547d573804467 | null | 2024-12-26T20:17:00.117000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 14K | [] | false | null | null | - N° RG 24/01938 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDZEA
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
Palais de Justice - [Adresse 1] - [Localité 2]
ORDONNANCE
statuant sur la poursuite d’une mesure de soins psychiatriques
en hospitalisation complète
Dossier N° RG 24/01938 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDZEA - M. [W] [J]
Ordonnance du 26 décembre 2024
Minute n° 24/734
AUTEUR DE LA SAISINE :
Le DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER de [Localité 4],
agissant par M. [R] [K] , directeur du grand hôpital de l’est francilien
élisant domicile en cette qualité au centre hospitalier de [Localité 4] : [Adresse 6] - [Localité 4],
non comparant, ni représenté.
PERSONNE FAISANT L’OBJET DES SOINS :
M. [W] [J]
né le 08 Août 1981 à [Localité 4]
demeurant [Adresse 3] - [Localité 4]
en hospitalisation complète depuis le 18 décembre 2024 au centre hospitalier de [Localité 4], sans son consentement, pour des soins psychiatriques décidés par le directeur de l’établissement à la demande d’un tiers en urgence.
comparant, assisté de Me Philippe SAVOLDI, avocat au barreau de Meaux, commis d’office par le bâtonnier,
TIERS À L’ORIGINE DE L’ADMISSION :
Madame [C] [J]
née le 23 octobre 1964
[Adresse 3]
[Adresse 3]
[Localité 4]
demandeur des soins psychiatriques en sa qualité de mère de la personne hospitalisée.
non comparante ;
PARTIE JOINTE :
Monsieur le PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE
près le tribunal judiciaire de MEAUX,
ayant domicile élu au palais de justice de Meaux :
[Adresse 1] [Localité 2]
absent à l’audience
Nous, Sonia PANGLOSE BAUMGARTNER, magistrat du siège du tribunal judiciaire de Meaux, assistée de Béatrice BOEUF, greffier, avons rendu la présente ordonnance.
FAITS ET PROCÉDURE :
Le 18 décembre 2024, le directeur du centre hospitalier de [Localité 4] a prononcé l’admission en soins psychiatriques de M. [W] [J], à la demande de la mère de la personne hospitalisée, en relevant l’existence de troubles du comportement l’exposant à un risque grave d’atteinte à son intégrité.
Par courriel reçu au greffe le 16H22, le directeur général de l’établissement de santé a saisi le magistrat du siège de ce tribunal aux fins de poursuite de l’hospitalisation complète dont M. [W] [J] fait l’objet sans interruption depuis son admission.
Conformément aux dispositions de l’article R. 3211-11 du code de la santé publique, copie de la saisine a été adressée à la personne qui fait l’objet des soins et au ministère public, lesquels, ainsi que le directeur du centre hospitalier et le tiers à l'origine de l'admission, ont tous été régulièrement avisés de la date, de l’heure, du lieu et des modalités de l’audience fixée le 26 décembre 2024.
L’audience a été tenue à la date et à l’heure prévues dans la salle spécialement aménagée sur l’emprise du centre hospitalier de [Localité 5].
M. [W] [J] a contesté le principe de son hospitalisation et souhaité sortir.
Me Philippe SAVOLDI, avocat de la personne hospitalisée, a été entendu en ses observations.
Aucune des parties n’a déposé d’observations écrites.
La présente ordonnance a été :
- prononcée publiquement le 26 décembre 2024, par mise à disposition de la décision au greffe du tribunal, avis en ayant été donné à l’issue des débats aux personnes présentes ou représentées
- signée par le juge ayant présidé aux débats et par le greffier auquel la minute de la décision a été remise par le magistrat signataire.
MOTIFS DE LA DÉCISION :
L’article L. 3212-1 du code de la santé publique prévoit qu’une personne atteinte de troubles mentaux peut faire l’objet de soins psychiatriques sans son consentement, par décision du directeur d’un établissement de santé autorisé en psychiatrie, lorsque, cumulativement, ses troubles mentaux rendent impossible son consentement et que son état mental impose des soins psychiatriques immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’autres modalités contraintes de prise en charge thérapeutique détaillées dans un programme de soins.
L’article L. 3211-12-1 du même code énonce que l’hospitalisation complète d’un patient ne peut se poursuivre sans que le juge des libertés et de la détention, préalablement saisi par le directeur de l’établissement, n’ait statué sur cette mesure avant l’expiration d’un délai de douze jours à compter de l’admission en soins psychiatriques prononcée à la demande d'un tiers.
Il résulte des pièces et certificats médicaux joints à la requête que M. [W] [J] a été hospitalisé le 18 décembre 2024 à la suite d'idées délirantes de persécution à mécanisme hallucinatoire acoustico-verbales et visuelles. Il présentait une hypermimie, des idées délirantes de persécution, des hallucinations acoustico-verbales et visuelles, une adhésion totale au délire, un risque hétéroagressif élevé outre une opposition sthénique aux soins et à l’hospitalisation. L’avis motivé émanant d'un psychiatre de l'établissement d'accueil, en date du 23 décembre 2024, faisant suite aux certificats de 24 heures et 72 heures ayant noté une bonne orientation dans le service, un contact réservé avec une agressivité verbale contenue, des moments d’absence avec un probable état hallucinatoire sous-jacent, pas de critique des épisodes ayant amené à l’hospitalisation, a préconisé la poursuite de l’hospitalisation complète de ce patient en raison de la persistance de la symptomatologie.
A l'audience, la situation du patient présente peu d'évolution apparente, M. [W] [J] n'exprimant pas nettement une reconnaissance de ses troubles et, partant, une réelle adhésion aux soins.
Dès lors, la mainlevée d’une surveillance médicale constante serait prématurée avant que l’état psychique soit stabilisé et qu’il soit acquis que M. [W] [J] adhère durablement à un protocole de soins. Cette précaution est un préalable nécessaire à l’élaboration d’un programme de soins organisant la prise en charge du patient selon des modalités autres que l’hospitalisation complète. Une rupture intempestive du protocole thérapeutique initié ferait inévitablement ressurgir des troubles majeurs susceptibles de mettre la personne hospitalisée et son environnement en danger.
En conséquence, la poursuite de soins psychiatriques sous la forme d’une hospitalisation complète s’impose actuellement.
Conformément aux dispositions des articles R. 93 et R. 93-2 du code de procédure pénale, les dépens de la présente instance resteront à la charge de l’Etat.
PAR CES MOTIFS,
Statuant par ordonnance susceptible d’appel, prononcée publiquement par sa mise à disposition au greffe le 26 décembre 2024,
ORDONNONS la poursuite de la mesure d'hospitalisation complète pour soins psychiatriques dont M. [W] [J] fait l’objet sans son consentement au centre hospitalier de [Localité 4] (Seine-et-Marne) ;
LAISSONS les dépens à la charge de l'Etat.
Le greffier Le juge | false | null | [] | {} |
{
"motivations": [
{
"start": 4397,
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}
],
"moyens": null,
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{
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"end": 19471
}
],
"annexes": null,
"expose": [
{
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"end": 4397
}
],
"introduction": [
{
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"end": 1182
}
]
} | [] | null | [] | null | Tribunal judiciaire | [
"24/02851"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/02851 | Tribunal judiciaire de Bobigny | Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur | null | Chambre 27 / Proxi fond | null | [] | 676da6780ef547d5737fd27f | null | 2024-12-26T18:55:04.506000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 53B | [] | false | null | null | TRIBUNAL DE PROXIMITÉ DU RAINCY
[Adresse 4]
[Localité 6]
Téléphone : [XXXXXXXX01]
@ : [Courriel 7]
REFERENCES : N° RG 24/02851 - N° Portalis DB3S-W-B7I-ZCMD
Minute : 24/1192
S.A.S. SOGEFINANCEMENT
Représentant : Me Sébastien MENDES-GIL, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : P0173
C/
Monsieur [B] [L] [E] [X]
Exécutoire délivrée le :
à :
Copie certifiée conforme délivrée le :
à :
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
JUGEMENT
Jugement rendu et mis à disposition au greffe du tribunal de proximité du Raincy en date du 26 décembre 2024 par Madame Céline MARION, en qualité de juge des contentieux de la protection assistée de Madame Sandra GAGNOUX, greffier ;
Après débats à l'audience publique du 24 octobre 2024 tenue sous la présidence de Madame Céline MARION, juge des contentieux de la protection, assistée de Madame Claudine ADUFASHE, greffier audiencier ;
ENTRE DEMANDEUR :
S.A.S. SOGEFINANCEMENT,
demeurant [Adresse 3]
[Localité 5]
représentée par Me Sébastien MENDES GIL, avocat au barreau de PARIS
D'UNE PART
ET DÉFENDEUR :
Monsieur [B] [L] [E] [X],
demeurant [Adresse 2]
non comparant, ni représenté
D'AUTRE PART
EXPOSE DU LITIGE
Selon offre préalable acceptée le 2 septembre 2021, la SAS SOGEFINANCEMENT a consenti à Monsieur [B] [L] [E] [X] un prêt personnel d'un montant en capital de 25000,00 euros, avec intérêts au taux débiteur de 4,20%, remboursable en 84 mensualités s'élevant à 344,03 euros, hors assurance.
La SAS SOGEFINANCEMENT a adressé à Monsieur [B] [L] [E] [X] une mise en demeure d'avoir à régulariser les échéances impayées à hauteur de 1165,29 euros par lettre recommandée en date du 20 mars 2023. Elle a prononcé la résiliation du contrat et a demandé le paiement des sommes par lettre recommandée en date du 12 février 2024.
Par acte de commissaire de justice en date du 19 mars 2024, la SAS SOGEFINANCEMENT a fait assigner Monsieur [B] [L] [E] [X] devant le juge des contentieux de la protection afin de :
La déclarer recevable et bien fondée en ses prétentions,à titre principal, constater la déchéance du terme du contrat de crédit suivant mise en demeure du 12 février 2024,à titre subsidiaire, prononcer la résolution judiciaire du contrat de crédit, condamner Monsieur [B] [L] [E] [X] au paiement de la somme de 24675,62 euros, avec intérêts au taux de 4,20% l'an à compter du 12 février 2024, date de la mise en demeure,ordonner la capitation des intérêts à compter de l’assignation dans les conditions de l’article 1343-2 du code civil,n’accorder aucun délai de paiement,le condamner au paiement de 500 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile et aux entiers dépens de l'instance,dire n'y avoir lieu d'écarter l'exécution provisoire de la présente décision.
A l'audience la SAS SOGEFINANCEMENT, représentée, maintient ses demandes, et actualise la créance selon le décompte du 14 octobre 2024, faisant apparaitre des paiements de l’emprunteur.
Elle précise que la forclusion biennale n'est pas encourue, le premier incident de paiement non régularisé se situant au 10 décembre 2022 et qu'elle est dès lors bien fondée à obtenir la condamnation de l’emprunteur au paiement du solde des sommes dues augmentées des intérêts au taux contractuel, au visa des articles L311-1 et suivants du code de la consommation. Elle indique que les mensualités de l'emprunt n'ont pas été régulièrement payées, ce qui l'a contraint à prononcer la déchéance du terme, rendant la totalité de la dette exigible. Subsidiairement, elle expose, sur le fondement des articles 1224 et suivant du code civil que Monsieur [B] [L] [E] [X] a manqué à ses obligations contractuelles en ne payant pas les échéances, ce qui justifie la résolution judiciaire du contrat.
Elle a également pu émettre ses observations sur le respect des règles d'ordre public fixées par le code de la consommation et notamment, elle indique disposer de la fiche d’information préalable, de la notice de l'assurance, de la fiche de dialogue, et de la justification de consultation du FICP mais ne pas disposer des éléments de vérification de la solvabilité et s’en rapporte à la décision du juge s’agissant de la déchéance du droit aux intérêts encourue.
Monsieur [B] [L] [E] [X], régulièrement assigné à l'étude ne comparait pas et n'est pas représenté.
L’affaire a été mise en délibéré au 26 décembre 2024.
MOTIFS DE LA DECISION :
Conformément à l’article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond et le juge ne fait alors droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée.
Sur la demande principale :
Sur l'office du juge
En application de l'article R632-1 du code de la consommation, le juge peut soulever d'office toutes les dispositions de ce code dans les litiges nés de son application.
L'article L314-26 du code de la consommation précise que les dispositions des chapitres II et III et des sections II à VII du chapitre IV du code de la consommation sont d'ordre public.
En l'espèce, la SAS SOGEFINANCEMENT a évoqué la régularité de l'offre de prêt et a pu formuler ses observations quant au respect des dispositions d'ordre public des articles L312-1 et suivants du code de la consommation.
Sur la recevabilité de la demande
En application de l'article R312-35 du code de la consommation, dans sa version applicable au contrat de prêt du 2 septembre 2021, les actions en paiement engagées devant le tribunal judiciaire à l’occasion de la défaillance de l’emprunteur doivent être formées dans les deux ans de l’événement qui leur a donné naissance à peine de forclusion.
Cet événement est caractérisé par le non-paiement des sommes dues à la suite de la résiliation du contrat ou de son terme ou le premier incident de paiement non régularisé.
En l'espèce, il ressort de l'historique de compte que le premier incident de paiement non régularisé est intervenu au 10 juillet 2022 et que l'assignation a été signifiée le 19 mars 2024. Dès lors, la demande en paiement est recevable.
Sur l’exigibilité de la créance :
Aux termes de l’article L312-39 du code de la consommation, en cas de défaillance de l’emprunteur, le prêteur peut exiger le remboursement immédiat du capital restant dû majoré des intérêts échus mais non payés.
En application des articles 1224 et 1225 du code civil, la résolution peut résulter de l'application d'une clause résolutoire, qui précise les engagements dont l'inexécution entraînera la résolution du contrat. En ce cas, la résolution est subordonnée à une mise en demeure infructueuse, s'il n'a pas été convenu que celle-ci résulterait du seul fait de l'inexécution, qui ne produit effet que si elle mentionne expressément la clause résolutoire.
Ainsi, si le contrat de prêt peut prévoir que la défaillance de l’emprunteur non commerçant entraînera la déchéance du terme, celle-ci ne peut, sauf disposition expresse et non équivoque être déclarée acquise au créancier sans délivrance d’une mise en demeure restée sans effet précisant le délai dont dispose le débiteur pour y faire obstacle.
En l'espèce, le prêt stipule qu’en cas de défaillance de l’emprunteur, le prêteur pourra exiger le remboursement immédiat du capital restant dû majoré des intérêts échus mais non payés.
Il ressort des pièces communiquées que Monsieur [B] [L] [E] [X] a cessé de régler les échéances du prêt. La SAS SOGEFINANCEMENT, qui a fait parvenir à Monsieur [B] [L] [E] [X] une demande de règlement des échéances impayées le 20 mars 2023, restée sans réponse, était dès lors bien fondée à se prévaloir de la déchéance du terme et de la résiliation de plein droit du contrat et à demander le remboursement immédiat des sommes exigibles selon les termes du contrat.
Sur la déchéance du droit aux intérêts :
Sur la vérification de la solvabilité :
Selon l’article L312-16 du code de la consommation, avant de conclure le contrat de crédit, le prêteur vérifie la solvabilité de l'emprunteur à partir d'un nombre suffisant d'informations, y compris des informations fournies par ce dernier à la demande du prêteur.
Selon l'article L341-2 du code de la consommation, le prêteur qui n'a pas respecté les obligations fixées à l’article L312-16 est déchu du droit aux intérêts.
Contrairement à ce qu’indique la SAS SOGEFINANCEMENT à l’audience, le dossier de crédit comporte les éléments utiles à l’établissement de crédit pour vérifier la solvabilité de l’emprunteur, notamment des bulletins de salaire et avis d’imposition. L’obligation de la banque a été exécutée et il n’y a pas lieu de la déchoir du droit aux intérêts à ce titre.
Sur la remise de la fiche d'informations précontractuelle :
L'article L312-12 du code de la consommation dispose que préalablement à la conclusion du contrat de crédit, le prêteur ou l'intermédiaire de crédit donne à l'emprunteur, sous forme d'une fiche d'informations, par écrit ou sur un autre support durable, les informations nécessaires à la comparaison de différentes offres et permettant à l'emprunteur, compte tenu de ses préférences, d'appréhender clairement l'étendue de son engagement.
L'article L341-1 du même code prévoit qu'en cas de non-respect de cette formalité, le prêteur est déchu du droit aux intérêts.
Aux termes d'un arrêt du 18 décembre 2014 (CA CONSUMER FINANCE, C-449/13), la Cour de justice de l'Union européenne a indiqué que les dispositions de la directive 2008/48/CE du Parlement européen et du Conseil, du 23 avril 2008, concernant les contrats de crédit aux consommateurs doivent être interprétées en ce sens qu'elles s'opposent à ce qu'en raison d'une clause type, le juge doive considérer que le consommateur a reconnu la pleine et correcte exécution des obligations incombant au prêteur, cette clause entraînant ainsi un renversement de la charge de la preuve de l'exécution desdites obligations de nature à compromettre l'effectivité des droits reconnus par la directive.
Il appartient au prêteur, conformément à l'article 1353 du code civil, de rapporter la preuve qu'il a accompli ses obligations contractuelles, et notamment, de la remise à l’emprunteur de la fiche d’information, si bien que la signature par l'emprunteur de l'offre de crédit comportant une clause selon laquelle il reconnaît que le prêteur lui a remis la fiche précontractuelle d'information normalisée européenne, constitue seulement un indice qu'il incombe au prêteur de corroborer par un ou plusieurs éléments complémentaires.
Il résulte de ces textes qu’un document émanant de la seule banque ne peut utilement corroborer la clause type de l’offre de prêt.
En l’espèce, la SAS SOGEFINANCEMENT communique l’offre datée et signée, comportant une clause selon laquelle l’emprunteur reconnaît avoir reçu la fiche d’information.
Elle ne peut se prévaloir des mentions contenues dans l'offre de prêt précédant la signature de l’emprunteur, selon laquelle il reconnaît avoir reçu un exemplaire de la fiche d'informations pré contractuelles, sans justifier toutefois de la remise matérielle du document.
En effet, les seules mentions pré-imprimées contenues dans l'offre de prêt précédant la signature de l'emprunteur, si elles peuvent constituer des indices de la remise de documents, ne sont en l'espèce pas corroborées par d’autres éléments, et sont dès lors seules insuffisantes à démontrer l'exécution par la SAS SOGEFINANCEMENT de son obligation d'information, ni la délivrance de l'ensemble des documents exigés à ce titre et du contenu de l'information délivrée.
Elle verse également aux débats un exemplaire non daté ni signé d’une fiche d’information, sur deux pages.
Toutefois, la fiche d’information, bien que renseignée des éléments d’identité du prêteur, de la description des principales caractéristiques du crédit, du cout du crédit, et comportant en référence de première page la référence du contrat de prêt, est un document émanant de la banque. Ce document, dépourvu de signature ou de paraphes de l’emprunteur ne peut donc corroborer la clause type du contrat.
Ainsi, à défaut de preuve de l'accomplissement de son obligation d'information par le prêteur, l'emprunteur a ainsi été privé de la possibilité de comparer les offres de crédit et d'appréhender clairement l'étendue de son engagement.
En conséquence, il convient de prononcer la déchéance du droit aux intérêts à compter de la date de conclusion du contrat.
Sur la remise de la notice d'assurance :
En l’espèce, l'offre de prêt comporte une proposition d’assurance, et l'emprunteur a reçu un conseil quant à l'assurance, au regard de la synthèse des garanties, signée par l’emprunteur.
Aucune notice comportant les extraits des conditions générales de l'assurance n’est jointe.
La SAS SOGEFINANCEMENT verse aux débats son exemplaire du contrat de crédit aux termes duquel l'emprunteur reconnaît “rester en possession de la notice d’information sur l’assurance”.
Les seules mentions pré-imprimées contenues dans l'offre de prêt précédant la signature de l'emprunteur, si elles peuvent constituer des indices de la remise de documents, ne sont en l'espèce pas corroborées par d’autres éléments, et sont dès lors seules insuffisantes à démontrer l'exécution par la SAS SOGEFINANCEMENT de son obligation.
En outre, si cette mention peut constituer un indice de la détention par l’emprunteur d'un exemplaire de la notice d’information sur l’assurance, elle ne prouve pas pour autant que cette dernière est conforme aux dispositions du code de la consommation précitées.
Ainsi, la SAS SOGEFINANCEMENT ne démontre pas avoir remis à Monsieur [X] une notice conforme aux dispositions du code de la consommation.
En conséquence, il convient de prononcer la déchéance du droit aux intérêts à compter de la date de conclusion du contrat.
Sur les sommes dues :
En application de l'article L341-8 du code de la consommation, en cas de déchéance du droit aux intérêts, l’emprunteur n’est tenu qu’au seul remboursement du capital suivant l’échéancier prévu, et les sommes perçues au titre des intérêts sont restituées à l’emprunteur ou imputées sur le capital restant dû.
En outre, la déchéance du droit aux intérêts exclut la possibilité pour le prêteur d'obtenir le paiement de l’indemnité prévue par les articles L312-39 et D312-16 du code de la consommation.
Conformément à l'article L 341-8 précité, l'emprunteur n'est tenu qu'au seul remboursement du capital et la déchéance s’étend également aux primes ou cotisations d’assurances.
En l'espèce, il ressort des pièces produites par la demanderesse, notamment le contrat de prêt, le tableau d’amortissement du prêt, l’historique du compte et le décompte de la créance que la créance de la SAS SOGEFINANCEMENT est établie.
Elle s'élève à :
- montant du capital emprunté de 25000 euros,
- déduction de l'ensemble des versements de l'emprunteur :
* antérieurement à la déchéance du terme : 3483,86 euros (un versement de 530,83 euros, 5 versements de 376,28 euros et 3 versements de 357,21 euros)
* postérieurement à la déchéance du terme : 2800 euros, entre le 1er septembre 2023 et le 17 septembre 2024, selon décompte au 14 octobre 2024.
Le total restant dû de 18716,14 euros, selon le décompte arrêté au 14 octobre 2024.
En conséquence, il convient de condamner Monsieur [B] [L] [E] [X] au paiement de cette somme.
Sur les intérêts :
En application de l'article 1231-6 du code civil, les dommages et intérêts dus à raison du retard dans le paiement d'une obligation de somme d'argent consistent dans l'intérêt au taux légal, à compter de la mise en demeure.
Selon l’article L313-3 du code monétaire et financier, en cas de condamnation pécuniaire par décision de justice, le taux de l'intérêt légal est majoré de cinq points à l'expiration d'un délai de deux mois à compter du jour où la décision de justice est devenue exécutoire. Le juge de l'exécution peut, à la demande du débiteur ou du créancier, et en considération de la situation du débiteur, exonérer celui-ci de cette majoration ou en réduire le montant.
Par ailleurs, le Juge doit assurer l’effectivité de la sanction prévue par le droit communautaire (Cour de Justice de l'Union Européenne, 27 mars 2014, C-565/12).
En l'espèce, compte tenu du taux contractuel de 4,20%, il apparaît que les montants susceptibles d'être effectivement perçus par le prêteur au titre des intérêts au taux légal, de 2,06% et 4,22% pour 2023, et 5,07% pour le 1er semestre 2024, pour les créanciers professionnels, majoré de plein droit de cinq points deux mois après la signification du jugement, en application de l’article L313-3 du code monétaire et financier, ne sont pas significativement inférieurs à ceux dont il aurait pu bénéficier s'il avait respecté ses obligations.
Il convient dès lors également d’écarter la majoration des intérêts afin d'assurer le caractère effectif et dissuasif de la sanction de déchéance du droit aux intérêts.
En conséquence, il convient de condamner Monsieur [B] [L] [E] [X] à payer à la SAS SOGEFINANCEMENT la somme de 18716,14 euros avec intérêts au taux légal non majoré à compter du 12 février 2024, date de la mise en demeure.
Sur la demande de capitalisation des intérêts :
Aux termes de l'article 1343-2 du code civil, les intérêts échus, dus au moins pour une année entière, produisent intérêt si le contrat l'a prévu ou si une décision de justice le précise.
Selon l'article L312-38 du code de la consommation, aucune indemnité ni aucun frais autres que ceux mentionnés aux articles L312-39 et L312-40 ne peuvent être mis à la charge de l'emprunteur en cas de défaillance. Cette règle fait obstacle à l'application de la capitalisation des intérêts selon le code civil.
En l’espèce, s'agissant d'un crédit à la consommation, si les intérêts au taux légal peuvent en revanche être capitalisés, le contexte du litige, et la nécessité d’assurer l’effectivité de la sanction impliquent de rejeter la demande de capitalisation des intérêts.
Sur les demandes accessoires :
En application des dispositions des articles 696 et suivants du code de procédure civile, il convient de condamner Monsieur [B] [L] [E] [X] aux dépens de l'instance.
Il apparaît inéquitable de laisser à la charge de la SAS SOGEFINANCEMENT les frais non compris dans les dépens qu'elle a exposés dans le cadre de la présente instance. Il convient de condamner Monsieur [B] [L] [E] [X] à lui payer la somme de 400 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile.
Conformément à l'article 514 du code de procédure civile, le présent jugement est assorti de l'exécution provisoire, de droit.
PAR CES MOTIFS
Le juge des contentieux de la protection, statuant en audience publique, par jugement réputé contradictoire en premier ressort, rendu par mise à disposition au greffe le jour de son délibéré,
DECLARE recevable la demande en paiement,
CONDAMNE Monsieur [B] [L] [E] [X] à payer à la SAS SOGEFINANCEMENT la somme de 18716,14 euros arrêtée au 14 octobre 2024 avec intérêts au taux légal non majoré à compter du 12 février 2024,
REJETTE la demande de capitalisation des intérêts,
CONDAMNE Monsieur [B] [L] [E] [X] à payer à la SAS SOGEFINANCEMENT la somme de 400 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile,
CONDAMNE Monsieur [B] [L] [E] [X] aux dépens,
DEBOUTE la SAS SOGEFINANCEMENT de ses autres demandes et prétentions,
RAPPELLE que le présent jugement est assorti de l'exécution provisoire de droit.
LE GREFFIER LE JUGE | false | null | [] | {} |
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"24/82104"
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JUDICIAIRE
DE PARIS
■
REPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
N° RG 24/82104
N° Portalis 352J-W-B7I-C6T25
N° MINUTE :
CE aux avocats
CCC aux parties en LRAR
Le :
PÔLE DE L’EXÉCUTION
JUGEMENT rendu le 26 décembre 2024
DEMANDERESSE
La société FINANCIERE AMOR
RCS PARIS 852 681 758
[Adresse 2]
[Localité 5]
représentée par Me Alain STIBBE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #P211
DÉFENDEUR
Monsieur [Z] [B] [I] [O] [L] [E]
né le [Date naissance 1] 1974 à [Localité 6] (SUISSE)
domicilié pour les seuls besoins de notification de la présente procédure :
CABINET LECLERCQ
[Adresse 3]
[Localité 4]
représentée par Me Guillaume LECLERCQ, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : #B1129
JUGE : M. Michel LAMHOUT, Vice-président, juge de l’Exécution par délégation du Président du Tribunal judiciaire de PARIS.
GREFFIER : Madame Amel OUKINA, greffière principale,
DÉBATS : à l’audience du 23 Décembre 2024 tenue publiquement,
JUGEMENT : rendu publiquement par mise à disposition au greffe, contradictoire, susceptible d’appel
FAITS ET PROCÉDURE :
Le 17 octobre 2022, Monsieur [Z] [E] à pratiquer une saisie conservatoire de valeurs mobilières ou droits d'associés au préjudice de la SAS FINANCIÈRE AMOR en exécution d'une ordonnance sur requête rendue le 29 juillet 2022 par le juge de l'exécution du tribunal judiciaire de Paris, en garantie d'une créance évaluée provisoirement à 1 675 000 €.
La débitrice ayant contesté cette décision, celle-ci a été confirmée par un jugement rendu le 5 juillet 2023 par le juge de l'exécution de Paris, puis par un arrêt rendu par la cour d'appel de Paris le 25 avril 2024.
Postérieurement, la débitrice a sollicité du juge de l'exécution une substitution de garantie, laquelle a été rejetée par jugement en date du 17 décembre 2024.
Par acte du 18 décembre 2024, la SCI FINANCIÈRE AMOR a assigné devant le juge de l'exécution (la demanderesse ayant été autorisée a assigné à bref délai pour l'audience du 23 décembre 2024) Monsieur [Z] [E], aux fins, suivant ses conclusions soutenues à l'audience du 23 décembre 2024, d'obtenir :
- une substitution de la saisie de valeurs mobilières pratiquées le 17 octobre 2022 par la caution bancaire irrévocable émise par la Caisse d'épargne et de prévoyance Côte d'Azur le 18 décembre 2024, d'un montant de 1 675 000 € en principal au bénéfice du défendeur, et par voie de conséquence la mainlevée de la saisie conservatoire pratiquée le 17 octobre 2022, auprès de la SAS THÉMATICS ASSETS MANAGEMENT,
- en tout état de cause : 20 000 € de dommages et intérêts pour résistance abusive, outre une indemnité de 5 000 € en vertu de l'article 700 du code de procédure civile.
Suivant conclusions soutenues à la même audience, le défendeur fait valoir que les demandes susmentionnées sont infondées, et sollicite 10 000 € de dommages et intérêts pour procédure abusive, ainsi qu'une indemnité de 5 000 € en application de l'article 700 du code de procédure civile.
MOTIFS ET DÉCISION :
Le défendeur estime que la substitution de garantie proposée à la suite du cautionnement bancaire irrévocable et solidaire émis le 18 décembre 2024 par la Caisse d'épargne et de prévoyance Côte d'Azur n'est pas satisfactoire aux motifs que :
- il n'est pas établi que la signataire de cet acte a qualité pour engager la banque, outre que celui-ci n'indiquerait pas la personne morale cautionnée,
- la durée de ce cautionnement ne permettrait pas de sauvegarder ses droits.
En l'occurrence, il suffit de relever que :
- le cautionnement émis le 18 décembre 2024 a été signé par Madame [T] [X], responsable financement sur-mesure, direction développement BDR, laquelle bénéficie à cet effet d'une délégation de signature en date du 7 août 2023 consentie par le président du directoire de la Caisse d'épargne et de prévoyance Côte d'Azur
- Il ressort sans aucune ambiguïté de ce cautionnement que la personne morale cautionnée est la SCI FINANCIÈRE AMOR, ce qui au surplus est confirmé par un courrier en date du 23 décembre 2023 à l'attention du défendeur, émanant de Madame [T] [X], lequel est ainsi rédigé : "je vous confirme que notre établissement se porte caution solidaire irrévocable de la SCI FINANCIÈRE AMOR ce qui ressort pleinement de cet acte"
- l'acte de cautionnement dont s'agit stipule qu'il doit être actionné dans le délai de 12 mois à compter de la décision ayant force exécutoire et devant intervenir sur le fond du litige, et ce après justification de sa signification préalable de à la société FINANCIÈRE AMOR, étant rappelé que lors de l'instance ayant donné lieu au jugement du 17 décembre 2024, le défendeur avait conclu dans les termes suivants :
"la mise en œuvre du cautionnement émis par la Caisse d'épargne de prévoyance Côte d'Azur présente des risques réels et avérés pour Monsieur [Z] [E].
En effet, le délai fixé d’un mois pour la mise en œuvre et simplement irréalisable.
Un délai minimum de 3 mois à compter de la signification pour actionner la caution bancaire serait requis pour permettre à Monsieur [Z] [E] de protéger sa créance et ses garanties.
En l'état, le délai d'un mois paraît trop irréalisable, le juge ne pourra que s'en accorder et rejeter la demande substitution de garantie".
Dans ces conditions, c'est manifestement à tort que le défendeur soutient que le cautionnement émis le 18 octobre 2024, ainsi que le courrier de confirmation en date du 23 décembre 2023 (lequel fait corps avec le cautionnement précité), ne sont pas de nature à permettre la sauvegarde de ses droits.
En conséquence, il y a lieu d'ordonner la substitution de garantie sollicitée par la demanderesse, et par voie de conséquence la mainlevée de la saisie conservatoire pratiquée le 17 octobre 2022 en exécution de l'ordonnance sur requête en date du 25 juillet 2022.
Les circonstances de la cause ne justifient pas l'allocation de dommages et intérêts pour procédure abusive, ainsi que l'application de l'article 700 du code de procédure civile au profit de la demanderesse.
Compte tenu de ce qui précède, le défendeur ne peut prétendre à des dommages et intérêts et au bénéfice de l'article 700 du code de procédure civile.
PAR CES MOTIFS :
Le Juge de l'Exécution, statuant publiquement, par jugement contradictoire, en premier ressort, et par mise à disposition :
- Dit que le cautionnement bancaire émis le 18 octobre 2024, tel que confirmé par le courrier en date du 23 décembre 2023, le tout émanant de la Caisse d'épargne et de prévoyance Côte d'Azur se substitue, à titre de garantie du paiement de la créance évaluée dans l'ordonnance sur requête en date du 29 juillet 2022 rendue par le juge de l'exécution du tribunal judiciaire de Paris, à la saisie conservatoire pratiquée le 17 octobre 2022, par Monsieur [Z] [E] au
préjudice de la SAS FINANCIÈRE AMOR, auprès de la SAS THÉMATICS ASSETS MANAGEMENT, et ce en exécution de ladite ordonnance,
- Ordonne en conséquence mainlevée de la saisie conservatoire susmentionnée,
- Dit n'y avoir lieu à dommages et intérêts et à application de l'article 700 du code de procédure civile profit de l'une quelconque des parties,
- Condamne Monsieur [Z] [E] aux dépens
LE GREFFIER LE JUGE DE L’EXÉCUTION | false | null | [] | {} |
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"24/11456"
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de Strasbourg
--------------
[Adresse 17]
[Adresse 17]
[Localité 10]
--------------
Juge des Libertés et de la Détention
Ordonnance statuant sur la contestation de l’arrêté de placement en rétention et sur la première requête en prolongation d’une mesure de rétention administrative
N° RG 24/11456 - N° Portalis DB2E-W-B7I-NH46
Affaire jointe n° RG 24/11486
Le 26 Décembre 2024
Devant Nous, Stéphanie SERAFINI, juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de Strasbourg, statuant en qualité de magistrat du siège en audience publique, au palais de justice, assistée de Fanny GEISS, Greffier,
Vu les articles L.614-1 et suivants, L. 742-1 et suivants, R 743-1 et suivants et R 741-3 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu l’arrêté pris le 11 décembre 2024 par le préfet du BAS-RHIN faisant obligation à Monsieur [C] [M] de quitter le territoire français ;
Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 21 décembre 2024 par le M. LE PRÉFET DU BAS-RHIN à l’encontre de M. [C] [M], notifiée à l’intéressé le 21 décembre 2024 à 10h04 ;
1) Vu le recours de M. [C] [M] daté du 25 décembre 2024, reçu le 25 déembre 2024 à 10h04 au greffe du tribunal, par lequel il demande au tribunal d’annuler la décision de placement en rétention administrative pris à son encontre ;
2) Vu la requête du M. LE PRÉFET DU BAS-RHIN datée du 24 décembre 2024, reçue le 24 décembre 2024 à 13h04 au greffe du tribunal, tendant à la prolongation de la rétention administrative pour une durée de vingt-six jours de :
M. [C] [M]
né le 27 Février 2005 à [Localité 13], de nationalité Algérienne
Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu l’avis d’audience à la préfecture et au parquet par courrier électronique en date du 24 décembre 2024 ;
Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue, présente par visioconférence, les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments :
- Maître Me Zelimkhan CHAVKHALOV, avocat de permanence au barreau de Strasbourg désigné d’office à la demande de la personne retenue pour l’assister ;
- M. [C] [M] ;
- Maître Beril MOREL, agissant pour le compte du cabinet CENTAURE Avocats, avocat représentant la préfecture ;
MOTIFS DE LA DÉCISION
SUR LA PROCEDURE ANTERIEURE A LA DECISION DE PLACEMENT EN RETENTION :
Aux termes de l’article L. 743-12 du CESEDA, en cas de violation des formes prescrites par la loi à peine de nullité ou d’inobservation des formalités substantielles, le juge des libertés et de la détention saisi d’une demande sur ce motif ou qui relève d’office une telle irrégularité ne peut prononcer la mainlevée du placement ou du maintien en rétention que lorsque celle-ci a eu pour effet de porter atteinte substantiellement aux droits de l’étranger dont l’effectivité n’a pu être rétablie par une régularisation intervenue avant la clôture des débats.
SUR LA DECISION DE PLACEMENT EN RETENTION :
Sur la jonction des procédures :
Attendu qu’il convient en application de l’article 367 du code de procédure civile et pour une bonne administration de la justice de joindre les deux procédures à savoir, celle introduite par la requête de M. LE PRÉFET DU BAS-RHIN enregistrée sous le N° RG 24/11456 - N° Portalis DB2E-W-B7I-NH46 et celle introduite par le recours de M. [C] [M] enregistré sous le N° 24/11486 ;
Sur la contestation de l’arrêté de placement en rétention :
[C] [M], se réclamant de nationalité algérienne, s’est vu notifier une obligation de quitter le territoire français avec interdiction de retour pendant cinq ans par la Préfecture le 14 novembre 2024.
Le 28 novembre 2024, le tribunal administratif a confirmé cette obligation de quitter le territoire français.
Aucun document de voyage n’ayant été remis par l’intéressé, la Préfecture a initié une demande de laisser-passer auprès des autorités algériennes.
Dès sa levée d’écrou et après avoir exécuté plus de huit peines d’emprisonnement à la maison d’arrêt de [Localité 15] puis au centre de détention d’[Localité 16], y a été placé au centre de rétention administrative le 21 décembre 2024.
Sur le moyen tiré de l’erreur d’appréciation au regard des garanties de représentation :
Il ressort des pièces du dossier que [C] [M] est arrivé en FRANCE en 2020 après avoir vécu durant toute sa vie en ALGERIE ; qu’il indique que sa mère constitue sa figure principale d’attachement alors qu’il déplore, dans le même trait de temps, avoir été abandonné par cette dernière en ALGERIE alors qu’il était âgé de quatre mois ; qu’il a été placé en foyer lors de son arrivé en FRANCE et non auprès de membres de sa famille ; que l’attestation d’hébergement délivrée par une cousine ne constitue pas une garantie de représentation.
Par ailleurs, les nombreuses condamnations exécutées par [C] [M] d’abord à la maison d’arrêt de [Localité 15] puis au centre de détention d’[Localité 16] démontrent l’ancrage de celui-ci dans la délinquance et les risques sont trop importants que l’ordre public soit à nouveau menacé par la commission par [C] [M] de nouvelles infractions, ne serait-ce que pour assurer sa subsistance. Il est dès lors également incapable de financer son éloignement.
Dès lors, il y a lieu de rejeter la contestation du placement au centre de rétention administrative de l’intéressé.
SUR LA DEMANDE DE PROLONGATION DE LA RÉTENTION :
Il ressort de l’examen des pièces jointes à la requête et des mentions figurant au registre prévu à l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile que la personne retenue a été, dans les meilleurs délais suivant la notification de la décision de placement en rétention, pleinement informée de ses droits et placée en état de les faire valoir à compter de son arrivée au lieu de rétention.
La mesure d’éloignement n'a pu être mise à exécution dans le délai de quatre jours qui s’est écoulé depuis la décision de placement en rétention.
L’administration a démontré avoir accompli les diligences nécessaires à un prompt éloignement de [C] [M], conformément aux exigences de l’article L.741-3 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, celle-ci ne pouvant être tenue pour responsable des lenteurs de l’administration algérienne. Aussi, la rétention n’excède pas le temps strictement nécessaire au départ de la personne faisant l’objet de la mesure d’éloignement.
Par ailleurs, [C] [M] ne remplit pas les conditions d’une assignation à résidence, telles que fixées par l’article L. 743-13 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, en ce sens qu’il n’a pas préalablement remis à un service de police ou à une unité de gendarmerie un passeport en cours de validité et ne présente pas des garanties de représentation effectives à défaut de justifier d’un domicile fixe et certain sur le territoire français.
Par conséquent, rien ne s’oppose à ce que soit ordonnée la prolongation de la rétention administrative de la personne visée par la requête du préfet.
Compte tenu des éléments ci-dessus développés, de ce qu’une assignation à résidence est inenvisageable en l’état ; de ce que, au regard de la situation de l’intéressé, une demande de reconnaissance et de laissez-passer consulaire ont été effectuées ; de ce que la préfecture est dans l’attente d’une réponse desdites autorités consulaires, il y a lieu d’ordonner la prolongation de la rétention de l’intéressé selon les modalités précisées au dispositif de la présente décision.
PAR CES MOTIFS
ORDONNONS la jonction de la procédure introduite par le recours de M. [C] [M] enregistré sous le N° 24/11486 et celle introduite par la requête de M. LE PRÉFET DU BAS-RHIN enregistrée sous le N° RG 24/11456 - N° Portalis DB2E-W-B7I-NH46 ;
DÉCLARONS le recours de M. [C] [M] recevable ;
REJETONS le recours de M. [C] [M] ;
DÉCLARONS la requête du M. LE PRÉFET DU BAS-RHIN recevable et la procédure régulière ;
ORDONNONS la prolongation de la rétention de M. [C] [M] au centre de rétention administrative de [Localité 14], ou dans tout autre centre ne dépendant pas de l'administration pénitentiaire, pour une durée de vingt-six jours à compter du 25 décembre 2024.
DISONS avoir informé l’intéressé que la présente décision est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Colmar dans les 24 heures à compter du prononcé de la présente ordonnance par déclaration motivée faite ou remise par tous moyens au greffe de la cour d’appel et que le recours n’est pas suspensif, conformément aux articles R 743-10 et R 743-11 du CESEDA.
Prononcé publiquement au tribunal judiciaire de Strasbourg, le 26 décembre 2024 à
Le greffier, Le juge des libertés et de la détention,
qui ont signé l’original de l’ordonnance.
Pour information de la personne retenue:
- La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de COLMAR dans les 24 heures de son prononcé. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de COLMAR, par courriel à l’adresse [Courriel 18]. Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel.
- Vous pouvez, pendant toute la durée de votre rétention, demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec votre consulat ou toute personne de votre choix.
- Vous avez également le droit de contacter toute organisation et nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment :
• le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 7] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX04] ; fax : [XXXXXXXX02]) ;
• le Défenseur des droits ([Adresse 11] ; tél. : [XXXXXXXX06]) ;
• France Terre d’Asile ([Adresse 8] ; tél. : [XXXXXXXX03]) ;
• Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 9] ; tél. : [XXXXXXXX05]) ;
• Médecins sans frontières - MSF ([Adresse 12] ; tél. : [XXXXXXXX01]).
- ASSFAM – Groupe SOS Solidarités est à votre disposition, sans formalité, pour vous aider dans l’exercice effectif de vos droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur.
- Vous pouvez aussi demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à votre rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au juge des libertés et de la détention par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives.
Reçu le 26 décembre 2024, dans une langue comprise, notification de la présente ordonnance avec remise d’une copie intégrale, information du délai d’appel et des modalités d’exercice de cette voie de recours, ainsi que le rappel des droits en rétention.
La personne retenue, présente par visioconférence,
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 26 décembre 2024, à l’avocat du M. LE PRÉFET DU BAS-RHIN, absent au prononcé de la décision.
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 26 décembre 2024, à l’avocat de la personne retenue, absent au prononcé de la décision.
La présente décision a été adressée le 26 Décembre 2024 courrier électronique à Madame le procureur de la République
Le greffier, | false | null | [] | {} |
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"24/03486"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/03486 | Tribunal judiciaire de Meaux | Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur | null | JLD | null | [] | 676db9ae0ef547d5738044bc | null | 2024-12-26T20:17:02.678000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 14Q | [] | false | null | null | Annexe TJ Meaux - (rétentions administratives)
N° RG 24/03486 Page
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE
────
[Adresse 17]
Ordonnance statuant sur la deuxième prolongation
d’une mesure de rétention administrative
Ordonnance du 26 Décembre 2024
Dossier N° RG 24/03486
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Audrey WAVRANT, greffier ;
Vu les articles L 742-2, L 742-4, R 741-1, R 741-2, R 742-1 à R 743-9 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu l’arrêté pris le 17 mai 2023 par le préfet du Rhône faisant obligation à M. [M] [V] [G] [H] de quitter le territoire français ;
Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 26 novembre 2024 par le PRÉFET DE L’ESSONNE à l’encontre de M. [M] [V] [G] [H], notifiée à l’intéressé le 26 novembre 2024 à 14h40 ;
Vu l’ordonnance rendue le 01 décembre 2024 par le magistrat du siege de Meaux prolongeant la rétention administrative de M. [M] [V] [G] [H] pour une durée de vingt six jours à compter du 30 novembre 2024, décision dont la déclaration d’appel a été rejetée par le premier président de la cour d’appel de Paris le 03 décembre 2024 ;
Vu la requête du PRÉFET DE L’ESSONNE datée du 25 décembre 2024, reçue et enregistrée le 25 décembre 2024 à 08h48 au greffe du tribunal, tendant à la prolongation pour une durée de trente jours supplémentaires, à compter du 26 décembre 2024, la rétention administrative de :
Monsieur [M] [V] [G] [H], né le 18 Octobre 2002 à [Localité 19] ( COTE D’IVOIRE), de nationalité Ivoirienne
Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
En l’absence du procureur de la République régulièrement avisé par le greffier, dès réception de la requête, de la date, de l’heure, du lieu et de l’objet de la présente audience ;
Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments :
- Me Charles TRAORE, avocat au barreau de Seine Saint Denis, choisi par la personne retenue pour l’assister et régulièrement avisé, substitué par Théophile BALLER, avocat au barreau de la SEINE-SAINT-DENIS ;
- Me Catherine SCOTTO ( cabinet ACTIS), substituant le cabinet CENTAURE, avocat représentant le PRÉFET DE L’ESSONNE ;
- M. [M] [V] [G] [H];
Annexe TJ Meaux - (rétentions administratives)
N° RG 24/03486 Page
MOTIFS DE LA DÉCISION
Attendu que le conseil du retenu soulève la nullité de la procédure à raison du défaut de preuve de l’avis à parquet de la décision de première prolongation, l’irrecevabilité de la même procèdure faute de preuve de notification de la décision d’irrecevabilité de la Cour;
SUR LA NULLITE DE LA PROCEDURE
Attendu que le conseil du retenu soulève la nullité de la procédure au motif que le parquet n’aurait pas été avisé de la prolongation de sa rétention ; Attendu que ce moyen, à supposer qu’il soit susceptible d’entraîner la nullité de la procédure, sera rejeté dès lors qu’il n’a pas été soulevé en cause d’appel;
SUR LA RECEVABILITE DE LA REQUETE
Attendu que l’absence de preuve de notification de la décision d’irrecevabilité prononcée par la cour d’appel de Paris le 3 décembre dernier ne saurait avoir pour effet d’entraîner l’irrecevabilité de la requête mais seulement de reporter le point de départ du délai pour l’exercice des voie de recours; que par ailleurs, la copie actualisé du registre comportant la date de l’audience devant la Cour et son résultat ainsi que l’ordonnance d’irrecevabilité rendue par la Cour le 3 décembre 2024, pièces justificatives utiles, sont jointes à la requêtes; que le moyen sera écarté;
Attendu qu’indépendamment de tout recours contre la décision de placement, le juge doit se prononcer en tant que gardien de la liberté individuelle sur la légalité de la rétention ;
Attendu qu’après examen des éléments du dossier tels que complétés ou éclairés à l’audience contradictoirement, la procédure contrôlée est recevable et régulière ;
Attendu que selon l’article L. 743-11 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, à peine d’irrecevabilité, prononcée d’office, aucune irrégularité antérieure à l’audience relative à la première prolongation de la rétention ne peut être soulevée lors de l’audience relative à la seconde prolongation ;
Attendu qu’il ressort de l’examen des pièces jointes à la requête et des mentions figurant au registre prévu à l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile que la personne retenue, pleinement informée de ses droits lors la notification de son placement, n’a cessé d’être placée en état de les faire valoir depuis de son arrivée au lieu de rétention ;
Attendu qu’il ressort des pièces jointes à la requête et des débats que l’impossibilité d’exécuter la mesure d’éloignement résulte de l'absence de présentation par l’étranger de son document de voyage, situation assimilable à sa perte ou à sa destruction au sens de l’article L. 742-4 et L. 742-5 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ; Que cet état de fait impose des recherches, qui sont toujours en cours, pour parvenir à établir la nationalité réelle et le véritable état civil de la personne retenue aux fins de délivrance d’un laissez-passer consulaire ; que le consulat de Côte d’Ivoire a été saisie et relancé les 16 novembre et 18 décembre 2024;
Attendu que la deuxième prolongation de la rétention étant de nature à permettre l’exécution de la mesure d’éloignement, il convient, par conséquent, de faire droit à la requête et de prolonger la rétention de la personne retenue ;
PAR CES MOTIFS,
DÉCLARONS la requête recevable et la procédure régulière ;
ORDONNONS une deuxième prolongation de la rétention de M. [M] [V] [G] [H], au centre de rétention administrative n° 2 du [Localité 20] (77) ou dans tout autre centre ne dépendant pas de l'administration pénitentiaire, pour une durée de trente jours à compter du 26 décembre 2024 ;
Prononcé publiquement au palais de justice du Mesnil-Amelot, le 26 Décembre 2024 à 16 h 41.
Le greffier, Le juge,
qui ont signé l’original de l’ordonnance.
Pour information :
- La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris dans les 24 heures de sa notification. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Paris (Service des étrangers - Pôle 1 Chambre 11), notamment par télécopie au [XXXXXXXX03] ou par courriel à l’adresse [Courriel 18]. Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel.
- Vous pouvez, pendant toute la durée de votre rétention, demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec votre consulat ou toute personne de votre choix.
- Vous avez également le droit de contacter toute organisation et instance nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment :
• le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 12] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX05] ; fax : [XXXXXXXX02]) ;
• le Défenseur des droits ([Adresse 15] ; tél. : [XXXXXXXX08]) ;
• France Terre d’Asile ([Adresse 13] ; tél. : [XXXXXXXX04]) ;
• Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 14] ; tél. : [XXXXXXXX07]) ;
• Médecins sans frontières - MSF ([Adresse 16] ; tél. : [XXXXXXXX01]).
- La CIMADE, association indépendante de l’administration présente dans chacun des centres de rétention du [Localité 20] (Tél. CIMADE CRA2 : [XXXXXXXX010] / [XXXXXXXX011] - Tél. CIMADE CRA 3 : [XXXXXXXX09] / [XXXXXXXX06]) est à votre disposition, sans formalité, pour vous aider dans l’exercice effectif de vos droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur.
- Vous pouvez aussi demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à votre rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au magistrat du siège par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives.
Reçu, le 26 décembre 2024, dans une langue comprise, notification orale des motifs et du dispositif de la présente ordonnance, avec remise d’une copie intégrale, information des voies de recours et de leurs incidences, ainsi que rappel des droits pouvant être exercés pendant le maintien en rétention.
La personne retenue,
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 26 décembre 2024, à l’avocat du PRÉFET DE L’ESSONNE, absent au prononcé de la décision.
Le greffier,
opie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 26 décembre 2024, à l’avocat de la personne retenue, absent au prononcé de la décision.
Le greffier,
Annexe TJ Meaux - (rétentions administratives)
N° RG 24/03486 Page | false | null | [] | {} |
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"24/10763"
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DE BOBIGNY
ORDONNANCE STATUANT SUR LA POURSUITE D’UNE MESURE D’HOSPITALISATION COMPLÈTE
-
DÉLAI DE 12 JOURS
ADMISSION A LA DEMANDE D’UN TIERS OU EN CAS DE PÉRIL IMMINENT
N° RG 24/10763 - N° Portalis DB3S-W-B7I-2M26
MINUTE: 24/2531
Nous, Aliénor CORON, juge agissant par délégation en qualité de Juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de BOBIGNY, suivant ordonnance du 31 octobre 2024, assistée de Annette REAL, greffière, avons rendu la décision suivante concernant :
LA PERSONNE EN SOINS PSYCHIATRIQUES :
Monsieur [Z] [C]
né le 26 Septembre 1999 à [Localité 3]
[Adresse 1]
[Localité 3]
Etablissement d’hospitalisation : L’EPS DE [4],
Présent (e) assisté (e) de Me Eric NKOUM, avocat commis d’office
PERSONNE A L’ORIGINE DE LA SAISINE
Madame la directrice de L’EPS DE [4]
Absente
MINISTÈRE PUBLIC
Absent
A fait parvenir ses observations par écrit le 24 décembre 2024.
Le 19 décembre 2024, la directrice de L’EPS DE [4] a prononcé la décision d’admission en soins psychiatriques de Monsieur [Z] [C].
Depuis cette date, Monsieur [Z] [C] fait l’objet d’une hospitalisation complète au sein de L’EPS DE [4].
Le 23 Décembre 2024, la directrice de l’établissement a saisi le juge des libertés et de la détention aux fins de poursuite de l’hospitalisation complète de Monsieur [Z] [C].
Le ministère public a fait connaître son avis par conclusions écrites du 24 décembre 2024.
A l’audience du 26 Décembre 2024, Me Eric NKOUM, conseil de Monsieur [Z] [C], a été entendu en ses observations.
L’affaire a été mise en délibéré à ce jour.
MOTIFS
Sur la poursuite de la mesure de soins psychiatriques
Aux termes de l’article L. 3212-1 du code de la santé publique, une personne atteinte de troubles mentaux ne peut faire l’objet de soins psychiatriques sur la décision du directeur d’un établissement mentionné à l’article L. 3222-1 du même code que lorsque les deux conditions suivantes sont réunies :
1° Ses troubles mentaux rendent impossible son consentement ;
2° Son état mental impose des soins immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance médicale régulière justifiant une prise en charge sous la forme mentionnée au 2° de l’article L. 3211-2-1.
L’article L. 3211-12-1 du même code dispose que l’hospitalisation complète d’un patient ne peut se poursuivre sans que le juge des libertés et de la détention, préalablement saisi par le directeur de l’établissement, n’ait statué sur cette mesure , avant l’expiration d’un délai de douze jours à compter de l’admission prononcée en application des chapitres II ou III du présent titre ou de l’article L. 3214-3 ou à compter de la décision par laquelle le directeur de l’établissement a modifié la forme de la prise en charge du patient en procédant à son hospitalisation complète.
Il résulte des pièces du dossier, et notamment des certificats médicaux établis dans les 24 et 72 heures, de la décision d’admission, ainsi que de l’avis motivé du 24 décembre 2024, que Monsieur [Z] [C] a été hospitalisé à la suite de troubles du comportement (passage à l’acte suicidaire) en lien avec une situation d’épuisement psychique et physique dans un contexte de difficultés relationnelles avec sa mère, dont il est l’aidant principal. Etaient évoqués une thymie anxieuse et perplexe, ainsi que des idées suicidaires envahissantes
Le certificat des 72 heures mentionnait la persistance d’une anxiété et l’absence de critique concernant la tentative suicidaire.
Il ressort de l’avis médical motivé que Monsieur [Z] [C] est très anxieux et reste préoccupé par l’état actuel de sa mère. Il ne critique pas sa tentative suicidaire, et reste ambivalent vis-à-vis de sa mère dont il se sent coupable d’être éloigné, tout en étant épuisé par leurs interactions.
A l’audience, Monsieur [Z] [C] indique que son hospitalisation se passe bien, il se sent plus détendu. Il ne se sent pas prêt à partir.
Il ressort de l’ensemble de ces éléments que que Monsieur [Z] [C] présente des troubles mentaux qui rendent impossible son consentement et que son état mental impose des soins assortis d'une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète.
En conséquence, il convient d’ordonner la poursuite de la mesure d’hospitalisation complète de Monsieur [Z] [C].
PAR CES MOTIFS
Le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Bobigny, après débats tenus en audience publique dans la salle d’audience aménagée à l’établissement public de santé de [4], [Adresse 2], statuant au tribunal par décision susceptible d’appel,
Ordonne la poursuite de la mesure d’hospitalisation complète de Monsieur [Z] [C]
Laisse les dépens à la charge de l’Etat.
Dit que cette ordonnance bénéficie de plein droit de l’exécution provisoire,
Fait et jugé à Bobigny, le 26 Décembre 2024
Le Greffier
Annette REAL
Le juge
Aliénor CORON
Ordonnance notifiée au parquet le à
le greffier
Vu et ne s’oppose :
Déclare faire appel : | false | null | [] | {} |
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"24/03488"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/03488 | Tribunal judiciaire de Meaux | Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur | null | JLD | null | [] | 676db9ac0ef547d573804478 | null | 2024-12-26T20:17:00.836000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 14Q | [] | false | null | null | Annexe TJ Meaux - (rétentions administratives)
N° RG 24/03488 Page
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE
────
Annexe du palais de Justice de Meaux - [Adresse 12] - [Localité 21]
Ordonnance statuant sur la quatrième prolongation
d’une mesure de rétention administrative
Ordonnance du 26 Décembre 2024
Dossier N° RG 24/03488
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assisté de Audrey WAVRANT, greffier ;
Vu les articles L 742-2, L 742-5, R 741-1, R 741-2, R 742-1 à R 743-9 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu l’arrêté pris le 05 mars 2024 par le préfet de l’Essonne faisant obligation à M. [Z] [L] de quitter le territoire français ;
Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 10 octobre 2024 par le PRÉFET DE L’ESSONNE à l’encontre de M. [Z] [L], notifiée à l’intéressé le 11 octobre 2024 à 10h52 ;
Vu l’ordonnance rendue le 11 décembre 2024 par le magistrat du siège du tribunal judiciaire de Meaux prolongeant la rétention administrative de M. [Z] [L] pour une durée de quinze jours à compter du 10 décembre 2024 ; décision confirmée par le premier président de la cour d’appel de Paris le 12 décembre 2024 ;
Vu la requête du PRÉFET DE L’ESSONNE datée du 25 décembre 2024, reçue et enregistrée le 25 décembre 2024 à 08h44 au greffe du tribunal, tendant à la quatrième prolongation pour une durée de quinze jours supplémentaires, à compter du 25 décembre 2024, la rétention administrative de :
Monsieur [Z] [L], né le 28 Septembre 1984 à [Localité 20] (GABON), de nationalité Gabonaise
Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
En l’absence du procureur de la République régulièrement avisé par le greffier, dès réception de la requête, de la date, de l’heure, du lieu et de l’objet de la présente audience ;
Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments :
- Me Ruben GARCIA, avocat au barreau de PARIS, choisi par la personne retenue pour l’assister et régulièrement avisé ;
- Me Catherine SCOTTO ( cabinet ACTIS), substituant le cabinet CENTAURE, avocat représentant le PRÉFET DE L’ESSONNE ;
- M. [Z] [L];
Annexe TJ Meaux - (rétentions administratives)
N° RG 24/03488 Page
MOTIFS DE LA DÉCISION
Attendu qu’indépendamment de tout recours contre la décision de placement, le juge doit se prononcer en tant que gardien de la liberté individuelle sur la légalité de la rétention;
Attendu qu’après examen des éléments du dossier tels que complétés ou éclairés à l’audience contradictoirement, la procédure contrôlée est recevable et régulière ;
Attendu que selon l’article L. 743-11 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, à peine d’irrecevabilité, prononcée d’office, aucune irrégularité antérieure à l’audience relative à la première prolongation de la rétention ne peut être soulevée lors de l’audience relative à la quatrième prolongation ;
Attendu qu’il ressort de l’examen des pièces jointes à la requête et des mentions figurant au registre prévu à l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile que la personne retenue, pleinement informée de ses droits lors la notification de son placement, n’a cessé d’être placée en état de les faire valoir depuis de son arrivée au lieu de rétention ;
Attendu qu’en vertu du principe de la séparation des pouvoirs, c’est au juge administratif qu’il revient d’apprécier la légalité et l’opportunité, ou la nécessité, pour l’administration d’éloigner de France un étranger et de le placer à cette fin en rétention, y compris lorsque celui-ci invoque une situation personnelle ou familiale présentée comme incompatible avec son départ en regard de dispositions légales ou conventionnelles ;
Attendu qu’aux termes de l’article L. 742-5 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile le magistrat du siège peut à titre exceptionnel être à nouveau saisi pour une quatrième prolongation de quinze jours de la rétention lorsque dans les quinze derniers jours, l’étranger, soit a fait obstruction à l’exécution d’office de la mesure d’éloignement, soit a présenté dans le seul but de faire échec à la mesure d’éloignement, une demande d’asile, ou une demande visant à voir constater que son état de santé nécessite une prise en charge médicale dont le défaut pourrait avoir pour lui des conséquences d’une exceptionnelle gravité et qu’il ne pourra bénéficier de soins appropriés dans son pays de renvoi, ou encore si la mesure d’éloignement n’a pu être exécutée en raison du défaut de délivrance des documents de voyage par le consulat dont relève l’intéressé et qu’il est établi par l’autorité administrative compétente que cette délivrance doit intervenir à bref délai ; le juge peut également être saisi en cas d’urgence absolue ou de menace pour l’ordre public ;
Attendu que nonobstant la bonne foi de l’Administration, celle-ci n’établit pas être en mesure de disposer de documents de voyage à bref délai; que les consulats du Gabon et du Sénégal, saisis dès le début de la rétention, ont été vainement relancé; que ce critère ne saurait donc justifier une quatrième prolongation;
Que la préfecture de l’Essonne fonde égalemnt sa requête sur la menace pour l’ordre public que représente le comportement de M. [Z] [L];
Attendu que s’agissant de la menace à l’ordre public invoquée par l’administration pour fonder sa demande en quatrième prolongation exceptionnelle, cette qualification doit faire l’objet d’une appréciation in concreto tirée d’un ensemble d’éléments faisant ressortir la réalité des faits allégués, leur gravité, leur récurrence ou leur réitération ainsi que l’actualité de la menace que constitue le comportement personnel de l’étranger pour l’ordre public ;
Attendu que si la commission d’une infraction pénale n’est pas de nature à elle seule à établir que le comportement de l’intéressé présenterait une menace pour l’ordre public (CE 16 mars 2005 n° 269313, CE 12 février 2014 n° 365644) et que l’appréciation de la menace doit prendre en considération les risques objectifs que l’étranger en situation irrégulière fait peser sur l’ordre public (CE 7 mai 2015 n° 389959); qu’ il résulte en l’espèce des pièces de la procédure que M. [Z] [L] a fait l’objet de quatre signalisations, d’une condamnation à la peine de 10 mois d’emprisonnement par le tribunal correctionnel de Paris le 3 mai 2021 pour infraction à la législation sur les stupéfiants; qu’il a été condamné à la peine de 10 mois d’emprisonnement par le tribunal correctionnel de Paris le 11 octobre 2023 pour infraction à la législation sur les stupéfiants en état de récidive légale; qu’il avait été antérieurement condamné pour les mêmes faits par le le tribunal correctionnel de Paris à la peine de 8 mois d’emprisonnement assorti d’un sursis probatoire le 17 juin 2022, peine révoquée par ordonnance du juge de l’application des peines le 16 janvier 2024; qu’il ressort de ces condamnations un ancrage pérenne dans ce type de délinquance qui suffit à établir la réalité, la gravité et l’actualité de la menace que constitue le comportement personnel de l’étranger pour l’ordre public sont caractérisées et justifient que la requête préfectorale en quatrième prolongation de la rétention administrative soit accueillie, les critères posés par l’article L. 742-5 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile n’étant pas cumulatifs et la préfécture n’ayant pas établir, contrairement à ce que soutient le conseil d l’intéressé, une perspective d’éloignement à bref délai;
Attendu que la quatrième prolongation de la rétention étant de nature à permettre l’exécution de la mesure d’éloignement, il convient, par conséquent, de faire droit à la requête et de prolonger la rétention de la personne retenue ;
PAR CES MOTIFS,
DÉCLARONS la requête recevable et la procédure régulière ;
ORDONNONS une quatrième prolongation de la rétention de M. [Z] [L], au centre de rétention administrative n° [14] (77) ou dans tout autre centre ne dépendant pas de l'administration pénitentiaire, pour une durée de quinze jours à compter du 25 décembre 2024 ;
Prononcé publiquement au palais de justice du Mesnil-Amelot, le 26 Décembre 2024 à 16 h 44.
Le greffier, Le juge,
qui ont signé l’original de l’ordonnance.
Pour information:
- La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris dans les 24 heures de sa notification. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Paris (Service des étrangers - Pôle 1 Chambre 11), notamment par télécopie au [XXXXXXXX03] ou par courriel à l’adresse mail [Courriel 19] . Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel.
- Pendant toute la durée de sa rétention, le retenu peut demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec son consulat ou toute personne de votre choix.
- Le retenu bénéficie également du droit de contacter toute organisation et instance nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment :
• le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 13] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX05] ; fax : [XXXXXXXX02]) ;
• le Défenseur des droits ([Adresse 17] ; tél. : [XXXXXXXX08]) ;
• France Terre d’Asile ([Adresse 15] ; tél. : [XXXXXXXX04]) ;
• Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 16] ; tél. : [XXXXXXXX07]) ;
• Médecins sans frontières - MSF ([Adresse 18] ; tél. : [XXXXXXXX01]).
- La CIMADE, association indépendante de l’administration présente dans chacun des centres de rétention du [Localité 21] (Tél. CIMADE CRA2 : [XXXXXXXX010] / [XXXXXXXX011] - Tél. CIMADE CRA 3 : [XXXXXXXX09] / [XXXXXXXX06]), est à la disposition des retenus, sans formalité, pour les aider dans l’exercice effectif de leurs droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur.
- Chaque retenu est en droit de demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à sa rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au magistrat du siège par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives.
Reçu, le 26 décembre 2024, dans une langue comprise, notification orale des motifs et du dispositif de la présente ordonnance, avec remise d’une copie intégrale, information des voies de recours et de leurs incidences, ainsi que rappel des droits pouvant être exercés pendant le maintien en rétention.
La personne retenue,
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 26 décembre 2024, à l’avocat du PRÉFET DE L’ESSONNE, absent au prononcé de la décision.
Le greffier,
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 26 décembre 2024, à l’avocat de la personne retenue, absent au prononcé de la décision.
Le greffier,
Annexe TJ Meaux - (rétentions administratives)
N° RG 24/03488 Page | false | null | [] | {} |
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"24/01942"
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
Palais de Justice - [Adresse 2] - [Localité 5]
ORDONNANCE
statuant sur la poursuite d’une mesure de soins psychiatriques
en hospitalisation complète
Dossier N° RG 24/01942 - N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDZEQ - M. [I] [S]
Ordonnance du 26 décembre 2024
Minute n° 24/ 735
AUTEUR DE LA SAISINE :
Le DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER de [Localité 8],
agissant par M. [Z] [B] , directeur du grand hôpital de l’est francilien
élisant domicile en cette qualité au centre hospitalier de [Localité 8] :
[Adresse 4] - [Localité 8],
non comparant, ni représenté.
PERSONNE FAISANT L’OBJET DES SOINS :
M. [I] [S]
né le 30 Novembre 1999 à [Localité 9]
demeurant [Adresse 1] - [Localité 6]
en hospitalisation complète depuis le 19 décembre 2024 au centre hospitalier de [Localité 8], sans son consentement, pour des soins psychiatriques décidés par le directeur de l’établissement à la demande d’un tiers en urgence.
comparant, assisté de Me Philippe SAVOLDI, avocat au barreau de Meaux, commis d’office par le bâtonnier,
TIERS À L’ORIGINE DE L’ADMISSION :
Madame [K] [W]
née le 24 Janvier 1972
[Adresse 3]
[Localité 7]
demandeur des soins psychiatriques en sa qualité de cousine de la personne hospitalisée.
non comparante ;
PARTIE JOINTE :
Monsieur le PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE
près le tribunal judiciaire de MEAUX,
ayant domicile élu au palais de justice de Meaux :
[Adresse 2] [Localité 5]
absent à l’audience
Nous, Sonia PANGLOSE BAUMGARTNER, magistrat du siège du tribunal judiciaire de Meaux, assistée de Béatrice BOEUF, greffier, avons rendu la présente ordonnance.
FAITS ET PROCÉDURE :
Le 19 décembre 2024, le directeur du centre hospitalier de [Localité 8] a prononcé l’admission en soins psychiatriques de M. [I] [S], à la demande de la cousine de la personne hospitalisée, en relevant l’existence de troubles du comportement l’exposant à un risque grave d’atteinte à son intégrité.
Par courriel reçu au greffe le 24 décembre 2024, le directeur général de l’établissement de santé a saisi le magistrat du siège de ce tribunal aux fins de poursuite de l’hospitalisation complète dont M. [I] [S] fait l’objet sans interruption depuis son admission.
Conformément aux dispositions de l’article R. 3211-11 du code de la santé publique, copie de la saisine a été adressée à la personne qui fait l’objet des soins et au ministère public, lesquels, ainsi que le directeur du centre hospitalier et le tiers à l'origine de l'admission, ont tous été régulièrement avisés de la date, de l’heure, du lieu et des modalités de l’audience fixée le 26 décembre 2024.
L’audience a été tenue à la date et à l’heure prévues dans la salle spécialement aménagée sur l’emprise de l’établissement d’accueil.
M. [I] [S] a contesté le principe de son hospitalisation et souhaité sortir.
Me Philippe SAVOLDI, avocat de la personne hospitalisée, a été entendu en ses observations.
Aucune des parties n’a déposé d’observations écrites.
La présente ordonnance a été :
- prononcée publiquement le 26 décembre 2024, par mise à disposition de la décision au greffe du tribunal, avis en ayant été donné à l’issue des débats aux personnes présentes ou représentées
- signée par le juge ayant présidé aux débats et par le greffier auquel la minute de la décision a été remise par le magistrat signataire.
MOTIFS DE LA DÉCISION :
L’article L. 3212-1 du code de la santé publique prévoit qu’une personne atteinte de troubles mentaux peut faire l’objet de soins psychiatriques sans son consentement, par décision du directeur d’un établissement de santé autorisé en psychiatrie, lorsque, cumulativement, ses troubles mentaux rendent impossible son consentement et que son état mental impose des soins psychiatriques immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’autres modalités contraintes de prise en charge thérapeutique détaillées dans un programme de soins.
L’article L. 3211-12-1 du même code énonce que l’hospitalisation complète d’un patient ne peut se poursuivre sans que le juge des libertés et de la détention, préalablement saisi par le directeur de l’établissement, n’ait statué sur cette mesure avant l’expiration d’un délai de douze jours à compter de l’admission en soins psychiatriques prononcée à la demande d'un tiers.
Il résulte des pièces et certificats médicaux joints à la requête que M. [I] [S] a été hospitalisé le 19 décembre 2024 à la suite de deux tentatives du suicide par ingestion médicamenteuse volontaire dans un contexte dépressif lié à la perte de ses parents. Il ne présentait pas de critique des gestes, une banalisation, une imprévisibilité et une opposition aux soins. L’avis motivé émanant d'un psychiatre de l'établissement d'accueil, en date du 24 décembre 2024, faisant suite aux certificats de 24 heures et 72 heures ayant noté la réactivation d’une histoire abandonnique avec pessimisme, tristesse et angoisses importantes, un début d’amélioration sous traitement avec un apaisement et une critique de son geste, a préconisé la poursuite de l’hospitalisation complète de ce patient au regard de la persistance du risque de passage à l'acte auto-agressif
A l'audience, la situation du patient présente peu d'évolution apparente, M. [I] [S] n'exprimant pas nettement une reconnaissance de ses troubles et, partant, une réelle adhésion aux soins.
Dès lors, la mainlevée d’une surveillance médicale constante serait prématurée avant que l’état psychique soit stabilisé et qu’il soit acquis que M. [I] [S] adhère durablement à un protocole de soins. Cette précaution est un préalable nécessaire à l’élaboration d’un programme de soins organisant la prise en charge du patient selon des modalités autres que l’hospitalisation complète. Une rupture intempestive du protocole thérapeutique initié ferait inévitablement ressurgir des troubles majeurs susceptibles de mettre la personne hospitalisée et son environnement en danger.
En conséquence, la poursuite de soins psychiatriques sous la forme d’une hospitalisation complète s’impose actuellement.
Conformément aux dispositions des articles R. 93 et R. 93-2 du code de procédure pénale, les dépens de la présente instance resteront à la charge de l’Etat.
PAR CES MOTIFS,
Statuant par ordonnance susceptible d’appel, prononcée publiquement par sa mise à disposition au greffe le 26 décembre 2024,
ORDONNONS la poursuite de la mesure d'hospitalisation complète pour soins psychiatriques dont M. [I] [S] fait l’objet sans son consentement au centre hospitalier de [Localité 8] (Seine-et-Marne) ;
LAISSONS les dépens à la charge de l'Etat.
Le greffier Le juge | false | null | [] | {} |
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"24/08168"
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE RENNES
[Adresse 7] - tél : [XXXXXXXX01]
N°
Cabinet E
3ème Chambre Civile
Le 26 Décembre 2024
N° RG 24/08168 - N° Portalis DBYC-W-B7I-LC7J
Epoux [O]
(divorce)
2 Copie(s) exécutoire(s) délivrée(s)
aux avocats
le :
1 copie dossier
TROISIEME CHAMBRE CIVILE
JUGEMENT
DEMANDEURS :
Monsieur [I] [E] [J] [O] ayant pour avocat Me Sylvie CAVALOC-LE GAL
né le [Date naissance 8] 1958 à [Localité 11] (35)
de nationalité Française, demeurant [Adresse 10]
représenté par Me Sylvie CAVALOC-LE GAL, avocat au barreau de RENNES
Madame [Z] [T] [D] ayant pour avocat Me Stéphanie MORIN-BONNIN
née le [Date naissance 2] 1965 à [Localité 9]
de nationalité Française, demeurant [Adresse 6]
représentée par Me Stéphanie MORIN-BONNIN, avocat au barreau de RENNES
COMPOSITION
Maryline BOIZARD, Juge aux affaires familiales,
Assisté de Christine BECAERT, Greffier, lors du prononcé, qui a signé la présente décision.
JUGEMENT
contradictoire, public et en premier ressort
mis à disposition au greffe le 26 Décembre 2024
FAITS, PROCÉDURE ET PRÉTENTIONS DES PARTIES :
Monsieur [I] [O] et Madame [Z] [D] se sont mariés le [Date mariage 4] 1986 devant l’officier de l’état civil de [Localité 9] sans contrat de mariage préalable.
Deux enfants sont issus de cette union :
- [W], né le [Date naissance 3] 1987,
- [L] né le [Date naissance 5] 1990.
Par requête conjointe déposée le 18 novembre 2024 et à laquelle chaque époux a joint un procès-verbal d’acception, Monsieur [I] [O] et Madame [Z] [D] demandaient au Juge aux affaires familiales de bien vouloir :
- prononcer le divorce sur le fondement des dispositions de l’article 233 du Code Civil
- ordonner la mention du jugement en marge de l’acte de mariage des époux et des actes de naissance de chaque époux,
- fixer la date des effets du jugement dans les rapports entre époux pour ce qui concerne leurs biens au 12 avril 2024,
- renvoyer les parties au partage amiable de leurs intérêts patrimoniaux,
- autoriser l’épouse à conserver l’usage du nom de son époux,
- dire que les dépens seront partagés par moitié entre les parties.
Conformément aux dispositions de l’article 455 du Code de procédure civile, renvoi sera fait à ces écritures s’agissant des moyens et prétentions développés par les parties.
À l’audience d’orientation qui s’est tenue le 4 décembre 2024, en l’absence de demande de mesures provisoires, la procédure a été clôturée et, conformément aux dispositions de l'article 799 alinéa 3 du Code de procédure civile, la décision a été mise en délibéré par mise à disposition au Greffe le 26 décembre 2024.
[DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée]
PAR CES MOTIFS :
Le Juge aux affaires familiales, statuant publiquement, par jugement contradictoire, en premier ressort, après débats en chambre du conseil et par mise à disposition du jugement au Greffe, les parties en ayant été avisées dans les conditions du 2ème alinéa de l’article 450 du Code de procédure civile ;
VU les articles 233 et 234 du Code civil et les articles 1123, 1123-1 et 1125 du Code de procédure civile ;
VU les déclarations d’acceptation annexées à la requête introductive d’instance ;
PRONONCE le divorce des époux [O] - [D];
DIT que le dispositif du présent jugement fera l’objet d’une mention en marge de l’acte de mariage des époux dressé le 16 août 1986 par l’officier de l’état civil de [Localité 9] ainsi qu’en marge de l’acte de naissance de chacun d’eux, nés respectivement :
- Monsieur [I] [E] [J] [O], le [Date naissance 8] 1958 à [Localité 11],
- Madame [Z] [T] [D], le [Date naissance 2] 1965 à [Localité 9];
RAPPELLE que les parties doivent procéder à un partage amiable de leurs intérêts patrimoniaux,
DIT qu’à défaut d’y parvenir, les parties devront procéder conformément aux dispositions des articles 1 359 et suivants du Code de Procédure Civile,
DIT que la date des effets du jugement dans les rapports entre époux pour ce qui concerne leurs biens est fixée au 12 avril 2024 ;
AUTORISE l’épouse à conserver l’usage du nom marital après le prononcé du divorce ;
CONDAMNE les parties aux dépens, par moitié ;
LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES | false | null | [] | {} |
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"24/01241"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/01241 | Tribunal judiciaire de Bourg-en-Bresse | Mainlevée de la mesure de soins psychiatriques avec différé d'exécution pouvant aller jusqu'à 24H | null | JLD | null | [] | 676db3580ef547d5738023d3 | null | 2024-12-26T19:50:00.855000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 14J | [] | false | null | null | TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOURG EN BRESSE
Cabinet du Juge des libertés et de la détention
ORDONNANCE
N° RG 24/01241 - N° Portalis DBWH-W-B7I-G57D
N° Minute : 24/00784
Nous, Mathilde LAYSON, vice-présidente, déléguée aux fonctions de juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de Bourg-en-Bresse suivant ordonnances de roulement du 02 août 2024 et du 13 novembre 2024 du Président du tribunal judiciaire de Bourg-en-Bresse, assistée de Méryl PASZKOWSKI, greffier,
Vu l’ordonnance du 13 août 2024 de [K] [T], président du tribunal correctionnel de Lyon, ordonnant l’hospitalisation complète de :
M. [A] [W]
né le 08/03/1960 à [Localité 2] (01)
actuellement hospitalisé au Centre Psychothérapique de l'Ain ;
Vu la saisine en date du 18 décembre 2024 du Directeur du Centre psychothérapique de l’Ain, faisant suite à la requête de Monsieur [A] [W] du 13 décembre 2024, et les pièces jointes à la saisine ;
Vu les avis d’audience adressés, avec la requête, le 24/12/2024 à :
- Monsieur [A] [W], assistée ou représentée par Me Pierre-Antoine MARIE, avocat au barreau de l’Ain,
- Le Centre psychothérapique de l’Ain
- L’ATMP de l’Ain, curateur de [A] [W]
- Mme LE PREFET DE L’AIN
- Mme LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE
Vu l’avis de Monsieur le Procureur de la République en date du 24 Décembre 2024 ;
Après avoir entendu, dans les locaux spécialement aménagés du Centre Psychothérapique de l’Ain en audience publique :
- Monsieur [A] [W] assistée de Me Pierre-Antoine MARIE, avocat au barreau de l’Ain, désigné d’office ;
* * *
MOTIFS
Le patient, âgé de 64 ans, a été hospitalisé le 13 août 2024 à 19h50 suite à une décision de justice (article 706-135 du code de procédure) en date du 13 août 2024 de [K] [T], président du tribunal correctionnel de Lyon,
Vu les articles L3211-2-1 et suivants et notamment les articles L3211-9, L3211-12, L3213-8 du code de la santé publique ;
[A] [W] a comparu devant le tribunal correctionnel de Lyon à l’audience du 13 août 2024. Cette juridiction a constaté son irresponsabilité pénale sur le fondement notamment d’une expertise psychiatrique réalisée par le Docteur [F] [G], lequel avait conclu à l’abolition de son discernement. Il résulte de ce rapport d’expertise en date du 30 juillet 2024 que le patient souffre d’un trouble psychotique chronique pour lequel il est suivi de longue date. L’expert précise que la pathologie se manifeste par des troubles du comportement pouvant survenir selon des modalités « très frontales » (désinhibition avec exhibition, vulgarité voire agressivité).
Le même jour, le président du tribunal correctionnel de Lyon a ordonné l’hospitalisation sans consentement de [A] [W] sur le fondement de la procédure prévue par l’article 706-135 du code de procédure pénale.
Les certificats médicaux réalisés dans les 24 et 72 heures de l’admission de [A] [W] au centre psychothérapique de l’Ain ont relevé un trouble psychotique chronique de longue date, sans aucune adhésion au soin, et mis en avant le mode de vie nomade et marginal du patient depuis plusieurs années, le maintenant dans une situation de précarité de nature à entraîner la dégradation de son état de santé somatique. Les médecins ont à ces dates par ailleurs pointé un comportement opposant du patient tenant des propos hostiles voire menaçants, déniant le caractère pathologique de ses troubles et le risque de mise en danger auquel il s’expose.
Au vu de ces deux certificats médicaux, le maintien de la mesure a été décidée par arrêté du 16 août 2024.
Un certificat médical établi le 22 août 2024 par le Docteur [Z] [D] s’est prononcé en faveur de la levée des soins. Rappelant la pathologie psychiatrique, les limites intellectuelles et le mode de vie marginal de [A] [W] rendant difficile l’inscription dans un projet de soins, le médecin a constaté qu’à la date du certificat le patient ne présentait ni débordements ni agressivité, de sorte que rien ne permettait de conclure en faveur d’une décompensation thymique ou psychotique dès lors qu’il acceptait de prendre les traitements proposés.
Le collège des soignants, dans son avis du 23 août 2024, s’est prononcé dans le même sens, écartant toute dangerosité ou agressivité de [A] [W] envers lui-même et les tiers.
Le Docteur [O], dans son expertise du 30 août 2024 a conclu à la possibilité de lever la mesure. Rappelant la marginalité revendiquée du patient et son refus de toute intégration dans des structures médico-sociales ou sociales, les troubles psychotiques chroniques nécessitant des traitements réguliers pendant ses hospitalisations, il a observé que dans ses errances entre [Localité 3] et [Localité 2], le patient pouvait adopter des comportements non dangereux mais susceptibles de créer un trouble à l’ordre public dès lors qu’il était en permanence désinhibé et hors du fonctionnement social, ajoutant toutefois que [A] [W] savait réintégrer une structure médicalisée lorsqu’il allait mal.
Le Dr [V], dans son expertise du 7 septembre 2024 ordonnée par le représentant de l’État, a conclu en revanche à l’impossibilité de procéder à la levée des soins psychiatriques en la forme actuelle. Il a décrit un patient véhément, persécuté par le monde entier, refusant toute idée de prise en charge, et a estimé que sa dégradation physique et cognitive apparaîssait telle qu’il ne pouvait être laissé « seul dans la nature ». Rappelant la psychose déficitaire chronique de [A] [W] avec clochardisation avancée et incurie, pouvant l’amener se conduire comme un « grand sociopathe », il a considéré au contraire indispensable de l’amener à accepter une orientation en institution adaptée.
Le certificat médical mensuel réalisé le 11 septembre 2024 a conclu à la nécessité de maintenir l’hospitalisation à temps complet sous contrainte pour une meilleure évaluation.
Le Docteur [Z] [D], dans son avis motivé du 20 septembre 2024, a de nouveau conclu à la levée de la mesure, visant le maintien de l’équilibre psychique du patient dans la durée et l’absence d’arguments pour prolonger le séjour, relevant toutefois une sortie sans autorisation depuis le 18 septembre 2024 mais une stabilisation sur le plan clinique, avec un discours cohérent, ancré dans le réel, sans symptômes délirants ni désorganisation psychique, et sans risque de passage à l’acte auto ou hétéro agressif imminent et de décompensation psychiatrique.
À l’audience du 23 septembre 2024, l’établissement a confirmé que [A] [W] se trouvait toujours en fugue.
Par décision du 25 septembre 2024, le juge des libertés et de la détention a rejeté la demande de mainlevée de la mesure d’hospitalisation complète de Monsieur [A] [W] formée le 20 septembre 2024 par le Directeur du Centre Psychothérapique de l’Ain.
Faisant suite à la demande du patient, le CPA a sollicité par requête reçue au greffe le 18 décembre 2024 la mainlevée de l’hospitalisation sous contrainte de [A] [W].
Le certificat mensuel du Dr [Z] [D] du 11 octobre 2024 faisant suite à la réintégration de [A] [W] dans le service, favorable à la levée de la mesure, fait mention de la capacité de ce dernier de revenir à l’hôpital quand son état le nécessite dans un service qu’il a bien investi, de son accepation du traitement et de l’absence de débordements comportementaux majeurs, aucune agressivité physique ou verbale ne se manifestant et le patient étant cohérent et plutôt ancré dans le réel.
L’avis du collège des soignants du 14 octobre 2024, favorable à la levée de la mesure, constate l’observance du traitement, l’absence de trouble du comportement dans le service et par voie de conséquence une nette amélioration de l’état clinique du patient qui ne manifeste aucune agressivité verbale ou physique, ni menace de passage à l’acte hétéro ou autoagressif, notant que le patient n’est pas en capacité de s’inscrire dans une prise en charge ambulatoire mais qu’il sollicite lui même une réadmission quand son état clinique le nécessite, avec une bonne compliance aux soins.
Dans son expertise psychiatrique du 31 octobre 2024, le Dr [V] relève qu’au jour de l’expertise [A] [W] est plus posé et calme, même s’il note dans l’historique que le patient ne s’est jamais soumis à une prise en charge ambulatoire au CMP et qu’il est totalement imperméable aux soins proposés, que ce soit en intra ou en extra hospitalier, souhaitant “qu’on lui foute la paix”, ce qui est confirmé par ses fugues du CPA, concluant dès lors au risque d’effet contre-productif de la contrainte au vu de son besoin de liberté. L’expert s’inquiète particulièrement de la dégradation de l’état somatique du patient et pose l’hypothèse d’une démentification progressive dans le cadre de sa psychose chronique, des thèmes délirants étant toujours à l’oeuvre, soulignant toutefois l’absence d’agressivité à son égard et vis à vis du personnel hospitalier, étant capable de se présenter dans le service en cas de besoin. Même si l’état physique très dégradé de [A] [W] interpelle à l’approche de l’hiver, l’expert conclut que ce dernier n’est pas dangereux ni menaçant pour les autres ou pour lui-même, et que la mesure de contrainte n’est donc plus justifiée, d’autant que le lien avec le service apparaît solide.
Dans son expertise du 22 novembre 2024, le Dr [L] confirme le caractère marginal de [A] [W], le trouble psychotique chronique qui l’affecte, mais souligne la virulence des propos tenus par moment par le patient, sans élément délirant, ajoutant qu’il est dans le déni de ses troubles et ne voit pas l’intérêt de la prise d’un traitement qu’il ne souhaite pas poursuivre à sa sortie d’hospitalisation. L’expert conclut ainsi à l’absence d’apaisement psycho-comportemental satisfaisant, le patient pouvant se montrer tendu, justifiant le maintien de la mesure de soins sous contrainte.
Dans son avis récent du 11 décembre 2024, le collège des soignants se prononce à l’inverse en faveur de la levée de la mesure de soins sans consentement. Rappelant les antécédents psychiatriques de [A] [W] et son mode de vie non sédentaire, il souligne que dans l’unité il n’a été constaté aucune désinhibition ni tentatives d’agressions à caractère sexuel chez ce patient vivant en dehors des normes de la vie sociale, notant son calme et la cohérence de ses propos, l’absence d’envahissement délirant ou de désorganisation idéo affective. Il met en avant l’acceptation du traitement par le patient même si sa pensée frustre ne lui permet pas d’accéder à la critique de ses troubles, ajoutant que la dernière persmission prise seul en ville s’est déroulée sans encombre, qu’il vit mal la privation de liberté induite par l’hospitalisation et qu’il sait solliciter les soins lorsqu’il est en difficulté.
Le certificat médical mensuel du 12 décembre 2024 confirme la stabilité de l’état du patient tel que repris ci-dessus.
Dans son avis encore plus récent du 20 décembre 2024, le collège des soignants rappelle que les facultés cognitives de [A] [W] ne lui permettent pas d’accéder à la critique de ses troubles et d’adhérer à la prise en charge proposée mais qu’il sait solliciter les soins lorsqu’il en a besoin et revenir dans une unité qu’il a bien investie au fil des années, ajoutant que son état clinique est calme, qu’il est accessible à l’échange, qu’il n’y a ni débordements comportementaux, ni transgressions du cadre, ni désinhibition, ni agressivité, excluant toute dangerosité même s’il est en difficulté pour intégrer les codes sociaux. Le collège confirme par ailleurs l’absence d’élément en faveur d’un envahissement délirant ou d’une décompensation psychotique, son humeur étant simplement altérée du fait de la lassitude de l’hospitalisation, le patient acceptant par ailleurs le traitement sans négociation.
A l’audience, [A] [W] sait pourquoi il est là aujourd’hui et indique qu’il ne veut pas rester hospitalisé ici. Il ajoute qu’il est sous tutelle de l’ATMP, qu’il prend un traitement pour son coeur “et pour le reste” et que s’il sort, il ira chez son frère qui habite à [Localité 4]. Il ajoute qu’il est en guerre avec son frère, qu’il n’aime pas les centres d’hébergement car il y a de la drogue et qu’il ne comprend pas pourquoi les hôtels ne le prennent pas.
Le conseil de [A] [W] indique s’interroger sur ce dossier, ayant le sentiment que les avis de l’hôpital sont favorables à la levée de la mesure alors que ceux de l’ARS prônent le maintien de la mesure. Il ajoute que cela pose plus largement la question de savoir ce que l’on fait de Monsieur [W] et qu’il s’en rapporte à la sagesse du juge.
*
Il résulte de ce qui précède qu’en dépit des textes visés dans la requête de la direction du centre psychothérapique de l’Ain, celle-ci intervient à la suite de la procédure décrite par l’article L3213-8 du code de la santé publique. En effet, [A] [W] est hospitalisé après une décision d’irresponsabilité pénale relative à au moins une infraction visée par l’article L3211-12 II (atteinte aux personnes dont la peine encourue est d’au moins 5 ans d’emprisonnement) auquel ce texte renvoie.
Dans ce contexte, il appartient au juge de trancher lorsque l’avis du collège mentionné à l’article L3211-9 et les conclusions d’au moins l’un des experts désignés par le représentant de l’État divergent quant à la nécessité du maintien en hospitalisation complète.
En l’espèce, les trois avis du collège des soignants des 14 octobre 2024, 11 et 20 décembre 2024 ainsi que le certificat médical mensuel du 12 décembre 2024 concluent à l’absence de nécessité de maintenir l’hospitalisation complète de [A] [W], aux motifs principaux que le patient est calme, sans troubles comportementaux ni transgression du cadre, sans désinhibition ni tentatives d’agressions à caractère sexuel alors même qu’il vit habituellement en dehors des normes de la vie sociale, qu’il n’y a pas non plus d’envahissement délirant ou de décompensation psychotique, excluant toute dangerosité, que le traitement est actuellement accepté par le patient sans négociation même si sa pensée frustre ne lui permet pas d’accéder à la critique de ses troubles, et que son humeur est simplement altérée par la privation de liberté induite par l’hospitalisation.
S’agissant des expertises des 31 octobre et 22 novembre 2024, si leurs conclusions divergent, le Dr [V] se prononçant en faveur de la levée de la mesure alors que le Dr [L] se prononce en faveur de son maintien, les deux experts s’entendent sur l’existence d’une psychose chronique sur fond de déficit intellectuel de nature à empêcher toute critique des troubles, dans un contexte de vie marginalisée.
La premier expert conclut toutefois à l’absence de dangerosité de [A] [W] à défaut d’agressivité tant vis à vis de l’expert que du personnel soignant, et considère que le besoin de liberté du patient rend illusoire le maintien d’une mesure d’hospitalisation sous contrainte qui pourrait s’avérer contre-productive, précisant que l’hitorique des hospitalisations et fugues révèle que le patient est en capacité de solliciter le service quand il en a besoin, service avec lequel le lien est solide. Si l’expert note en revanche la dégradation de l’état somatique du patient et pose l’hypothèse d’une démentification progressive dans le cadre de sa psychose chronique, des thèmes délirants étant toujours à l’oeuvre, il exclut toute menace pour les autres ou pour lui-même. L’expert note enfin l’absence de toute notion de violence physique par le passé.
Le second expert note en revanche la tension de [A] [W] durant l’entretien, parfois même la virulence des propos tenus par le patient, sans toutefois faire mention d’aucun élément délirant, et fonde manifestement son avis sur le déni des troubles l’affectant et sur son impossibilité et son absence de volonté de poursuivre des soins à sa sortie d’hospitalisation.
Il convient toutefois de consater qu’aucun élément relevé par le second expert ne permet de conclure à une quelconque dangerosité actuelle de [A] [W] de nature à troubler l’ordre public.
A l’audience, [A] [W] n’a manifesté aucune agressivité et a indiqué calmement qu’il ne voulait pas rester hospitalisé au CPA.
Si le mode de vie de [A] [W] apparaît particulièrement marginal, il est peu probable qu’il en change à son âge, et l’expérience des derniers mois montre, comme le souligne le premier expert, qu’il est en capacité de se tourner vers le service psychiatrique lorsqu’il en a besoin, notamment pour y recevoir des soins qu’il a su accepter durant les deux derniers mois, ce sans opposition.
Par ailleurs, le mode de vie choisi par Monsieur [A] [W], reposant sur la précarité et l’errance, n’est pas en lui-même de nature à troubler l’ordre public.
Il doit être rappelé à cet égard que Monsieur [A] [W] fait l’objet d’une mesure de tutelle, que le principe posé à l’article 459-2 du code civil est que le majeur protégé choisit le lieu de sa résidence et que ce n’est qu’en cas de difficulté, signalée notamment par le tuteur, que le juge des tutelles tranche la question, le principe étant la liberté de choix du majeur protégé.
L’hospitalisation sous contrainte ne peut enfin avoir pour objet de forcer Monsieur [A] [W] à se soigner sur le plan somatique, même si bien entendu il apparaîtrait opportun qu’il accepte à minima de se loger dans une structure sociale pour l’hiver.
Les dernières permissions de [A] [W] n’ont par ailleurs révélé aucune difficulté, aucun trouble à l’ordre public n’ayant été relevé.
Dans ces conditions, il apparaît qu’aucun élément médical ne milite à ce jour en faveur du maintien de la mesure d’hospitalisation sous contrainte de Monsieur [A] [W], rien dans son comportement actuel ne permettant de démontrer le risque de trouble à l’ordre public.
En conséquence, il sera fait droit à la demande de mainlevée telle que formulée dans la requête du Centre Psychothérapique de l’Ain.
PAR CES MOTIFS
Statuant publiquement, contradictoirement et en premier ressort,
ORDONNONS, avec effet différé de 24 heures afin de permettre, le cas échéant, la mise en place d’un programme de soins , la mainlevée de l’hospitalisation complète de Monsieur [A] [W] ;
Rappelons qu’appel peut être interjeté de cette décision dans un délai de dix jours de sa notification, par déclaration écrite motivée transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Lyon : [Adresse 1].
Ainsi rendue le 26 Décembre 2024 au Centre Psychothérapique de l’Ain par Madame [S] assistée de Mme [C] qui l’ont signée.
Le greffier Le juge des libertés et de la détention
Copie de la présente décision adressée ce jour par courriel :
- au patient,
- à l’avocat,
- à Monsieur le Directeur du CPA,
- à Madame la Préfète de l’Ain,
- au curateur
Copie de la présente décision adressée ce jour par LS au tiers demandeur,
le greffier,
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE RENNES
[Adresse 8] - [Localité 9] - tél : [XXXXXXXX01]
JUGE DE L'EXÉCUTION
Audience du 26 Décembre 2024
Affaire N° RG 24/06178 - N° Portalis DBYC-W-B7I-LE5P
RENDU LE : VINGT SIX DECEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE
Par Mélanie FRENEL, Juge chargé de l'exécution, statuant à Juge Unique.
Assistée de Annie PRETESEILLE, Greffier, lors des débats et lors du prononcé, qui a signé la présente décision.
ENTRE :
- Madame [I] [J], demeurant [Adresse 7] - [Localité 9]
représentée par Me Vianney LEY, avocat au barreau de RENNES
Partie(s) demanderesse(s)
ET :
- Madame [L] [E]
née le [Date naissance 2] 1950 à [Localité 9], demeurant [Adresse 3] - [Localité 9]
- Madame [H] [D] née [E]
née le [Date naissance 4] 1953 à [Localité 9], demeurant [Adresse 5] - [Localité 9]
représentées par Maître Axel DE VILLARTAY de la SCP VIA AVOCATS, avocats au barreau de RENNES
Partie(s) défenderesse(s)
DEBATS :
L'affaire a été plaidée le 07 Novembre 2024, et mise en délibéré pour être rendue le 19 Décembre 2024 . A cette date le délibéré a été prorogé au 26 décembre 2024.
JUGEMENT :
En audience publique, par jugement Contradictoire
En PREMIER RESSORT, par mise à disposition au Greffe
EXPOSÉ DU LITIGE
Madame [L] [E] et madame [H] [D] ont consenti le 30 décembre 2011 à madame [I] [J] un bail portant sur un local à usage d’habitation situé [Adresse 7] à [Localité 9] (35).
Par jugement du 23 mai 2024, le juge des contentieux de la protection du tribunal judiciaire de Rennes a :
“- condamné Madame [I] [J] à payer à Madame [L] [E] et Madame [H] [E] épouse [D] la somme de 1.742 € au titre des charges récupérables dues au titre des années 2020 et 2021 concernant l’appartement loué situé [Adresse 6] à [Localité 9] ;
- Constaté la validité du congé pour vendre du 2 juin 2023 à effet au 31 décembre 2023 délivré par Madame [L] [E] et Madame [H] [E] épouse [D] à Madame [I] [J], leur locataire ;
- Constaté, en conséquence, que Madame [I] [J] est occupante sans droit ni titre des lieux depuis le 1er janvier 2024 ;
- Ordonné à Madame [I] [J] de libérer de sa personne, de ses biens, ainsi que de tous occupants de son chef, les lieux situés au [Adresse 6] à [Localité 9] ainsi que, le cas échéant, tous les lieux loués accessoirement au logement ;
- Dit qu’à défaut de libération volontaire, il pourra être procédé à son expulsion et à celle de tous occupants de son chef avec l’assistance de la force publique ;
- Dit que le sort des meubles sera régi conformément aux dispositions des articles L.433-1 et L.433-2 du Code des procédures civiles d’exécution ;
- Rappelé que l’expulsion ne pourra avoir lieu qu’hors période hivernale et à l’expiration d’un délai de deux mois suivant la délivrance d’un commandement d’avoir à libérer les lieux ;
- Condamné Madame [I] [J] au paiement d’une indemnité d’occupation mensuelle égale au loyer des charges qui auraient été dus en cas de poursuite du bail, soir 1.062 € ;
- Dit que cette indemnité d’occupation, qui se substitue au loyer à compter du 1er janvier 2024, est payable dans les mêmes conditions que l’étaient le loyer et les charges, jusqu’à libération effective des lieux et remise des clés aux bailleurs ou à leur mandataire;
- Rejeté les autres demandes des parties ;
- Condamné Madame [I] [J] aux entiers dépens de la présente instance ;
- maintenu l’exécution provisoire de la présente décision.”
Ce jugement a été signifié à madame [I] [J] le 12 juin 2024.
Un commandement de quitter les lieux lui a aussi été délivré ce même jour.
Par requête réceptionnée le 8 août 2024, madame [I] [J] a saisi le juge de l’exécution du tribunal judiciaire de Rennes à l’effet d’obtenir un délai d’une année pour quitter son logement ainsi que des délais de paiement pour s’acquitter de l’arriéré locatif.
Après un renvoi pour échange de pièces et conclusions entre les parties, l’affaire a été retenue à l’audience du 7 novembre 2024, les conseils des parties reprenant oralement leurs écritures notifiées par le réseau privé virtuel des avocats le 6 novembre 2024 et visées par le greffe à l’audience.
Aux termes de ses conclusions, madame [I] [J] représentée par son conseil, demande au juge de l’exécution de :
“- Déclarer recevable et bien fondée Madame [I] [J] en son assignation, ses demandes, moyens et prétentions.
Y faisant droit,
Vu le jugement prononcé par le Juge des contentieux de la protection de RENNES le 23 mai 2024,
Vu son acte de signification et le commandement de quitter les lieux du 12 juin 2024,
Vu les dispositions des articles L412-3 et suivants, du Code de procédure civile d’exécution,
Vu les dispositions des articles 510, mais aussi 695 et suivants, et 700 du Code de procédure civile,
Vu les dispositions de l’article 1343-5 du Code civil,
Vu la jurisprudence,
Vu les pièces versées aux débats,
- Ordonner à Mesdames [L] [E] et [H] [D] d’avoir à délivrer à Madame [I] [J] un accusé de bon paiement de toutes sommes reçues de sa part dans les 8 jours de l’émission du règlement (chèque ou virement) puis, passé ce délai, les condamner in solidum sous astreinte de 20 € par jour de retard ;
- Ordonner que Madame [I] [J] bénéficie des plus longs délais pour se reloger dans des conditions normales, soit un an ;
- Condamner in solidum Mesdames [L] [E] et [H] [D] à régler à Madame [I]
[J] la somme de 1500 € au titre des frais irrépétibles, ainsi qu’aux dépens.
À titre subsidiaire
- Ordonner que Madame [I] [J] bénéficie des plus longs délais pour s’acquitter de la somme de 1742 €, soit en 24 échéances, sans intérêts ni majoration, tant que l’échéancier est respecté ;
- Ordonner à chaque partie de supporter la charge des frais irrépétibles et des dépens personnellement exposés, en ce compris les frais d’assignation de la présente instance, de signification du jugement du 23.05.2024 et de commandement de quitter les lieux qui ont été délivrés le 12.06.2024.”
Madame [I] [J] maintient sa demande de délai avant expulsion. Elle explique qu’elle n’a pu commencer à effectuer des recherches de logement qu’à compter du mois de février 2024 en raison de problèmes de santé mais aussi parce qu’elle avait crû qu’elle pourrait trouver une solution avec les bailleresses.
Elle détaille les démarches auxquelles elle a procédé depuis cette date en dépit desquelles elle ne parvient pas à obtenir un logement, soulignant les freins que constituent son âge et son statut de locataire protégée d’une part, sa qualité de retraitée et sa moindre solidité financière d’autre part, par rapport à d’autres candidats locataires.
Elle fait observer que les propriétaires ne justifient de leur côté d’aucune démarche de mise en vente.
Afin d’améliorer ses chances de voir aboutir sa demande de logement, elle réclame qu’il soit enjoint aux bailleresses de lui délivrer un accusé de bon paiement de toutes sommes reçues de sa part, à peine d’astreinte.
Elle déclare avoir soldé l’arriéré de charges récupérables auprès des bailleresses. A titre subsidiaire, elle réclame l’octroi de délais de paiement en faisant état de ses difficultés financières.
Par écritures en réplique, madame [L] [E] et madame [H] [D] représentées par leur conseil demandent au juge de l’exécution de :
“- Débouter Madame [I] [J] de toutes ses demandes, fins et conclusions,
- Condamner Madame [J] aux dépens,
- Condamner la même à payer à Mesdames [E] et [D] une somme de 1.500 € au titre de l’article 700 du Code de procédure civile.”
Pour s’opposer à la demande de délai pour quitter les lieux, madame [L] [E] et madame [H] [D] rappellent que madame [I] [J] sait qu’elle doit quitter le logement depuis la délivrance du congé le 2 juin 2023 et qu’elle a déjà de fait bénéficié d’une année pour retrouver un logement. Elles soutiennent que les pièces produites par la requérante ne permettent pas de démontrer la réalité des démarches qui sont alléguées et que ses prétendues difficultés de santé ne sont aucunement justifiées.
Elles rétorquent par ailleurs que les loyers ont toujours été quittancés et qu’à compter du 1er janvier 2024, tel n’a plus été le cas puisque madame [I] [J] était devenue occupante sans droit ni titre et qu’une quittance ne peut pas être remise s’agissant du paiement d’indemnités d’occupation.
Elles relèvent la mauvaise foi de la demanderesse qui affirme les avoir désintéressées de l’arriéré de 1.742 € en se prévalant d’une attestation qu’elles avaient accepté de lui délivrer en septembre 2024 pour prouver qu’elle réglait effectivement ses indemnités d’occupation depuis le 1er janvier 2024 afin de faciliter l’obtention d’un nouveau logement mais nullement pour lui donner quittance des sommes dues aux termes du jugement. Elles observent à ce titre que la demanderesse est dans l’incapacité de justifier du versement de la somme de 1.742 €.
Elles refusent l’octroi de tout délai de paiement pour le règlement de cette somme, faisant valoir que la situation financière de madame [I] [J] ne le justifie pas.
Concernant la demande de condamnation à délivrer un accusé de bon paiement de toute somme reçue et ce, sous astreinte, elles rappellent que l’obligation de délivrance de quittance ne s’applique qu’à la location et n’est pas due pour le versement d’une indemnité d’occupation.
Pour un plus ample exposé des faits, de la procédure ainsi que des prétentions et moyens des parties, le juge de l’exécution se réfère aux conclusions susmentionnées des parties en application des dispositions de l’article 455 du Code de procédure civile.
MOTIFS
I - Sur les délais pour quitter les lieux
Aux termes de l’article L.412-3 du Code des procédures civiles d’exécution, le juge peut accorder des délais renouvelables aux occupants de lieux habités ou de locaux à usage professionnel, dont l’expulsion a été ordonnée judiciairement, chaque fois que le relogement des intéressés ne peut avoir lieu dans des conditions normales.
Le juge qui ordonne l’expulsion peut accorder les mêmes délais, dans les mêmes conditions.
Cette disposition n’est pas applicable lorsque le propriétaire exerce son droit de reprise dans les conditions prévues à l’article 19 de la loi n° 48-1360 du 1er septembre 1948 portant modification et codification de la législation relative aux rapports des bailleurs et locataires ou occupants de locaux d’habitation ou à usage professionnel et instituant des allocations de logement, lorsque la procédure de relogement effectuée en application de l’article L. 442-4-1 du Code de la construction et de l’habitation n’a pas été suivie d’effet du fait du locataire ou lorsque ce dernier est de mauvaise foi.
Les deux premiers alinéas du présent article ne s’appliquent pas lorsque les occupants dont l’expulsion a été ordonnée sont entrés dans les locaux à l’aide de manœuvres, de menaces, de voies de fait ou de contrainte.
Conformément à l’article L.412-4 du même code dans sa version en vigueur à compter du 29 juillet 2023, la durée des délais prévus à l’article L. 412-3 ne peut, en aucun cas, être inférieure à un mois ni supérieure à un an. Pour la fixation de ces délais, il est tenu compte de la bonne ou mauvaise volonté manifestée par l’occupant dans l’ exécution de ses obligations, des situations respectives du propriétaire et de l’occupant, notamment en ce qui concerne l’âge, l’état de santé, la qualité de sinistré par faits de guerre, la situation de famille ou de fortune de chacun d’eux, les circonstances atmosphériques, ainsi que des diligences que l’occupant justifie avoir faites en vue de son relogement. Il est également tenu compte du droit à un logement décent et indépendant, des délais liés aux recours engagés selon les modalités prévues aux articles L. 441-2-3 et L. 441-2-3-1 du Code de la construction et de l’habitation et du délai prévisible de relogement des intéressés.
En l’espèce, madame [I] [J] occupe seule le logement.
Si ses ressources, qui sont de l’ordre de 1.890 € par mois au vu de l’avis d’impôt établi en 2023, lui permettent de se reloger dans le parc privé, elle justifie néanmoins que ses démarches de relogement dans la ville de [Localité 9] ou celle de [Localité 10] sont restées vaines à ce jour, compte tenu de l’état actuel du marché locatif, en particulier sur la ville de [Localité 9] située en zone tendue.
Il n’est pas fait état d’indemnités d’occupation mensuelles non réglées.
Seul l’apurement de l’arriéré de charges locatives d’un montant de 1742 € au paiement duquel madame [I] [J] a été condamnée, est discuté.
Il appartient à madame [I] [J] qui prétend être libérée de son obligation de paiement d’apporter la preuve du paiement ou d’une fait ayant produit l’extinction de son obligation en application de l’article 1353 alinéa 2 du Code civil.
A ce titre, la formulation employée par les défenderesses dans l’écrit dont madame [I] [J] se prévaut est trop imprécise pour que ce document puisse à lui seul prouver l’extinction de la dette.
En l’absence de tout autre élément tel qu’un reçu ou un relevé bancaire, il ne peut qu’être constaté que madame [I] [J] ne rapporte pas la preuve du paiement qui lui incombe.
Toutefois, la persistance de cet arriéré locatif ne peut suffire à établir la mauvaise volonté de l’intéressée dans l’exécution de ses obligations puisque son montant n’a pas augmenté depuis la décision.
En outre, madame [L] [E] et madame [H] [D] n’allèguent ni ne démontrent aucun besoin urgent de reprendre les lieux litigieux.
Dans ces conditions, en l’absence de solution de relogement, il y a lieu d’accorder à madame [I] [J] un délai avant expulsion.
Afin cependant de limiter l’atteinte au droit du bailleur de récupérer le logement en cause, ce délai sera limité à cinq mois à compter de la présente décision, appartenant le cas échéant à madame [I] [J] de prendre à bail dans un premier temps un nouveau logement qui ne remplisse pas l’entièreté de ses critères de recherche.
Par ailleurs, pour ne pas pénaliser excessivement les propriétaires, ces délais seront subordonnés au paiement régulier de l’indemnité d’occupation courante exigible, telle que prévue par le jugement en date du 23 mai 2024 du juge des contentieux de la protection du tribunal judiciaire de Rennes.
Il n’entre pas dans les pouvoirs du juge de l’exécution de modifier le titre exécutoire. La demande de madame [I] [J] tendant à voir prononcer une condamnation des défenderesses à lui remettre des quittances du paiement des indemnités d’occupation ne peut donc pas prospérer.
II - Sur la demande de délais de paiement
L’article 510 du Code de procédure civile dispose qu’après signification d’un commandement ou d’un acte de saisie ou à compter de l’audience prévue par l’article R. 3252-17 du code du travail, selon le cas, le juge de l’exécution a compétence pour accorder un délai de grâce.
Selon l’article 1343-5 du Code civil, le juge peut, compte tenu de la situation du débiteur et en considération des besoins du créancier, reporter ou échelonner, dans la limite de deux années, le paiement des sommes dues.
En l’espèce, madame [I] [J] ne démontre pas être dans l’incapacité financière de payer la somme réclamée et elle a, de fait, déjà bénéficié de délais de paiement qu’elle n’a pas mis à profit pour commencer à apurer sa dette.
Sa demande de délais de paiement sera par conséquent rejetée.
III - Sur les mesures accessoires
Madame [I] [J] qui perd le litige, sera condamnée au paiement des dépens de la présente instance. Condamnée aux dépens, sa demande au titre de l’article 700 du Code de procédure civile ne peut pas prospérer.
Madame [I] [J] sera également condamnée à payer à madame [L] [E] et madame [H] [D] une indemnité au titre des frais non répétibles qu’elles ont été contraintes d’exposer en défense que l’équité commande de fixer à 800€.
PAR CES MOTIFS
Le juge de l’exécution, statuant publiquement, par jugement contradictoire mis à disposition au greffe et en premier ressort,
- ACCORDE à madame [I] [J] un délai de cinq mois à compter de la présente décision pour quitter le logement appartenant à madame [L] [E] et madame [H] [D] et situé [Adresse 7] à [Localité 9], délai qui sera subordonné au paiement ponctuel et régulier de l’indemnité d’occupation visée dans le jugement du juge des contentieux de la protection du tribunal judiciaire de Rennes en date du 23 mai 2024
- DIT qu’à défaut de paiement d’une seule indemnité d’occupation à sa date exacte, le délai sera caduc et l’expulsion pourra être poursuivie ;
- DÉBOUTE madame [I] [J] du surplus de ses demandes ;
- CONDAMNE madame [I] [J] à payer à madame [L] [E] et madame [H] [D] une somme de huit cents euros (800 €) au titre de l’article 700 du Code de procédure civile ;
- CONDAMNE madame [I] [J] au paiement des dépens de la présente instance ;
- RAPPELLE que l’exécution provisoire est de droit en application de l’article R. 121-21 du Code des procédures civiles d’exécution.
Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition au greffe les jour, mois et an que dessus,
Le Greffier, Le Juge de l’Exécution, | false | null | [] | {} |
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"motivations": [
{
"start": 3370,
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"24/05165"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/05165 | Tribunal judiciaire de Bobigny | Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur | null | Chambre 27 / Proxi fond | null | [] | 676da67c0ef547d5737fd30c | null | 2024-12-26T18:55:08.976000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 59B | [] | false | null | null | TRIBUNAL DE PROXIMITÉ DU RAINCY
[Adresse 2]
[Localité 4]
Téléphone : [XXXXXXXX01]
@ : [Courriel 5]
REFERENCES : N° RG 24/05165 - N° Portalis DB3S-W-B7I-ZNWU
Minute : 24/384
S.A.S.U CENTRE INTERNATIONAL D’ETUDES POUR LE COMMERCE EXTERIEUR
Représentant : Me Nathalie SENESI-ROUSSEAU, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : E 1175
C/
Madame [L] [V] [F] [O]
Exécutoire délivrée le :
à :
Copie certifiée conforme délivrée le :
à :
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
JUGEMENT
Jugement rendu et mis à disposition au greffe du tribunal de proximité du Raincy en date du 26 décembre 2024 par Madame Céline MARION, en qualité de juge du tribunal judiciaire de Bobigny siégeant au tribunal de proximité du Raincy assistée de Madame Sandra GAGNOUX, greffier ;
Après débats à l'audience publique du 24 octobre 2024 tenue sous la présidence de Madame Céline MARION, juge du tribunal judiciaire de Bobigny siégeant au tribunal de proximité du Raincy, assistée de Madame Claudine ADUFASHE, greffier audiencier ;
ENTRE DEMANDEUR :
S.A.S.U CENTRE INTERNATIONAL D’ETUDES POUR LE COMMERCE EXTERIEUR,
demeurant [Adresse 6]
représentée par Me Nathalie SENESI-ROUSSEAU, avocat au barreau de PARIS
D'UNE PART
ET DÉFENDEUR :
Madame [L] [V] [F] [O],
demeurant [Adresse 3]
non comparante, ni représentée
D'AUTRE PART
EXPOSE DU LITIGE
Selon contrat du 14 septembre 2022, Madame [L] [V] [F] [O] s'est inscrite auprès de la SASU CENTRE INTERNATIONAL D’ETUDES POUR LE COMMERCE EXTERIEUR (CIECE) pour un programme de formation « International Luxury Management » pour l’année 2022/2023 pour un prix de 8390 euros.
Le prix devait être payé en plusieurs prélèvements échelonnés entre le 12 septembre 2022 et le 20 mars 2023.
Par lettre recommandée du 20 juin 2023, non réclamée, la SASU CIECE a demandé à Madame [O] de payer la somme de 7279 euros.
Par acte de commissaire de justice en date du 3 juin 2024, la SASU CIECE a fait assigner Madame [O] devant le tribunal de proximité aux fins de :
La déclarer recevable et bien fondée en ses demandes,La condamner à lui payer la somme de 7279 euros au titre des frais de scolarité impayés avec intérêts au taux légal à compter de la mise en demeure du 20 juin 2023,Ordonner que les paiements effectués s’imputent par priorité sur les intérêts restant dus conformément à l’article 1343-1 du code civil,La condamner au paiement de 1500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile et aux dépens de l’instance.
À l'audience du 24 octobre 2024, la SASU CIECE, représentée, maintient ses demandes. Elle expose au visa des articles 1103, 1104 du code civil que Madame [O] qui a suivi sa formation professionnelle, n'a pas réglé les frais de formation, malgré mise en demeure, et plusieurs démarches amiables, ne réglant qu’une échéance. Elle estime que la créance est certaine liquide et exigible, ce qui justifie sa condamnation de la somme, assortie des intérêts à compter de la mise en demeure conformément à l’article 1344-4 et 1231-6 du code civil et l’imputation des paiements sur les intérêts en application de l’article 1343-1 du code civil.
Madame [O], régulièrement assignée à l’étude du commissaire de justice, ne comparait pas et n'est pas représentée.
L’affaire a été mise en délibéré au 26 décembre 2024, par mise à disposition au greffe du tribunal.
MOTIFS DE LA DECISION
Aux termes de l’article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond et le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée.
Sur les demandes principales :
Aux termes des articles 1103 et 1104 du code civil, les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont fait et doivent être exécutées de bonne foi.
Aux termes de l’article 1353 du code civil, celui qui réclame l’exécution d’une obligation doit la prouver.
En l’espèce, il ressort des éléments communiqués que Madame [O] s'est inscrite en formation universitaire auprès de la SASU CIECE et a participé à la formation universitaire.
Selon le contrat du 14 septembre 2022 la prestation de formation professionnelle s’élevait à un prix de 8390 euros à la charge de Madame [O].
Madame [O] a effectué un paiement de 1111 euros selon reçu du 4 juillet 2023.
Au regard de ces éléments, la SASU CIECE rapporte la preuve de l'existence et du montant de la créance dont elle se prévaut.
En conséquence, il convient de condamner Madame [O] à payer à la SASU CIECE la somme de 7279 euros au titre des sommes selon contrat du 14 septembre 2022 avec intérêts au légal à compter du 28 juin 2021, date de la mise en demeure, conformément à l'article 1231-6 du code civil.
Il n’y a pas lieu de prévoir que les paiements s’imputeront d’abord sur le capital, s’agissant d’un effet du paiement partiel prévu par la loi, à l’article 1343-1 du code civil, lequel s’applique sans demande ni condamnation à ce titre.
Sur les demandes accessoires :
En application des dispositions des articles 696 et suivants du code de procédure civile, il convient de condamner Madame [O] aux dépens de l'instance.
Il apparaît inéquitable de laisser à la charge de la SASU CIECE les frais non compris dans les dépens qu'elle a exposés dans le cadre de la présente instance. Il convient de condamner Madame [O] à lui payer la somme de 400 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile.
PAR CES MOTIFS
Le tribunal, statuant après débats en audience publique, par jugement réputé contradictoire en premier ressort, rendu par mise à disposition au greffe le jour de son délibéré,
CONDAMNE Madame [L] [V] [F] [O] à payer à la SASU CENTRE INTERNATIONAL D’ETUDES POUR LE COMMERCE EXTERIEUR la somme de 7279 euros au titre du contrat du 14 septembre 2022, avec intérêts au taux légal à compter du 20 juin 2023,
RAPPELLE que les paiements partiels s’imputent d’abord sur les intérêts conformément à l’article 1343-1 du code civil,
CONDAMNE Madame [L] [V] [F] [O] à payer à la SASU CENTRE INTERNATIONAL D’ETUDES POUR LE COMMERCE EXTERIEUR la somme de 400 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile,
CONDAMNE Madame [L] [V] [F] [O] aux dépens de l’instance,
DEBOUTE la SASU CENTRE INTERNATIONAL D’ETUDES POUR LE COMMERCE EXTERIEUR de ses autres demandes.
LE GREFFIER LE PRESIDENT | false | null | [] | {} |
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"24/01242"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/01242 | Tribunal judiciaire de Bourg-en-Bresse | Maintien de la mesure de soins psychiatriques | null | JLD | null | [] | 676db3580ef547d573802335 | null | 2024-12-26T19:50:00.259000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 14K | [] | false | null | null | TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOURG EN BRESSE
ORDONNANCE
N° RG 24/01242 - N° Portalis DBWH-W-B7I-G57H
N° Minute : 24/00785
Nous, Mathilde LAYSON, vice-présidente, déléguée aux fonctions de juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de Bourg-en-Bresse suivant ordonnances de roulement du 02 août 2024 et du 13 novembre 2024 du Président du tribunal judiciaire de Bourg-en-Bresse, assistée de Méryl PASZKOWSKI, greffier,
Vu la décision d’admission en soins psychiatriques contraints prise par le directeur du Centre psychothérapique de l’Ain en date du 14 octobre 2024, à la demande de [O] [Y],
Vu la décision du juge des libertés et de la détention du 24 octobre 2024 maintenant la mesure d’hospitalisation complète de Monsieur [T] [U] ;
Vu la décision du 13 novembre 2024 prise par le directeur du Centre Psychothérapique de l’Ain de maintien des soins psychiatriques sous forme d’hospitalisation complète de Monsieur [T] [U] ;
Vu la décision du 12 décembre 2024 prise par le directeur du Centre Psychothérapique de l’Ain de prolongation des soins psychiatriques sous forme de soins ambulatoires de Monsieur [T] [U] ;
Vu le certificat de réintégration en hospitalisation complète du 17 décembre 2024 ;
Vu la décision d’admission en soins psychiatriques contraints prise par le directeur du Centre Psychothérapique de l’Ain en date du 17 décembre 2024,
Concernant :
Monsieur [T] [U]
né le 07 Mars 1985 à [Localité 2]
actuellement hospitalisé au Centre Psychothérapique de l'Ain ;
Vu l’information du 17 décembre 2024 du patient concernant ladite décision de réintégration ;
Vu la saisine en date du 23 Décembre 2024, du Directeur du Centre Psychothérapique de l’Ain et les pièces jointes à la saisine ;
Vu les avis d’audience adressés, avec la requête, le 24 décembre 2024 à :
- Monsieur [T] [U]
Rep/assistant : Me Pierre-Antoine MARIE, avocat au barreau d’AIN,
- M. LE DIRECTEUR DU CPA
- Mme LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE
Madame [O] [Y]
Vu l’avis du procureur de la République en date du 24 décembre 2024 ;
Après avoir entendu, dans les locaux spécialement aménagés du Centre Psychothérapique de l’Ain en audience publique :
- Monsieur [T] [U] assisté de Me Pierre-Antoine MARIE, avocat au barreau de l’Ain, désigné d’office ;
* * *
Le patient, âgé de 39 ans, a été hospitalisé le 17 décembre 2024 à 10 h 00 selon la procédure de réintégration.
A l'audience, le patient expose que sa seconde hospitalisation était due à une loghorrée mais que sa réintégration l’agace car il n’est resté que deux semaines dehors. Il ajoute que sa mère a tendance à l’envoyer à l’hôpital régulièrement “dès qu’ils s’embrouillent un peu” et qu’elle préfère le voir recroquevillé à ne rien faire de sa vie. Il indique enfin qu’il essaie de se tenir à carreaux du mieux qu’il peut et de se soigner du mieux qu’il peut, ajoutant qu’il a pris l’habitude de parler seul faute d’entourage proche.
Son Conseil, n’a pas d’observations sur la procédure mais sollicite la mainlevée de la mesure, considérant que Monsieur [T] [U] est assez conscient et alerte sur sa situation.
Le tiers demandeur n’a pas comapru ni personne pour le représenter.
I- Sur la régularité de la décision administrative :
La procédure est régulière en la forme et n'appelle pas d'observation.
II – Sur le bien-fondé de l'hospitalisation sous contrainte à temps complet :
Il est attesté le 17 décembre 2024 par le Dr [K] [P], psychiatre qui participe à la prise en charge du patient, que la modification de la forme de la prise en charge mentionnée à l’article L3211-2-1 du code de la santé publique est rendue nécessaire pour tenir compte de l’évolution de l’état de santé de Monsieur [T] [U], l’hospitalisation avec soins ambulatoires ne permettant plus de dispenser les soins nécessaires à son état en ce que Monsieur [T] [U] présente un état psychiatrique décompensé avec des éléments délirants, un discours décousu en lien avec une désorganisation psychique et une observance partielle du traitement à domicile, de sorte qu’une surveillance accrue doit être mise en place aux fins de stabilisation de l’état psychique.
Il résulte en outre de l’avis motivé du 24 décembre 2024 du Dr [K] [P] que Monsieur [T] [U] reste loghorrhéique avec un comportement fluctuant, la conscience de ses troubles et du besoin de soins n’étant pas encore acquise, de sorte qu’à ce stade il n’est pas en capacité de donner un consentement éclairé stable aux soins.
Il ressort de l’ensemble de ces éléments et de l’audition du patient que la réintégration de Monsieur [T] [U] fait suite à une observance partielle du traitement à domicile, que la loghorrée dont il fait état reste encore au moins partiellement présente et que la conscience du besoin de soins semble encore fragile, de sorte qu’il convient de maintenir l'hospitalisation sous contrainte en sa forme actuelle à temps plein dans le but que le patient puisse adhérer aux soins et au vu du danger manifeste actuel pour lui-même.
PAR CES MOTIFS
Statuant publiquement, contradictoirement et en premier ressort,
Autorisons le maintien de la mesure d’hospitalisation complète de Monsieur [T] [U] ;
Rappelons qu’appel peut être interjeté de cette décision dans un délai de dix jours de sa notification, par déclaration écrite motivée transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Lyon : [Adresse 1].
Ainsi rendue le 26 Décembre 2024 au Centre Psychothérapique de l’Ain par Mathilde LAYSON assistée de Méryl PASZKOWSKI qui l’ont signée.
Le greffier Le juge
Copie de la présente décision adressée ce jour par courriel :
- au patient via le CPA,
- à l’avocat,
- à Monsieur le Directeur du CPA,
Copie de la présente décision adressée ce jour par LS au tiers demandeur,
le greffier,
Notifié ce jour à Madame le Procureur de la République, | false | null | [] | {} |
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"24/08170"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/08170 | Tribunal judiciaire de Bobigny | Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur | null | Chambre 27 / Proxi fond | null | [] | 676da67d0ef547d5737fd323 | null | 2024-12-26T18:55:09.921000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 72A | [] | false | null | null | Page
TRIBUNAL DE PROXIMITÉ DU RAINCY
[Adresse 6]
[Localité 7]
Téléphone : [XXXXXXXX01]
@ : [Courriel 9]
REFERENCES : N° RG 24/08170 - N° Portalis DB3S-W-B7I-Z4DM
Minute : 24/389
S.D.C. SYNDICAT DES COPROPRIÉTAIRES DE LA RÉSIDENCE LES COTEAUX DE [Localité 10] SIS [Adresse 2]
Représentant : Maître Manuel RAISON de la SELARL RAISON AVOCATS, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : C2444
C/
Madame [M] [V]
Exécutoire délivrée le :
à :
Copie certifiée conforme délivrée le :
à :
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
JUGEMENT
Jugement rendu et mis à disposition au greffe du tribunal de proximité du Raincy en date du 26 Décembre 2024; par Madame Céline MARION, en qualité de juge du tribunal judiciaire de Bobigny siégeant au tribunal de proximité du Raincy assistée de assistée de Madame Sandra GAGNOUX, greffier audiencier ;
Après débats à l'audience publique du 24 Octobre 2024 tenue sous la présidence de Madame Céline MARION, juge du tribunal judiciaire de Bobigny siégeant au tribunal de proximité du Raincy, assistée de Madame Claudine ADUFASHE, greffier audiencier ;
ENTRE DEMANDEUR :
S.D.C. SYNDICAT DES COPROPRIÉTAIRES DE LA RÉSIDENCE LES COTEAUX DE [Localité 10] SIS [Adresse 2]
demeurant [Adresse 4]
[Localité 8]
représentée par Maître Manuel RAISON de la SELARL RAISON AVOCATS, avocats au barreau de PARIS
D'UNE PART
ET DÉFENDEUR:
Madame [M] [V]
demeurant [Adresse 3]
[Localité 10]
non comparante, ni représentée
D'AUTRE PART
Page
EXPOSE DU LITIGE :
Madame [M] [V] est propriétaire des lots numéros 145, 355 et 458 au sein d'un immeuble situé [Adresse 5] et [Adresse 3] à [Localité 10], soumis au statut de la copropriété des immeubles bâtis.
Par lettre recommandée avec accusé de réception en date du 2 janvier 2024 présentée le 05 janvier 2024 et non réclamée, le syndicat des copropriétaires de la résidence "Les Coteaux de [Localité 10]" située [Adresse 2] à [Localité 10] (le syndicat des copropriétaires) a, par l'intermédiaire de son syndic, adressé à Madame [M] [V] une mise en demeure de payer la somme de 2073,19 euros au titre de l'arriéré de charges de copropriété.
Par acte de commissaire de justice en date du 9 août 2024, le syndicat des copropriétaires a fait assigner Madame [M] [V] devant le présent tribunal aux fins d'obtenir sa condamnation au paiement des sommes suivantes :
484,93 euros au titre des charges de copropriété impayées arrêtées au 31 juillet 2024, avec intérêts au taux légal à compter de la date de la mise en demeure, qui porteront également intérêts conformément à l’article 1343-2 du code civil592,92 euros au titre des frais visés à l’article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965, sauf à parfaire,4500 euros à titre de dommages et intérêts pour résistance abusive,1944 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile, les dépens dire que les intérêts dus pour une année entière porteront intérêts,ordonner l’exécution provisoire.
À l'audience du 24 octobre 2024, le syndicat des copropriétaires, représenté, maintient ses demandes.
Il expose que Madame [M] [V], propriétaire de divers lots au sein de l’immeuble, est à ce titre redevable de charges de copropriété, conformément à l’article 10 de la loi du 10 juillet 1965, qui ne sont plus payées régulièrement. Il indique que le compte individuel présente un solde débiteur au titre des charges et des frais nécessaires exposés par le syndicat selon l’article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965. Le syndicat des copropriétaires soutient également que le non-paiement des charges de copropriété, occasionne un préjudice aux autres copropriétaires, direct et distinct des intérêts moratoires, et s’estime bien fondé à obtenir la condamnation de la propriétaire au paiement de dommages et intérêts.
Madame [M] [V], régulièrement assignée, à l'étude, selon les dispositions de l'article 658 du code de procédure civile, ne comparait pas et n'est pas représentée.
L’affaire a été mise en délibéré au 26 décembre 2024.
MOTIFS DE LA DECISION
Aux termes de l’article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond et le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée.
Sur les demandes principales :
Sur le paiement des charges de copropriété
En application de l'article 10 de la loi du 10 juillet 1965, les copropriétaires sont tenus de participer aux charges entraînées par les services collectifs et éléments d'équipement commun en fonction de l'utilité que ces services et éléments présentent à l'égard de chaque lot. Ils sont également tenus de participer aux charges relatives à la conservation, à l'entretien, à l'administration des parties communes proportionnellement aux valeurs relatives des parties privatives comprises dans leurs lots.
L'approbation des comptes du syndic par l'assemblée générale rend certaine, liquide et exigible la créance du syndicat des copropriétaires relative à chaque quote-part de charges. Le copropriétaire, qui n'a pas, dans les délais prévus à l'article 42 alinéa 2 de la loi du 10 juillet 1965 la décision de l'assemblée générale ayant approuvé les comptes, n'est pas fondé à refuser de payer les sommes qui lui sont réclamées.
En application de l'article 1353 du code civil, il appartient à celui qui demande l'exécution d'une obligation d'en rapporter la preuve.
En l’espèce, il ressort des pièces produites par le syndicat des copropriétaires, notamment des procès-verbaux de l’assemblée générale des 21 janvier 2021, 16 décembre 2021, 6 janvier 2023 et 30 novembre 2023, approuvant les comptes arrêtés au 30/06/2023 et approuvant le budget prévisionnel pour les exercices jusqu’au 30/06/2025, et des attestations de non-recours des 15 janvier t 9 avril 2024, que les comptes annuels ont été approuvés et n’ont pas été contestés par les copropriétaires défendeurs. Les charges de copropriété sont engagées par la décision de l’assemblée des copropriétaires approuvant les comptes, chaque copropriétaire devenant alors débiteur de ces charges.
Le syndicat des copropriétaires justifie des appels de fonds adressés à la copropriétaire.
Le décompte reprend les différents appels et les règlements effectués.
Il est déduit les condamnations résultant d’un jugement du 3 mars 2022.
Au regard de ces éléments, il convient de retenir la quote-part de charges de copropriété ainsi que les provisions sur charge pour l’année 2024, qui sont exigibles dès leur appel et doivent être versées en exécution du budget provisionnel.
Les provisions sur travaux mentionnées dans les extraits du compte du syndicat des copropriétaires correspondent aux travaux votés lors des assemblées générales, si bien que ces appels sont dès lors justifiés.
Il convient de déduire les frais de contentieux et de recouvrement qui ne constituent pas des charges de copropriété, et font l'objet d'une condamnation distincte, demandée à hauteur de 592,92 euros.
Il convient également de déduire les frais de suivrai de contentieux concernant une précédente procédure, imputés à hauteur de 567,84 euros.
En conséquence, il convient de condamner Madame [M] [V] à payer au syndicat des copropriétaires la somme de 484,93 euros, au titre des charges de copropriété dues au 31 juillet 2024, avec intérêts au taux légal à compter du 9 août 2024, date de l'assignation.
Sur la capitalisation des intérêts :
Aux termes de l'article 1343-2 du code civil, les intérêts échus des capitaux peuvent produire des intérêts, ou par une demande judiciaire, ou par une convention spéciale, pourvu que, soit dans la demande, soit dans la convention, il s'agisse d'intérêts dus au moins pour une année entière.
Il convient dès lors, conformément à la demande et compte tenu des circonstances du litige, d’ordonner la capitalisation des intérêts dus pour une année entière.
Sur les frais nécessaires au recouvrement :
En application de l'article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965, les frais nécessaires exposés par le syndicat, à compter de la mise en demeure, pour le recouvrement d’une créance justifiée à l’encontre d’un copropriétaire, sont imputables au seul copropriétaire concerné.
En l'espèce, le syndicat de copropriétaire sollicite l’octroi de la somme de 592,92 euros au titre des frais nécessaires au recouvrement de sa créance.
Il est justifié de l'envoi d'une mise en demeure le 24 mai 2023 et d’une relance le 14 juin 2023, facturées 33, 60 euros et 45,60 euros conformément au contrat de syndic. Il convient de faire droit à la demande.
En revanche, il n’est pas justifié d’une précédente mise en demeure. La demande à hauteur de 33,72 euros sera rejetée.
Il convient également de déduire les frais de contentieux de 480 euros pour « transmission de dossier », qui bien que prévus par le contrat de syndic, mais uniquement en cas de diligences exceptionnelles, n’apparaissent pas nécessaires au recouvrement, à défaut de justification de diligences particulières ou inhabituelles.
Il convient dès lors de condamner Madame [M] [V] à payer au syndicat des copropriétaires la somme de 79,20 euros au titre des frais nécessaires au recouvrement.
Sur la demande de dommages et intérêts :
En application de l'article 1236-1 du code civil, le créancier auquel son débiteur a causé, par sa mauvaise foi, un préjudice indépendant du retard dans l’exécution de l’obligation, peut obtenir des dommages et intérêts distincts des intérêts moratoires de la créance.
En l'espèce, il apparaît que Madame [M] [V] qui a déjà fait l'objet d'une condamnation au paiement de charges de copropriété impayées selon jugement du 3 mars 2022 paye irrégulièrement les charges de copropriété. Le comportement et la résistance de la copropriétaire entraînent un préjudice certain pour la collectivité des copropriétaires, avec désorganisation de la trésorerie et implique des avances par les autres copropriétaires.
Le syndicat des copropriétaires justifie d'un préjudice certain, distinct du simple retard de paiement.
Il convient de condamner Madame [M] [V] à payer au syndicat des copropriétaires la somme de 100 euros à titre de dommages et intérêts.
Sur les demandes accessoires :
En application des dispositions des articles 696 et suivants du code de procédure civile, il convient de condamner Madame [M] [V] aux dépens de l'instance.
Il apparaît inéquitable de laisser à la charge du syndicat des copropriétaires les frais non compris dans les dépens qu'il a exposés dans le cadre de la présente instance. Il convient de condamner Madame [M] [V] à lui payer la somme de 300 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile.
Conformément à l'article 514 du code de procédure civile, le présent jugement est assorti de l'exécution provisoire, de droit.
PAR CES MOTIFS
Le tribunal, statuant après débats en audience publique, par jugement réputé contradictoire en premier ressort, rendu par mise à disposition au greffe le jour de son délibéré,
CONDAMNE Madame [M] [V] à payer au syndicat des copropriétaires de la résidence "Les Coteaux de [Localité 10]" située [Adresse 2] à [Localité 10] la somme de 484,93 euros au titre de l’arriéré de charges de copropriété arrêté au 31 juillet 2024, avec intérêts au taux légal à compter du 9 août 2024,
ORDONNE la capitalisation des intérêts dus au moins pour une année entière,
CONDAMNE Madame [M] [V] à payer au syndicat des copropriétaires de la résidence "Les Coteaux de [Localité 10]" située [Adresse 2] à [Localité 10] la somme de 79,20 euros au titre de l’article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965,
CONDAMNE Madame [M] [V] à payer au syndicat des copropriétaires de la résidence "Les Coteaux de [Localité 10]" située [Adresse 2] à [Localité 10] la somme de 100 euros à titre de dommages et intérêts,
CONDAMNE Madame [M] [V] à payer au syndicat des copropriétaires de la résidence "Les Coteaux de [Localité 10]" située [Adresse 2] à [Localité 10] la somme de 300 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile,
Page
CONDAMNE Madame [M] [V] aux dépens,
RAPPELLE que le présent jugement est assorti de l'exécution provisoire de droit.
LE GREFFIER LE PRESIDENT | false | null | [] | {} |
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"24/01664"
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[Adresse 5]
[Localité 7]
Téléphone : [XXXXXXXX01]
@ : [Courriel 8]
REFERENCES : N° RG 24/01664 - N° Portalis DB3S-W-B7I-Y4DL
Minute : 24/1189
S.A. CDC HABITAT SOCIAL
Représentant : Me Héla KACEM, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : A0220
C/
Monsieur [N] [E]
Madame [Y] [E]
Exécutoire délivrée le :
à :
Copie certifiée conforme délivrée le :
à :
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
JUGEMENT
Jugement rendu et mis à disposition au greffe du tribunal de proximité du Raincy en date du 26 Décembre 2024 par Madame Céline MARION, en qualité de juge des contentieux de la protection assistée de Madame Sandra GAGNOUX, greffier ;
Après débats à l'audience publique du 24 octobre 2024 tenue sous la présidence de Madame Céline MARION, juge des contentieux de la protection, assistée de Madame Claudine ADUFASHE, greffier audiencier ;
ENTRE DEMANDEUR :
S.A. CDC HABITAT SOCIAL (anciennement dénommée OSICA),
demeurant [Adresse 2] - [Localité 4]
représentée par Me Héla KACEM, avocat au barreau de PARIS
D'UNE PART
ET DÉFENDEURS :
Monsieur [N] [E],
demeurant [Adresse 10] - [Adresse 3] [Adresse 9] - [Localité 6]
non comparant, ni représenté
Madame [Y] [E],
demeurant [Adresse 10] - [Adresse 3] [Adresse 9] - [Localité 6]
non comparante, ni représentée
D'AUTRE PART
EXPOSE DU LITIGE
Par acte sous seing privé en date du 2 septembre 2012, la SA D'HLM OSICA a donné à bail à Monsieur [N] [E] et Madame [Y] [E] un logement situé [Adresse 3], [Localité 6] (ensemble immobilier n°0839, logement n°041902), pour un loyer mensuel de 616,60 euros.
Selon délibération du procès-verbal de l’assemblée générale extraordinaire du 18 décembre 2018, la SA D'HLM OSICA a modifié sa dénomination sociale pour devenir CDC HABITAT SOCIAL.
Par acte de commissaire de justice en date du 28 juillet 2023, la SA D'HLM CDC HABITAT SOCIAL a fait signifier à Monsieur [N] [E] et Madame [Y] [E] un commandement de payer visant la clause résolutoire pour un montant de 2405,97 euros en principal, au titre des loyers et charges impayés.
Par lettre en date du 11 avril 2023 reçue le 15 mai 2023 la SA D'HLM CDC HABITAT SOCIAL a saisi la commission de coordination des actions de prévention des expulsions locatives (CCAPEX).
Par acte de commissaire de justice en date du 16 février 2024, la SA D'HLM CDC HABITAT SOCIAL a fait assigner Monsieur [N] [E] et Madame [Y] [E] devant le juge des contentieux de la protection siégeant au Tribunal de proximité du Raincy aux fins de :
à titre principal, constater l’acquisition de la clause résolutoire,à titre subsidiaire, prononcer la résiliation judiciaire du bail,ordonner l’expulsion de Monsieur [N] [E] et Madame [Y] [E] ainsi que de tout occupant de leur chef, avec au besoin l’assistance du Commissaire de police et de la force publique et d’un serrurier, dire que le sort des meubles trouvés dans les lieux sera régi par les dispositions du code des procédures civiles d’exécution,condamner solidairement Monsieur [N] [E] et Madame [Y] [E] au paiement de la somme de 2075,90 euros, due pour les causes sus énoncées avec intérêts de droit à compter du commandement de payer du 28 juillet 2023, ainsi qu’au paiement des loyers et charges devenus exigibles jusqu’au point de départ de l’indemnité d’occupation, les condamner solidairement au paiement d’une indemnité mensuelle d'occupation au montant des loyers et charges, qui auraient été dus si le bail s’était poursuivi, à compter de la résiliation du bail jusqu’à la reprise effective des lieux,les condamner solidairement au paiement de la somme de 800 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile et aux dépens,rappeler que l’exécution provisoire du jugement à intervenir est de droit.
L'assignation a été dénoncée à la préfecture de la Seine-Saint-Denis le 19 février 2024.
À l'audience du 24 octobre 2024, la SA D'HLM CDC HABITAT SOCIAL, représentée, maintient ses demandes et actualise sa créance à la somme de 825,29 euros arrêtée au 15 octobre 2024, loyer du mois de septembre 2024 inclus. Elle est opposée à l’octroi de délais de paiement d’office.
La SA D'HLM CDC HABITAT SOCIAL soutient, sur le fondement de l'article 24 de la loi du 6 juillet 1989, que Monsieur [N] [E] et Madame [Y] [E] n'ont pas réglé les sommes réclamées dans le délai de deux mois après la délivrance du commandement de payer du 28 juillet 2023. À titre subsidiaire, elle soutient que le non-paiement des loyers constitue un manquement des locataires à leurs obligations justifiant la résiliation judiciaire du bail en application des articles 1224 et suivants du code civil et 7 de la loi du 6 juillet 1989. Elle ajoute que la créance de loyer est certaine, liquide et exigible, ce qui justifie la condamnation des locataires à régler l'arriéré de loyers en application de l'article 7 de la loi du 6 juillet 1989.
Monsieur [N] [E] et Madame [Y] [E], régulièrement assignés à l'étude, selon les dispositions de l'article 658 du code de procédure civile, ne comparaissent pas et ne sont pas représentés.
À l’issue des débats, l’affaire a été mise en délibéré. Le président a avisé les parties que le jugement serait prononcé le 26 décembre 2024 par mise à disposition au greffe de la juridiction.
MOTIVATION DE LA DECISION
Conformément à l’article 472 du code de procédure civile, si le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond et le juge ne fait alors droit à la demande que dans la mesure où il l’estime régulière, recevable et bien fondée.
Sur les demandes principales
Sur la recevabilité de la demande
Conformément aux dispositions de l'article 24 III de la loi du 6 juillet 1989 dans sa version applicable au présent litige, une copie de l'assignation aux fins de constat de la résiliation du bail a été notifiée au représentant de l'Etat dans le département le 19 février 2024, soit au moins six semaines avant l'audience.
Par ailleurs, la SA D'HLM CDC HABITAT SOCIAL justifie avoir saisi la commission de coordination des actions de prévention des expulsions locatives (CCAPEX) le 15 mai 2023, soit deux mois au moins avant la délivrance de l’assignation du 16 février 2024, conformément aux dispositions de l’article 24 II de la loi n°89-462 du 06 juillet 1989.
En conséquence, les demandes de la SA D'HLM CDC HABITAT SOCIAL aux fins de constat de résiliation du bail, à titre principal, et de résiliation judiciaire du bail, à titre subsidiaire, pour défaut de paiement des loyers sont recevables.
Sur la demande d'acquisition de la clause résolutoire
Selon l'article 24 la loi du 6 juillet 1989, dans sa version antérieure à la loi du 27 juillet 2023, en vigueur au jour de la signification du commandement de payer, toute clause prévoyant la résiliation de plein droit du contrat de location pour défaut de paiement du loyer ou des charges aux termes convenus ou pour non-versement du dépôt de garantie ne produit effet que deux mois après un commandement de payer demeuré infructueux.
En l’espèce, le bail contient une clause résolutoire qui prévoit qu'à défaut de paiement des loyers ou charges dans le délai de deux mois après délivrance d'un commandement de payer resté sans effet, le bail sera résilié de plein droit.
Le commandement de payer signifié par commissaire de justice en date du 28 juillet 2023 vise la clause résolutoire insérée au bail et contient les mentions prévues par l'article 24 de la loi du 6 juillet 1989.
Il ressort des pièces communiquées que les loyers réclamés n'ont pas été réglés dans le délai de deux mois.
Les conditions d'acquisition de la clause résolutoire sont en principe réunies à l'expiration du délai de deux mois à compter du commandement de payer, soit, le 28 septembre 2023 à 24 heures et il y a lieu en conséquence de constater la résiliation du bail conclu le 2 septembre 2012 à compter du 29 septembre 2023.
Il convient par conséquent d'ordonner l'expulsion de Monsieur [N] [E] et Madame [Y] [E] et de tous occupants de leur chef des lieux loués selon les modalités prévues au dispositif.
Le sort des meubles sera régi conformément aux dispositions des articles L433-1 et L433-2 du code des procédures civiles d'exécution.
Il convient de fixer une indemnité d'occupation à compter de cette date, égale au montant du loyer révisé augmenté des charges qui auraient été dus si le bail s’était poursuivi, et de condamner in solidum Monsieur [N] [E] et Madame [Y] [E] à son paiement à compter de 29 septembre 2023, jusqu'à la libération effective des lieux.
Sur la demande en paiement des loyers, charges et indemnités d’occupation
Selon l’article 7a) de la loi du 6 juillet 1989, le locataire est obligé de payer les loyers et charges aux termes convenus.
Aux termes de l’article 4 p) de la loi n°89-462 du 6 juillet 1989, est réputée non écrite toute clause qui fait supporter au locataire des frais de relance ou d'expédition de la quittance ainsi que les frais de procédure en plus des sommes versées au titre des dépens et de l'article 700 du code de procédure civile. Il résulte de ces dispositions que le bailleur ne peut mettre à la charge du locataire les frais relatifs au recouvrement amiable ou contentieux de sa créance au titre de l’arriéré locatif.
En application de l'article 1353 du code civil, il appartient à celui qui demande l'exécution d'une obligation d'en rapporter la preuve.
En l'espèce, il ressort des pièces du dossier, notamment du bail signé le 2 septembre 2012, du commandement de payer délivré le 28 juillet 2023 et du décompte de la créance actualisé au 15 octobre 2024 que la SA D'HLM CDC HABITAT SOCIAL rapporte la preuve de l'arriéré de loyers et charges impayés.
Il convient de déduire du décompte présenté la somme de 465,95 euros (126,73 euros, 140,23 euros et 198,99 euros) imputée pour des frais.
Le contrat prévoit expressément la solidarité entre les locataires.
En conséquence, il convient de condamner solidairement Monsieur [N] [E] et Madame [Y] [E] à payer à la SA D'HLM CDC HABITAT SOCIAL la somme de 359,34 euros, au titre des sommes dues au 15 octobre 2024 avec intérêts au taux légal à compter du présent jugement.
Sur les frais du procès et l’exécution provisoire
En application des dispositions des articles 696 et suivants du code de procédure civile, il convient de condamner in solidum Monsieur [N] [E] et Madame [Y] [E] aux dépens de l'instance comprenant les frais de signification du commandement de payer et de notification à la préfecture et de saisine de la CCAPEX.
Il convient également de condamner in solidum Monsieur [N] [E] et Madame [Y] [E] à payer à la SA D'HLM CDC HABITAT SOCIAL la somme de 200 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile.
Conformément à l'article 514 du code de procédure civile, le présent jugement est assorti de l'exécution provisoire, de droit, sans qu’il soit nécessaire de la prononcer ou de la rappeler.
PAR CES MOTIFS
Le juge des contentieux de la protection, statuant en audience publique, par jugement réputé contradictoire en premier ressort, rendu par mise à disposition au greffe le jour de son délibéré,
DECLARE recevables les demandes de la SA D'HLM CDC HABITAT SOCIAL aux fins de constat de l’acquisition de la clause résolutoire, à titre principal, et de résiliation judiciaire du bail, à titre subsidiaire,
CONSTATE que les conditions d’acquisition de la clause résolutoire contenue dans le bail conclu le 2 septembre 2012 entre la SA D'HLM CDC HABITAT SOCIAL d'une part, et Monsieur [N] [E] et Madame [Y] [E] d'autre part, concernant le logement situé [Adresse 3], [Localité 6], sont réunies à la date du 29 septembre 2023,
CONSTATE la résiliation du bail à compter de cette date,
ORDONNE, à défaut de départ volontaire des lieux, l'expulsion de Monsieur [N] [E] et Madame [Y] [E] ainsi que de tout occupant de leur chef, dans un délai de deux mois à compter de la signification d'un commandement d'avoir à libérer les lieux, avec l’assistance de la force publique si besoin est, ainsi que le transport des meubles laissés dans les lieux loués, conformément aux dispositions des articles L433-1 et L433-2 du code des procédures civiles d’exécution,
FIXE le montant de l'indemnité d'occupation mensuelle due in solidum par Monsieur [N] [E] et Madame [Y] [E] à compter du 29 septembre 2023, date de la résiliation du bail, et jusqu'à la libération définitive des lieux, à une somme égale au montant mensuel du loyer indexé et des charges qui auraient été dus si le bail s'était poursuivi,
CONDAMNE solidairement Monsieur [N] [E] et Madame [Y] [E] à payer à la SA D'HLM CDC HABITAT SOCIAL la somme de 359,34 euros au titre des loyers, charges et indemnités d'occupation arrêtés au 15 octobre 2024 échéance de septembre 2024 incluse, avec intérêts au taux légal à compter de la présente décision,
CONDAMNE in solidum Monsieur [N] [E] et Madame [Y] [E] à payer à la SA D'HLM CDC HABITAT SOCIAL l'indemnité d'occupation mensuelle à compter du 15 octobre 2024, échéance d’octobre 2024, et jusqu'à complète libération des lieux,
CONDAMNE in solidum Monsieur [N] [E] et Madame [Y] [E] à payer à la SA D'HLM CDC HABITAT SOCIAL la somme de 200 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile,
CONDAMNE in solidum Monsieur [N] [E] et Madame [Y] [E] aux dépens de l'instance, comprenant les frais de signification du commandement de payer du 28 juillet 2023, et le coût de la notification de l'assignation à la préfecture, et de la saisine de la CCAPEX,
DEBOUTE la SA D'HLM CDC HABITAT SOCIAL de ses autres demandes et prétentions,
RAPPELLE que le présent jugement est assorti de l'exécution provisoire de droit.
LE GREFFIER LE JUGE
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"24/05764"
] | null | Autre | 2024-12-26 | null | 24/05764 | Tribunal judiciaire de Rennes | Déboute le ou les demandeurs de l'ensemble de leurs demandes | null | JEX | null | [] | 676daeae0ef547d573800771 | null | 2024-12-26T19:30:06.807000 | 2024-12-26T00:00:00 | null | 2024-12-26 | 78F | [] | false | null | null | Cour d’appel de Rennes
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE RENNES
[Adresse 3] - tél : [XXXXXXXX01]
JUGE DE L'EXÉCUTION
Audience du 26 Décembre 2024
Affaire N° RG 24/05764 - N° Portalis DBYC-W-B7I-LEIB
RENDU LE : VINGT SIX DECEMBRE DEUX MIL VINGT QUATRE
Par Mélanie FRENEL, Juge chargé de l'exécution, statuant à Juge Unique.
Assistée de Annie PRETESEILLE, Greffier, lors des débats et lors du prononcé, qui a signé la présente décision.
ENTRE :
- Madame [D] [G], demeurant [Adresse 2]
représentée par Maître Hugo CASTRES de la SELEURL HUGO CASTRES, avocats au barreau de RENNES substitué à l’audience par Me GRANDCOIN
Partie(s) demanderesse(s)
ET :
- Monsieur [N] [V], demeurant [Adresse 4]
représenté par Me Marie-line ASSELIN, avocat au barreau de RENNES
Partie(s) défenderesse(s)
DEBATS :
L'affaire a été plaidée le 07 Novembre 2024, et mise en délibéré pour être rendue le 19 Décembre 2024 . A cette date le délibéré a été prorogé au 26 décembre 2024.
JUGEMENT :
En audience publique, par jugement Contradictoire
En PREMIER RESSORT, par mise à disposition au Greffe
EXPOSÉ DU LITIGE
Le 24 septembre 2023, monsieur [N] [V] a acquis un chaton de race Maine Coon auprès de madame [D] [G], entrepreneur individuel exerçant sous l’enseigne la Chatterie Patayan’s au prix de 750 €.
Le chaton est décédé le 25 octobre 2023.
Suivant procès-verbal de conciliation du 4 janvier 2024, monsieur [N] [V] et madame [D] [G] sont convenus d’annuler la vente et madame [D] [G] s’est engagée à régler à monsieur [N] [V] la somme de 1.500€ en remboursement du prix de vente du chaton ainsi que des frais engagés pour l’animal en deux versements de 750 € le 20 janvier et le 7 février 2024.
Le 12 juin 2024, en exécution de ce procès-verbal de conciliation, monsieur [N] [V] a fait pratiquer entre les mains de l’établissement bancaire Crédit Mutuel ARKEA AG [Localité 5] dans les livres duquel madame [D] [G] a ouvert un compte, une saisie-attribution pour avoir paiement de la somme de 1.500 € en principal, outre les frais pour un coût de 884,82 €.
Cette mesure d’exécution forcée qui s’est révélée infructueuse, à été dénoncée à la débitrice par acte de commissaire de justice du 17 juin 2024.
Par acte de commissaire de justice du même jour, madame [D] [G] s’est vue dénoncer un procès-verbal d’indisponibilité du certificat d’immatriculation de son véhicule Citroën C3 en date du 7 juin 2024.
Le 16 juillet 2024, madame [D] [G] a fait assigner monsieur [N] [V] devant le juge de l’exécution du tribunal judiciaire de Rennes à l’effet principalement de contester la saisie-attribution et l’indisponibilité du certificat d’immatriculation et obtenir leur mainlevée.
Après deux renvois aux fins d’échange de pièces et conclusions entre les parties, l’affaire a été plaidée à l’audience du 19 septembre 2024, les conseils des parties reprenant oralement leurs écritures.
Par conclusions visées par le greffe le 7 novembre 2024, madame [D] [G] demande au juge de l’exécution de :
“Vu les articles L.111-3, L.211-1 et L.211-3 du Code des procédures civiles d’exécution;
Vu les articles 1565 à 1567 du Code de procédure civile ;
Vu les articles R.223-2 et R.223-3 du Code des procédures civiles d’exécution ;
Vu l’article 1343-5 du Code civil ;
Vu l’article 700 du Code de procédure civile d’exécution ;
Vu la jurisprudence ;
Vu les pièces versées aux débats.
- Déclarer Madame [D] [G] recevable et bien-fondée en sa contestation ;
A titre principal
- Constater l’irrégularité de la signification de l’ordonnance donnant force exécutoire à un protocole d’accord pour défaut de diligence de l’huissier;
- Déclarer la saisie-attribution et l’indisponibilité du certificat d’immatriculation irrégulières ;
- Ordonner la mainlevée de la saisie - attribution pour défaut de titre exécutoire ;
- Ordonner la mainlevée de l’indisponibilité du certificat d’immatriculation pour caducité et défaut de titre exécutoire ;
A titre subsidiaire
- Octroyer des délais de paiement à Madame [D] [G], sous réserve de retour à meilleure fortune, pouvant être définis comme suit à compter du prononcé de la décision:
o 23 mensualités de 63 euros ;
o Une dernière mensualité de 51 euros
En tout état de cause
- Débouter Monsieur [N] [V] de sa demande d’article 700 du Code de procédure civile ;
- Débouter Monsieur [N] [V] de la mise à charge des dépens sur Madame [D] [G] ;
- Dire n’y avoir lieu à condamnation au titre des dispositions de l’article 700 du Code de procédure civile ;
- Dire que les dépens de la présente procédure seront supportés par Monsieur [N]
[V].”
Au soutien de la demande de mainlevée des mesures de saisie-attribution et d’indisponibilité du certificat d’immatriculation, madame [D] [G] fait valoir que monsieur [N] [V] ne bénéficierait pas d’un titre exécutoire valide faute de signification préalable régulière, les diligences du commissaire de justice ayant été insuffisantes pour tenter de le lui remettre en mains propres.
Elle affirme qu’elle justifierait d’un grief en ce qu’elle aurait été privée de tout recours aux dispositions de l’article 1566 du Code de procédure civile.
Madame [D] [G] se prévaut également de la caducité de l’indisponibilité du certificat d’immatriculation à défaut de dénonciation dans le délai de huit jours prévu par l’article R. 223-3 du Code des procédures civiles d’exécution.
A titre subsidiaire, après avoir donné le détail de sa situation financière elle sollicite l’octroi de délais de paiement jusqu’à retour à meilleure fortune.
Par conclusions notifiées par le réseau privé virtuel des avocats le 7 octobre 2024, monsieur [N] [V] demande au juge de l’exécution de :
“Vu les articles L111-3, L211-1, L211-3 du Code des procédures civiles d’exécution,
Vu les articles 1565 et suivants du Code de Procédure Civile,
Vu l’article 1343-5 du Code Civil,
Vu les articles R223-1, R223-3 du Code des procédures civiles d’exécution,
Vu les pièces du dossier
- Déclarer Monsieur [N] [V] recevable et bien fondé ;
- Juger que la saisie-attribution et l’indisponibilité du certification d’immatriculation de la CITROEN C3 immatriculée EA 011 CV sont régulières;
- Juger que les dépens restent à la charge de madame [D] [G] ;
- Condamner madame [D] [G] à verser la somme de 1.000 € à monsieur [N] [V] au titre de l’article 700 du Code de procédure civile.”
Pour s’opposer aux demandes de madame [D] [G], monsieur [N] [V] affirme en substance d’une part que la signification de l’ordonnance homologuant le procès-verbal de conciliation en date du 8 avril 2024 et revêtue de la formule exécutoire est régulière, d’autre part que le délai de huit jours prévu pour dénoncer au débiteur le procès-verbal d’indisponibilité du certificat d’immatriculation a bien été respecté, le dernier jour du délai qui expirait le samedi 15 juin 2024 ayant été reporté au lundi 17 juin 2024.
Il s’oppose à l’octroi de tout délai de paiement en mettant en avant le temps qui s’est déjà écoulé sans que madame [D] [G] n’entreprenne de démarche pour commencer à apurer sa dette.
Pour un plus ample exposé des faits, de la procédure ainsi que des prétentions et moyens des parties, le juge de l’exécution se réfère aux conclusions susmentionnées des parties en application des dispositions de l’article 455 du Code de procédure civile.
MOTIFS
A - Sur la recevabilité de la contestation de la saisie-attribution
En vertu de l’article R. 211-11 du Code des procédures civiles d’exécution, à peine d’irrecevabilité, les contestations relatives à la saisie sont formées dans le délai d’un mois à compter de la dénonciation de la saisie au débiteur. Sous la même sanction, elles sont dénoncées le même jour ou, au plus tard, le premier jour ouvrable suivant, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception, à l’huissier de justice qui a procédé à la saisie.
L’auteur de la contestation en informe le tiers saisi par lettre simple. Il remet une copie de l’assignation, à peine de caducité de celle-ci, au greffe du juge de l’exécution au plus tard le jour de l’audience.
En l’espèce, l’acte de dénonciation de la mesure de saisie-attribution litigieuse est en date du 17 juin 2024 et madame [D] [G] a formé sa contestation par assignation délivrée le 16 juillet 2024, soit dans le délai d’un mois prescrit.
Il est également suffisamment justifié de la dénonciation de l’assignation au commissaire de justice instrumentaire par l’envoi d’un courrier à cette fin par lettre recommandée réceptionnée le 23 juillet 2024 ainsi que d’une lettre datée du 17 juillet 2024 adressée au tiers saisi.
En conséquence, la contestation formée par madame [D] [G] est recevable en la forme.
II - Sur l’absence de titre exécutoire valide fondant les mesures d’exécution forcée
Aux termes de l’article L. 111-2 du Code des procédures civiles d’exécution, le créancier muni d’un titre exécutoire constatant une créance liquide et exigible peut en poursuivre l’exécution forcée sur les biens de son débiteur dans les conditions propres à chaque mesure d’exécution.
Selon l’article 503 du Code de procédure civile, les jugements ne peuvent être exécutés contre ceux auxquels ils sont opposés qu’après leur avoir été notifiés, à moins que l’exécution n’en soit volontaire.
Madame [D] [G] se prévaut du défaut de signification préalable régulière de l’ordonnance en date du 8 avril 2024 homologuant le procès-verbal de conciliation du 4 janvier 2024.
En l’espèce, l’ordonnance du 8 avril 2024 servant de fondement aux mesures d’exécution forcée a été signifiée le 2 mai 2024 par remise de l’acte à étude, au [Adresse 2] à [Localité 5], adresse mentionnée sur le procès-verbal de conciliation.
Il résulte de l’article 656 alinéa 1er du Code de procédure civile que pour la signification à étude, l’huissier doit mentionner dans l’acte les diligences qu’il a accomplies pour vérifier que le destinataire de l’acte demeure bien à l’adresse indiquée. Selon l’article 693 alinéa 1er du même code, ce qui est prescrit par l’article 656 doit être observé à peine de nullité.
En l’occurrence, sur l’acte de signification, le commissaire de justice a mentionné la confirmation de l’adresse par une voisine et l’absence du destinataire au domicile.
Ces indications circonstanciées sont suffisantes pour valider la signification et justifient qu’une remise de l’acte à l’étude a été faite avec envoi d’un courrier conformément à l’article 658 du Code de procédure civile.
Aucune recherche complémentaire du commissaire de justice n’était nécessaire en raison de la confirmation du domicile pour lequel il n’est pas discuté que jusqu’à la date de signification de l’ordonnance, l’adresse [Adresse 2] à [Localité 5] était toujours celle du domicile de madame [D] [G] entrepreneur individuel.
La signification de l’ordonnance du 8 avril 2024 homologuant le procès-verbal de conciliation du 4 janvier 2024 est donc régulière et madame [D] [G] doit être déboutée de sa demande tendant à voir prononcer la mainlevée des mesures d’exécution forcée litigieuses.
III - Sur la caducité de la déclaration d’indisponibilité du certificat d’immatriculation
Le premier alinéa de l’article R. 223-3 du Code des procédures civiles d’exécution prévoit qu’à peine de caducité, la copie de la déclaration de l’indisponibilité du certificat d’immatriculation est signifiée au débiteur dans les huit jours qui suivent cette déclaration.
Aux termes de l’article 641 du Code de procédure civile, lorsqu’un délai est exprimé en jours, celui de l’acte, de l’événement, de la décision ou de la notification qui le fait courir ne compte pas.
Selon l’article 642 alinéa 2 du Code de procédure civile, le délai qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant.
En l’espèce, le procès-verbal d’indisponibilité du certificat d’immatriculation est en date du 7 juin 2024. La dénonciation à la débitrice a été réalisée le 17 juin suivant.
Compte tenu des règles de computation des délais reprises ci-dessus, les huit jours prévus, qui ont commencé à courir à compter du 8 juin 2024, avaient pour terme la date du dimanche 16 juin 2024 prorogée au lundi 17 juin 2024.
Le moyen tenant à la caducité de la déclaration d’indisponibilité du certificat d’immatriculation doit par conséquent être rejeté.
IV - Sur la demande de délais de paiement
L’article 510 du Code de procédure civile dispose qu’après signification d’un commandement ou d’un acte de saisie ou à compter de l’audience prévue par l’article R. 3252-17 du code du travail, selon le cas, le juge de l’exécution a compétence pour accorder un délai de grâce.
Selon l’article 1343-5 du Code civil, le juge peut, compte tenu de la situation du débiteur et en considération des besoins du créancier, reporter ou échelonner, dans la limite de deux années, le paiement des sommes dues.
En l’espèce, les justificatifs fournis par madame [D] [G] démontrent la fragilité de sa situation financière et permettent d’exclure toute mauvaise foi de sa part dans le défaut de paiement de sa dette jusqu’à aujourd’hui.
Il convient dans ces conditions de faire droit à sa demande de délais de paiement dans les conditions précisées dans le dispositif.
V - Sur les mesures accessoires
Madame [D] [G] qui perd le litige, sera condamnée au paiement des dépens de la présente procédure.
Elle sera également condamnée à payer à monsieur [N] [V] une somme au titre des frais non compris dans les dépens que l’équité commande de fixer à 200€.
PAR CES MOTIFS
Le juge de l’exécution, statuant publiquement, par jugement contradictoire mis à disposition au greffe et en premier ressort,
- DÉCLARE recevable la contestation de madame [D] [G] contre la saisie-attribution du 12 juin 2024 diligentée à la requête de monsieur [N] [V] entre les mains de l’établissement bancaire Crédit Mutuel ARKEA AG [Localité 5] ;
- DÉBOUTE madame [D] [G] de sa demande tendant à voir prononcer la mainlevée de la saisie-attribution du 12 juin 2024 diligentée à la requête de monsieur [N] [V] entre les mains de l’établissement bancaire Crédit Mutuel ARKEA AG [Localité 5] ;
- DÉBOUTE madame [D] [G] de sa demande tendant à voir prononcer la mainlevée et la caducité de la déclaration d’indisponibilité du certificat d’immatriculation suivant procès-verbal du 7 juin 2024 ;
- DIT que madame [D] [G] pourra s’acquitter de la créance de monsieur [N] [V] selon 23 versements mensuels de 63 euros et un 24ème versement correspondant au solde de la créance en principal et frais ;
- DIT que chaque mensualité devra être payée avant le 10 de chaque mois, et s’agissant de la première échéance avant le 10 du mois suivant la signification de la présente décision ;
- DIT qu’à défaut de paiement d’une seule mensualité à son échéance, le solde de la créance de monsieur [N] [V] deviendra immédiatement exigible 8 jours après une lettre de mise en demeure restée infructueuse ;
- CONDAMNE madame [D] [G] à verser à monsieur [N] [V] la somme de deux cents euros (200 €) au titre de l’article 700 du Code de procédure civile ;
- CONDAMNE madame [D] [G] au paiement des dépens de la présente procédure ;
- RAPPELLE que l’exécution provisoire est de droit en application de l’article R. 121-21 du Code des procédures civiles d’exécution.
Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition au greffe les jour, mois et an que dessus,
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TRIBUNAL JUDICIAIRE DE RENNES
[Adresse 11] - tél : [XXXXXXXX02]
N°
Cabinet E
3ème Chambre Civile
Le 26 Décembre 2024
N° RG 23/03075 - N° Portalis DBYC-W-B7H-KIMZ
Epoux [K]
(divorce)
1 Copie(s) exécutoire(s) délivrée(s)
à l’avocat
le :
1 copie dossier
TROISIEME CHAMBRE CIVILE
JUGEMENT
DEMANDEUR :
Monsieur [W] [K]
né le [Date naissance 8] 1967 à [Localité 1]
de nationalité Française, demeurant [Adresse 10]
représenté par Me Juliette HIGNARD, avocat au barreau de RENNES
DEFENDEUR :
Madame [V] [U]
née le [Date naissance 3] 1966 à [Localité 1]
de nationalité Française, demeurant [Adresse 5]
défaillant
COMPOSITION
Maryline BOIZARD, Juge aux affaires familiales,
Assisté de Christine BECAERT, Greffier,lors du prononcé, qui a signé la présente décision.
JUGEMENT
réputé contradictoire, public et en premier ressort
mis à disposition au greffe le 26 Décembre 2024
FAITS, PROCÉDURE ET PRÉTENTIONS DES PARTIES :
Monsieur [W] [K] et Madame [V] [U] se sont mariés le [Date mariage 4] 1992 devant l’officier de l’état civil de [Localité 14], sans contrat de mariage préalable.
Trois enfants sont issus de cette union:
- [A] née le [Date naissance 9] 1994,
- [Z] né le [Date naissance 7] 1996
- [Y] né le [Date naissance 6] 2000.
Par acte en date du 24 avril 2023, Monsieur [K] assignait Madame [U] en divorce.
Par ordonnance en date du 19 juin 2023, le Juge de la mise en état :
- attribué à Monsieur [K] la jouissance du domicile familial sis [Adresse 5],
- laissé à Madame [U] un délai d’un mois à compter de la date de la présente décision pour quitter le domicile familial,
- attribué la jouissance du véhicule Seat Ibiza immatriculé [Immatriculation 12] à Madame [U] et celle du véhicule Dacia DUSTER immatriculé [Immatriculation 13] à Monsieur [K].
Dans ses dernières conclusions transmises par voie électronique le 31 octobre 2024 et signifiées à Madame [V] [U] par voie de commissaire de justice le 31 octobre 2024, Monsieur [W] [K] demandait au Juge aux affaires familiales de bien vouloir:
- prononcer le divorce sur le fondement des dispositions des articles 237 et 238 du Code civil,
- ordonner la mention du jugement en marge de l’acte de mariage des époux et des actes de naissance de chaque époux,
- fixer la date des effets du jugement dans les rapports entre époux pour ce qui concerne leurs biens au 24 avril 2023,
- attribuer préférentiellement le véhicule DUSTER immatriculé [Immatriculation 13] à Monsieur [K],
- Condamner Madame [V] [U] à lui verser la somme de 2000 € sur le fondement des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile ainsi qu’aux entiers dépens.
Conformément aux dispositions de l’article 455 du Code de procédure civile, renvoi sera fait à ces écritures s’agissant des moyens et prétentions développés par Monsieur [W] [K].
Initialement clôturée le 1er octobre 2024 par ordonnance du 24 septembre 2024, la procédure a fait l’objet d’une réouverture des débats pour permettre au demandeur de signifier ses dernières conclusions à Madame [V] [U].
Si le demandeur a pu douter de l’opportunité de la demande du juge de procéder par voie de signification, il y a simplement lieu de rappeler qu’aux termes de l'article 651 du Code de procédure civile, « Les actes sont portés à la connaissance des intéressés par la notification qui leur en est faite. La notification faite par acte de commissaire de justice est une signification. La notification peut toujours être faite par voie de signification alors même que la loi l'aurait prévue sous une autre forme » et d’observer que seule la signification d'un acte emporte une information effective de son destinataire.
Les conclusions ayant été régulièrement signifiées au défendeur, la procédure a finalement été clôturée le 26 novembre par ordonnance du même jour, conformément aux dispositions de l'article 799 alinéa 3 du Code de procédure civile, la décision a été mise en délibéré et prononcée par mise à disposition au Greffe le 24 octobre 2024.
[DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée]
PAR CES MOTIFS
Le Juge aux affaires familiales, statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, en premier ressort et par mise à disposition du jugement au Greffe, les parties en ayant été avisées dans les conditions du 2ème alinéa de l’article 450 du Code de procédure civile ;
VU les articles 237 et 238 du Code civil et les articles 1126 et 1127 du Code de procédure civile;
PRONONCE le divorce des époux [K] – [U] ;
DIT que le dispositif du présent jugement fera l’objet d’une mention en marge de l’acte de mariage des époux dressé le [Date mariage 4] 1992 par l’officier de l’état civil de [Localité 14] ainsi qu’en marge de l’acte de naissance de chacun d’eux, nés respectivement :
- Monsieur [W] [C] [I] [K], le [Date naissance 8] 1967 à [Localité 1]
- Madame [V] [X] [J] [F] [U], le [Date naissance 3] 1966 à [Localité 1] ;
ATTRIBUE à titre préférentiel le véhicule Dacia DUSTER immatriculé [Immatriculation 13] à Monsieur [K] ;
RAPPELLE que les parties doivent procéder à un partage amiable de leurs intérêts patrimoniaux,
DIT qu’à défaut d’y parvenir, les parties devront procéder conformément aux dispositions des articles 1 359 et suivants du Code de Procédure Civile,
CONDAMNE Madame [V] [U] aux dépens de l’instance ;
CONDAMNE Madame [V] [U] à payer à Monsieur [W] [K] la somme de 2000€ au titre de l’article 700 du Code de procédure civile ;
LE GREFFIER LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES | false | null | [] | {} |